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Monographie de la Faune lacustre de l'Eocène
moyen, par Frédéric Roman, docteur es sciences,
preparat. de géologie à l’Université de Lyon,avec
3 fig. et3 pl. hors texte. (I, Musc. 1er) 5 fr.
Etudes sur le Polymorphisme des Champignons, in-
fluence du milieu,par Jean BSAUVERIE, docteur es
sciences, prépar.de botan.Faculté des Sciences de
Lyon,avec 79 gr.dansletexte: (Il, Fasc. 3). 7 fr.50
L'Homme quaternaire dans le Bassin du Rhône,
Etude géologique et anthropologique, par
Ernest CHANTRE, docteur es sciences, sous-
directeur du Muséum, avec 74 figures dans le
texte, (Il, Fasc. 4) 6 fr.
La Botanique à Lyon avant la Revoiution er l’histoire
du Jardin botanique municipal de cette ville, par
M. GÉRARD, professeur à la Faculté des Sciences,
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Physiologie comparée de là War moële, par le Dr Ra-
phaël Dugois, professeur à la Facultedes Sciences.
avec 119 fig. et 125 pl. hors texte (Fasc.25). 45 fr.
Etudes sur lies terrains tertiaires du Dauphiné, de
la Savoie, et de la Suisse occidentale, par
H. DouxaMr, docteur es sciences, professeur au
Lycee de Lyon, avec 6 planches hors texte et
SAVTEUTES NET AS CNT) EN ONEENE GUEr
Recherches physiologiques sur l'appareil respiratoire
des oiseaux, par J.-M. Soum, docteur es sciences,
professeur au Lycée de Bordeaux, avec 40 figures
dans le texte. (l'asc. 28) . 5 3 tr. 50
Résultats scientifiques de la campagne du « Caudan»
dans le golfe de Gascogne (aoüt-septembre 1895),
par R. KœnLer, professeur de zoologie à la
Faculté des Sciences. (Fasc. 26).
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Fascicule If. 1 vol. in-8o avec 11 “pl. RG ire
Fascicule IIT. 1 vol. in-8° avec 21 pl. . . . 20tr.
Anatomie pathologique du système lymphatique
dans la sphère des néoplasmes malins, par le
Dr C. Recaup, chef des travaux, et le Dr F, Bar-
JON, preparateur d'anatomie générale et d'histo-
logie a la Faculté de médecine (Mémoire couronné
par l'Académie de médecine), avec 4 pl. hors
TERC M ATSC TO) RENE Blot us
Recherches stratigraphiques et paléontologiques
dans le Bas-Languedoc, par Frédéric Roman,
docteur ès sciences, preparateur de géologie à la
Faculté, avec 40 figures dans le texte et 9 plan-
ches hors texte. (Fasc. 34). 8 fr.
Etude du champ électrique de l'atmosphère, par
Georges Le Capzr, docteur és sciences, assistant
à l'Obser vatoire de Lyon, 3 fig. et 40 pl. dans le
LEXTCNCTUSC RO) AMEN GT
Les Formes épitoques et l'Évolution de Girratuliens
par Maurice CauLceryx, maître de confér. à la
Faculté des Sciences, et Félix Mesniz, chef de
Laboratoire à l’Institut Pasteur, 6 pl. hors texte,
(Fasc. 39). At 7 fr. 50
Etude géologique et paléontologique du Carbonifère
inférieur du Mâconnais, par A. Varmier, docteur
en médecine et docteures sciences, avec {1 figures
et 12 planches hors texte. (I, Fase. 7). 8 fr.
Contributions à l’Embryologie des Nématodes, par
A. Conre, docteur es sciences, prepar. de Zoo-
logie à l'Université de Lyon. (1, Fasc. 8). 5 fr.
Contributions à l’étude des larves et des métamor-
phoses des diptères, par C. Vangy, docteur és
sciences, agrégé des sciences naturelles, chef dés
travaux de
(UVHASC 00) VAE dre TONER.
Contribution à l'étude dé la GrRee des Nympheinées,
par J.-B.-J. CHIFFLOT, docteur és sciences natu-
relles, licencié és sciences physiques, chef des
Travaux de Botanique à la Maculte des sciences,
sous-directeur du Jardin botanique de la Vile,
214 figures dans le texte. (I, Fasc. 10). "7 fr. 50
Monographie géologique et paléontologique des Cor-
bières orientales, par Louis Doncreux, docteur
Lyon, — Imprimerie A, REY, 4, rue Gentil — 52164. 4}
Zoologie à l'Université de Lyon.
és sciences, Coilaborateur auxiliaire au se
la carte géologique de Krange, avec 69
dans le texte, 1 planches hors texte et une,
geologique. (1, Aasc. 11) . EU
Contribution à l’étude des composés diazoamid
Louis MEUNIER, docteur es sciences, che d
vaux de chimie à la Faculté des sciences de
versité de Lyon. (l, F'asc. 13) MP
Etude stratigraphique et paléontolozique S
Zone à Lioceras concavum du Mont d’ur lyon
par Attale Rices, docteur es sciences, cha
d'un cours complementaire de Geologie aa
culte des sciences de l'ÜUmversite de Lyon,
7 figures dans le texte et 11 planches hors
CE, Fasc. 14) . é 7 tr
Catalogue descriptif des Fossiles nummulitiqu
l'Aude et de l’Herault. — PREMIERE PAR
Montagne Noire et Minervois, par Louis DONGIE
uocteur es sciences, preparateur-adjoint aus
boratoire de geologie de ia Kaculte des screm
de Lyon ; en collaboration avec MM, J. Mrot
et J. LAMBERT, avec 3 figures dans le 1exles
o planches hors texte ({, Æasc. 17) .
DEUXIÈME PARTIE (fasc. L) Corbières septenti
nales, par Louis Doncreux, docteur es Scie
p'eparaleur-auJoint au Laboratoire de Geolog
la F'aculie des Sciences de Lyon; en collabora
avec M.Maurice LerIo#E, maîlre de Conferent
de Géologie à l'Universite ue Lille, avec 1 fig
le texte er 13 pl. hors texte. (1, Masc. 22). 4
Minéralogie des départements du Rhône et de la Loi
par Ferdinand GoNNarp, ingenieur des Ar
Manufactures, avec 31 hgures intercalées
leftexte. (USA GSCICULE LOI)
Recherches sur l’anatomie comparee et le dev
pement des Ixodidés, par Amedee Bonner, docte
es sciences, preparateur de zoologie à la Kacu
des Sciences ue l'Universite de Lyon, avec 104:
dans le texte et 6 pl. hors texte (1, f'asc. 20). 8
Les Oiseaux des phosphorites du Quercy, par G
GAILLARD, docieur es sciences, chef des tra au
au Museum de Lyon, avec 31 figures danslere
et à planches hors texte (1, fase. 23) .
Etude des Mammifères miocènes des Sables de.
léanais et des Faluns de la Touraine, par le Do
cien Mayer, ancien interne des Hôpitaux dell
docteur en medecine, docteur es stlerices, ai
100 figures dans Le texte et 12. planches Fo L
co uprenant 184 figures. ({, Fusc. 24) .
Etude sommaire des ‘lammiteres fossiles des ru
de la Touraine proprement dite. (#ossée, Le L
roux, Manthelan, La Cnapelle-Bianche, S
Maure, Paulmy, Ferrière-Larçon, Savigne
Lathan, par le D° Lucien Mayer, ancien inter
des Hôpitaux, docteur es sciences, charge
cours à l’Université de Lyon; en collabo atioi
avec la comtesse Pierre LECOINTRE, avec
lutercalées dans le texte. (1, Fasc. 26)
Contribution à l'étude de l'Hibernation chez les In:
tébrés : recherches expérimentales sur l'hibern at
de l’Escargot (Helix pomatia L),\par Margu
BELLION, docteur es Sciences, assistante au ue
ratoire de Physiologie de la Maculle des Scien
de Lyon, avec 13 grajlhuques et 5 figures d IS
texteN PSC en
Contribution à l'étude des Pupipares, pa
Massonnar, docteur ès sciences, preparà
zoologie à la Faculté des Sciences de Lyon
112 figures dans le texte et 7 parts 2
(E, Fasc. Phare :
Contribution à l’etude ie Perles fines, de I
et des Animaux qui les produisent, par le D?
phaël Dugois, Professeur de PhySiolopiers
el comparée à l’Universilé de Lyon,s Dir
fondateur du Laboratoire maritime de Biolo
l'amaris-s/-Mer (Var). Avec 10 figures (
texte el À planches hors texte dont HWens
(L,_.Fase, 29). M4, SRNIENENRS
25 FEB
#
ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON
NOUVELLE SÉRIE
1. Sciences, Médecine. — Fascicule 30.
CATALOGUE DESCRIPTIF
DES
OSSILES NUMMULITIQUES
DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT
DEUXIÈME PARTIE (Fasacure 11)
CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
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Louis DONCIEUX =,
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Docteur ès Sciences,
Chargé d'un Cours complémentaire de Gtologie
à la Faculté des Sciences de l'Université de Lyon.
Avec la collaboralion de M. J. LAMBERT
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Lettr. de l'Universite de Lyon. (Il, Fasc. 7). 6
Bibliographie critique de l'Histoire de Lyon, dep
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versite de Lyon. (IL, Fasc 9) Tr.
Bibliographie critique de l’histoire de Lyon, de
1789 jusqu à nos jours. par Sebastien CHAKLÉI
protesseur adjoint à la Kaculte des Lettres
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membre de l’École d'Atheues, charge de cour
l'Umversite de Lyon, ouvrage contenaut dix-h
figures Üans 1e texte (Il, Fasc. 14). . … &
Les Philosophes et la Société Française au xviuies
cle, par M. RousrAN, agreué des Leitres, docteur
es leitres, professeur de rhétorique superieure
Lyceerde yon QUE SraS MIO) REC
Documenti per la Storia dei rivolgimenti politici
Comune di Siena, dal 1354 al 1369; pubblicati COë
introuuzioue eü ludici da Giuhauo Luca
Incaricito nel]? Uuiversiia di Lione. (ll, Æa
17): 3 5 2 LE RNCS
Bibliographie de la Syntaxe du francais, 1840-1905;
par Pierre HorLuc et Georzes MARINET, agrégé
ue grammaire, pr'otesseurs au Lycée de Lyon
Pase: 20). EN RER RE
Etude sur les Relations de la Commune de Lyon.
Cuarles VII et Louis XI (1417-1483), par L. Cat
archiviste-paleographe, eleve uiplôme de He
des Hautes-Eilnues, aucien eleve de l'Umwversite
Lyon, ancien attache à la Bibliotheque Nation
meinbre de la Societe Kraucaise d Archeol
(Uuvrage honore de la médaille d'or de l'Acatemie
d'Arras, le 22 octobre 1x), (IT, Fasc. 21): 40
A. FONTEMOING, 4, rue Le Goff.
Onomasticon Taciteum, par Ph: Fagra, proless
de Plulologie classique à la Faculte desie
de ;' Universite de Lyon. (Il, Fasc. 4) . 45
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commentaires, par Paul REGNAUDL, professeur
l'Universite de Lyon. (11, Fusc. 61.
Noies critiques sur quelques [raductions allema
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MERY, protesseur de Litiérature eltrangere ah
versité de Lyon. (II, Fasc. 8) . … … |
Au musée de l’Acropole d'Athènes. — Évudes.S
sculpture en Attique avant la rutie dent
pole lors de l'invasion de Xerxes, pan
LLGHAT, ancien membre de l'Ecole d'Ath
chargé de cours à 1'Universite deu
avec AT fizures dans le texte et 3 plauchs
texte (II, Fasc. 10). (Epu'sSé)
de
CATALOGUE DESCRIPTIF
DES
FOSSILES NUMMULITIQUES
DE L'AUDÉ ET DE L'HÉRAULT
DEUXIÈME PARTIE (Fasccuze JI)
CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
Lyon — A. REY, Imprimeur de l'Université, 4, rue Gentil. — 55680.
ExemPLAIRE N°
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3]
2,
ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON
NOUVELLE SÉRIE
I. Sciences, Médecine. — Fascicule 30.
CATALOGUE DESCRIPTIF
DES
FOSSILES NUMMULITIQUES
DE L’'AUDE ET DE L'HÉRAULT
DEUXIÈME PARTIE (Fasccuze 11)
CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
PAR
Louis DONCIEUX y=<7
Docteur és Sciences,
Chargé d'un Cours complémentaire de Géologie
à la Faculté des Sciences de l'Université de Lyon.
Avec la collaboration de M.J. LAMBERT
Avec 21 figures dans le texte et 16 planches hors texte
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LYON PARIS
À. REY, IMPRIMEUR -ÉDITEUR LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE et FILS
Rue Gentil, 4 Rue Hautefeuille, 19
19OII
INTRODUCTION
Le deuxième fascicule de mon Cafaloque descriptif des
fossiles nummulitiques de l'Aude et de l'Hérault comprend
les Pélécypodes et les Echinodermes, formant un total de
208 espèces. Les Pélécypodes sont représentés par 149 espèces
ou mutations, réparties entre 35 genres dont un est nouveau;
environ la moitié de ces espèces (soit 72) m'ont paru nouvelles
et beaucoup ne sont susceptibles que de rapprochements très
vagues ou très lointains avec des formes déjà connues. Tous les
niveaux du Paléocène et de l'Eocène, du Landénien au Lutétien
moyen inclus, sont représentés par des faunes bien distinctes,
mais la plus considérable et de beaucoup revient au Lutétien.
Les deux tiers des espèces étudiées dans ce fascicule ont été
figurées soit dans le texte, soit dans les quinze premières
planches hors texte. Parmi les espèces déjà décrites, j'ai
refiguré celles qui ne l'avaient été que médiocrement ou dont
je possédais de meilleurs échantillons que le type, ou enfin qui
présentaient un intérêt particulier en raison de leur impor-
tance stratigraphique.
Bien que les échantillons soient généralement bons, souvent
même d'une conservation irréprochable, j'ai dû laisser provi-
soirement de côté une quarantaine de formes représentées par
des spécimens d’une conservation trop imparfaite pour être
l'objet d'une détermination précise : elles prendront place, je
l'espère, dans un supplément quand on aura mis la main sur
de meilleurs échantillons.
VI INTRODUCTION
Les Echinodermes comprennent 59 espèces; les Astérides et
les Crinoïdes ne m'en ont fourni que 6, mais, par contre, les
Echinides sont richement représentés par 53 espèces, toutes
lutétiennes, réparties entre 25 genres. M. J. Lambert a bien
voulu se charger de l’étude des Echinides et, dans sa More sur
quelques Echinides éocéniques des Corbières septentrionales,
on trouvera la description de 10 espèces nouvelles et 3 genres
nouveaux et des observations complémentaires sur un certain
nombre de genres et d'espèces déjà connus. Les Echinides
nouveaux ont été figurés dans la seizième planche par les
soins de mon savant confrère à qui J'adresse ici mes plus vifs
remerciements pour sa précieuse collaboration.
Enfin, j'exprimerai aussi toute ma gratitude aux géologues :
et collectionneurs de l’Aude, MM. Guillaume Bories, Baï-
chère, Blanquier, Fages, Sénesse, qui m'ont communiqué
avec la plus extrême largesse tout ce qu'ils avaient recueilli
dans le Nummulitique des Corbières septentrionales. Mais Je
dois une mention toute spéciale à M. Bories de qui je tiens la
plus grosse part de mes matériaux et dont les recherches minu-
tieuses et incessantes enrichissent toujours la faune éocène
des Corbières.
Un dernier fascicule sera consacré à l’étude du reste de la
faune (Brachiopodes, Annélides, Polypiers, Foraminifères);
il contiendra, en outre, un aperçu stratigraphique du Num-
mulitique de la région, la liste complète de la faune par niveau,
ainsi qu'un supplément où seront décrits et figurés de nom-
breux Gastropodes et les Pélécypodes qui, laissés de côté
actuellement par suite de leur trop médiocre conservation,
auront été rencontrés dans un état permettant leur description
et leur figuration.
Laboratoire de Géologie de l'Université de Lyon,
novembre 1910. f
CATALOGUE DESCRIPTIF
FOSSILES NUMMULITIQUES
DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT
CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
PÉLÉCYPODES
Genre OSTREA Linné
Ostrea strictiplicata Raulin et Delbos
Ostrea multicostata. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Numm.
Corbières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol, de Fr.
2e sér., &. I, pp. 353, 356, 370) {non Desh.).
Ostrea strictiplicata. — Raulin et Delbos, 1855, Monoc. du genre
Ostrea terr. tert. de l’Aquitaine { Bull. Soc. géol. de Fr.,
oe sér., t. XII, p. 1158).
Ostrea strictiplicata et var. gryphoides et rolundata. — Locard, 1889,
Descripl. Moll. foss. lerr. tert, inf. Tunisie recueillis par
Ph Thomas, p. 57, pl. X, fig. 7, 7a, 8, 8a et pl. XI,
fe 34 42 exc for, ra):
Ostrea multicostata. — Ph. Thomas, 1893, Descrip. foss. lerr. tert. el
second, de la Tunisie recueillis par Ph. Thomas, p:
pl- XIT, fic. 19, 19 a.
Ostrea stricticostata. — Doncieux, 1903, Monog. géol. el paléont.
Corbières orient., pp. 340, 364, 377.
* Ostrea strictiplicata. — Doncieux, 1905, Catal. descript, foss. nuni-
mul. Aude et Hérault, 1° part., Montagne Noire et Miner-
LOIS; p: 82:
Cette espèce essentiellement cantonnée dans le Lutétien et
Uxiv. dE Lyon. — Doncieux, II 1
2) DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
très abondante à tous ses niveaux, particulièrement dans la
partie moyenne et supérieure, est extrêmement polymorphe,
mais toujours bien distincte de O. multicostata Desh., de
: l’Yprésien, par sa forme plus élargie, ses valves très épaisses,
sa valve gauche extrêmement creuse et ses plis bien plus
serrés et bien plus nombreux, au nombre de 40 à 5o et même
jusqu’à 60. La valve droite est très épaisse, surtout au voisi-
nage du crochet, très convexe en dehors et fortement crénelée
à l'intérieur sur toute la périphérie.
À côté du type, on rencontre des spécimens extraordinaire-
ment renflés aux deux valves, presque globuleux, plus ou moins
longs, à crochet contourné souvent très allongé, répondant à la
variété gryphoides Locard (loc. cit., pl. X, fig. 8, 8a);
d’autres spécimens plus rares, élargis et aplatis, appartiennent
à la variété rotundata Locard (pl. XI, fig. 2, 3).
Nos plus grands échantillons atteignent 52 millimètres de
hauteur.
Gisement.— Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière; val-
lon du Scié\; Albas (Pech Agut). — Lutétien moyen: Cous-
touge (route de Jonquières; ravin au N.-0.; Sud du vallon du
Scié); ravin au S.-0. de la métairie Hildevert près Coustouge;
au Nord d’Albas (point 309); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse
(bergerie du Rabet); Fabrezan (Bouzigues; le Grangeot);
Fontcouverle (Nord du château de Las Lanes) ; Pradelles-en-
Val (la Bourdette; S.-O. de Montplaisir); S.-0. de Jonquières
(la Soulanne; Nord de la Charette ; tuilerie de Fourques);
Roubia ; S.-E. de Tourouzelle (Gléon).
Ostrea bellovacensis Lamarck
Phnesa te plié Er 1]
Ostrea bellovacina. —“Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. VI, p. 159,
n° r et 1809, t. XIV, pl. XX, fig. 1, a, b.
Ostrea bellovacina. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t&. I, p. 356,
“DL XLVIIL Bg, 1, 2: pl. XLIX, ga, 22 pl Ge 6.
Le Landénien marin de la région de Lagrasse et de Tour-.
NTRIONALES
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: UDIU9PUET — ‘HOIPUET] SISNHOVAOTIHT VAUIS()
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JCRTOBT
OI
4 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
nissan renferme en abondance des spécimens absolument
typiques de cette espèce caractéristique. C’est une huître de
forme arrondie ou ovalaire, à valve gauche médiocrement
convexe ornée de plis rayonnants assez variables suivant les
spécimens, larges, aplatis, chargés d’écailles lamelleuses sail-
lantes, ou plus étroits et plus saillants ; le crochet est court,
triangulaire, droit ou légèrement infléchi, creusé d'une gout-
tière triangulaire assez large et assez profonde; le bord cardinal
est assez épais et sa partie médiane forme une légère saillie
à la base de la gouttière. La valve droite est plane ou concave;
elle ne porte que des stries concentriques lamelleuses; son cro-
chet est aplati, plus court que l’autre, triangulaire, large à la
base, avec un bord cardinal semi-circulaire, saillant ; la gout-
tière centrale est à peine creusée. Vers le milieu des valves, un
peu en arrière, se trouve l'impression musculaire, grande, ova-
laire, arquée, presque transverse, souvent un peu rétrécie à
son extrémité postérieure.
Nos plus grands spécimens mesurent 85 à 90 millimètres de
longueur.
Gisement. — Landénien : Nord de Tournissan (sur le sentier
de Las Vals et de Ribaute); Ouest de Lagrasse (chapelle du
Carla).
Cstrea uncifera Leymerie
[PL L, fig. 3a, 3b, 4, 5]
Ostrea uncifera. — Leymerie, 1881, Descript. géol. el paléont, Pyré-
nées de la Haule-Garonne, p. 815, pl. Z?, fig. vo, x1.
Cette espèce, ainsi que le dit Leymerie, est extrêmement
variable dans son contour et dans son crochet : 1l y a tous les
passages de la forme triangulaire, élargie à la base, très
rétrécie au sommet, avec crochet fortement recourbé en
arrière en forme de bec, caractère qui a suggéré à Leymerie
le nom spécifique, à des formes plus étroites, plus creuses, peu
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 5
élargies à la base, à talon simplement un peu recourbé, qui
ne justifient plus le nom de uncifera.
La forme type (fig. 34, 3b) est triangulaire, très élargie à la
base, assez épaisse, à valve inférieure couverte de lames
d’accroissement assez régulières, très légèrement ondulées, dont
le talon est long, fortement recourbé en arrière et pointu au
sommet, creusé au milieu d'une fossette ligamentaire triangu-
laire profonde, bordée par des bourrelets assez saillants; le
bord cardinal est droit et la partie médiane ne fait nulle saillie
dans la cavité. Dans les jeunes échantillons les bords anté-
rieur el postérieur au voisinage du talon sont plus ou moins
fortement crénelés. Le sommet du crochet ou sa partie posté-
rieure porte toujours une assez large surface de fixation, c'est
d’ailleurs la position et l'étendue de ce point qui déterminent
la forme si variable du crochet. L’empreinte musculaire est
profonde, petite, transverse, semi-lunaire, à bord supérieur
concave, placée un peu en arrière, dans la moitié inférieure.
La valve droite est largement débordée par la gauche, enfon-
cée, concave, couverte extérieurement de lames serrées, régu-
lières, de forme triangulaire, à talon incurvé comme celui de la
valve gauche, mais bien moins long ; elle est mince dans la
moitié inférieure, fortement épaissie dans la partie supérieure ;
les bords sont crénelés sur toute la périphérie dans les jeunes
spécimens et au moins dans la partie supérieure chez les spéci-
mens plus grands ; dans les adultes, comme à la grande valve,
les crénelures disparaissent totalement.
Les spécimens peu exogyraux sont beaucoup plus creux.
plus gibbeux et la surface de fixation est plus large.
L'échantllon, tout à fait typique, figuré sous les numéros 34,
3b, mesure 48 millimètres de long, 5o millimètres de hauteur
et 26 millimètres d'épaisseur.
Les spécimens typiques répondant à la diagnose que nous
venons de donner paraissent cantonnés dans le Sparnacien.
On trouve dans l’Yprésien des exemplaires peu nombreux,
de plus grande taille (65-70 mm. de hauteur), peu épais
Ô DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
etexogyraux, ou très creux et à talon simplement incurvé et
assez large ; ils s’écartent déjà passablement du type, et de bons
heros en nombre suffisant, permettraient peut-être d'en
faire une mutation caractéristique de l'Y présien.
Enfin, peut-être faut-il encore rapporter à cette espèce des
spécimens provenant du Lutétien inférieur, encore de plus
grande taille (100 mm. de hauteur), triangulaires ou de
forme ovale, très creux, gibbeux, à talon large plus ou moins
incurvé, très lamelleux à la surface ; 1ls sont encore plus aber-
rants que les précédents, et, étant donné les rares et mauvais
spécimens rencontrés jusqu 11, je ne puis que signaler la pos-
sibilité d’un rapprochement entre ces grandes formes luté-
tiennes et le type de pelie taille, triangulaire et exogyral du
Sparnacien.
Gisement.— Sparnacien : Ribaute (Cicéron) ; au N.-N.-0. de
Coustouge (près le point 248); Albas ; Camplong; Fontcou-
verte (Las Vals); Fabrezan (métairie Coustalé; l'Estagnolet ;
Montberdu; Cérèze). — Yprésien : Fabrezan (mélairies Belle-
vue et Charles). — Lutétien inférieur : Albas (sous le moulin
de Pech Agut, au Nord).
Ostrea cariosa Deshayes
Ostrea cariosa. — Deshayes, 1824, Coq. foss., E. I,p. 337, pl. LIV,
fie. 5, 6 et pl. LA, fig. 5-7.
O. cariosa, de taille moyenne (60 mm. environ de hau-
teur), est caractérisée par sa forme ovalaire ou triangulaire,
un peu courbée par suite de l'allongement fréquent de son
côté postéro-inférieur, sa valve inférieure épaisse, peu convexe,
fixée par une très large surface, à bords fortement relevés dans
la moitié inférieure, irrégulièrement lamelleuse à l'extérieur,
à talon inchiné en arrière, assez court, triangulaire, avec, au
milieu, une fossette triangulaire peu profonde, étroite, striée,
bordée de chaque côté par un bourrelet tout à fait aplati et
strié: le bord inférieur de la fossette forme dans la cavité une
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 7
légère saillie arrondie. La valve supérieure est aplatie ou lége-
rement convexe en dehors et ses bords se relèvent de façon
à s'enfoncer dans la valve inférieure qui la déborde largement ;
elle montre à sa surface externe des lamelles d’accroissement
assez serrées, et, dans la partie voisine du crochet, existent sou-
vent des traces de plissements rayonnants ; son talon est court
et peu saillant, la surface ligamentaire est triangulaire, plate,
courte et large, et divisée obscurément en trois parties. L'im-
pression musculaire située un peu en arrière et assez haut, est
grande et subarrondie. De chaque côté du crochet, aux deux
valves, les bords sont profondément crénelés.
Gisement. — Yprésien :Fabrezan (métairie Charles) ; Font-
‘couverte. — Lutétien inférieur: Montlaur (au Sud); Fabrezan
(Ouest des Palais).
Ostrea medianensis Carez
[Fig. 3, 4]
Ostrea medianensis. — Carez, 1881, Etude des lerr. crét. et tert. du
Nord de l'Espagne, p. 308, pl. V, VI et VII, fig. 1.
Je rapporte à cette espèce, dont le type provient des marnes
à Nummulites complanatus de Medianos (Espagne), un
unique spécimen, malheureusement très incomplet, réduit à
peu près au talon de la valve gauche. C'est une Ostrea de très
grande taille, solide, épaisse, large, à talon extrêmement
allongé, un peu incurvé en arrière, large, arrondi à l’extré-
mité, l’area ligamentaire est très longue, presque plane, de
forme triangulaire, légèrement rétrécie à la base, à bord car-
dinal rectiligne, divisée en trois parties subégales, la médiane
déprimée en fosse peu profonde, un peu rétrécie à son extré-
mité inférieure, limitée de chaque côté par un bourrelet aplati
fortement strié en travers comme la fosse médiane. Les bords
antérieur et postérieur de ces bourrelets sont accompagnés
d'expansions du test très développées. La surface externe est
8 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE :
couverte de lames d’accroissement irrégulières, nettement,
quoique faiblement plissées. D'après M. Carez, le crochet
— Lutétien moyen: Coustouge. — 3, valve gauche
vue par l'intérieur, réduite de 1/3 ; 4, la même vue par la face externe.
FrG. 3 et 4. OSTREA MEDIANENSIS Carez.
occupe près de la moitié de la longueur totale et l'empreinte
musculaire est oblongue.
Dimensions. — Longueur au niveau de la base du talon,
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 9
90 millimètres ; épaisseur, 30 millimètres ; hauteur du talon
seul, 95 millimètres; largeur de la surface ligamentaire,
5o millimètres. Si l’on en juge par la dimension du talon, cet
échantillon devait mesurer environ 250 millimètres de hau-
teur.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (à l’E.-N.-E. du
village).
Observations. -- Cette espèce, malheureusement si malcon-
nue à part son appareil ligamentaire, est incontestablement le
précurseur de ©. gingensis Schlot., du Vindobonien, dont elle
possède la grande taille, lénorme appareil ligamentaire et
l'ornementation externe composée de lames plissées. Elle s’en
sépare cependant par son area ligamentaire bien plus étroite,
sa rigole médiane de même largeur que les bourrelets latéraux,
très peu déprimée, et ses bourrelets latéraux tout à fait plats.
Ces mêmes caractères et, en plus, la présence de lames
plissées l'éloignent de O. crassissima Lk également du Vindo-
bonien. O. gingensis a donc apparu dans la région méditerra-
néenne dès la base du Tertiaire et n’a subi que peu de modifi-
cations jusqu'au Vindobonien, mais il est curieux de trouver
dès ce niveau des formes qui atteignent une taille voisine de
celle des plus gros échantillons du Miocène moyen au moment
où l'espèce présente son maximum de développement.
Ostrea subresupinata nov. sp.
[PL. IT, fig. ra-1d]
Ostrea resupinata.— Doncieux,1906, Eocèneinf. et moy. des Corbières
septentr. (Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., t. VI, p. 451)
(non Desh.).
Coquille de grande taille, à test très épais, très renflée, de
forme ovale, un peu atténuée au sommet, à valve gauche
épaisse, très creuse, chargée de lames d’accroissement courtes,
couchées, parfois ondulées dans la moitié supérieure par des
plisrayonnants, à crochet assez long, un peu incliné en arrière,
10 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
rarement droit, creusé d'une fossette triangulaire large, pro-
fonde, à base rectiligne et faisant une saillie à peine sensible;
_la fossette fortement striée en travers est limitée par deux
bourrelets striés, étroits et saillants. La commissure des valves
est sinueuse du côté postérieur et du côté antérieur, mais
jamais autant d’un côté que de l’autre, par suite d'un profond
sinus de la valve gauche vers le tiers inférieur, sinus dans
lequel s’emboîte la valve droite. Valve droite épaisse, convexe,
parfois autant que la gauche, couverte aussi de lames d’accrois-
sement couchées, à bords sinueux comme ceux de l’autre
valve, aussi large qu’elle, à crochet court, tronqué au sommet,
avec surface cardinale très large; la zone médiane est plane,
limitée par deux rubans un peu concaves; sa base fait, dans la
cavité, une saillie arrondie et proéminente. Impression muscu-
laire profonde, moyenne, allongée transversalement, semi-
lunaire, concave à son bord supérieur, placée près du bord
postérieur. Surface de fixation très large, au sommet ou sur le
côté du crochet.
Dimensions. — Hauteur, 100 à 105 millimètres : longueur,
75 millimètres ; épaisseur, 55 millimètres. — Autre spécimen :
hauteur, 92 millimètres; longueur, 70 millimètres; épaisseur,
62 millimètres.
Gisement. — Landénien : Tournissan (Las Vals et sentier
de Tournissan à Ribaute); Thézan (Vente-Farine).
Observations. — Cette espèce, ainsi que son nom l'indique,
offre de grands rapports avec O. resupinata Desh., du Landé-
nien, au point de vue de la forme générale, de la commissure
très sinueuse des valves, de l'épaisseur, des caractères des
crochets, et de l’ornementation, mais sa taille est presque
double, elle est plus épaisse, plus massive, moins triangulaire,
le talon est moins grêle, la commissure des valves différente
du côté antérieur et du côté postérieur, enfin l'impression
musculaire est plus profonde, plus petite, moins haute et bien
plus allongée transversalement.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 11
Ostrea perangusta nov. sp.
PPT Eee DE EN er 21]
Ostrea sparnacensis. — Doncieux, 1906, Eocène inf. el moy. des
Corbières septentr. (Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., t, VI,
p- 452) (non Defr.).
Coquille de moyenne taille, haute et très étroite, un peu
courbée, à valve gauche très creuse, extrêmement épaisse,
garnie de lames d’accroissement irrégulières, saillantes, très
espacées; crochet long, assez mince, un peu recourbé, creusé
d'une gouttière ligamentaire profonde, étroite, fortement plis-
sée en travers, limitée par deux bourrelets saillants, arrondis
et très étroits. Il se développe au niveau du crochet et même
sur une grande partie du bord antérieur ou postérieur, plus
cénéralement antérieur, un prolongement ou saillie formé
par les lames du test empilées. Impression musculaire grande,
placée près du bord postérieur dans la moitié inférieure, de
forme ovale, le grand axe correspondant à la hauteur de la
coquille. Valve droite inconnue.
Dimensions. — Petit échantillon à peu près complet
hauteur, 75 millimètres ; longueur, 35 milimètres. Il existe de
plus grands spécimens, de 125 millimètres de hauteur environ.
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (métairie Coustalé) ;
Nord de Camplong.
Observations. — C’est avec O. angusta Desh., de l'Ypré-
sien, que notre espèce présente le plus de rapports par sa
forme étroite, sa valve gauche profonde, son talon grêle et
allongé ; néanmoins la forme yprésienne est tout à fait diffé-
rente par la présence de lames plissées à la valve gauche, elle
est plus rectiligne et n’a pas d'appendice ou saillie sur un des
côtés comme la nôtre. La forme, l’ornementation et le talon
rappellent beaucoup soit ©. longirostris de l'Oligocène, soit
O. crassissima du Miocène dont O. perangusla est un précur-
seur dans l’Eocène inférieur.
RAT UD NIV
12 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Ostrea subroncaensis nov. sp.
[Fig. 5-7]
Coquille de très grande taille, haute, étroite, atténuée au
sommet, à bords antérieur et postérieur presque parallèles,
arquée dans sa longueur, à valve inférieure extraordinairement
renflée et épaisse surtout au niveau du tiers supérieur
(plus de 5o mm. d’épaisseur), à surface irrégulière fortement
x bossuée par deux grosses saillies, couverte de lames d’accrois-
sement paraissant assez serrées. Talon long et épais, pointu à
l'extrémité, fortement recourbé, creusé d’une fossette triangu-
laire large et profonde, à base rectiligne et faisant à peine
saillie, bordée par des bourrelets saillants, assez larges, gros-
sièrement striés en travers comme la fossette ligamentaire.
Valve supérieure plane et peu épaisse, couverte extérieure-
ment de lames assez serrées, à talon allongé, divisé peu nette-
ment en trois parties, la médiane légèrement convexe et très
large, bordée par deux dépressions à peine sensibles. Bords
crénelés sur toute la périphérie. Impression musculaire très
grande, ovalaire, comprimée dans le sens antéro-postérieur,
submédiane.
_ Dans l’Yprésien cette espèce est représentée par des spéci-
mens différant du type par une épaisseur moindre et une taille
plus faible (90-100 mm. de hauteur et 55 mm. de longueur).
Dimensions. — Hauteur, 180 millimètres ; longueur, 95 nul-
limètres ; épaisseur, 70 millimètres environ.
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairies Charles et
Bellevue, ruisseau de la Gabriole). — Lutétien inférieur et
moyen : Albas (N.-O. de Pech Agut, point 309).
Observations. — Par sa grande taille, sa forme ovale-
‘allongée, son talon massif et large, et surtout l'épaisseur
extraordinaire de sa valve gauche fortement bossuée par deux
grosses saillies, cette espèce est très voisine de O. roncaensis
de Greg., de l’'Auversien de Roncà (spécialement du spécimen
M A De bem node
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 13
figuré de profil sous le n° > dela pl. XXITI'), et de la partie
supérieure du Mokatlam Stufe d'Egypte’. L'espèce des Cor-
7
Albas (N.-0. de Pech
Agut). — 5, échantillon bivalve vu de profil par le côté postérieur, réduit de moitié;
6, valve gauche du même vue par l’intérieur; 7, valve droite du même vue par l’inté-
F1G. 5-7. OSTREA SUBRONCAENSIS nov. sp. — Lutétien inférieur:
rieur,
bières estnéanmoins distincte de celle de Roncà et de l'Egypte
1 De Gregorio, Monogr. de la faune éocén. de Roncà (Ann. de Géol, et de Paléont.
de Palerme, 1896, 21° livr., p. 109, pl. XXI, fig. 19; pl. XXII, fig. 1-43, pl. XXII,
fig. 1-3).
2 Oppenheim, Zur Kenntniss alttert. Faunen in Ægypten (Palæontographica,
LXNX, 1903, p. 34, fig. 1-9).
(LE DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
par son talon moins large, plus allongé, plus pointu et surtout
sa valve droite qui reste mince dans toute sa longueur au lieu
d'être massive comme dans O. roncaensis. La forme de
l'impression musculaire est différente aussi dans les deux
espèces.
Ostrea rarilamella Melleville, mut. prisca nov. mut.
[PI II, Gg. 34, 5b]
Cette espèce est représentée dans l'étage Sparnacien par une
mutation très voisine du type appartenant à l'Yprésien, mais
méritant cependant d’être distinguée. C'est une coquille de
bien plus petite taille que le type, suborbiculaire, à valve
gauche extrêmement creuse, très épaisse dans le centre, à
bords fortement relevés, à large surface de fixation au sommet
du talon, garnie de lames concentriques ondulées par des plis
rayonnants bien nets, prolongée en arrière par un lobe séparé
du reste de la valve par une sinuosité. Le talon est triangulaire,
court, plus large que long, mais cependant plus long et bien
moins large que dansle type; la gouttière ligamentaire est assez
creuse et limitée par des bourrelets de même largeur qu'elle,
tout à fait aplatis. La valve droite est concave en dehors,
enfoncée dans la gauche, à bord inférieur relevé, ornée exté-
rieurement de grosses lames épaisses, saillantes et redressées.
L’impression musculaire est suborbiculaire, placée assez haut
et un peu en arrière.
La taille ne dépasse pas 77 millimètres pour la hauteur, la
longueur précise est inconnue le bord postérieur étant tron-
qué, mais elle ne devait pas dépasser 70 millimètres.
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (Cérèze).
Ostrea rarilamella Melleville, var. fabrezanensis nov. var.
[Fig. 8-10]
L'unique spécimen que je connaisse de cette espèce, et que
Je sépare à litre de variété, est identique au type sauf pour le
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 15
talon et l’area ligamentaire. C’est une coquille de grande ‘4
F1G. 8-10. OSTREA RARILAMELLA Mellev., var. FABREZANENSIS nov. var. — 1%
Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). — 8, échantillon bivalve |
xu de profil par le côté antérieur, réduit de moitié; 9, valve gauche
du même vue par l’intérieur; 10, valve droite du même vue par
l'intérieur.
taille, de forme arrondie, à valve inférieure extrêmement
16 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
convexe, gibbeuse, extraordinairement épaisse dans sa moitié
postérieure, épaisse également sur les bords qui se relèvent
presque perpendiculairement. Contrairement à ce qui se passe
dans le type, le lobe auriculiforme postérieur constitue une
gibbosité extrêmement saillante, c’est là que le test présente le
maximum d'épaisseur : dans notre échantillon, à ce niveau 1l
a près de 50 millimètres. La cavité interne est des plus réduites.
La surface externe de cette valve assez usée montre cependant
des lames d’accroissement légèrement ondulées. Le talon n’est
nullement saillant, la surface cardinale est très large (48 mm.),
très longue (plus de 30 mm.), de forme pentagonale, la moitié
inférieure des bords antérieur et postérieur étant perpendicu-
laire à la base. Au centre de cette surface est une profonde
rigole ligamentaire. concave, élargie dans sa partie moyenne et
supérieure et rétrécie dans son tiers inférieur; le sommet
n’est point anguleux, mais rétréci et arrondi; le bord inférieur
est arrondi presque en demi-cercle et forme saillie dans la
cavité. La rigole est limitée par de larges bourrelets absolu-
ment plans et fortement plissés en travers comme la rigole
ligamentaire. De chaque côté des bourrelets les lames du test
montrent des plissements frondiculés plus développés en arrière
qu’en avant. La valve supérieure est plane ou même concave
dans sa partie inférieure, assez épaisse, enfoncée dans l'infé-
rieure et fortement débordée par elle, très lamelleuse exté-
rieurement ; son talon est identique à celui de la valve gauche,
à rigole centrale fortement concave avec méplats latéraux très
légèrement déprimés. Vers le milieu de la valve, un peu en
arrière, est l'impression musculaire assez grande et de forme
subarrondie. |
La longueur et la hauteur sont de 130 millimètres environ
et l'épaisseur de 80 millimètres.
Gisement, — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot).
Observations. — Ne possédant qu’un spécimen de cette
forme à talon si particulier et ne pouvant par conséquent
savoir s'il ne s’agit pas d’une anomalie, je la rattache au
. Le AR EC RU CES » PPT TS
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 17
moins provisoirement à ©. rarilamella à Utre de variété.
Elle présente aussi des rapports avec O. gigantica Sol.
quant à la largeur et la hauteur de son area cardinale et aux
plhissements frondiculés accompagnant le talon en avant et en
arrière, mais en revanche la forme pentagonale de cette area
et la rigole ligamentaire très spéciale l’écartent également des
deux espèces citées ci-dessus et pourraient suffire, si ces carac-
tères sont constants, à faire élever cetle variété au rang
d'espèce distincte.
Ostrea Sicardi nov. sp.
| PL. IT, fig. 4 et pl. IV, fig. r a-1 d|
Ostrea angusta. — Doncieux, 1906, Eocène inf. et moy. des Corbières
septentr. (Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., t. VI, pp. 453 et
457) (non Desh.)
Coquille d'assez grande taille, allongée, triangulaire, un peu
courbée dans la longueur, très rétrécie à la partie supérieure,
à valve gauche très profonde, irrégulière, gibbeuse, assez
épaisse dans le milieu et amincie sur les bords qui sont un
peu onduleux et relevés presque perpendiculairement dans
la partie inférieure, à surface externe couverte de lames sail-
lantes assez serrées, irrégulhièrement plissées. Crochet long,
pointu, étroit, un peu incurvé en arrière ; area ligamentaire
triangulaire, divisée en trois parties subégales, la médiane
creusée en goutlière profonde bordée de chaque côté par un
bourrelel saillant subarrondi. Valve droite un peu enfoncée
dans la gauche, épaissie dans le milieu et la partie supérieure;
les bords dans la moitié inférieure sont amincis, un peu ondu-
leux et relevés dans la région palléale chez les grands spéci-
mens. Crochet long, élroit, pointu, vaguement divisé en trois
parties subégales, la médiane plane, les latérales à peine
excavées. Cette valve est un peu concave et garnie de lames
d'accroissement très serrées et courtes. Impression musculaire
assez grande, semi-lunaire, légèrement concave à la partie
Univ. ve Lion. — Doxuuux, Il ?
18 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
supérieure, profonde, garnie de plis concentriques, placée
un peu en arrière de la ligne médiane, dans la moitié infé-
rieure.
Cette espèce se rencontre dans le Sparnacien, l’Yprésien et
le Lutétien sans changements appréciables si ce n’est que la
forme est un peu plus irrégulière et la taille plus forte dans
l’Yprésien. C'est dans le Sparnacien qu'elle paraît la plus fré-
quente ; elle est très rare dans le Lutétien.
Dimensions. — Spécimen du Sparnacien : hauteur, 105 mil-
limètres ; longueur, 65-70 millimètres; épaisseur, 35 mulli-
mètres. — Spécimen de l’Yprésien : hauteur, 125 millimètres
environ ; longueur, 80 millimètres ; épaisseur, 55 millimètres.
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (Cérèze ; l’Estagnolet ;
Montberdu) ; Montlaur; Fontcouverte (Las Vals); Caunettes-
en-Val; au N.-N.-0. de Coustouge près le point 248. — Ypré-
sien : Caunettes-en-Val; Lagrasse (à l'Est); Fabrezan (métairie
Bellevue). — Lutétien moyen : au Nord d’Albas (point 309).
Observations. — On peut rapprocher O. Sicardi de
O. angusta Desh., de l’Yprésien, dont elle a les lames plissées
à la valve inférieure et le talon long, pointu, étroit, creusé
d’une profonde gouttière ligamentaire, mais elle est bien moins
étroite, de forme plus irrégulière, plus bossuée, plus profonde,
plus brusquement atténuée en avant; enfin sa valve supérieure
est bien plus épaisse et la forme de l'impression musculaire
est totalement différente.
Ostrea præcrassissima nov. sp.
[Fig. 11-13]
Coquille d'assez grande taille, allongée, étroite, peu épaisse,
rectiligne, à côtés antérieur et postérieur parallèles, à valve
gauche plate, un peu plus épaisse que la droite, à surface un
peu inégale couverte de lames d’accroissement irrégulières,
très lécèrement ondulées, terminée par un talon long, très
8 )
large, peu pointu, recourbé en avant ou en arrière parfois très
En IE ,
DES CORBIÈRES SÉPTENTRIONALES
12
Fic. 11-13. OSTREA PRÆCRASSISSIMA nov. sp. — Yprésien: Fabrezan
(métairie Charles). — 11, échantillon bivalve vu de face par la valve
droite, réduit de 1/4; 12, le même vu de profil par le côté anté-
rieur; 13, le même montrant l’appareil ligamentaire de la valve
gauche.
1:
)
20 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
fortement. La surface ligamentaire extrêmement large, trian-
gulaire, à bord cardinal rectiligne, comprend une fossettle
médiane très large égale aux 3/5 de la largeur totale,
plus ou moins déprimée, bordée de chaque côté par des
bourrelets étroits et peu saillants. Valve droite mince, tout à
fait plate, de même largeur que la gauche, garnie de lames
d’accroissement assez espacées, à talon presque aussi long
que celui de la valve inférieure, large, la partie médiane corres-
pondant à la fosselte de la valve gauche assez fortement con-
vexe. Impression musculaire inconnue.
Dimensions. — Hauteur, 105 à 110 millimètres environ:
longueur, 50-60 millimètres ; épaisseur, 30-35 millimètres.
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles);
Lagrasse (à l'Est).
Observalions. — Cette espèce par sa forme droite, allongée,
étroite, à bords antérieur et postérieur parallèles, sa valve
inférieure presque plate, est très voisine de certaines formes
de O: crassissima, du Vindobonien, longues, étroites et peu
épaisses, el si ce n’était Le talon qui est très large, relativement
peu long et fortement courbé, on pourrait à peine séparer les
deux espèces.
O. longirostris Lk., de l’Oligocène, s’en éloigne par sa
forme ovalaire, plus élargie à la partie inférieure et la dissem-
blance des deux valves dont l’inférieure est irès creuse, très
épaisse, rugueuse et foliacée à l'extérieur, et la supérieure, au
contraire, plane : son talon est aussi moins large el la fossette
centrale bien plus étroite.
Ostrea pterophora nov. sp.
[Fig. 14-16]
Coquille de taille moyenne, de forme ovale-allongée, un peu
courbée dans sa longueur, rélrécie à la partie supérieure, à
valve gauche assez creuse munie du côté postérieur d’un pro-
longement aliforme plus ou moins développé, séparé du reste
Fi
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 21
F1G. 14-16. OSTREA PTEROPHORA noOV. sp. — 14, valve gauche vue
par la face externe, réduile de 1/4. Sparnacien : Fabrezan
(Cérèze); 19, la même vue par l'intérieur. — 16, autre valve
gauche vue par l’intérieur, réduile de 1/4. Yprésien : Fabrezan
(Clita).
moyenne et supérieure, mince dans la partie inférieure et au
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22 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
niveau de l’aile, à bords relevés perpendiculairement du côté
antérieur et inférieur, plats au contraire du côté postérieur.
Talon assez court, peu pointu, infléchi en arrière, muni d’une
fossette ligamentaire triangulaire assez large, peu profonde,
fortement striée, dont le bord inférieur arrondi, parfois en
demi-cercle, fait saillie dans la cavité; elle est accompagnée
de chaque côté par un bourrelet tout à fait aplati, strié, généra-
lement un peu plus large que la fossette. Le bord antérieur du
talon est accompagné d’un empilement des lames du Lest extré-
mement développé et donnant parfois un véritable appendice
antérieur large et très épais; du côté postérieur 1l est très peu
développé ou nul. Face externe garnie de lames irrégulières,
espacées, avec traces de plissements rayonnants. Surface de
fixation peu étendue, sur le sommet du crochet ou son côté
postérieur. Impression musculaire pelite, assez: profonde,
suborbiculaire, placée dans la partie moyenne de la coquille
près du bord postérieur. Valve droite {connue seulement par
un mauvais spécimen) concave, très enfoncée dans la gauche,
assez épaisse. La cavité occupée par l’animal était des plus
réduites.
Les spécimens de l’Yprésien ont généralement le talon plus
allongé, plus large et moins nettement triangulaire que ceux
du Sparnacien.
Dimensions. — Hauteur, 83 millimètres environ ; longueur,
58 millimètres.
(risement. — Sparnacien: Fabrezan (Cérèze ; l'Estagnolet).
— Yprésien : Fabrezan (Clita; métairies Charles et Bellevue ;
la Gabriole). |
Observations. — Gette espèce se raltache à O. rarilamella
Desh., de l'Yprésien, par son lobe postérieur à la valve infé-
rieure, les lames du test accompagnant l'appareil cardinal,
l'aplatissement des bourrelets limitant la fosselte ligamentaire M
el enfin par son ornementation ; néanmoins elle s'en sépare
nettement par sa forme haute et courte, sa valve inférieure
beaucoup moins creuse, son lobe postérieur plus développé et
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 23
plus séparé, son talon bien plus allongé et plus étroit et son
impression musculaire plus orbiculaire.
Ostrea Tournali nov. sp.
(PI M, fie. r, 2, 3 a, 3 b]
Huître de taille moyenne, de forme variable, un peu cour-
bée dans la longueur, ovale-allongée, plus haute que longue,
rétrécie au sommet, parfois (mais {rès rarement) très étroite
ou subcirculaire, à valve gauche creuse, mais à des degrés très
divers, couverte de lames d’accroissement un peu ondulées,
couchées, espacées, assez régulières, à talon court, triangu-
laire, incliné en arrière, souvent renversé en dehors, divisé
obscurément en trois parties, à fossette centrale peu profonde
limitée par de faibles bourrelets à peine renflés ; bords anté-
rieur et postérieur crénelés au voisinage du talon. Surface de
fixation plus ou moins large et variable dans sa position, com-
prenant soit le sommet, soit le sommet et la région médiane, soit
le côté postérieur ou une zone étroite allant du sommet au bord
palléal, d’où les différences considérables dans la forme de la
coquille et du talon. Valve supérieure le plus souvent concave et
un peu enfoncée, parfois plane ou convexe, garnie de lames
assez régulières, espacées, minces, plus ou moins retrécie au
sommet, à talon extrêmement court, large, à peine divisé en trois
parties fortement striées; les bords au voisinage du talon sont
crénelés. Impression musculaire transverse, grande, semi-
lunaire, à bord supérieur concave, placée assez bas et près du
bord postérieur.
Cette espèce, rare dans le Sparnacien, très abondante dans
l'Yprésien où elle forme des bancs, est représentée dans le
Lutétien par une forme qui ne diffère du type que par une
plus grande taille (hauteur, 93 mm. ; longueur, 78 mm.)
Dimensions. — Hauteur, 70-75 millimètres ; longueur, 55-
60 millimètres.
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (Cérèze). — Yprésien :
21 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Fabrezan {métairies Charles et Bellevue ; Clita); rive droite du
Rabet (auN.-N.-E. et N.-0. de Coustouge).— Lutétien moyen :
Coustouge (route de Jonquières ; au N.-N.-E. du village) ; S.-O.
de Jonquières {rive gauche de la Soulanne).
Observations. — Celte Ostrea, assez voisine de O. cariosa
Desh. par la forme générale et l’ornementation, s’en sépare
cependant facilement par les caractères de l'appareil ligamen-
taire des deux valves tout différents, comme on peut le voir
par les descriptions des deux espèces; de plus les lames d’ac-
croissement sont plus serrées et plus régulières dans notre
espèce qui est toujours aussi moins courbée et moins prolon-
gée en arrière.
Ostrea Senessei nov. sp.
[Fig. 17-19]
Coquille de très grande taille, haute, assez étroite, à côtés
antérieur et postérieur presque parallèles, très rétrécie à la
partie inférieure, à valve gauche extraordinairement massive
et épaisse, à bords très redressés, fixée par une très large
surface occupant tout le sommet de la valve ; au-dessous de
la surface de fixation, cetle valve présente une énorme g1b-
bosité médiane qui s’abaisse progressivement pour venir se
raccorder avec les bords antérieur et postérieur et le bord
palléal. Le talon est obtus à l'extrémité, nullement saillant,
l'appareil ligamentaire est très haut (47 mm.) et très large
(42 mm. à la base), triangulaire, avec au centre une rigole
très profonde marquée de forts sillons transverses; elle est
bordée de chaque côté par deux larges bandes fortement
striées et tout à fait aplaties. Ces deux bandes sont accompa-:
gnées du côlé externe par une expansion assez large formée
par un empilement des lames du test allant jusqu’au som-
met du crochet et fortement ridée. La surface porte des lames
d’accroissement très espacées et paraissant très légèrement
ondulées. Valve droite extrêmement épaisse, à bords forte-
25
RES SEPTENTRIONALES
=
Pb)
DES CORBI
ment relevés, un peu concave el enfoncée dans la valve gauche,
"AN9H9JUL,[ 18Q
ONA OUQUU NP 9YIO1p oAjeA ‘61 finanaJui] 1ed enA owou np ouyones aAjeA ‘gr É9IJIOU 9p
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. très obtuse au sommet le
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dans la part
trécie
»
re
26 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
crochet ne faisant aucune saillie ; l'appareil ligamentaire est
pareil à celui de la valve gauche, accompagné aussi d'expan-
sions latérales ridées. La surface est garnie de lames d’accrois-
sement redressées, usées et peu nettes sur notre unique spéci-
men. Impression musculaire inconnue.
Dimensions. — Hauteur, 165 millimètres ; longueur, 92 mil-
limètres; épaisseur, 95 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : à l'Est de Fabrezan, près le
confluent de la Nielle et de l’Orbieu.
Observalions. — Je ne connais pas d’Ostrea dont je puisse
rapprocher celte espèce si particulière par sa forme, son épais-
seur et son talon.
Ostrea (Alectryonia) Boriesi nov. sp.
[PI. IT, fig. 3 a, 3 b, 4-8, 9a, 9 b]
Coquille de très petite taille, généralement peu renflée, de
forme extrêmement variable par suite des déformations ame-
nées par la fixation, tantôt allongée, étroite et très légèrement
courbée, tantôt (et c’est le cas le plus fréquent) plus ou moins
ovale, fortement courbée, tout à fait transverse, à sommet
excentrique à cause du développement considérable du côté
postérieur, parfois enfin ovale-arrondie ou transverse et pres-
que équilatérale, les côtés s'étant développés également et
prolongés en ailes de chaque côté du talon. La valve gauche
est plus ou moins creuse, fixée par une large surface s'étendant
dans des proportions très variables autour du sommet et sur
le côté postérieur; le reste de la surface porte des côtes rayon-
nantes assez serrées, très irrégulières, souvent dichotomes,
très saillantes, arrondies ou plus ou moins aiguës suivant les
échantillons, et hérissées de nodosités ou dentelées par les
accroissements. La valve droite est operculaire, plane ou con-
cave; elle s’engrène fortement sur ses bords avec la gauche et
porte à sa surface, comme la gauche, des côtes rayonnantes
mais généralement moins saillantes, plus atténuées, variables
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 27
comme les côtes de la valve gauche. Le crochet de la valve
gauche est petit, pointu, peu saillant, fortement recourbé en
arrière et parfois renversé à l'extérieur; la surface ligamentaire
est triangulaire, étroite, divisée en trois parties égales, la fos-
sette centrale limitée par des bourrelets assez saillants; le
crochet de la petite valve est à peine saillant et très peu appa-
rent du côté externe.
Le spécimen n° 8, plus grand que la généralité, a des plis
très irréguliers, courts, peu saillants, et des lames d’accrois-
sement très marquées : c'est une variété de cette espèce si
polymorphe.
Dimensions. — Les échanüllons les plus abondants, ceux
que j'ai pris pour types, ont de 12 à 22 millimètres de hauteur,
avec une épaisseur de 6 à 7 millimètres.
Gisement.— Lutétien inférieur: Fabrezan {métairie Bouffet);
Fontcouverte (S.-0. du village): Montlaur (Le Pontil, Terro-
blanco) ; Coustouge (vallon du Scié; Ouest du village).
Observations.— Les huîtres du groupe À lec{ryonia sont peu
répandues dans l’Eocène et je ne vois guère que À. bavarica
May. Eym., du Lutétien du Kressenberg, susceptible d’être rap-
prochée de notre espèce, et encore cette dernière est-elle de plus
petite taille, plus plate, avec des côtes plus hérissées, plus
minces, plus espacées ; sa forme est bien plus variable, tou-
jours moins orbiculaire et elle est moins épaisse. Les autres
Alectryonia du Kressenberg sont encore plus éloignées de
notre espèce. É
Ostrea (Pycnodonla) Oppenheimi nov. sp.
IPIIV fig 22,2"b,3-6,7 a, 7, D, 8)
Coquille de petite taille, peu épaisse, de forme triangulaire
mais assez variable dans les proportions, parfois étroite, par-
fois au contraire élargie, à bord supérieur long et rectiligne
prolongé en avant et en arrière en ailes plus ou moins saillantes,
à bords latéraux droils ou un peu concaves, à profil souvent
28 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
très courbe, à face inférieure concave et à face supérieure
convexe, très rarement plane. Valve gauche à bords antérieur,
postérieur et inférieur se relevant perpendiculairement, mar-
quée à la surface de plis concentriques irréguliers, peu mar-
qués, et pourvue, surtout chez les spécimens courbés, dans la
partie médiane au niveau de l’angle inférieur, d’un prolonge-
ment rostré et recourbé vers le bas. Le crochet porteune minus-
cule surface de fixalion souvent à peine sensible, 1l est très
peu saillant, droit, très légèrement renversé en dehors ; fossette
ligamentaire très courte, triangulaire. Valve droite enfoncée,
un peu débordée par la gauche, convexe, marquée de faibles
plis concentriques, à ailes développées comme celles de la
grande valve, à crochet très petit, à peine saillant, extrème-
ment court. Impression musculaire assez grande, ronde ou
ovalaire. Dans de rares spécimens, la forme triangulaire est
moins nette, l’angle inférieur étant très peu marqué.
Je rattache au type, à titre de variété gihbosa nov. var. (fig. 8)
de rares échantillons à valve gauche extraordinairement
creuse par sulle du développement énorme des bords qui se
redressent perpendiculairement ; la valve droite, au lieu d'être
à peu près appliquée sur la gauche forme avec la face inférieure
de cette dernière un angle d'environ 60°; la coquille est haute,
assez courte, triangulaire ; ses ailes sont peu développées.
Cette variété se rencontre avec le type.
Dimensions. — Hauteur, 17-18 mullimètres: longueur,
20 millimètres ; épaisseur, 6-10 millimètres.
Gisement.— Lutétien inférieur: Fabrezan (métairie Bouffet;
Fontas) ; Nord de Ribaute ; Coustouge ; Fontcouverte.— Luté-
tien moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié; route de Jon-
quières).
Observations.— L'espèce si curieuse que je viens de décrire
présente de très grands rapports avec O. (Gryphæa ?) pharao-
nica Oppen. var. aviculina May-Eym.' du Lutétien de l'Egypte :
1 Oppenheim, Zur Kenntniss alttert.{Palæontographica, 1903, t. XXX, p. 13, pl. IV,
fig. 13-16a.)
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 29)
la forme générale triangulaire, le bord supérieur droit pro-
longé en ailes de part et d'autre, l’ornementation des valves, le
profil courbe, les caractères du crochet et la fossette ligamen-
taire sont les mêmes, mais notre espèce se sépare cependant de
l'espèce égyptienne par son épaisseur plus forte, le développe-
ment à la valve gauche du rostre inférieur médian et surtout
le redressement très accentué des bords antérieur, postérieur
et inférieur. Ce relèvement très marqué dans la variété minor
Oppenh.' de O. pharaonica s'y fait Jusqu'au niveau du bord
supérieur ce qui n'a pas lieu dans notre coquille, la forme est
moins régulière, les ailes moins nettes, la courbure moins pro-
noncée el le rostre absent. Quant au type de O. pharaonica, il
est absolument différent de notre espèce, el la variété de Mayer-
Eymard aurait pu, je crois, en être séparée, ainsi d’ailleurs
que M. Oppenheim a hésité à le faire.
Ostrea (Pycnodonta) perirregularis nov. sp.
[PI. V, fig. 4-10]
Coquille de petite taille, de forme très variable et très irré-
gulière, ordinairement très peu renflée, ovalaire, ou tout à fait
transverse et très étroite. Les petits spécimens sont générale-
ment suborbiculaires par suite de l'absence de prolongement à
la valve gauche. Valve gauche le plussouvent plane ou à peine
renflée, mais parfois assez fortement convexe, à bords relevés
perpendiculairement sur une partie de la périphérie, développée
du côté antérieur ou du côté postérieur en un prolongement
aliforme de longueur et de largeur très variables, prolongement
franchement transverse ou arqué vers le haut; la surface esl
un peu bossuée, ordinairement lisse et finement striée concen-
triquement, avec quelques rides rayonnantes peu apparentes,
plus rarement rugueuse par suite du développement de lignes
d'accroissement irrégulières et saillantes. Surface de fixation
1 Oppenheim, loc: cil,, p. 16, pl: LV, fig. 18, 18a:
30 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
très longue et assez étroite, occupant généralement le prolon-
gement aliforme. Crochet petit, grêle, nullement saillant,
complètement renversé, souvent couché horizontalement,
assez pointu, comprenant une fossette centrale triangulaire,
concave, longue et très étroite, limitée par deux bourrelets
plats, un peu saillants, siriés, à peu près de même largeur que
la fossette. La plupart du temps le crochet est noyé dans les
expansions foliacées du test plus ou moins développées, accom-
pagnant les bourrelets. Valve droite plane ou convexe, lisse,
avec seulement de fines stries d’accroissement et parfois traces
d’ornementation rayonnante, enfoncée dans la valve gauche,
avec un faible prolongement aliforme accompagnant celui de
la valve gauche. Crochet très petit, à peine saillant, recourbé
vers celui de l’autre valve, avec area très courte, large, trian-
gulaire et dont le bord cardinal fait une saillie arrondie et assez
proéminente dans la cavité. Au voisinage du crochet, de
chaque côté, les bords sont fortement crénelés. Impression
musculaire très grande et arrondie.
Dimensions. — Echantillon transverse épais : hauteur,
18 millimètres ; longueur, 32 millimètres ; épaisseur, 8 milli-
mètres. — Autre échantillon mince : hauteur, 14 millimètres ;
longueur, 23 millimètres; épaisseur, 4 millimètres. — Echan-
üllon suborbiculaire : hauteur, 20 millimètres; longueur,
23 millimètres ; épaisseur, 7-8 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouf-
fet; Fontas ; Nord de Bellevue); Montlaur (Le Pontil ; Terro-
blanco). — Lutétien moyen : Sud de Douzens.
Observations. — Je ne connais pas d’huitre éocène dont Je
puisse rapprocher cette curieuse espèce.
Ostrea {Æxoyyra) eversa Melleville
[PI. V, fig. 11-17]
Gryphæa eversa. — Melleville, 1843, Mém. sur les sables tert. inf,
Bassin de Paris (Ann. Sc. géol., 2° ann., p. 41, n° «8,
pl. II, fig. 5, 4).
RP ET GE ER Pin den À
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES o1
Ostrea lateralis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le lerr. à Numm. Cor-
bières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol. de Fr., 2e sér.,
t.. 1, p. 367, pl: XV, fig. 7).
Ostrea lateralis. — D’Archiac, 1846, Couches à Nummul. des env. de
Bayonne {Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. II, p. 213, n°2).
Ostrea lateralis. — D'Archiac, 1850, Nummulit. de Bayonne et Dax
(Mém. Soc, géol. de Fr., 2° sér., L. IT, p. 440).
Ostrea inscripta. — D’Archiac, 1850, id., p. 440, pl. XIII, fig. 26-28.
Ostrea eversa. — D'Orbiguy, 1850, Prodrome, t. Il, p. 307, n° 193.
Ostrea lateralis. — Raulin et Delbos, 1855, Monog. Huitres de l’Aqui-
taine {Bull. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. XII, p. 1156, n° 9).
Ostrea eversa. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert, t. IT, p. 99,
pl. LXXXIV, fig. 5-8.
Ostrea (Exogyra) eversa. — Frauscher, 1886, Unler-Eocän der
Nordalpen, p. 13, pl. E, fig. 1-7.
Ostrea eversa. — Ph. Thomas, 1893, Foss. nouv. ou crit. des lerr. Lert,.
el second. de la Tunisie, p. 9, pl. XI, fig. 7, 7 a, 8, 8 a.
Exogyra (Aetostreon ?) eoparvula. — Sacco, 1897, Molluschi dei
terren. tertiar. del Piem. et Liguria, fase. 23, p. 9, pl. IX,
fig. 9-14.
Exogyra eversa. — Oppenheim, 1901, Priabonaschichten (Palæonlo-
graphica, t. XLVIT, p. 118, pl. XIV, fig. 5 et pl. XXI, fig. 25).
Exogyra eversa. — Oppenheim, 1903, Zur Kenntniss alttert. Faunen
in Aegypten (Palæontographica, t. III, 3e part., p. 15,
pl. IV, fig. 4, 4a).
Les petites huîtres que je rapporte à celte espèce sont très
abondantes dans tout le Lutétien et ne paraissent pas pouvoir
être séparées du type malgré la différence de niveau : en effet,
je n'ai trouvé aucun caractère net permettant de séparer les
spécimens des Corbières de ceux du Landénien de Châlons,
de Jonchery et de Chenay, et 1l semble bien que cette espèce
qui dans le Nord est propre au Landénien, se rencontre à des
niveaux beaucoup plus élevés! dans l’Eocène des régions mé-
diterranéennes et de l’Europe orientale.
Nos échantillons sont de petite taille ou de taille moyenne
(27 mm. de hauteur au maximum), à valve gauche allongée,
étroite, en fond de bateau, courbée, très creuse, lisse au dehors
avec seulement quelques stries d’accroissement ; le crochet est
1 Deshayes l'avait, du reste, déjà citée de Fabrezan et de Roubia
ii
32 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
fortement contourné et incliné en arrière, le contournement
du crochet est suivi par la fossette cardinale réduite à un pro-
longement canaliculé; vers le sommet du crochet, en arrière,
est une surface de fixation plus ou moins développée, souvent
masquée en partie par un prolongement latéral en forme d’aile.
Ce prolongement, parfois à peine sallant, parfois long, se déve-
loppe sur le bord postéro-supérieur, quelquefois mais rare-
ment sur le côté postérieur, dans ce cas il est souvent double.
La valve droite est plane ou concave, allongée ou ovalaire,
mince, operculaire, avec, au sommet, une petite surface liga-
mentaire oblique, très réduite. La face externe est ornée de
lames concentriques saillantes, minces, assez régulières, plus
espacées à mesure qu'on s'éloigne du crochet. Impression
musculaire petite, ovale-allongée, placée vers le tiers supé-
rieur de cette valve.
Les plus grands spécimens ont 27 millimètres environ de
hauteur et 13 ou 14 millimètres de longueur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village); Montlaur {Terro-blanco; le Pontl); Fabrezan (Fon-
tas; métairie Bouffet ; ruisseau de Bataille) ; Roubia. — Lutétien
moyen : Fabrezan (Bouzigues; le Grangeot; sous le Signal de
Roudeille); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Ra-
bet); au Nord d’Albas (point 309); Sud de Lagrasse (Borde-
Rouge); Tournissan (col de Pratx); ravin au S.-O. de la
métairie Hildevert près Coustouge ; S.-0. de Conilhac.
Ostrea (Exogyra) Boussaci nov. sp.
[PL V, fig. 18-00 et pl. VI, fig. 1-6)
Coquille de petite taille, à valve gauche extrêmement creuse,
de forme irrégulière, généralement plus longue que haute,
lisse, à bords sinueux et ondulés, le postérieur fortement pro-
longé en aile dont la face supérieure porte quelques nodosités
aiguës formées par des lamelles d’accroissement. L’aile est
séparée de la partie médiane de la coquille par un profond sinus.
4
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 33
Le côté antérieur porte aussi un ou deux prolongements assez
développés formés par des replis du test. Crochet assez long,
fortement contourné, incliné en arrière, médian ou rejeté sur
le côté. Vers le sommet du crochet, en arrière, petite surface
de fixation, souvent peu distincte, rarement, mais quelquefois
cependant, large. Valve droite plane ou concave, de forme
très variable, arrondie, ovale ou subquadrangulaire, petite,
operculaire, mince, largement débordée de tous côtés par la
grande valve. Sa surface est ornée de lames concentriques
saillantes, minces, régulières, généralement également espacées
et assez serrées. L'impression musculaire est petite, ovale-
arrondie ou arrondie et placée vers la moitié ou le tiers infé-
rieur dans la valve droite.
Dimensions. — Hauteur maximum, 20 millimètres: lon-
gueur, 23-24 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Le Pontil;
Terro-blanco) ; Fabrezan (métairie Bouffet ; ruisseau de Ba-
taille); Fontcouverte (S.-0. du village); Roubia. — Lutétien
moyen : Fabrezan (Bouzigues) ; Sud de Lagrasse (Borde-
Rouge).
Observations. — O. Boussact montre des rapports étroits
avec O. eversa quant au développement de l'aile postérieure,
à l’ornementation et à la forme de la petite valve, à la conca-
vité très forte de la valve gauche, à la forme et l’inflexion du
crochet, mais elle s'en sépare nettement par sa forme trans-
verse, le développement plus considérable de l’aile postérieure
accidentée de nodosités, la présence d’un ou de deux prolonge-
ments antérieurs et la position de l'impression musculaire
placée plus bas et aussi plus arrondie; les lames de la valve
droite sont aussi plus régulièrement espacées, moins distantes
en approchant du bord inférieur.
Uxiv. DE lyon. — Doxcreux. Il 3
34 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Genre DIMYA A. Rouault
Dimya Richei nov. sp.
[PL VI, fig. 7 a, 7 b]
Coquille de très petite taille, au test nacré, de forme ovale-
arrondie, un peu plus haute que longue, subéquilatérale, à cro-
chets très petits et à peine saillants, mince, inéquivalve ; valve
inférieure un peu convexe avec assez large surface de fixation
au sommet; valve supérieure presque plate, un peu débordée
par l’inférieure. Surface des valves couverte de fines lamelles
d’accroissement concentriques, foliacées, un peu plus serrées à
la valve supérieure, lamelles toutes couvertes de siries rayon-
nantes très fines, un peu onduleuses. Caractères internes
inconnus, l'unique spécimen rencontré étant bivalve.
Dimensions. — Hauteur, 9 millimètres; longueur, 8 muilli-
mètres; épaisseur, 3 millimètres.
_ Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (Sud de
la Bourdasse).
Observations. — Cette rare coquille a une ornementation
très voisine de celle de D. Deshayest À. Rouault, du Lutétien
de Bos d’Arros, sauf que, dans cette dernière, les lamelles
d'accroissement sont remplacées par des stries peu apparentes;
au point de vue du contour général, les deux espèces sont
différentes, celle de Bos d’Arros étant transverse, un peu
oblique, inéquilatérale et de plus grande taille.
Genre PLICATULA Lamarck
Plicatula inæquivalvis nov. sp.
[PL VI, fig. 8 a, 8 b, 9 à, 9 b, 10, x1|
Coquille de très petite taille, de forme variable, oblique,
ovalaire ou triangulaire, généralement plus haute que longue,
ce AS dé th
pra
a |
|
.
Dh
Es dE
a
A
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 35
rarement transverse, très inéquilatérale et inéquivalve. Valve
inférieure très bombée, ornée de huit à dix rangées rayon-
nantes, inégales et irrégulières, dont parfois une ou deux sont
bifurquées près du bord palléal, de tubulures spinescentes
espacées, croisées par quelques lames d’accroissement concen-
triques. Crochet très long et parfois recourbé comme chez les
Chama. Valve supérieure operculaire, concave, presque lisse,
surtout dans les grands spécimens, ou ornée de rangées rayon-
nantes, à peine saillantes, irrégulières, d’épines formées par
le redressement de lamelles d’accroissement concentriques,
serrées et assez fortes. Le crochet de la valve inférieure porte
une assez large surface de fixation. Charnière inconnue.
Dimensions. — Hauteur maximum, 15 millimètres; lon-
gueur, 12 millimètres.
Gisement.— Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet :
ruisseau de Bataille). — Lutétien moyen : Fabrezan (Bouzi-
gues ; le Grangeot; sous le Signal de Roudeille); Saint-Laurent-
de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet).
Observalions. — Au point de vue de l’ornementation, notre
espèce est très voisine de P. Cossmanni de Boury, de l’Ypré-
sien, avec sa surface rugueuse, ses rangées rayonnantes
d'épines, son crochet saillant et son contour ovalaire, mais
elle s’en sépare par sa forme oblique, très inéquilatérale et ses
valves tout à fait inégales. P. phymatophora Cossm., du Luté-
tien, a une ornementation du même type, mais ses tubulures
subépineuses sont plus nombreuses et plus serrées et son con-
tour est arrondi et plus régulier.
Genre SPONDYLUS Linné
Spondylus atacicus Doncieux
Spondylus atacicus. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss. nummul.
de l’Aude et de l'Hérault, 1'° part., Montagne Noire et
Minervois, p. 80, pl. IT, fig. 8a-8c.
Cette espèce de grande taille se reconnaît à sa forme oblique
Van) ee
36 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
ovale-arrondie, très renflée, son côté postérieur rectiligne, son
côlé antérieur arrondi, ses deux valves ornées de costules fines
écailleuses ou spinescentes, irrégulières, alternant souvent
avec des stries plus fines; la droite (inférieure) porte, en outre,
onze côtes épaisses, régulières, munies de fortes nodosités
épineuses, espacées; la valve gauche (supérieure) a, de plus,
sept côtes, également fortes, saillantes, moins épaisses qu’à la
droite, avec aussi de fortes nodosités; la valve droite a le cro-
chet sensileinent plus long que la gauche.
La hauteur maximum Dan être de 75 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur; Montlaur (Terro-blanco).
— Lutétien moyen : ravin au S.-0. de la métairie Hildevert,
près Coustouge; point 108 à l'Ouest de Lézignan; Saint-Pierre-
des-Champs {au Nord); Fabrezan {le Grangeot).
Spondylus eocenus Leymerie
[PL XI, fig. 5]
Spondylus eocenus. — Leymerie, 1881, Descript. des Pyrénées de la
Haute-Garonne, p. 815, pl. Z3, fie. 7
Spondylus eocenus. — Doncieux, 1905, Catal. descript. des foss.
numinul. de l'Aude et de l'Hérault, 1° part, Montagne
Noire et Minervois, p. 79, pl. IL, fig. 6 fexcl., fig. 7a, 7b).
Spondyle de grande taille, de forme assez régulière, sub-
triangulaire, bien plus haut que long, médiocrement renflé, à
valve inférieure portant une douzaine de côtes fortes, ornées
de longues épines espacées souvent disposées assez régulière-
ment en rangées concentriques, ou de nodosités fortes et sail-
Jantes. Ces côtes principales sont séparées chacune par quatre à
huit costules granuleuses, trèsirrégulières, souvent dichotomes.
La valve supérieure ne porte que de fines costules granuleuses,
serrées, subégales, croisées par de fortes stries d’accroisse-
ment, avec, en outre, six à huit côtes un peu plus épaisses,
munies de trois ou quatre épines courtes et irrégulièrement
disposées. Sur les valves un peu usées, ces épines peivee
même disparaître entièrement. à
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 37
La hauteur atteint 8o millimètres environ et la longueur
60 nuilimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la Bour-
dasse). — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot); Cous-
touge.
Spondylus hispanicus nov. sp.
[PI. VL fig. 12 a, 12 D, 15]
J
Spondylus aff. eocenus. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss. num-
mul. Aude el Hérault, 1'° part., Montagne Noire et Miner-
vois, pl. ITL, fig. 7 a, 7b.
Coquille de taille moyenne, de forme ovalaire, allongée,
oblique, médiocrement bombée, aux deux valves subégales,
très inéquilatérale, arrondie en avant et au bord palléal, presque
rectligne en arrière. Crochets petits, peu séparés, peu renflés,
celui de la valve inférieure un peu plus long que l’autre et
tronqué par la surface de fixation. Valve inférieure ornée de
costules rayonnantes assez fortes, irrégulièrement granuleuses
au voisinage du bord palléal, arrondies, et soit simples d’un
bout à l’autre de leur longueur, soit présentant un indice de
division en deux, soit se divisant réellement sur la plus grande
partie de leur trajet ou seulement au voisinage du bord palléal :
elles paraissent ainsi groupées deux par deux. Il y a en plus
six à huit côtes épaisses portant de longues et fortes épines
espacées formant des rangées concentriques plus ou moins régu-
lières. Ces côtes principales sont séparées entre elles sur les
parties médiane et antérieure par huit ou dix costules ou
groupes de deux costules. Valve supérieure ornée de costules
rayonnantes, irrégulières, saillantes, arrondies, granuleuses,
séparées parfois sur la région antérieure par de fines stries,
mais ne tendant jamais à se diviser en deux. Il y a, en outre,
trois ou quatre costules légèrement plus épaisses, lisses, ou
munies chacune de une à trois épines très courtes. Oreillettes
petites, l’antérieure courte et tronquée carrément, la posté-
rieure plus longue et très obliquement tronquée.
PR TT ES D Ne DS EE HU SO 10 Ma ET
RE en D es Mn Tr LRO MONS SE VENT TOI ET
38 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Dimensions. — Hauteur, 51 millimètres; longueur, 45 mil-
limètres; épaisseur, 24 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy); Pra-
delles-en-Val (la Bourdasse). — La Pobla de Roda (Aragon)
(type figuré).
Observations. — Ce Spondyle, très abondant en Espagne,
(à la Pobla de Roda), et assez commun au pied du mont Alarie
(Pradelles, Montlaur), est voisin de S. eocenus Leym. : la
forme générale est à peu près la même, l'ornementation de la
valve supérieure presque identique, mais l'espèce de Leymerie
est moins inéquilatérale, moins oblique, plus bombée, les
grosses côtes de la valve inférieure sont plus serrées, plus
nombreuses et les costules ne se divisent jamais et sont plus
irrégulières.
S. ægyptiacus Newton, s'en écarte par ses deux valves épi-
neuses etses côtes principales bien plus nombreuses. S. bifrons
Münst. a des costules peu marquées sur la valve inférieure et
des côtes tuberculeuses plus nombreuses et plus irrégulières ;
l'ornementation de la valve supérieure est différente aussi et il
est bien plus renflé. S. caldesensis Carez, est globuleux, ses
côtes portent des écailles imbriquées et les grosses côles de sa
valve inférieure sont plus nombreuses et munies d'épines bien
plus fortes. Toutes ces espèces sont donc bien différentes de
S. hispanicus.
Spondylus Blanquieri nov. sp.
[P1. VI, fig. 14 a, 14 b]
_Coquille de taille moyenne, oblique, ovale, très inéquila-
térale, médiocrement bombée, à valve inférieure un peu plus
renflée que la supérieure, à contour antérieur et palléal large-
ment arrondi, rectiligne au bord supérieur. Crochets petils,
peu renflés. Valve inférieure pourvue de neuf ou dix côles
rayonnantes, larges et peu saillantes portant d'énormes épines
aplaties, espacées, distribuées assez régulièrement en rangées
concentriques; ces côtes principales sont généralement tripar-
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 39
tites, la côte médiane étant un peu plus forte que les latérales.
Dans l'intervalle des côtes principales il y a quatre ou
cinq costules irrégulières, saillantes, arrondies, à lamelles
grossières et écartées. Valve supérieure ornée de costules
rayonnantes bien marquées, un peu irrégulières, arrondies,
séparées par des intervalles de même largeur ou un peu plus
larges qu’elles, portant toutes de fortes lamelles peu régulières
de forme et de taille et peu serrées. Sur la moitié antérieure
de cette valve l'intervalle des costules est occupé par une fine
strie également fortement lamelleuse. En outre, il y a deux
côtes un peu plus épaisses que les costules : l’une dans la partie
médiane, l’autre au milieu de la moitié postérieure, portant
quelques lamelles épineuses, irrégulièrement distribuées,
courtes et très pointues. Oreillette antérieure extrêmement
petite, à peine saillante.
Dimensions. — Hauteur, 48 millimètres ; longueur, 46 milli-
mètres ; épaisseur, 24 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse).
Observations. — L'ornementation de S. Blanquierti offre de
grands rapports avec celle de S. caldesensis Carez, du
Lutétien espagnol, par ses fines côtes écailleuses et les
grosses côtes de sa valve droite à fortes épines très saillantes,
mais la forme des écailles et des épines est un peu différente ;
de plus l'espèce espagnole est de grande taille et très globu-
leuse à l'encontre de la nôtre.
L'ornementation de S. Blanquieri est du même type que
celle de S. bifrons Münst., le contour est le même, mais notre
Spondyle est toujours très granuleux surtout à la valve supé-
rieure, caractère qui le sépare complètement de S. bifrons.
Spondylus paucispinosus nov. sp.
(PI. VI, fig. 15a, 15b]
Coquille de taille moyenne, assez convexe aux deux valves
LE SRE
K0 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
qui sont égales, de forme étroite, haute, très oblique, arrondie
aux bords antérieur et palléal, presque rectiligne du côté
postérieur. Crochets gonflés, écartés l’un de l’autre, celui
de la valve inférieure pointu et plus long que l’autre, avec
une pelite surface de fixation à l'extrémité. Valve inférieure
pourvue de côtes rayonnantes assez grossières, serrées, irré-
gulières, arrondies ou triangulaires, parfois dédoublées sur
la moitié inférieure de la valve, rendues grossièrement écail-
leuses ou granuleuses par le croisement de fortes stries
d’accroissement.
Une quinzaine d’épines, les unes longues et minces, les
autres courtes et pointues, sont disséminées par deux ou trois
sur cinq à six côtes de même taille, ou à peine plus fortes
que les autres et surtout dans le tiers inférieur de la valve.
Valve supérieure pourvue de côtes rayonnantes un peu irré-
gulières de taille, saillantes, fines, séparées par des intervalles
au moins de la même largeur qu'elles, toutes chargées
d’écailles espacées, régulières, imbriquées. Les intervalles
sont finement striés en travers. Sur la moitié postérieure deux
des côtes portent de rares épines courtes. Oreillettes petites,
courtes, subégales.
Dimensions. — Hauteur, 45 millimètres; longueur,
33 millimètres; épaisseur, 30 millimètres environ.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse).
Observations. — Cette espèce, par sa forme haute et courte,
la rareté de ses épines à la valve droite, réparties irrégu-
lièrement sur quelques côtes dans la partie inférieure seule,
par le crochet de sa valve inférieure long et pointu, s’écarte de
toutes ses congénères. L'espèce la plus proche, S. rarispina
var. a) Desh., a une forme allongée assez voisine, un crochet
long et assez pointu, mais toutes ses côles sont dépourvues
d’écailles et d’épines plus encore que dans le type dont la
forme et l’ornementation s’écartent aussi tout à fait de celles
de S. paucispinosus.
10
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES A1
Spondylus Boriesi nov. sp.
[PI, VI, fig. 16 a, 16 b, 17]
Coquille de très petite taille, de forme ovale-arrondie, très
peu inéquilatérale, extrêmement globuleuse, à valve inférieure
plus renflée que la supérieure. Crochets très petits, peu
recourbés, très largement séparés l’un de l’autre. Valve
inférieure présentant une surface de fixation égale à environ
la moitié de la valve, et parfois au delà, avec lames concen-
triques minces et redressées, munie de côtes rayonnantes
larges, aplaties, peu séparées, irrégulières, surtout en avant
où elles s’élargissent et se divisent en deux ou trois en s’atté-
nuant; elles sont croisées par des stries d’accroissement
serrées, un peu plus saillantes et épaisses çà et là. Valve
supérieure ornée de côtes rayonnantes arrondies, régulières,
séparées par des intervalles larges portant, au moins dans la
partie antérieure et parfois sur toute la surface, une costule
intermédiaire très fine. Des stries d’accroissement concen-
triques bien marquées déterminent sur les côtes et costules des
écailles plus ou moins nettes. Cinq à huit des côtes princi-
pales, quelquefois un peu plus marquées que les autres,
portent de rares épines très courtes et disséminées irrégu-
lièrement.
Dimensions. — Hauteur, 18 millimètres; longueur, 16 mil-
limètres; épaisseur, 16 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (au 5.-0O.
du village); Montlaur (Réquy; entre Donneuve et Ville-
francou). :
Observations. — Cette espèce, à peu près totalement lisse,
s’écarte de toutes les autres par sa forme globuleuse.
Spondylus peradherens nov. sp.
[PI. VII, fig. 1a, 1 b]
Coquille de taille moyenne, peu convexe, à valve inférieure
42 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
plus renflée que la supérieure, de forme suborbiculaire,
subéquilatérale, Crochet de la valve inférieure bien séparé de
l'autre, gonflé, fort, beaucoup plus long que celui de la valve
supérieure qui est peu renflé et à peine saillant. Valve
inférieure présentant une surface de fixation avec des lames
concentriques redressées assez épaisses, égale à près des
trois quarts de la valve; la partie libre voisine du bord palléal
montre des côtes rayonnantes arrondies, assez épaisses, peu
saillantes, irrégulières, peu séparées, croisées par des stries
d’accroissement ; il y a en outre six ou sept côtes beaucoup
plus épaisses portant quelques nodules épineux. Valve
supérieure ornée de sept ou huit côtes rayonnantes principales
portant chacune deux ou trois épines très courtes, séparées par
sept côtes ou costules intermédiaires, espacées, inégales,
alternant régulièrement de force, arrondies, la médiane étant
prédominante. Toutes les côtes et costules sont garnies
d’écailles saillantes. |
Dimensions. — Hauteur, 48 millimètres; longueur, 42 mul-
limètres; épaisseur, 25 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Thézan (Caragulle). —
Lutétien moyen : Fabrezan {le Grangeot).
_ Observations. — Cette espèce est assez voisine de S. radula
Lk, du Lutétien, par sa forme arrondie presque équilatérale,
sa large surface de fixation avec fortes lames concentriques,
sa valve inférieure à crochet allongé dépassant beaucoup la
valve supérieure, et l’'ornementation de sa valve supérieure.
Cependant, dans la coquille de Lamarck, les côtes principales
de la valve supérieure sont bien plus nombreuses, plus
serrées, beaucoup plus épineuses et à la valve inférieure les
costules sont hérissées d’épines serrées et les côtes principales
portent vers le bord des dards pointus, ce qu'on ne remarque
pas dans notre espèce.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES A3
Genre CHLAMYS Bolten
Chlamys pradellensis Doncieux
[PIVIT; fig. 2 a, 2 pb, 3]
Chlamys pradellensis. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss. num-
mul. Aude el Hérault, 1'e part., Montagne Noire et Miner-
vois, p. 77, pl. IT, fig. 3a-3 cc,
Cette espèce est très abondante dans toutes les Corbières et
représentée souvent par de très beaux échantillons qui m'ont
permis de préciser les détails de l’ornementation donnés en
1905. C’est une coquille suborbiculaire, à peine plus haute
que longue, équivalve, subéquilatérale, à côté postérieur légè-
rement prolongé, très peu convexe, ornée à chaque valve de
trente et une à trente-trois côtes rayonnantes principales,
avec, au voisinage des oreillettes, surtout du côté postérieur,
quelques côtes intercalaires très fines. Ces côtes sont arrondies,
saillantes, assez minces, séparées par des intervalles plats
légèrement plus larges qu'elles sur la valve gauche et de
même largeur sur la valve droite, garnis de fines stries trans-
verses très régulières et bien visibles dans les spécimens bien
conservés. Sur la valve gauche les côtes sont couvertes de
fines écailles imbriquées assez espacées surtout en approchant
du bord palléal ; cependant les quinze à dix-huit côtes
médianes paraissent constamment lisses sur la moitié ou le
tiers supérieur. Sur la valve droite les côtes sont lisses à part
les cinq à sept voisines des bords antérieur et postérieur qui
sont chargées d'écailles imbriquées ; parfois toutes les côtes au
voisinage du bord palléal portent quelques écailles. Les oreil-
lettes sont inégales, la postérieure est courte et obliquement
tronquée, l’antérieure plus longue et assez profondément
échancrée à la base dans les jeunes spécimens; elles sont
ornées de cinq ou six côtes rayonnantes finement écailleuses.
Le bord cardinal est fortement dentelé.
PAS RE PME RS NUE CS RS NE ME ATE a BE AL RE AS ARE AR CES ENTRE CS TER)
ae. ; VV & RE DRAP Vi 5 ESS EL d'éuare Te,
44 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Les dimensions maximum paraissent être de 27 millimètres
pour la hauteur, 26 millimètres pour la longueur et 8 milli-
métres pour l'épaisseur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse) ; Montlaur (Réquy) ; Fontcouverte (S.-0. du
village) ; Coustouge. — Lutétien moyen : Fabrezan (ruisseau
de Bataille; le Grangeot; sous le Signal de Roudeille) ; Cous-
touge (route de Jonquières) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse
(bergerie du Rabet) ; S.-0. de Jonquières (St-Félix) ; Lézignan
(à l'Ouest); Comigne; Douzens; Montlaur (entre Donneuve
et Villefrancou).
Chlamys mitis ? Deshayes
Pecten mitis. — Deshayes, 1824, Cog. foss., t. I, p. 306, pl. XLIV,
fig. ro-12.
Ghlamys mitis. — Cossmann, 1887, Catal. ill., 2° fasc., p. 184, fig. B.
Chlamys mitis. — Cossmann et Pissarro, 1904-1906, Iconog. Coq.
foss. Eoc. des env. de Paris, pl. XL, fig. 131-7.
Je rapporte avec doute à cette espèce une moitié de valve
dont l’ornementation consiste en côtes rayonnantes étroites,
anguleuses, espacées, séparées par des intervalles concaves
occupés par des stries transverses régulières, fines, lamel-
leuses se relevant sur les côtes pour les créneler. Cette orne-
mentation répond exactement à celle de C. milis, mais en
l’absence du contour général et des autres caractères, la déter-
mination reste douteuse.
Gisement. — Lutétien moyen : Montiaur (entre Donneuve
et Villefrancou, à l'Ouest de la route).
Chlamys sp.
Espèce représentée par une valve incomplète, déformée, ne
permettant pas la détermination, mais tout à fait différente
des autres. L’ornementation consiste en côtes rayonnantes |
triangulaires assez fortes, un peu irrégulières, séparées par des
an dns ronge ve de >.
%
ï
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 15
=
intervalles un peu plus larges qu’elles, au milieu desquels
s'élève une costule fine et peu saillante (parfois deux latéra-
lement), irrégulière et finement écailleuse; cette costule ne se
montre guère que sur la moitié inférieure de la coquille. Ces
caractères rapprochent ce spécimen de C. operosa Desh. ou
C. oplata Desh.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (mélairie Bergès).
Genre PSEUDOHELIGMUS Dourvillé
Pseudoheligmus dubius nov. sp.
(PI. VIL, fig. 4 a, 4 b]
Coquille de très petite taille, haute, très courte, subéqui-
valve, assez épaisse, l'épaisseur décroissant régulièrement des
crochets au bord palléal, à côté postérieur rectiligne dans
l'ensemble mais un peu sinueux, les valves ayant les bords
découpés, à côté antérieur un peu incurvé, arrondie au bord
palléal ; crochets petits, assez saillants, obtus, divergents, très
écartés, dirigés en arrière, complètement couchés et situés
dans un plan perpendiculaire au grand axe de la coquille,
recourbés vers le bas à l'extrémité. Fossette ligamentaire longue
et étroite, assez profonde, striée, limitée par de faibles bour-
relets dont l’antérieur forme le bord supérieur de la coquille.
Le bord postérieur des deux valves est découpé par des
sinuosités peu profondes, développées surtout à la valve droite,
mais ces sinuosités élant inégales aux deux valves, et les con-
cavités de l’une n’étant pas remplies exactement par les con-
vexités de l’autre, la coquille n’est pas complètement fermée
en arrière et bâille légèrement.
Dimensions. — Hauteur, 18 millimètres environ; longueur,
8 millimètres; épaisseur, 5 millimètres.
Gisément. — Lutétien moyen : Douzens (au Sud).
Observations. — Bien que ne présentant que les caractères
46 5 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
très atténués des Pseudoheligmus, je rattache à ce genre les
deux spécimens connus car ils se séparent complètement de
Vulsella (s. s.) par les sinuosités du bord du bâillement pos-
térieur. La seule espèce comparable à la nôtre est P. biar-
ritzensis Douv. de l'Éocène de Biarritz, à crochets divergents,
couchés et recourbés, mais il est falciforme au lieu d’être
rectiligne et le bord du bäillement porte de profondes denti-
culations irrégulières laissant entre elles des vides bien plus
considérables que dans P. dubius : les deux espèces sont donc
très différentes.
Genre VULSELLOPSIS Douvillé
Vulsellopsis Douvillei nov. sp.
[PI. VIL, fig. 5a-5 c, 6]
Vulsella cf. legumen. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss num-
mul. Aude et Hérault, 1e part., Montagne Noire et Miner-
VOIS, P. 70.
Coquille d’assez grande taille, haute, courte, très légère-.
ment dilatée dans le milieu, un peu rétrécie à la partie supé-
rieure, à profil un peu courbe ou onduleux, à côtés antérieur et
postérieur presque parallèles, mince à la partie inférieure et
s'épaississant progressivement jusqu à l'extrémité supérieure |
fortement renflée au niveau du prolongement aliforme posté-
rieur; ce prolongement peu développé ou paraissant nul dans
les coquilles pourvues du test est, au contraire, long et
s'élève obliquement dans les spécimens à l’état de moules
internes. La face supérieure de l'aile, large, aplatie, très
oblique, est garnie de lamelles d’accroissement fortement
_ écailleuses, relevées, formant des lobes assez réguliers s’engre-
nant les uns dans les autres : la commissure des valves est
donc extrêmement découpée et sinueuse. Crochets grands,
obtus, égaux, divergents, étalés et même renversés vers le
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 47
bas, un peu recourbés à l'extrémité en avant ou en arrière.
Sur le côté antérieur, au voisinage des crochets, le bord des
valves est fortement dentelé et donne même de petites
expansions recouvrant le bourrelet limitant la fossette liga-
mentaire. Surface des valves garnie de lames d’accroissement
foliacées peu serrées.
Dimensions. — Hauteur, 60 millimètres environ; longueur,
28 millimètres ; épaisseur au niveau de l'aile, 22 millimètres.
— Autre spécimen en partie à l'état de moule interne :
hauteur, 75-80 millimètres; longueur, 32 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Agel (mont Cayla). —
Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). — Corbières méri-
dionales : Rivel (moulin de l'Evêque) ; Montazels.
Observations. — Lorsqu’on considère le moule interne, cette
espèce se rapproche nettement par son aile postérieure assez
développée des formes anciennes du genre telles que V. Tissoti
Douv. de la Craie supérieure d'Algérie, mais la forme, la taille
et la commissure des valves sont bien différentes dans les deux
espèces. Au point de vue de la taille et de la forme, notre
espèce est voisine de V. Caillaudi Zitt. de l'Eocène égyptien,
mais là, l'aile est encore beaucoup moins développée, l'épais-
seur de la coquille est bien plus faible et toute la région sipho-
nale est garnie de frondaisons bien plus irrégulières, plus
développées, plus saillantes.
Vulsellopsis fabrezanensis nov. sp.
[PI VII, fig. 7a-7 c]
Coquille de taille moyenne, haute, assez courte, peu épaisse,
plus renflée au niveau de la partie supérieure, à côtés antérieur
et postérieur parallèles, courbée et un peu rétrécie au sommet
qui présente un prolongement aliforme postérieur bien marqué,
détaché et perpendiculaire au grand axe de la coquille. La face
supérieure de l'aile, formée de deux plans inchinés de part et
d'autre de la commissure des valves, est garnie de lamelles
18 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
d’accroissement écailleuses, relevées, formant des lobes épais,
assez larges, très irréguliers de longueur, s’engrenant les uns
dans les autres, donnant ainsi une commissure des valves très
sinueuse. Crochets mal connus, paraissant petits, égaux, diver-
gents et étalés. Surface des valves garnie de lames d’accrois-
sement foliacées assez serrées.
Dimensions. — Hauteur précise inconnue, de 45-50 milli-
mètres environ; longueur, 23 millimètres; épaisseur au
niveau de l'aile, 15 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). .
Observations. — La présence d’un prolongement aliforme.
bien développé rapproche V. fabrezanensis de V. Tissoti
Douv. et de V. Douvillei nob., mais sa forme, ainsi que l’aile
se détachant perpendiculairement et non obliquement l’écar-
tent également de ces deux espèces. Les lobes garnissant la
surface de l’aile sont moins longs, plus irréguliers, plus larges
que dans V. Douvillei et la commissure des valves y est plus
simple.
Vulsellopsis Senessei nov. sp.
[PI. VIL, fig. 8 a-8 c]
Coquille de taille moyenne, droite, subquadrangulaire,
haute, très courte, à profil légèrement onduleux, peu épaisse
et s’épaississant progressivement en allant vers les crochets
au niveau desquels l'épaisseur est maximum, à bords antérieur
et postérieur absolument parallèles et ne présentant pas trace
d'expansion aliforme. En arrière des crochets, la région
postéro-dorsale convexe est garnie d’expansions lobées formées
de lames d’accroissement plissées, écailleuses, redressées,
partant en rayonnant du sommet des crochets; la commissure
des valves est ainsi profondément dentelée et sinueuse. De
plus, les lobes situés du côté des crochets tendent à venir .
recouvrir l’area ligamentaire, s'étendant au delà du bourrelet
limitant cette area en arrière. Crochets assez grands, droits,
obtus, égaux, divergents, étalés et un peu renversés en dehors
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 19
à l'extrémité. Surface des valves garnie de lames d’accrois-
sement foliacées, serrées.
Dimensions. — Hauteur, 64 millimètres environ: longueur,
22 millimètres; épaisseur au niveau des crochets, 18 milli-
mètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). —
Corbières méridionales : Rivel (moulin de l’Evêque).
Observations. — Sa forme étroite, régulière, subquadran-
gulaire et surtout l’absence de prolongement aliforme à la région
siphonale, le développement des lobes siphonaux recouvrant
un peu l’area ligamentaire, séparent cette espèce de V. Dou-
viller. Elle est encore plus éloignée par sa forme, son manque
d'aile postérieure et la complication de ses lobes siphonaux
de V. fabrezanensis, et je ne connais pas de Vulsellopsis dont
Je puisse rapprocher cette espèce.
Genre VULSELLA Lamarck
Vulsella falcata Münster
[PI. VII, fig. 9, ro]
Vulsella falcata. — Münster, in Goldfuss, 1834-1840, Pelref. Germ.,
t. IL, p. 103, pl. CVII, fig. 104, 10b.
Vulsella falcata. — D’Archiac, 1846, Couches à Nummul. des env. de
Bayonne (Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. IT, p. 214,
pl. VIIL, fig. 3, 3a (excl. fig. 2, 4, 4a).
Ostrea Hersilia. — D’Orbigny, 1847, Prodrome, t. Il, p. 327, n° 549.
Vulselle caractérisée par son contour plus ou moins falei-
forme, sa forme haute, courte, ses valves égales, aplaties, ses
crochets petits, divergents, latéraux, fortement recourbés,
subégaux, à fossette ligamentaire triangulaire, courte et assez
étroite. Le bäillement postérieur est simple.
Notre plus grand spécimen atteint 4o millimètres environ
de hauteur et 14 millimètres de longueur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
Univ, DE Lyon. — Donagux, Il. 4
5) DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
village) ; Fabrezan (métairie Bouffet); Pradelles-en-Val (Sud
de la Bourdasse). — Lutétien moyen : Douzens (au Sud) ;
Fabrezan (Bouzigues ; le Grangeot); ravin au S.-O0. de la
métairie Hildevert, près Coustouge. |
Vulsella ægyptiaca Oppenheim.
[PI. VII, fig. 11 a, 11 D, r2]
Vulsella ægyptiaca. — Oppenheim, 1903, Zur Kenntniss alttert.
Fauna in Aegypten. {Palæontographica, t. NI, 3° part:,
ire livr., p. 76, pl. VI, fig. 14, 14a).
Les rares échantillons que je rapporte à cette espèce sont
bien conformes au type du « Libysche Stufe » d'Egypte figuré
par M. Oppenheim. Ils appartiennent au groupe des Vulselles
falciformes, mais se différencient nettement de V. falcafa par
le côté postérieur qui est rectiligne et non incurvé, le côté
antérieur ainsi que le bord palléal étant arrondis en demi-
cercle. Les crochets sont petits, peu saillants, subterminaux,
recourbés l’un vers l’autre ou l’un recourbé en dedans et
l’autre faiblement renversé en dehors. La fossette ligamentaire
triangulaire est peu profonde. La coquille est très plate, les
deux valves sensiblement égales, le bâillement postérieur très
faible et simple. La surface est couverte de stries d’accroisse-
ment concentriques avec quelques plis un peu plus forts.
Les dimensions de notre plus grand échantillon sont les
suivantes : hauteur, 22-23 millimètres; longueur, 13 milli-
mètres, épaisseur, 5 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village).
Vulsella corbarica nov. sp.
(PI. VII, fig. 1 a-1 c, 2]
Coquille de taille moyenne, haute, courte, subéquilatérale,
linguiforme, élargie à la partie supérieure et rétrécie à l’in-
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES ol
férieure, arrondie au bord palléal, à côté antérieur un peu
incurvé, à côté postérieur légèrement échancré, très épaisse
au sommet au niveau des crochets et très amincie dans la
moitié inférieure, équivalve, à profil onduleux. Surface des
valves couverte de stries d’accroissement lamelleuses, sail-
lantes. Crochets grands, pointus, saillants, celui de la valve
gauche dépassant généralement un peu celui de la droite,
complètement divergents, étalés, même renversés, recourbés
vers le bas, un peu tordus à l'extrémité et dirigés en arrière ou
en ayant. Fossette ligamentaire triangulaire, très large, forte-
ment siriée en travers, limitée par deux bourrelets également
striés. La région siphonale en arrière des crochets ne présente
n1 aile, n1 saillie dentiforme ou lobiforme, mais des lames
d'accroissement foliacées, irrégulières, très développées,
occupant un tiers de la largeur totale. Les lames des deux
valves sont appliquées à peu près complètement les unes contre
les autres et ne laissent qu'un bâillement presque insensible.
Dimensions. — Hauteur, 43 millimètres; longueur, 24 mil-
limètres ; épaisseur au niveau des crochets, 19 millimètres ;
épaisseur au niveau du bord inférieur, 5 millimètres,
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village); Coustouge (vallon du Scié); Montlaur (Terro-blanco);
Nord de Ribaute (près Mattes). — Lutétien moyen : Saint-
Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Coustouge (Sud
du vallon du Scié; route de Jonquières) ; Fabrezan (le Gran-
geot; Bouzigues) ; S.-O. de Jonquières (Sud de la Soulanne).
Observations. — (Cette espèce, très abondante dans le
Nummulitique des Corbières, paraît extrêmement voisine de
V. angulosa May. Eym., figurée et redécrite par M. Oppenheim
et provenant du « Libysche Stufe » d'Egypte (Oppenheim, loc.
cit., p. 79, pl. VI, fig. 5, 5 a, 6, 6 a), cependant l'espèce égyp-
tienne est moins haute et bien plus élargie au sommet, à côté
antérieur rectiligne, à crochets petits, pourvue d’une faible
carène sur les deux valves, anguleuse à la partie inférieure ;
les crochets, bien que divergents, sont moins étalés et moins
ARS MIE,
RP RE M UE DOS PA De PE US NAN
52 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
recourbés vers le bas à l’extrémité. Mais il paraît y avoir
identité des deux espèces quant à la forte convexité de la
partie supérieure, à l’aplatissement de la moitié inférieure et
au profil ondulé des valves, quant à la forme de la fossette
ligamentaire large et triangulaire pénétrant à peine à l'inté-
rieur de la coquille, et surtout sous le rapport des lames
d’accroissement foliacées de la région siphonale, rudiment des
expansions plus ou moins saillantes que l’on trouve dans les
Vulsellopsis.
Vulsella Leymeriei nov. sp.
[PI VIIL, fig. 3 a-3 c, 4, 5]
Vulsella linguiformis. — Leymerie, in Doncieux, 1905, Catal.
descript. foss. nummul. Aude et Hérault, 1'° part., Mon-
tagne Noire et Minervois, p. 76 (pro p.).
Coquille de taille moyenne, droite, très haute et très courte,
à côtés antérieur et postérieur parallèles, à bord inférieur
probablement arrondi, assez mince, un peu renflée à la partie
supérieure, équivalve, à profil à peu près rectiligne. Crochets
grands, assez pointus, terminaux ou subterminaux, égaux aux
deux valves, divergents, assez largement écartés à l'extrémité
mais jamais étalés ni renversés, obliques et un peu courbes.
Fossette ligamentaire triangulaire, très large, peu profonde,
fortement striée en travers, limitée par deux petits bourrelets
également striés, terminée en bas par une très légère saillie
plus ou moins convexe. Le bord postérieur du crochet porte
un bourrelet étroit formé par un empilement de lames d’ac-
croissement foliacées qui, dans certains échantillons, tendent à
venir recouvrir l’area ligamentaire.
Dimensions. — Hauteur, 50 millimètres environ ; longueur,
18 millimètres; épaisseur dans la partie moyenne, 10-11 mil-
limètres. Il y a des échantillons de plus grande taille atteignant
21-22 millimètres de longueur.
Gisement. -— Lutélien inférieur : Fontcouverte (au S.-O.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 53
du village) ; près Albas (N.-0. de Pech Agut) ; Thézan (Cara-
gulle). — Minervois: Moussoulens. — Lutétieñ moyen :
Coustouge (Sud du vallon du Scié) ; Saint-Laurent-de-la-
Cabrerisse (bergerie du Rabet).
Observations. — L'espèce en question est voisine de
V. deperdita Lk, du Lutétien, par sa forme haute et courte,
ses crochets divergents et le bourrelet postérieur bordant les
crochets, mais elle est encore bien plus courte, plus pointue
au sommet ses crochets étant terminaux; la fossette ligamen-
taire est bien plus large et ne se termine pas par un cuilleron ;
de plus le bourrelet de lames foliacées est bien plus développé
et sa tendance, dans quelques échantillons, à venir recouvrir
l'area, rapproche notre espèce du genre Vulsellopsis. Ce
dernier caractère rapproche encore V. Leymeriet de Vulsel-
lopsis lequmen d’Arch., du Nummulitique de l'Inde et de
l'Egypte, dont la forme est également haute et très courte.
V. linguiformis Leym., du Lutétien de la Haute-Garonne,
auquel j'avais rapporté des échantillons appartenant incontesta-
blement à V. Leymeriei, est une espèce douteuse, non figurée,
décrite vaguement par Leymerie d’après de mauvais spécimens
et qui diffère en tous cas de la nôtre par sa forme un peu
courbe, une légère carène longitudinale et ses bords non
parallèles, la coquille s’élargissant un peu vers le bas.
Genre PERNA Bruguière
Perna sp. 1
Je ne connais qu'un spécimen de cette petite Perne et tout
à fait incomplet puisqu'il ne reste que la partie supérieure
d'une valve gauche. Elle appartient à une coquille d'assez
petite taille (24 mm. de long environ) dont le contour est
inconnu. Le bord cardinal est droit, l'aire ligamentaire large,
courte, assez inclinée en dehors, à bords à peu près parallèles,
PR UE AE Tr UN A OURS
AA Eu A
5/1 _ DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
porle six sillons ligamentaires profonds, égaux, plus larges
que leurs intervalles.
Les caractères de la charnière rapprochent un peu cette
espèce de P. Bazini Desh., du Landénien, mais son contour
étant inconnu, on ne peut songer à aucune assimilation.
Gisement. — Sparnacien : Fontcouverte (Las Vals).
Perna sp. ?
Cette espèce, comme la précédente, n’est connue que par
un spécimen incompletne paraissant répondre à aucune espèce
décrite, et qui malheureusement est trop mauvais pour être
décrit et figuré. C’est une coquille de grande taille qui devait
atteindre 100 millimètres de haut environ et 75 millimètres de
long, solide, épaisse, à bord cardinal rectiligne formant un
angle droit avec le bord antérieur qui est sinueux et très épais
dans sa partie supérieure, de forme générale subquadrangu-
laire, oblique, autant qu'on peut en juger par les lignes d’ac-
croissement, à bords antérieur et postérieur parallèles et
perpendiculaires au bord cardinal. L’aire ligamentaire longue,
assez large et à peine inclinée en dehors, à bords parallèles,
porte des fossettes ligamentaires serrées et {rès rapprochées,
égales à la moitié des intervalles striés transversalement, qui
les séparent.
Cette Perne est bien différente de P. Lamarcki DEN de
l’Auversien, par sa forme plus longue et moins haute et son
area ligamentaire droite et à bords parallèles ; elle s’en rappro-
che cependant par l’étroitesse des sillons ligamentaires.
P. Soldanii Desh., de l'Oligocène, du Miocène et du Pliocène,
lui est comparable sous le rapport de l’area ligamentaire, mais
sa forme est plus quadrangulaire et moins oblique.
_Gisement. — Lutétien moyen (extrême sommet): Tourou-
zelle (Gléon).
|
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
ox
Qt
Genre MYTILUS Linné
Mytilus aff. acutangulus Deshayes
Mytilus acutangulus. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 274,
pl. XL. fig. 1, 2.
Le médiocre état de conservation des échantillons ne per-
met qu'un rapprochement avec cette espèce de Deshayes
appartenant à l’Auversien.
Sa forme est ovale-allongée, très convexe dans la partie
supérieure. Le bord antérieur un peu concave forme, avec le
bord postéro-supérieur légèrement arqué, un angle assez
peu ouvert ; le bord postérieur est presque parallèle à l’anté-
rieur et un peu courbé dans sa longueur. Le côté antérieur est
large, aplati, et limité par un angle extrêmement arrondi
partant des crochets. Les crochets sont longs, pointus, termi-
naux et un peu contournés en spirale. Surface des valves lisse
et ne montrant que quelques accroissements irréguliers.
Nos échantillons paraissent différer du type par une hauteur
relativement plus grande, le profil du bord antérieur plus
rectiligne, les crochets moins proéminents et moins inclinés
en avant, enfin par le bord postéro-supérieur beaucoup plus
mince et l'absence presque complète de talon calleux sous les
crochets.
La hauteur est de 62 millimètres environ, et la longueur de
32 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon
du Scié); ravin au S.-O. de la métairie Hildevert, près Cous-
touge ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (Est de la bergerie du
Rabet).
56 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Mytilus flabellum Schafhäutl
Modiola flabellum. — Schafhäutl, 1863, Süd-Bayerns Lethea geognost.,
p. 157, pl. XXXV, fig. 4a, b. 5
Modiola flabellum. — Frauscher, 1886, Unter-Eocän der Nordalpen
und seine Fauna, 1° part. {Denksch. der mat.-naturwiss.
Classe der kais. Akad. der Wissensch., t. LI, p. 8o, pl. VI,
fig. 104, 10b).
Cette espèce du Lutétien du Kressenberg et de Mattsee se
retrouve bien typique dans les Corbières. Elle est ovale-
allongée, un peu courbée dans sa longueur, extrêmement
convexe au niveau du tiers supérieur, assez fortement rétrécie
à la partie supérieure, élargie vers le milieu ou le tiers infé-
rieur, à bord antérieur presque rectiligne ou très légèrement
rentrant, à bord postéro-supérieur long, rectiligne, très
oblique, faisant avec l’antérieur un angle très peu ouvert. Les
crochets sont obtus, tout à fait terminaux, petits et contournés
en spirale. Le côté antérieur est large et déclive, limité par un
angle largement arrondi partant des crochets. La surface est
lisse et ne présente que des stries d’accroissement fines et
régulières. Le diamètre umbono-ventral (hauteur) est de
60 millimètres environ.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet).
Mytilus inflatus nov. sp.
(PI. VIIL, fig. 6]
Coquille de grande taille, courte, très haute, rétrécie à
la partie inférieure, élargie au niveau de la rencontre du bord
postéro-supérieur et du bord postérieur, très convexe, munie
d’une carène parlant des crochets et située au 1/5 environ de
la longueur totale, limitant une région antérieure très étroite
et extrêmement déclive. Bord antérieur sinueux, convexe au
niveau des crochets, puis un peu concave vers le tiers supé- |
os.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 57
rieur environ, et de nouveau convexe dans la partie inférieure,
Bord inférieur elliptique, bord postérieur droit et non paral-
lèle à l’antérieur ; bord postéro-supérieur long et droit, faisant
avec l’axe de la coquille un angle de 55°, se raccordant
par une ligne courbe avec le bord postérieur. Région posté-
rieure large, très déprimée, concave dans la partie supérieure.
Crochets pointus, longs, terminaux, assez fortement recourbés
en avant. Surface des valves ornée de lignes d’accroissement
irrégulières dont six ou sept très espacées et très grossières.
Dimensions. — Hauteur, 118 millimètres ; longueur,
52 millimètres; épaisseur, 4o millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : ravin au S.-0. de la métai-
rie Hildevert, près Coustouge; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse
(bergerie du Rabet).
Observations. — Cette belle espèce ne présente quelques
rapports qu'avec Â. acutanqulus Desh., de l’Auversien,
encore ces rapports sont-ils bien lointains, la coquille du bas-
sin parisien étant plus quadrangulaire, nullement rétrécie à
la partie inférieure, et moins élargie vers le haut, le bord
postéro-supérieur y est plus déclive, le bord antérieur moins
sinueux, la carène bien moins marquée, les lignes d’accrois-
sement plus faibles et la taille bien inférieure.
Mytilus subrimosus nov. sp.
(PI. VIII, fig. 7|
Coquille de taille moyenne, courte, ovale-allongée, un peu
élargie en haut, assez convexe dans sa moitié supérieure
surtout au voisinage des crochets, le maximum de l'épaisseur
élant près du bord antérieur, mince et déprimée du côté
postérieur. Une sorte de carène mousse part des crochets et
descend vers le bord inférieur, limitant la région anté-
rieure très étroite et subaplatie. Bord antérieur sinueux, assez
fortement convexe dans le tiers supérieur, puis concave, et de
nouveau un peu convexe. Bord inférieur arrondi en demi-
58 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
cercle ; bord postérieur presque parallèle à l'antérieur, un
peu arqué. Le bord postéro-supérieur est long, rectiligne
et fait avec l'axe de la coquille un angle de 60°. Crochets
terminaux, pointus, un peu obliques, assez fortement
recourbés en avant. Surface des valves garnie de fines lignes
d’accroissement.
Dimensions. — Hauteur, 59 millimètres ; longueur, 32 mil-
limètres ; épaisseur, 20 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet).
Observations. — L'espèce décrite ci-dessus est très voisine
de M. rimosus Lk, du Lutétien, par sa forme générale, la
carène mousse limitant la région antérieure, son épaisseur
au-dessous des crochets, la longueur du bord postéro-supé-
rieur faisant avec l’axe de la coquille un angle assez ouvert,
un peu plus grand cependant dans l'espèce parisienne (65°
environ), et la surface lisse de ses valves; elle s’en sépare
néanmoins pas sa convexité plus forte, son bord antérieur
sinueux, sa forme moins dilatée dans la partie supérieure et
ses crochets un peu plus pointus et plus saillants.
Mytilus (Arcomytilus) Rigaulti Deshayes
Mytilus Rigaulti. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert., t.II, p. 29,
pl. LXXIV, fig. 23, 24.
Cette espèce est représentée par de rares spécimens d’une
conservation médiocre, mais néanmoins bien reconnaissables.
De taille moyenne (25 mm. de haut environ), elle est courte,
peu convexe, légèrement arquée dans la longueur, à crochet
très court formant un angle obtus; le bord antérieur est
concave, le postérieur convexe, et les moitiés inférieures de
ces deux bords sont parallèles ; le côté antérieur est bien limité
par un angle très obtus partant des crochets pour aboutir à la
jonction des bords antérieur et palléal. La surface est ornée de
sillons larges et aplatis, relativement espacés, se dichotomisant
+0
44
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 29
plusieurs fois ; sur le côté antérieur les sillons sont plus fins,
plus serrés et non bifurqués ; dans la partie voisine du crochet,
ils se changent en stries rayonnantes très fines. Les bords sont
finement crénelés.
Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (Come
de Bête); Fabrezan (métairie Bergès).
Mytilus (Arcomylilus) Levesquei Deshayes
Mytilus Levesquei. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert., t. II, p. 30,
pl. LXXV, fig. 4, 5.
Ce Mytilus est bien caractérisé par sa forme haute, triangu-
laire, atténuée et obtuse au sommet, dilatée dans le milieu et
se rétrécissant dans sa moitié inférieure dont le contour pal-
léal et inféro-postérieur est incurvé. Le bord antérieur est
droit ou à peine concave, le postérieur formé de deux lignes
brisées dont l'intersection donne un angle presque droit. La
surface est convexe, dépourvue de carène, arnée de costules
fines se dichotomisant irrégulièrement et à (es niveaux dif-
férents, elles sont croisées par des stries d’accroissement bien
marquées dans les intervalles des:costules et qui rendent même
subgranuleuses les costules en les traversant.
La hauteur est de 35 à 37 millimètres et la longueur: de
19 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Lagrasse (près Borde-
Rouge).
Genre SEPTIFER Recluz
? Septifer serratus Melleville
Dressenia serrata. — Melleville, 1843, Rech. sur les sables tert.inf.,
p- 40, pl. I, fig. 11, 12.
Mytilus Vaudini. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert.,t. IT, p 51,
pl. LXXV, fig. 6-9.
La charnière des rares spécimens attribués à cette espèce
60 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
n'étant pas connue, la détermination générique reste douteuse,
néanmoins les caractères externes et la forme correspondant
parfaitement à ceux du type, à part la taille qui est double
environ, je crois pouvoir rapporter les échantillons en ques-
tion à l’espèce de Melleville. C’est une coquille de petite taille
(22 mm. de hauteur, et 12 mm. de long), subquadrangulaire,
plus haute que longue, à bord antérieur un peu concave, à
bord cardinal déclive et à bord postérieur parallèle à l’anté-
rieur ; le bord palléal ainsi que la partie postéro-inférieure
raccordant le bord palléal et le bord postérieur sont semi-
circulaires. Les valves sont régulièrement convexes et ornées
de côtes rayonnantes fines, plusieurs fois dichotomes, ren-
dues finement granuleuses par le croisemènt avec des stries
d’accroissement. Les crochets sont terminaux, à peine sail- .
lants et inclinés en avant.
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge. — Lutétien
moyen : Fabrezan (métairie Bergès); ravin au S.-O. de la.
métairie Hildevert, près Coustouge.
Genre LITHODOMUS Cuvier
Lithodomus Deshayesi J. Sowerby
Lithodomus Deshayesi. — J. Sowerby, in Dixon, 1850, Géol. änd foss.
of Susseæ, p. 94, pl. Il, fig. 28 et p. 171.
Modiola lithophaga. — Lamarck, in Deshayes, 1824, Coq. foss., t. IF
p-. 267, pl. XXXVIIT, fig. 10-12. 2 -
Modiola (Lithodomus) Hasta — Deshayes, 1864, Anim. sans
Vert., t. Il, p. 18.
Lithodome de taille moyenne, rectiligne, allongé, très étroit,
subcylindrique, à crochets presque terminaux, très renflé au
milieu et dans la partie antérieure, et aminci à la partie posté-
rieure, atténué en avant, arrondi en arrière. Le côté antérieur
est obtus et dépasse à peine les crochets qui sont petits et peu
saillants. Le bord ventral est rectiligne et presque parallèle au d
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 6
dorsal qui fait une légère saillie un peu en arrière du milieu de
la coquille. La surface extérieure des valves est couverte de
fortes lignes d’accroissement croisées par des stries trans-
verses fines et serrées sur une zone antérieure et inférieure
délimitée par une ligne diagonale allant des crochets à l'angle
postéro-inférieur des valves.
Les dimensions d’un échantillon moyen sont : longueur,
25 milimètres; hauteur, 9 millimètres; épaisseur, 9 mulli-
mètres. Les plus grands échantillons atteignent 35 millimètres
de longueur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Malacoste);
Fabrezan (métairie Bouffet). — Lutétien moyen : Fabrezan
(Bouzigues); Coustouge (à l’'E.-N.-E. du village); Comigne.
Lithodomus cordatus Lamarck
Modiola cordata. — Lamarck, 1807, Ann. du Mus., L. IX, pl. XVIII,
fig. 2, a, b, c.
Modiola cordata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 268, pl. XXXIX,
fig. 17-19.
Modiola (Lithodomus) cordata. — Deshayes, 1864, Anim. sans
Vert., t. II, p. 19.
Cette espèce de petite taille est courte, plus épaisse que
haute et un peu courbée dans sa longueur, étroite, obtuse à
ses extrémités. Les crochets sont renflés, cordiformes, forte-
ment et obliquement recourbés sur eux-mêmes et dépassent le
côté antérieur un peu proéminent sous les crochets. La coquille
est amincie en arrière et extrêmement renflée au milieu et en
avant ; Le bord ventral est concave, le bord cardinal droit fait
un angle avec le bord postéro-supérieur. La surface des valves
est lisse, marquée seulement de lignes d’accroissement. Notre
plus grand échantillon a 21 millimètres de long, 10 millimètres
de haut et 12 millimètres d'épaisseur.
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles). —
Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O.; à l'E.-N.-E. du
village).
62 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
COPA AR OM 8
Arca perangusta nov. sp.
[PI. VIII, fig. 8 2-8 c|
Coquille de taille moyenne, très allongée, très inéquilatérale,
très bombée et très étroite, rétrécie en avant, un peu élargie
postérieurement, à bord palléal un peu courbe presque paral-
lèle au bord supérieur, arrondie au côté antérieur qui est
extrêmement court, arrondie également au côté postérieur qui
est très allongé. Crochets saillants, petits, recourbés en avant,
placés vers le quart antérieur de la longueur totale, très écartés;
area ligamentaire très large, un peu concave. Surface ornée de
côtes rayonnantes, serrées, rendues fortement granuleuses par
des stries d'accroissement assez écartées, côtes un peu plus
fortes et un peu plus espacées au voisinage de l’extrémité anté-
rieure et de l’angle anal tout à fait obtus. La région anale
excavée porte cinq côtes fortes el écartées. Bord cardinal
inconnu.
Dimensions. — Longueur, 26 millimètres; largeur, 11 mil-
limètres; épaisseur, 12 millimètres. Un échantillon mal con-
servé et de plus grande taille mesure 38 millimètres de long.
Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (N.-0. de Pech Agut).
Observations. — Cette coquille assez voisine de À. biangula
Lk, par l’ornementation, la forme des crochets, la largeur de
l’area ligamentaire, s'en écarte par sa forme générale bien
différente, l'absence de troncature et d’angle au côté postérieur
et le contour plus régulier du bord palléal.
Arca minuata Deshayes
[PI. VIIL, fig. 9]
Arca minuata. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 860,
pl. LXV, fig. 20-93.
Cette petite Arche très élégante est représentée dans le
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 63
Lutétien par des spécimens bien typiques. C’est une coquille
de petite taille, transverse, allongée, étroite, de forme générale
subquadrangulaire, inéquilatérale, très anguleuse à l'extrémité
antéro-supérieure, à bord antérieur arrondi, à côté postérieur
long, très légèrement rétréci, tronqué peu obliquement mais
très largement; le bord palléal est presque rectiligne et paral-
lèle au bord supérieur. L’ornementation consiste en fines côtes
rayonnantes, inégales, parfois alternant de grosseur, festonnées
par des lamelles transverses assez écartées ; les côtes de la
région antérieure sont plus épaisses et plus espacées. La région
anale limitée par un angle arrondi, porte trois ou quatre côtes
radiales assez fortes et écailleuses. Les crochets sont grands et
saillants et la surface cardinale est large et lisse.
Notre plus grand spécimen devait avoir 18 millimètres de
longueur environ.
Gisement.— Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet).
Arca ({Barbatia) scabrosa Nyst
Arca scabrosa. — Nyst. 1847, Tabl. synopt. des Arches, p.64, n° 368.
Arca rudis. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 210, pl. XXXIIT,
fig. 7, 8 (non Sow.).
Arca rudis. — Deshayes, in Lamarek, 1835, Anim. sans Vert., 2° éd.,
t. VI, p. 481, n° 16 {non Sow.).
Arca subrudis. — D'Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il. p. 424, n° 1630.
Arca scabrosa. — Nyst (nom. restit.), in Cossmann, 1892, Catal, ill.,
fase. V, supplément, p. 39.
Cette belle coquille est d'assez grande taille, de forme ova-
laire irrégulière, un peu courbée, échancrée au bord palléal,
large, aplatie, quelquefois cependant un peu bossue, très
inéquilatérale, à côté postérieur un peu dilaté, tronqué à la
partie supérieure, à côté antérieur arrondi. L’ornementation
consiste en côtes rayonnantes, nombreuses, arrondies, fines et
serrées vers le milieu de la coquille, croisées par des stries
d’accroissement lamelleuses assez régulières se relevant en
écailles en passant sur les côtes. Sur la région anale les côtes
GA DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
sont plus épaisses, plus espacées et plus écailleuses, 1l en est de
même pour le côté antérieur mais à un degré bien moindre.
La taille de nos plus grands échantillons est de 65 millimètres
environ pour la longueur.
Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (Nord
de la Charette et près Come de Bête); Coustouge (Sud du
vallon du Scié).
Arca (Barbatia) modioliformis Deshayes
[PI. VIIL, fig 10, 11 a, 11 b]
Arca modioliformis. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 214,
pl. XXXII, fig. 5,6.
Cette espèce se reconnaît facilement grâce à sa grande iné-
quilatéralité qui lui donne tout à fait l'apparence d’une
Modiole. Dans les Corbières, comme dans le bassin de Paris,
elle n’est nullement caractéristique d’un niveau déterminé
puisqu'on l’y rencontre dans l’Yprésien et le Lutétien.
C’est une Arche extrêmement convexe, bossue, transverse,
subcylindracée, très inéquilatérale, les crochets petits, peu
saillants et venant presque en contact, étant à peine au quart
antérieur de la longueur totale; côté antérieur très court,
arrondi et rétréc1; côté postérieur très long, dilaté, et à con-
tour également largement arrondi. Le bord supérieur est long
et rectiligne, le bord palléal non parallèle à lui est sinueux et
largement échancré vers le tiers antérieur. La surface des
valves est couverte de très fines costules ou stries, très ser-
rées sur la partie antérieure, plus atténuées et plus écartées
sur la partie postérieure, elles sont à peu près lisses et inter-
rompues par des stries d’accroissement assez grossières, 1rrégu-
lières. Certains spécimens encore plus renflés et manquant
totalement de slries rayonnantes sur la zone anale répondent
à la variété h) de Deshayes (fig. 112 et 11 b).
La longueur du plus grand spécimen est de 27 millimètres
et sa largeur de 15 millimètres.
êe
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 65
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (Clita; la Gabriole;
métairies Charles et Bellevue). — Lutétien moyen : S.-0.
de Jonquières (Nord de la Charette); au Nord d’Albas
(point 309).
Arca {Barbalia) Morlieri Deshayes
Arca Morieri. — Deshayes, 1860, Anun.sans Vert.,t, I, p.874, pl. LXV,
fig. 18, 19.
Arca Morlieri. — Cossmann, 1887, Cal. ull., fase. IT, p. 131.
Cette espèce très voisine comme forme de A. scabrosa s'en
distingue par la finesse de l’ornementation composée d’un
réseau élégant formé de côtes rayonnantes très fines et très
serrées, croisées par des stries d’accroissement lamelleuses à
l'intersection desquelles s'élève une granulation dans la moitié
supérieure environ de la coquille, tandis que sur la partie
inférieure les stries se relèvent en écailles au passage des côtes.
Sur le côté antérieur et surtout au voisinage du bord, les
côtes sont plus fortes et beaucoup plus espacées. Le chevron-
nement irrégulier des sillons ligamentaires caractéristique de
l'espèce n’est malheureusement pas visible sur notre unique
spécimen incomplet en arrière. La largeur est de 25 milli-
mètres environ.
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles).
Arca (Barbatia) Fagesi nov. sp.
[PI. VIIL fig. 12 a, 12 b]
Coquille de taille moyenne, allongée, très inéquilatérale,
étroite, peu renflée, un peu courbée dans sa longueur, à bord
palléal sinueux un peu échancré vers le milieu ; bord supérieur
rechligne et court. Côlé antérieur obtus et court, égal au
tiers de la longueur totale; côté postérieur long, très oblique-
ment tronqué, rostré à sa partie inférieure. Crochets petits,
très peu saillants, placés au tiers antérieur, très rapprochés;
Univ, De Lyon. — Doxcieux, Il 5
66 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
area ligamentaire courte, très étroite. Surface ornée de côtes
rayonnantes extrêmement fines et serrées dans la partie
médiane mais dont une douzaine voisines du bord antérieur
et six à huit proches de l'angle limitant la région anale, sont
beaucoup plus fortes et espacées. Le croisement des stries
d’accroissement avéc les côtes détermine sur ces dernières de
fortes granulations.-La région anale un peu déprimée, limitée
par une côte semblable aux précédentes, porte trois côtes
très fortes et très espacées, rendues écailleuses par les stries
d’accroissement.
Dimensions. — Longueur, 30 millimètres; largeur, 18 mil-
limètres ; épaisseur, 11 millimètres. ,
: CHR — Lutétien inférieur : Albas (N.-0. de Pech
Agut).
. Observalions. — Au point de vue de la forme générale,
HA espèce est comparable à À. aviculina Desh., de l’Au-
versien, bien que plus inéquilatérale et plus rostrée en arrière,
mais Se s'en sépare tout à fait par l’ornementation, ses côtes
étant toutes granuleuses et non entremêlées de stries comme
dans l'espèce auversienne.
Arca (Acar) lamellosa Deshayes
(PI. VIIL fig. 13, 14a, 14b]
Arca lamellosa. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert.,t. I, p. 872,
pl. LXIX, fig. 4-9.
Cette élégante coquille est de petite taille, longue et étroite,
convexe, à bord supérieur long et rectiligne, non parallèle
au bord palléal qui est un peu sinueux. La partie antérieure
égale au tiers de la longueur est atténuée, la postérieure est un
peu dilatée et très prolongée, le bord en est terminé par une
troncature très oblique et droite. La surface est ornée de côtes
rayonnantes égales, croisées par des lamelles écartées, assez
épaisses, subimbriquées, se relevant en écailles sur les côtés.
La région anale fortement concave est limitée par une carène
T7)
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 67
aiguë sur laquelle les lamelles se relèvent en longues écailles;
elle est ornée comme le reste de la coquille, quoique plus
finement. Les crochets sont petits, peu saillants et viennent
au contact l’un de l'autre. Le bord des valves est épais et
lhissé.
: La longueur est de 19 millimètres et la largeur de 9 milli-
mètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet). |
Arca (Acar) custugensis nov. sp.
(PI. VIII, fig. 15a, 10 D]
Coquille de petite taille, longue, très inéquilatérale, très
bombée, étroite, très légèrement élargie en arrière, à bord
palléal un peu courbe, non parallèle au bord supérieur droit
et peu long, largement arrondie au côté antérieur qui est
court; côté postérieur prolongé à son extrémité inférieure et
terminé par une troncature oblique et arrondie. Crochets très
peu saillants, enroulés, placés vers le tiers antérieur, extrème-
ment rapprochés ; area ligamentaire enfoncée, à peu près nulle.
Surface des valves élégamment ornée de côtes rayonnantes
égales, croisées par des lamelles serrées, assez épaisses,
subimbriquées, donnant des granules sur les côtes dans la
moitié supérieure et se relevant en écailles sur les mêmes côtes
dans Ja moitié inférieure. Surface anale très concave, ornée
comme le reste de la coquille, limitée par une côte sur laquelle
les lamelles concentriques donnent de longues écailles. Bord
des valves épais et plissé.
Dimensions. — Longueur, 20 millimètres; largeur, 9 nul-
limètres: épaisseur, 8 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (vallon du
Scié) ; Fabrezan (métairie Bouffet).
Observations. — Cette espèce voisine de À. lamellosa, s'en
sépare bien cependant par sa forme non atténuée en avant, sa
NE De ren, HE dns
par des stries concentriques fines et égales, formant un réseau
68 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
troncature postérieure moins oblique et courbe au lieu d’être
droite, son bord supérieur beaucoup plus court et son orne-
mentation plus fine et plus régulière ; les côtes rayonnantes
et les lamelles d’accroissement sont beaucoup plus serrées
que dans l'espèce précédente, elle est aussi plus convexe.
Arca {Fossularca) margaritula Deshayes
Arca margaritula. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t.[, p. 902,
pl. LXVIIT, fig. 16-19.
Cette Arche, de toute petite taille, que je ne connais que
par un seul spécimen, est transverse, allongée, subquadran-
gulaire, assez fortement convexe, ue le côté
antérieur obtus est égal au tiers environ de la longueur totale,
le postérieur est peu obliquement tronqué; le bord supérieur
est parallèle au palléal, ce dernier étant un peu incurvé.
Crochets larges, peu saillants et très peu obliques. La surface
des valves est ornée de côtes rayonnantes régulières, croisées
à mailles carrées avec très fins granules à l'intersection des
rose et des stries.
_ La longueur est de 8 millimètres à peine et la largeur de
5 nullimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métlairie Bouf-
fet). — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié).
Genre LIMOPSIS Sassi
Limopsis altera Deshayes
(PI. VII, fig. 16, 17]
Limopsis alter. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 844,
pl. LXXII, fig. 13-15. à
Les spécimens de celle espèce assez abondants, sont abso-
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 69
lument typiques. C’est une coquille de toute petite taille,
ovale-arrondie, un peu plus large que longue, très convexe,
inéquilatérale, un peu oblique, à côté antérieur arrondi, à
côté postérieur tronqué, un peu plus long que l’antérieur. Le
crochet est petit, peu proéminent, le bord cardinal est à peu
près rectligne, court, divisé en deux parties inégales par une
petite fossette triangulaire au niveau des crochets, il est à
peine courbé ce qui détermine deux courtes oreillettes ; la
charnière est très étroite et présente du côté antérieur quatre
ou cinq dents inégales, perpendiculaires au bord cardinal,
très serrées, parallèles, et du côté postérieur, cinq dents plus
fortes, écartées, inégales, extrêmement obliques et non paral-
lèles entre elles. Le bord palléal est fortement crénelé. La
surface des valves est garnie de stries d’accroissement concen-
triques, régulières, espacées, paraissant groupées deux par deux,
elles sont croisées par quelques costules rayonnantes irrégu-
hières, que l’on devine plutôt qu'on ne les voit nettement, et
sous une certaine incidence de lumière quand la conservation
du test est parfaite.
Notre plus grand échantillon a 6 millimètres > de longueur
et 7 millimètres 3 de largeur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas; mé-
tairie Bouffet).
Genre NUCULA Lamarck
Nucula Bouffeti nov. sp.
[PI. VIII, fig. 18, 19]
Coquille de petite taille, assez renflée, ovale, allongée, un
peu atténuée à ses extrémités, très inéquilatérale, à côté anté-
rieur très court, nettement tronqué obliquement, à côté posté-
rieur long, arrondi, à bord palléal largement arrondi. Crochets
petits, fortement inclinés en avant. Lunule peu distincte; cor-
selet grand, peu excavé, limité par un angle obtus assez
70 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
marqué dans les jeunes spécimens. Surface des valves ornée de
stries rayonnantes assez fortes, croisées par des stries d’ac-
croissement espacées. Charnière de la valve gauche portant
en avant dix dents fortes et espacées, décroissant de taille et
d'écartement d'avant en arrière ; dents postériéures au nombre
d’une vingtaine augmentant de taille et d'écartement de
l'avant à l’arrière. Bord palléal finement crénelé.
Dimensions. — Longueur, 14 millimètres; largeur, 11 mil-
limètres 5 ; épaisseur, 6 millimètres 5.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet; ruisseau de Bataille): Nord de Ribaute. — Lutétien
moyen : Coustouge {route de Jonquières); ravin au S.-O. de.
la métairie Hildevert, près Coustouge; Saint-Laurent-de-la-
‘Cabrerisse (bergerie du Rabet); Fabrezan {métairie Bergès):
Douzens; Conilhac.
Observations. — Cette petite Nucule peut être rapprochée
de N. parisiensis Desh., du Lutétien, dont la forme générale
est assez semblable, bien que la nôtre soit plus obliquement
tronquée en avant et moins atténuée en arrière, mais la char-
nière sépare complètement les deux espèces, le nombre des
dents postérieures étant le double de ce qu'il est dans l’espèce
de Deshayes.
Nucula angusta nov. sp.
(Pl, VIIT, fig. 20-22]
Coquille de petite taille, médiocrement convexe, étroite,
oblongue, transverse, extrêmement inéquilatérale. Côté pos-
térieur très prolongé et un peu dilaté surtout dans les spéci-
mens adultes, largement arrondi. Côté antérieur extrêmement
court, recüiligne, tronqué très peu obliquement par un cor-
selet assez grand limité par un angle obtus, anguleux à son
extrémité inférieure rejoignant le bord palléal qui est arrondi.
Crochets fortement inclinés en avant, très petits, peu sail-
lants, placés presque à l’aplomb de la troncature du corselet.
Surface des valves couverte de stries rayonnantes égales, bien
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 71
marquées. Charnière composée en avant de huit dents dont
les deux proches des crochets petites et très rapprochées, et
en arrière de vingt-deux à vingt-quatre dents, dont les sept
ou huit plus antérieures, moins saillantes et plus serrées.
Dimensions. — Longueur, 16 millimètres; largeur, 11 mil-
limètres; épaisseur, 6 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet; ruisseau de Bataille); Fontcouverte (S.-0. du vil-
lage); Nord de Ribaute. — Lutétien moyen : Fabrezan
(métairie Bergès) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du
Rabet); Coustouge (Sud du vallon du Scié; route de Jon-
quières); ravin au S.-0. de la métairie Hildevert, près Cous-
touge; Conilhac.
Observations. — N. angqusta a de grands rapports, quant
à la forme, avec NV. Woodi Cossm., de l’Auversien, mais
dans cette dernière, la troncature antérieure est encore plus
perpendiculaire au grand axe de la coquille qui est plus
étroite, plus atténuée en arrière, au lieu d’être un peu
dilatée, son bord palléal est moins incurvé que dans notre
espèce. Enfin, les stries rayonnantes de la surface y sont peu
visibles sur la partie dorsale, tandis qu’elles sont très marquées
et égales sur toute la surface des valves dans N. anqusla.
N. bisulcata Sow., de l’Auversien, également très trans-
verse, est plus ovale, moins inéquilatérale, et bien moins
tronquée en avant que notre espèce.
Genre LE DA Schumacher
Leda sp.
Je ne fais que signaler l'existence de ce genre, les quelques
spécimens connus étant à l’état de moules internes et trop
mal conservés pour être susceptibles d'une détermination spé-
cifique. Ces petits spécimens, de 5 à 6 millimètres de long,
72 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
répondent assez bien comme contour à L. striata Lk, de
l’Yprésien et du Lutétien, ils sont très transverses, presque
équilatéraux, déprimés, un peu rostrés en arrière et pointus,
arrondis en avant. L’ornementation est inconnue.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village). — Lutétien moyen : Douzens.
Genre CARDITA Bruguière
Cardita / Venericardia) trigona Leymerie
Venericardia trigona. — Leymerie, 1846, Mém. sur terr. à Nummul.
Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr...
2e sér., t. I, p. 362, pl. XV, fig. 82, 8b).
Gardita trigona. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Corbières
orient., p. 363.
Cardita Tuco?. — Doncieux, 1903, id., p. 340, pl. NI, fig. 3.
Cette espèce se sépare de toutes les autres Cardites des
Corbières par son ornementation formée de côtes larges, peu
saillantes et lisses, elle est du groupe de C. planicosta Lk,
mais s'en sépare cependant nettement. C'est une coquille
d'assez grande taille, convexe, très oblique, de forme trian-
gulaire, à peine plus longue que large, très inéquilatérale les
crochets se trouvant à peine au tiers antérieur de la longueur
totale, à côté antérieur court et arrondi, à côté postérieur très
prolongé et arrondi aussi, à bord palléal à peine incurvé. Les
crochets sont très grands, très saillants et très recourbés en
avant, la lunule petite et profonde. La surface des valves est
ornée de vingl-quatre à vingt-six côtes rayonnantes qui, sail-
lantes, carrées, bien séparées par des intervalles profonds assez
larges sur la moitié supérieure des valves, s’élargissent et s’apla-
tissent ensuite et ne sont plus séparées que par d’étroits sillons
superficiels. Dans les spécimens de 25 à 27 millimètres de
largeur, les côtes sont encore toutes carrées et bien séparées,
et on pourrait facilement prendre pour une autre espèce les
po)
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 73
jeunes spécimens très différents de l’adulte. Vers la base, les
côtes sont croisées par de fortes stries d’accroissement. Les
dimensions du type de Leymerie sont les suivantes : longueur,
57 millimètres; largeur, 55 millimètres; épaisseur, 43 milli-
mètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Nord d’Albas (point 309);
Coustouge (Sud du vallon du Scié; route de Jonquières; ravin
au S.-O. de la métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet) ; S.-E. de Talairan (Caze-Couverte).
Cardita / Venericardia) imbricata Gmelin
Venus imbricata. — Gmelin, 1789. in Linné, Syst. nal., p. 3277,
n° 34.
Venericardia imbricata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 192,
pl. XXIV, fig. 4,5.
Cardite de taille moyenne, orbiculaire, peu oblique, assez
renflée, à crochets peu saillants, opposés, ornée de trente-
deux côtes rayonnantes, arrondies, fortes, saillantes, bien
séparées par des intervalles un peu moins larges qu’elles,
chargées d’écailles imbriquées, épaisses; ces côtes sont très
variables sous le rapport de la largeur, de la forme des écailles
et surtout de l’écartement de ces dernières : dans nos échan-
üllons, les écailles sont généralement très espacées, larges et
saillantes.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Terro-blanco).
— Lutétien moyen : Fabrezan {métairie Bergès).
Cardita / Venericardia) vicinalis Leymerie
[PI. IX, fig. 1]
Venericardia vicinalis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num-
mul. Corbières et Montagne Noire { Mém. Soc. géol. de Fr.
2eusér..t.1, p. 362,.pl..XM,-fie.o).
Cetle espèce, dont Leymerie n’a à peu près donné nulle
74 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
diagnose, la regardant comme très voisine de C. asperula
Desh., en est en réalité fort éloignée. Elle est large, très peu
inéquilatérale, peu oblique, à crochets assez fortement sail-
lants, médiocrement renflée. Les valves sont ornées de côtes
au nombre de trente, arrondies, sauf en arrière où elles sont
un peu triangulaires, fortes, assez épaisses, un peu plus serrées
en arrière qu'au milieu et en avant, séparées par des inter-
valles un peu moins larges qu'elles. Ces côtes portent des
écailles obtuses, peu saillantes, assez espacées. Charnière
munie à la valve droite d’une grosse dent cardinale longue et
très oblique. Les dimensions sont : longueur, 21 millimètres;
largeur, 25 millimètres; épaisseur, 16 millimètres. |
_Gisement.— Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet),
Cardita / Venericardia) subminuta d'Orbigny
NEC 5)
Venericardia minuta. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num-
mul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr.,
2° sér., t. I, p. 362, pl. XV, fig. 4 a, b, c).
Cardita subminuta. — D’Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 323,
n° 483. ,
Venericardia minuta. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont.
Corbières orient., p. 363, pl. VI, fig. 8a-8c.
Cette élégante Cardite se distingue facilement de toutes les
autres par sa petite taille, sa forme suborbiculaire presque
équilatérale et peu oblique, peu bombée, ses crochets petits,
ses vingt à vingt-deux côtes rayonnantes, étroites, espacées,
bien plus serrées en arrière qu’en avant; l'ornementation des
côtes est très variable suivant l’état de conservation de la
coquille : lorsque celle-ci est intacte, les côtes portent des
écailles transverses assez fortes, espacées, qui se réduisent
souvent à de petits tubercules courts de section arrondie ou
subquadrangulaire comme dans la figure 4 c de Leymerie ; la
plupart du temps, ces tubercules ont même disparu en grande
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 75
partie et il ne reste plus que des côtes lisses avec de simples
traces de sections des lubercules. En avant des crochets, il y a
une lunule cordiforme, petite, mais toujours très nette, dépri-
mée, bien limitée. La charnière de la valve droite porte une
forte dent peu oblique, triangulaire et assez courte.
Les dimensions maximum sont bien celles qu'indique Ley-
merie : longueur, 11 millimètres; largeur, 12 millimètres;
épaisseur, 7-8 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas; métairie
Bouffet, près la métairie Charles); Coustouge; Montlaur. —
Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du
Rabet); Coustouge (route de Jonquières; ravin au N.-0.; Sud
du vallon du Scié); S.-0. de Jonquières (Come de Bête) ;
Conilhac.
Cardita { Venericardia) asperula Deshayes
Venericardia asperula. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. [, p.155
pl'XXVNI, fig. 3, #.
)
Coquille de forme orbiculaire, peu oblique, peu convexe,
à crochets peu saillants, à lunule assez grande, ovale, sub-
lancéolée. Les côtes rayonnantes ornant les valves sont très
serrées, au nombre de vingt-sept à vingt-huit, arrondies, peu
proéminentes, pourvues d’écailles obtuses très peu saillantes
et extrêmement serrées.
Le plus grand spécimen a 19 millimètres pour la largeur et
la longueur.
Gisement. — Lulétien moyen : Coustouge {ravin au N.-0.);
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet).
Cardita { Venericardia) squamosissima nov. sp.
(PI. IX, fig. 4 a, 4 b,5, 6]
Coquille d'assez grande taille, transverse et très inéqui-
latérale dans le jeune âge, suborbiculaire, très peu inéquila-
76 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
térale dans l’adulte, extrêmement renflée, largement arrondie
au bord palléal, à crochets grands, saillants, opposés, forte-
ment recourbés en avant. Surface des valves ornée de vingt-
deux côtes rayonnantes simples et minces au début, sur-
montées d’une chaînette de granules, puis s’aplatissant et
s’élargissant fortement en approchant du bord palléal, séparées
par des intervalles assez profonds mais extrêmement étroits.
Les côtes se hérissent de lamelles écailleuses très irrégulières
se relevant au milieu et sur les bords en trois crêtes plus ou
moins saillantes suivant les échantillons, mais la crête médiane
est toujours beaucoup plus saillante que sur autres et donne
souvent une chaînette de véritables tubercules arrondis ou
quadrangulaires. Du reste, l’ornementation est très variable
suivant les échantillons et parfois dans un même échantillon : 1l
y a quelques côtes à deux crêtes seulement sur toute lalongueur
ou la plus grande partie de la longueur, d’autre à trois crêtes
subégales, toutes tuberculeuses, et dont la médiane domine à
peine, d’autres où les lamelles sont très espacées et très gros-
sières. Les quatre ou cinq côtes antérieures sont toujours
extrêmement plates, larges et espacées et les cinq ou six posté-
rieures restent simples et étroites ou dichotomes et très granu-
leuses, très espacées et profondément séparées. Bord cardinal
large et calleux, muni sur la valve droite de deux dents inégales,
l’antérieure très forte, longue, épaisse, triangulaire, oblique,
la postérieure longue, mince, peu saillante et très oblique,
séparée de la première par une profonde fossette.
Dimensions. — Longueur, 36 millimètres environ; largeur,
37 millimètres; épaisseur, 30 millimètres.
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (métairie Coustalé;
Ouest de la métairie Bellevue sur le chemin de Las Vals:
l’Estagnolet); Nord de Camplong; Caunetltes-en-Val; Font-
couverte (Las Vals); au N.-N.-0. de Coustouge, près le
point 248.
Observations. — Cette Cardite, par son ornementation,
s'écarte de toutes les formes connues.
+
2
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
Cardita / Venericardia) albasiensis nov. sp.
[PI IX, fig. 7, 8, 9 a, 9 b]
Coquille de taille moyenne, de forme assez variable, sub-
orbiculaire ou un peu quadrangulaire, peu renflée, assez
oblique, très inéquilatérale dans les spécimens quadran-
gulaires, à côté antérieur extrêmement court et arrondi, à côlé
postérieur un peu prolongé et un peu tronqué, à crochets
peuls, assez saillants, opposés. Surface des valves ornée de
vingt-deux à vingt-quatre côtes rayonnantes, épaisses, sail-
lantes, plus étroites et séparées par des intervalles plus larges
au voisinage du côté postérieur, s’élargissant beaucoup et
s'aplatissant au voisinage du bord palléal et sur le côté anté-
rieur. Les côtes sont arrondies et portent des tubercules spi-
nescents, mousses au sommet, assez espacés, qui, au voisinage
du bord palléal, se changent en écailles imbriquées très serrées
et peu saillantes. Les huit ou neuf côtes les plus antérieures
se dédoublent en deux côtes très inégales portant chacune des
tubercules plus ou moins spinescents. Bord cardinal assez
large, calleux, muni sur la valve gauche de deux dents très
inégales, l'antérieure très petite, très oblique, triangulaire,
très saillante, la postérieure très oblique, très saillante, longue
et très mince, séparée de la première par une profonde
fossette.
Le spécimen figuré sous le n° 8 correspond à une variété
à ornementation plus fine où les tubercules n'occupent que la
moitié supérieure des côtes et sont ensuite remplacés par
des écailles imbriquées serrées. Le spécimen figuré sous le
n° 9 à a des côtes un peu plus espacées que dans le lype et
une ornementation grossière de forts tubercules, sans écailles
même au voisinage du bord palléal.
Dimensions. — Longueur, 29 millimètres; largeur, 25 mil-
hmètres; épaisseur, 17 millimètres.
Gisement. — Sparnacien : Albas; Fontcouverte (Las Vals);
78 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Nord de Camplong ; Fabrezan (métairie Coustalé) ; au N.-N.-O.
de Coustouge, près le point 248.
Observations. — Par la forme de ses côtes et son ornemen-
tation, notre espèce a quelques rapports avec C. imbricata
Gmel., de l’Yprésien et du Lutétien, quoique les tubercules
épineux qui hérissent les côtes sur la plus grande partie de
leur longueur l’en écartent; de plus, la forme générale est un
peu différente, C. imbricata étant orbiculaire et moins longue
que notre coquille.
Cardita /Venericardia) Lignoni nov. sp.
[ PI. IX, fig. 10]
Coquille de très petite taille, obronde, à côté antérieur un peu
plus court que le postérieur, peu renflée, à crochets assez
saillants, obliques, opposés, fortement recourbés en avant. Sur-
face ornée de côtes rayonnantes au nombre de quinze, égales,
épaisses, arrondies, bien séparées par des intervalles très légè-
rement plus larges qu'elles, portant de fortes crénelures tuber-
culeuses occupant loute la largeur des côtes.
Dimensions. — Longueur, 11 millimètres 5; free
11 millimètres; épaisseur, 7 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (Nord
de la Charette ; Sud de Come de Bête).
Observations. — Cette jolie petite coquille par son contour
et son peu d'épaisseur est assez voisine de C. vicinalis Leym.,
mais elle s’en sépare par ses côtes larges, espacées et bien
moins nombreuses. Par ses côtes épaisses et ses grosses créne-
lures_tuberculeuses elle se rapproche de C. sulcata Sol., de
Auversien, mais sa forme plate l’en écarte tout à fait.
Gardita (Venericardia) Boriesi nov. sp.
[PI. IX, fig 114, 11 b]
Coquille de taille moyenne, très renflée, un peu quadrangu-
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 79
laire, aussi large que longue, très peu inéquilatérale, légè-
rement oblique, à côté antérieur arrondi et court, à côté posté-
rieur un peu prolongé au voisinage du bord supérieur, puis
obliquement tronqué et même légèrement creusé à la partie
inférieure, à bord palléal arrondi. Crochets grands, saillants,
opposés, fortement recourbés en avant. Valves ornées de vingt-
quatre à vingl-sept côtes rayonnantes, saillantes, étroites,
légèrement triangulaires, largement séparées par des inter-
valles deux à trois fois plus larges qu’elles et marqués de
fortes stries d’accroissement ; sur la zone postérieure les côtes
sont beaucoup moins saillantes, moins épaisses, plus serrées
et plus triangulaires. Les côtes portent de fortes écailles nodu-
leuses, redressées, peu serrées, sauf sur les côtes postérieures
où ces écailles sont aussi plus aiguës. Lunule très petite, à
peine sensible. Charnière inconnue.
Dimensions. — Longueur, 36 millimètres ; largeur, 35 mil-
limètres; épaisseur, 29 millimètres. Il y a de plus grands
spécimens (44 millimètres environ de longueur.)
Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (ravin au S.-0.
de la métairie Hildevert ; route de Jonquières); Saint-Lau-
rent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Fabrezan (métairie
Bergès).
Observations. — Cette belle Cardite n'offre quelques res-
semblances qu'avec C. acuticostata Lk. du Lutétien et de l’Au-
versien, et encore bien lointains : l'espèce parisienne est plus
allongée, moins renflée, plus oblique et plus inéquilatérale,
ses côtes sont plus nombreuses, à section nettement triangu-
laire, plus épaisses, bien plus serrées surtout en avant et
plutôt taillées en dents de scie qu'écailleuses contrairement à
celles de notre espèce.
Cardita { Venericardia) formosa nov. sp.
[PI. IX, fig. 12 a, 12 b, 13]
Coquille de taille moyenne, de forme subquadrangulaire,
80 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
plus longue que large, extrêmement inéquilatérale les crochets
se trouvant au tiers antérieur de la longueur totale, extrême-
ment renflée, à côté antérieur très court et arrondi, à côté
postérieur très long et largement arrondi, à erochets grands,
opposés, fortement recourbés et inclinés en avant. Surface des
valves ornée de vingt-six à trente côtes rayonnantes, très
minces, séparées par des intervalles deux fois plus larges
qu’elles, subégales, s’atténuant légèrement sur la moitié supé-
rieure du côté antérieur, portant des écailles espacées, aiguës,
dressées, comprimées en dents de scie. Lunule à peine sen-
sible, cachée sous les crochets. Charnière inconnue.
Dimensions. — Longueur, 24 millimètres ; largeur, 22 mil-
limètres ; épaisseur, 19 nillinetees
Go — Lutétien inférieur: Fabrezan (Fontas; métairie
Bouffet ; près la métairie Charles). — Lutétien moyen : Saint-
Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Fabrezan (mé-
tairie Bergès ; embouchure du ruisseau de Bataille) ; Conilhac.
Observations. — C. acuticostala Lk., du Lutétien et de l’Au-
versien, n'est pas sans rapports avec notre espèce, le contour
est à peu près le même et l’ornementalion très voisine : notre
espèce est cependant plus inéquilatérale, plus quadrangulaire,
moins tronquée, plus arrondie en arrière, son côté antérieur
est plus court, ses crochets sont plus saillants, plus forts, plus
recourbés, elle est beaucoup plus convexe, ses côtes sont plus
minces, moins triangulaires, et les dentelures qui les sur-
montent sont bien plus espacées, plus dressées et plus aiguës.
Cardita { Venericardia) Miqueli nov. sp.
[PL IX, fig. 14|
Coquille de petite taille, ovalaire, un peu plus longue que
large, renflée, oblique, inéquilatérale, à côté antérieur très
court et arrondi, à côlé postérieur assez long et tronqué, à bord
palléal arrondi. Crochets grands, saillants, recourbés. Lunule
assez développée, peu profonde, large et cordiforme. Surface
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 81
des valves ornée de vingt-quatre côtes rayonnantes, égales,
serrées, un peu plus espacées sur le côté antérieur, séparées
par des intervalles un peu moins larges qu'elles, arrondies,
assez saillantes, portant des écailles tuberculeuses serrées, sub-
quadrangulaires, très régulières. Charnière inconnue.
Dimensions. — Longueur, 17 mm. 5; largeur, 16 mm. 5 ;
épaisseur, 11 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge {vallon du
Scié). — Lutétien moyen : Nord d’Albas (point 309).
Observations. — L'ornementation de C. Miqueli la rap-
proche un peu de C. subminuta d'Orb. quia aussi des écailles
transverses, mais ces dernières sont moins fortes, moins tuber-
culeuses, moins quadrangulaires et surtout plus espacées. De
plus la forme est différente dans les deux espèces, plus orbi-
culaire, plus large et moins oblique dans celle de d’Orbigny.
Genre CRASSATELLA Lamarck
Grassatella securis Leymerie
[PI. IX, fig. 15, 16]
Crassatella securis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul.
Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr.,
20 sér., t. I, p. 360, pl. XIV, fig. 12 a, b).
De nombreux et très bons spécimens de cette espèce m'ont
montré qu'elle est assez variable comme forme et ornemen-
tation. C’est une coquille transverse, très inéquilatérale, assez
épaisse, à côté antérieur oblus, court, mais jamais autant que
le montre la figure de Leymerie ; à côté postérieur très long,
rétréci ou non, nettement tronqué obliquement; la région
anale est séparée du reste de la coquille par un angle saillant
bien marqué, partant du côté postérieur des crochets pour
aboutir à la partie inférieure de la troncature. Le bord infé-
rieur est faiblement arqué, souvent même reculigne sur une
Univ, pe LyoN, — Doncreux, Il. 6
62 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
partie de sa longueur. Dans les formes non rétrécies en arrière
le bord postéro-supérieur est parallèle à l'inférieur. La lunule
est lancéolée, longue, étroite et profonde ; le corselet est éga-
lement lancéolé, assez large, peu profond, bien limité par des
angles Saillagtes L'ornementation consiste en plis d’accrois-
sement lamelleux et espacés sur la partie antérieure de la co-
quille, aplatis, serrés, irréguliers sur la partie médiane et rede-
venant lamelleux sur l’angle postérieur et la zone anale qui
porte toujours une costule médiane bien marquée que n'avait
point indiquée Leymerie. Les dimensions du type de Leymerie
sont les suivantes : longueur, 30 millimètres; largeur, 21 mil-
limètres ; épaisseur, 14 millimètres. Il y a des spécimens un
peu plus forts, de 35 millimètres de long.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du
Scié); Fabrezan (Le Grangeot).
Crassatella minima Leymerie
[PI. IX, fig. 17, 18]
Grassatella minima. — Leymerie, 1846, Mém. surle terr. à Nummul.
Corbières et Montagne Noire ({Mém. Soc. géol. de Fr.
2° sér., t. I, p. 360, pl. XIV, fig. 9, a, b, 10).
Leymerie n’a vraisemblablement jamais eu entre les mains
que quelques jeunes spécimens de cette espèce d’ailleurs rare,
car elle atteint une taille plus que double de celle qu'indique
cet auteur et ses caractères varient beaucoup avec l’âge, ainsi
que j'ai pu m'en assurer par une bonne série d'échantillons de
toutes tailles. La diagnose de l’adulte est donc la suivante:
Coquille de taille moyenne, extrêmement transverse, allongée,
très étroite, assez épaisse, extrêmement inéquilatérale les
crochets étant placés au quart antérieur environ de la longueur
totale, à côté antérieur rétréci, prolongé, subanguleux à l’extré-
mité; à côté postérieur très long, très obliquement tronqué sur
toute sa hauteur, pointu à l’angle postéro-inférieur. Zone anale
nettement limitée par un angle bien marqué descendant très
rt
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 85
obliquement. La surface des valves est ornée sur les crochets
et dans la partie voisine, ainsi que l’indique Leymerie, de lames
concentriques régulières et espacées qui, plus bas, se serrent
et s'épaississent, se transformant en plis assez forts et irrégu-
liers. La zone anale porte dans sa partie supérieure quelques
lames espacées et paraît lisse ou finement striée dans la partie
inférieure. Le bord palléal est doucement incurvé. Crochets
petits, mais saillants et pointus. Lunule petite, ovalaire, peu
profonde ; corselet long, lancéolé et très étroit.
Les dimensions d’un échantillon moyen sont les suivantes :
longueur, 17 millimètres; largeur, 9 millimètres; épaisseur,
6 mm. 5. Les plus grands spécimens peuvent atteindre 25 mil-
limètres de long.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet); Coustouge (vallon du Scié). — Lutétien moyen :
ravin au S.-0O. de la métairie Hildevert, près Coustouge.
Crassatella Thallavignesi Deshayes
[PI. XL, fig. 3)
Crassatella Thallavignesi. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t.I,
p. 738, pl. XIX, fig. 20-2».
Deshayes à propos de C. Thallavignesi (loc. cit., p. 733)
parle d’une Crassatelle « que l’on rencontre assez fréquem-
ment dans le terrain nummulitique inférieur des Corbières »
offrant beaucoup d’analogie avec son espèce et qui pourrait
bien lui être rapportée. Je possède en effet un spécimen qu'il
est bien difficile de séparer de C. Thallavignest. Il est trian-
gulaire, peu inéquilatéral, presque aussi large que long, très
solide, bombé, de section cordiforme, obtus et large du côté
antérieur, largement mais peu obliquement tronqué du côté
postérieur qui est aussi légèrement rostré. Les crochets sont
très proéminents, obtus, et l'angle formé par les bords supé-
rieurs antérieur et postérieur est un peu plus ouvert qu'un
droit. Un angle très obtus partant des crochets pour aboutir à
84 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
la base de la troncature postérieure limite une région anale
marquée de lignes d'accroissement fines et serrées, avec une
légère costule médiane. Le reste de la surface est couvert de
plis d’accroissement grossiers, irréguliers, assez espacés, plus
forts du côté antérieur et au voisinage du bord palléal et
s’atténuant le plus souvent sur le milieu des valves et près de
l'angle. Lunule grande, profonde, ovale-allongée, occupant
toute la hauteur des crochets; corselet très grand, concave,
limité par un angle aigu.
La longueur est de 73 millimètres, la largeur de 62 milli-
mètres et l'épaisseur de 36 millimètres environ.
Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet).
Grassatella plumbea Chemnitz
[PI. XI, fig. 4]
Venus plumbea. — Chemnitz, 1783, Naturforch., t. XIX, p. 185,
pl. VIII.
Venus plumbea. — Chemnitz, 1784, Conchyl. Cab., t. it p. 61,
pl. LXIX, fie. a-d.
Grassatella tumida. — Lamarck, 180, Ann. du Mus., t> VI, p. 408et
1807, t. IX, pl. XX, fig. 7, a, b.
Crassatella tumida. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 2 pue
fig. 10, 11.
Crassatella plumbea. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert. t. 1,
P. 737:
Cette espèce paraît rare dans l’Eocène des Corbières, je M
n'en connais que quelques spécimens de petite taille et en
médiocre état de conservation mais laissant voir néanmoins
suffisamment les caractères pour qu'il n’y ait pas de doute
quant à l'espèce.
Nos spécimens présentent soit la forme transverse très
inéquilatérale, à côté postérieur long terminé par une tronca-
ture assez étroite, soit une forme plus courte à troncature M
postérieure large. La lunule est profonde, assez large et assez
courte, le corselet long, très déprimé, bien limité par un angle
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 85
saillant. Les crochets peu longs, pointus, très inclinés en.
avant, sont couverts de lames courtes, espacées, régulières.
La région anale est limitée par un angle tout à fait obtus. Les
valves sont couvertes de plis d’accroissement irréguliers, bien
marqués sur la partie antérieure, s’atténuant un peu sur le
milieu de ia coquille, très fins et très serrés sur la région anale
qui porte en outre une faible costule médiane comme on
l'observe généralement dans les jeunes spécimens. Une valve
droite isolée dont j'ai pu dégager la charnière montre une
fossette très grande, triangulaire, pour la dent cardinale de la
valve opposée et de chaque côté une grosse dent longue et
saillante. Les impressions musculaires antérieuré et postérieure
sont typiques comme forme et position.
Le plus grand spécimen a 50 millimètres de long et 40 mil-
limètres de large.
Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (au Nord du mou-
lin). — Lutétien moyen : au Nord d’Albas (point 309);
Coustouge (à l'E.-N.-E. du village ; ravin au S.-0. de la
métairie Hildevert).
Crassatella aff. sinuosa Deshayes
Crassatella sinuosa. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 38, pl. V,
fig. 8-10.
Le spécimen unique et malheureusement un peu écrasé
que je rapproche de cette espèce en présente bien la forme un
peu quadrangulaire, très inéquilatérale, courte en avant,
prolongée en arrière et largement et obliquement tronquée de
ce côté; un angle très obtus limite la partie anale ; l’ornemen-
tation est grossière sur les parties antérieure et médiane, et
fine sur la partie anale. Ce spécimen diffère de C. sinuosa type
par une convexité beaucoup moindre, une forme plus trans-
verse, des crochets moins gonflés et beaucoup moins proémi-
nents. L'état de l'échantillon ne permet pas une détermination
plus précise. La longueur est de 36 millimètres.
A”
86 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet).
Crassatella cf. curata Deshayes
Grassatella curata. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert. t. [, p. 743,
pl. XX, fig. 6-8.
Crassatelle subquadrangulaire, transverse, très inéquilaté-
rale, à côté antérieur très court, arrondi, obtus, formant le tiers
de la longueur totale; le côté postérieur est presque aussi
large que l’antérieur et largement tronqué presque perpendi-
culairement. Le bord postéro-supérieur est très long, droit et
à peu près parallèle au bord palléal. Un angle descend des
crochets pour aboutir à la base de la troncature. Les crochets
sont pelils, pointus, peu proéminents, la lunule assez grande,
concave, lancéolée, le corselet très long et très étroit, lancéolé,
limité par un angle aigu. La surface peu convexe des valves
est ornée au moins dans la moitié supérieure et dans la zone
anale de lamelles courtes, espacées, assez régulières, parais-
sant s’épaissir dans la moilié inférieure et se changer en plis
d’accroissement assez grossiers : c'est par ce dernier caractère,
dû peut-être à un état de conservation défectueux, que nos
rares spécimens diffèrent de la forme type, les autres concor-
dant d’une façon complète.
La longueur est de 29 millimètres et la largeur de 22 milli-
mètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Nord d’Albas (point 309);
Coustouge (ravin au N.-0.).
Crassatella caunettessis nov. sp.
[PI. IX, fig. 19 et pl. X, fig. 1]
Coquille de taille moyenne, subtrigone, extrêmement trans-
verse, très inéquilatérale les crochets étant à peine au tiers de
la longueur, assez renflée, à seclion cordiforme; à côté anté-
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 87
rieur très court, arrondi, légèrement excavé au niveau de la
lunule; à côté postérieur très long, rostré, très obliquement
tronqué, la troncature formant avec le bord postéro-supérieur
un angle extraordinairement ouvert. Un angle obtus mais
assez marqué limite une région anale étroite. Les valves sont
couvertes de plis très irréguliers, forts et saillants, arrondis
sur le côté antérieur, s’aplatissant sur le milieu de la coquille
et très serrés sur la zone anale. Lunule assez petite, ovalaire,
très profonde; corselet allongé, très étroit, lancéolé, très pro-
fond, limité par un rebord saillant obtus. Crochets grands,
proéminents, obtus, couverts de fines lignes d’accroissement.
Dimensions. — Longueur, 54 millimètres; largeur, 46 mil-
limètres; épaisseur, 27 millimètres.
Gisement. — Sparnacien : Caunettes-en-Val (Sud de Cazal
del Ritou).
Observations. — C. cauneltensis a de grands rapports avec
C. scutellaria Desh., du Landénien, les proportions de la
longueur et de la largeur sont les mêmes dans les deux
espèces, le contour du bord palléal et de tout le côté postérieur
est pareil, mais notre espèce est bien plus inéquilatérale, son
côté antérieur est plus court et le postérieur est plus rostré
que dans C. scutellaria.
Crassatella subsalsensis nov. sp.
[PI. IX, fig. 20 et pl. X, fig. 2]
Coquille de taille moyenne, de forme subquadrangulaire,
courte et large, inéquilatérale, peu renflée et seulement dans
la partie supérieure, très amincie dans le tiers inférieur; à
côté antérieur court et obtus, un peu excavé au niveau de la
lunule; à côté postérieur court, terminé par une troncature
rectiligne très haute et peu oblique ; bord palléal arrondi en
avant, presque rectiligne dans la partie inférieure. Bords supé-
rieurs antérieur et postérieur courts et formant entre eux un
angle droit. Zone anale assez large, limitée par un angle assez
88 - DES PERLES FINES ET DE LA NACRÉ
Comme les autres, les perles blanches décalcifiées gardent
leur orient et les perles rouges et noires leur couleur. C’est
donc bien le squelette de conchyoline qui, par sa structure,
donne lorient et par son pigment la couleur. Je n'ai jusqu’à
présent jamais rencontré dans le noyau des perles de Pinna
rien qui ressemblât à un distome ou à un ver quelconque.
Mais dans deux exemplaires, dont un est né dans le parc du
laboratoire, j'ai vu très nettement de petits corpuscules ovoïdes
de 1/100 de millimètre dans l’intérieur du noyau : ils étaient
semblables à ceux que j'ai signalés dans les perles des Pinta-
dines du golfe de Gabès et dans les perles de Modioles de la
même localité. Je les considère comme des spores de sporo-
zoaires. l
ne le pion en et ne ue me 4
. 7 dus tal .£ ss
ts nn Le SRE ve De
PERLES ET NACRE DES PINNA 89
CHAPITRE VIT
RECHERCHES SUR LES PERLES, SUR LA NACRE
ET SUR LES ANIMAUX PERLIERS ET NACRIERS
du Genre Margaritifera (Aviculidés).
Nos recherches ont porté principalement sur Margaritifera
vulgaris (Schumacher) et sur ses productions.
Sur Les côtes du sud de la Tunisie, dans le golfe de Gabès et
dans la mer de Bou-Grara, il existe de nombreux et puissants
bancs d’une Méléagrine ou huître perlière. D'après Montero-
sato, le savant conchyliologiste palermitain, elle serait répan-
due sur les côtes méridionales de la Méditerranée, depuis Jaffa
(Syrie) jusqu'au golfe de Gabès'. On a beaucoup discuté sur
le nom qu'il convient de donner à ce mollusque : je pense qu’il
ne serait d'aucune utilité de revenir ici sur ces controverses ?.
Je crois plus sage d'adopter l’opinion de M. Lister Jameson,
qui a été chargé, par le professeur Ray Lancaster, de réorga-
miser la collection des Margaritifera du British Museum of
nalural history, de Londres, et qui a eu, par ce fait, entre les
mains les plus nombreux et les plus précieux documents com-
paratifs. Jameson place l’huître perlière de Tunisie dans la
deuxième division de sa classification du sous-genre Margari-
tifera, dont elle forme la treizième espèce sous le nom de
Margaritifera vulgaris (n° 5).
1 Journal de Conchyliologie, XLXII, sér. IV, I, p. 392, 1899.
? Rapmaez Dusois, Sur la Pintadine de Tunisie /Bull. Soc, Biol., t, LV,
p. 1638, 1903),
90 DESCRIPTION. PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
vers le milieu une légère côte rayonnante. Toute la surface
est couverte de plis d’accroissement saillants surtout du côté
antérieur, plus larges et plats vers le milieu, assez réguliers,
se transformant en stries fines et serrées sur la région anale.
Crochets petits, obtus, très peu proéminents. Lunule grande,
ovale-allongée, assez large et profonde ; corselet long, lan-
céolé, étroit, déprimé, circonscrit par un angle obtus.
Dimensions. — Longueur, 71 millimètres ; largeur, 67 mil-
limètres; épaisseur, 40 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon
du Scié; ravin à l'Ouest du village); S.-0. de Jonquières
(Caze-Couverte).
Observations. — Au point de vue du contour, je ne puis .
comparer celte espèce qu'à C. parisiensis d'Orb., qui est
subquadrangulaire, très courte, a le côté postérieur large et
une troncature haute et peu oblique; il y a également une
côte rayonnante anale dans les deux espèces, mais C. brevis
est plus renflée, moins inéquilatérale, plus courte, son bord
palléal est bien plus arrondi et son ornementation plus régu-
lière. Enfin dans C. parisiensis, l'angle formé par les deux
bords supérieurs est bien plus ouvert qu’un angle droit.
Crassatella angusta nov. sp.
[PI. XI, fig. « a, 1 b]
Coquille de grande taille, ovale-allongée, extrêmement
transverse et très étroite, très inéquilatérale les crochets étant M
à moins du tiers antérieur de la longueur totale, extrême-
ment renflée jusqu’au voisinage du bord palléal. Côté anté-
rieur très court et obtus ; côté postérieur très allongé et très
atténué, terminé par une troncature assez oblique et peu
haute. Bord palléal légèrement incurvé; bord postéro-supé-
rieur très long et rectiligne. Région anale assez étroite, limitée
par un angle caréné dans la moitié supérieure environ, puis
très obtus. Crochets gonflés, obtus, peu saillants. Surface des
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 91
valves ornée de plis d'accroissement grossiers, irréguliers, un
peu sinueux, très atténués sur la zone anale, un peu lamelleux
sur les crochets et la partie supérieure de la zone anale.
Lunule grande, très profonde, ovalaire; corselet lancéolé,
large, très long et profond, circonscerit par un angle aigu.
Dimensions. — Longueur, 81 millimètres; largeur, 56 mil-
limètres; épaisseur, 41 millimètres. Il y a des spécimens de
plus grande taille : longueur, 100 millimètres environ ; largeur,
67 millimètres ; épaisseur, 50 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières ; Sud du vallon du Scié; ravin au S.-0. de la métairie
Hildevert).
Observations. — Cette espèce ne peut être rapprochée que
de C. neglecta Michti, ou plutôt C. carcarensis Michti var.
neglecta, du Stampien de Carcare et Dego, dont elle possède
la forme transverse longue et étroite, atténuée et tronquée en
arrière, mais dans l'espèce oligocène les crochets paraissent
plus proéminents el l'ornementation est toute différente, les
sillons s’atténuant et disparaissant au voisinage du bord palléal
à l'encontre de ceux de notre espèce.
Crassatella corbarica nov. sp.
IPN EN 227022)
Coquille de grande taille, épaisse, de section cordiforme,
très renflée vers le haut, de forme oblongue-trigone, très iné-
quilatérale le côté antérieur formant les 2/5 de la longueur
totale, large et obtuse en avant, très atténuée en arrière, un
peu rostrée et terminée par une troncature peu oblique légère-
ment arrondie. La région anale est séparée du reste de la
coquille par un angle très aigu dans sa moitié ou son tiers
supérieur, puis devenant de plus en plus obtus en approchant
du bord inférieur. Crochets très forts, proéminents, forte-
ment recourbés l'un vers l’autre. Lunule très développée,
ovale, large, profonde, plate; corselet très grand, occupant
92 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
tout le bord postéro-supérieure, ovale-lancéolé, très profond,
limité par un angle aigu. Les bords supérieurs antérieur et
postérieur forment par leur intersection un angle de 90°,
les deux côtés en sont longs et rectilignes. Surface des valves
ornée de gros plis d’accroissement irréguliers, espacés, sail-
lants surtout au voisinage du bord palléal, ils se continuent
sur la région anale mais plus fins, plus serrés et y sont tra-
versés dans la moité supérieure par une faible costule radiale.
Dimensions. — Longueur, 87 millimètres ; largeur, 74 mil-
limètres ; épaisseur, 47 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (N.-0. de Pech
Agut). — Lutétien moyen : Conilhac. — Corbières méridio-
nales : Montazels.
Observations.— Cette belle espèce assez proche de C. plum-
bea Chemn. par sa forme et son épaisseur, s'en sépare net-
tement par son corselet extrêmement profond et limité par des
angles aigus, la carène séparant le côté anal aiguë dans sa
moitié supérieure, l'angle droit formé par ses bords supérieurs;
ses crochets très proéminents.
C. Thallavignesi est bien moins inéquilatérale et moins
transverse, sa lunule est moins grande, son corselet moins
profond et à bords moins aigus, enfin la carène postérieure est
très obtuse et l'angle formé par les bords supérieurs plus
ouvert. :
Crassatella custugensis nov. sp.
[PI. X, fig. 5]
Coquille de très petite taille, extrêmement transverse, très
inéquilatérale, très peu renflée, à côté antérieur subanguleux,
assez long, égal à plus du tiers de la longueur totale, à côté
postérieur atténué, prolongé et tronqué obliquement, terminé
à la partie inférieure par un rostre allongé et un peu courbé.
Le bord palléal est largement arrondi et le bord postéro-supé-
rieur rectiligne. La région anale est séparée du reste par une
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 93
arête peu saillante, extrêmement arrondie, très oblique, cur-
vigne. Toute la surface est garnie de plis concentriques irré-
guliers ou interrompus au voisinage du bord antérieur, plis
qui se recourbent à angle droit sur l’arête pour passer sur la
région anale où ils se continuent un peu moins saillants. Cro-
chets très petits, à peine saillants, obtus. Lunule longue, pro-
fonde, très étroite ; corselet long, extrêmement étroit, déprimé,
limité par un angle obtus.
Dimensions. — Longueur, 20 millimètres ; largeur, 12 nul-
limètres; épaisseur, 6 millimètres. Il existe des spécimens un
peu plus forts (longueur, au moins 23 mm...
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (roule de Jon-
quières ; ravin au S.-0O. de la métairie Hildevert) ; Saint-Lau-
rent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet); Jonquières (ravin de
la Soulanne).
Observations. — Cette espèce est très voisine de C. grigno-
nensis Desh., mais elle est plus transverse, moins large, avec un
rostre plus allongé et plus courbé, la région anale est couverte
de plis comme le reste quoique plus fins, enfin son bord pos-
téro-supérieur est rectiligne et non concave.
C. donactalis Desh., de l’Auversien, est aussi comparable à
notre coquille, mais elle est moins transverse, plus obtuse en
avant et moins amincie en arrière, et sa zone anale est lisse à
l'encontre de celle de notre espèce.
Crassatella rabetensis nov. sp.
[PI. X, fig. 6]
Coquille de très petite taille, transverse, assez peu inéquila-
térale, très peu renflée, à côté antérieur long et très obtus,
à côté postérieur un peu plus long que l’antérieur, tronqué
sur toute sa hauteur presque perpendiculairement et terminé
en bas par un léger rostre. La région anale est limitée par un
angle à peine saillant, légèrement curviligne, s'atlénuant for-
lement au voisinage du bord inférieur. Bord postéro-supérieur
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9% DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
rectiligne, bord palléal légèrement incurvé. La surface est
couverte de plis concentriques assez forts, assez réguliers, qui
se recourbent à angle droit sur la région anale où ils se conti-
nuent presque aussi saillants que sur la région antérieure,
mais plus irréguliers. Crochets petits, courts, obtus, à peine
saillants. Lunule lancéolée, étroite, un peu élargie près des
crochets, peu profonde ; corselet déprimé, long, extrêmement
étroit, limité par un angle subaigu.
Dimensions. — Longueur, 17 millimètres ; largeur, 12 mil-
limètres ; épaisseur, 5 mm. 5.
Gisement. — Lutélien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet); Coustouge (ravin au S.-O. de la
métairie Hildevert).
Observations. — Cette espèce n'offre quelques ressemblances
qu'avec C. donacialis Desh., de l’Auversien, qui est peu iné-
quilatérale et a le côté antérieur assez prolongé, mais la
notre est plus longue encore en avant, la troncature posté-
rieure est moins oblique et la région anale est fortement sillon®
née au lieu d'être presque lisse comme dans l'espèce de
Deshayes.
Crassatella obliqua nov. sp.
[Fig. 20, 1]
Coquille d'assez grandetaille, épaisse, régulièrement convexe,
à section cordiforme, oblique, plus large que longue, ovalaire,
très inéquilatérale, à côté antérieur très court et largement
arrondi, à côté postérieur court, terminé par une troncature
haute et peu oblique. Les bords supérieurs déterminent par
leur intersection un angle droit, l’antérieur est court, le pos-
térieur beaucoup plus long et formant un angle par sa jonction
avec la troncature; le bord palléal est arrondi sur toute sa
longueur. Région anale à peine séparée par un angle très
obtus surtout dans la moitié inférieure. Crochets très longs,
gonflés, recourbés. Lunule grande, ovale, très profonde, con- .
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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 95
cave, corselet très long, lancéolé, assez large, occupant tout le
bord postéro-supérieur, très profond, probablement plus large
sur la valve droite qui est mal connue, limité par des carènes
aiguës. Surface des valves ornée de plis d’accroissement con-
centriques grossiers, irréguliers, serrés, un peu plus fins sur
la zone anale.
20 27
F1c. 20, 21. CRASSATELLA OBLIQUA nov. sp. — Lutétien moyen : Coustouge
(Sud du vallon du Scié). — 20, valve gauche vue par la face externe;
21, la même vue par l'intérieur.
Dimensions. — Longueur, 63 millimètres ; largeur, 69 mil-
limètres ; épaisseur, 47 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du
SCIÉ).
Observations. — Cette curieuse Crassatelle s’écarte de toutes
ses congénères par sa forme haute, courte et oblique. Elle ne
Là % e,
présente quelques rapports qu'avec C. Barrandei Leym., du
Garumnien d'Aurignac, d’ailleurs fort mal connue par un
moule interne, encore bien plus oblique, à bord postéro-supé-
rieur plus long et à peine tronquée en arrière.
96 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Crassatella subequilateralis nov. sp.
DORE set
Coquille de grande taille, ovale-allongée, extrêmement
transverse, assez large, très peu inéquilatérale les crochets
étant presque au milieu de la longueur totale, moyennement
convexe. Côté antérieur long, rétréci, à contour arrondi laté-
ralement, à bord supérieur long et droit ; côté postérieur un
peu plus long que l’antérieur, atténué, terminé par une tronca-
ture large et peu oblique, à bord supérieur long et rectiligne
et formant avec l’autre bord un angle bien plus ouvert qu'un
droit. Bord palléal légèrement arrondi, à courbe peu pronon-
cée. Région anale assez large limitée par un angle extrêmement
obtus. Crochet probablement grand, saillant et peu gonflé (en
partie reconstitué sur l'échantillon). Surface des valves ornée
de plis d’accroissement très irréguliers, épais, saillants sur le
côté antérieur, plus espacés et atténués sur les parties médiane
et postérieure, fins et serrés sur la zone anale. Lunule grande,
ovalaire, profonde ; corselet lancéolé, assez grand, profond,
circonscrit par un angle subaigu.
Dimensions. — Longueur, 85 millimètres ; largeur, 65 mul-
limètres; épaisseur, 56 millimètres environ.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (à l’'E.-N.-E. du
village).
Observations. — C. subequilateralis se distingue nette-
ment des autres espèces par ses côtés antérieur et postérieur
presque égaux. Elle a quelques rapports avec C. sub{umida
Bell., de l'Eocène de Nice, sous le rapport de sa faible inéqui-
latéralité, mais en revanche l'espèce de Bellardi est bien
plus épaisse, a une troncature postérieure plus haute et son
test est presque lisse.
2 ee l + r D'Y
he ne > 5 Ji os ee LE Sne à
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 97
Crassatella Baicherei nov. sp.
[PI. XII, fig. 2 a, 2 b, 3
Coquille de taille moyenne, ovalaire, assez longue, étroite,
très inéquilatérale les crochets se trouvant presque au tiers
antérieur de la longueur totale, fortement convexe au niveau du
tiers supérieur des valves. Côté antérieur prolongé et très
rétréci à son extrémité dont le contourest arrondi, à bord supé-
rieur long et incurvé ; côté postérieur égal à presque deux fois
l'antérieur, à peine rétréci1, terminé par une troncature occu-
pant tout le bord postérieur et presque perpendiculaire, à bord
supérieur long et presque rectiligne. Bord palléal largement
incurvé. Zone anale assez large, limitée par un angle bien mar-
qué sur les crochets et très obtus dans sa partie inférieure.
Crochets très petits, très peu saillants, pointus. Surface des
valves ornée de plis d’accroissement un peu lamelleux et régu-
liers sur le sommet des crochets, irréguliers, grossiers, sail-
lants sur le reste des crochets et Le côté antérieur, puis s’atté-
nuant et disparaissant à peu près sur le reste des valves. La
zone anale porte des plis lamelleux assez réguliers dans son
tiers supérieur et des stries fines et très irrégulières sur le reste
de sa surface, il y a en outre généralement une très faible cos-
tule rayonnante plus ou moins marquée parcourant sa partie
médiane. Lunule petite, ovale-allongée, peu profonde, limitée
par un angle aigu ; corselet lancéolé étroit, long, peu profond,
circonscrit par un angle caréné.
Dimensions. — Longueur, 43 millimètres ; largeur, 33 mil-
mètres; épaisseur, 24 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières ; ravin au S.-O. de la métairie Hildevert) ; Fabrezan
(Le Grangeot). — Corbières méridionales : Montazels,
Observations. — Cette espèce n'est pas sans quelques rap-
ports avec les variétés transverses de C. plumbea Chemn., au
point de vue du contour général, de l'épaisseur, de l’ornemen-
Üniv, DE Lyon. — Doncreux, Il, 7
98 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
tation, de la forme de la lunule, du corselet et des crochets,
mais l'espèce de Chemnitz est toujours moins étroite, bien
moins prolongée et bien moins rétrécie en avant, au contraire
plus atténuée en arrière et à troncature plus oblique et moins
haute. C. parisiensis d'Orb., avec sa très large troncature
postérieure a aussi quelques rapports avec notre espèce, mais
elle est plus large, plus quadrangulaire, son côté antérieur
est moins rétréci et moins long et l’ornementation est
différente.
Crassatella Senessei nov. sp.
[PI. X, fig. 7, 8a, 8b]
Coquille de taille moyenne, transverse, plus ou moins
allongée, assez fortement renflée, épaisse, très inéquilatérale
les crochets étant placés aux 2/5 antérieurs de la longueur
totale. Côté antérieur court, rétréci à l'extrémité dont le
contour est subarrondi, à bord supérieur assez court et
un peu convexe; côté postérieur long, un peu rétréci et légè-
rement rostré surtout dans les spécimens allongés, terminé
par une troncature haute et oblique, à bord supérieur long et
recliligne ou un peu concave. Bord palléal largement incurvé
surtout dans les spécimens courts. Zone anale assez large
limitée par un angle obtus mais bien marqué surtout au voisi-
nage des crochets. Crochets petits, peu saillants, très pointus.
Surface des valves ornée de plis irréguliers et un peu lamelleux
sur le bord antérieur, puis épais, saillants et réguliers sur le
reste de la surface des valves et s’évanouissant complètement
avant d'atteindre l’angle limitant la région anale et d’une façon
irrégulière. La zone anale ne porte que des stries très fines et
très serrées, peu apparentes. Lunule assez grande, ovale-
lancéolée, allongée, assez profonde et très bien limitée.
Corselet long, lancéolé, très étroit, a côtés carénés.
Dimensions. — Longueur, 23 millimètres ; largeur, 17 mil-
limèlres ; épaisseur, 10 millimètres. — Autre spécimen plus
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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 99
large : longueur, 23 millimètres; largeur, 19 millimètres;
épaisseur, 11 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet). — Lutétien moyen : Fabrezan (métairie Bergès);
Coustouge (Sud du vallon du Scié ; ravin au S.-0 de la métairie
Hildevert).
Observations. — Cette espèce au point de vue de la forme
et de l’ornementation est extrêmement voisine de C. Deshayesti
Nyst (= C. rostrata Desh.), du Lutétien, toutefois cette der-
nière est plus rostrée, bien plus atténuée en arrière, à tron-
cature postérieure moins haute, et surtout elle est très peu
épaisse ses valves étant très plates, à l'encontre de la nôtre qui
est extrêmement renflée.
Genre NEMOCARDIUM Meek
Nemocardium corbaricum nov. sp.
[PI. XII, fig. 4a, 4b]
Coquille d'assez grande taille, aussi longue que large, sub-
quadrangulaire, subéquilatérale, très convexe, à côté antérieur
et à bord palléal largement arrondis, à côté postérieur tronqué
presque perpendiculairement et légèrement échancré dans le
milieu, à crochets grands, très saillants, inclinés en avant.
Surface antérieure et médiane ornée de costules rayonnantes
nullement saillantes, très fines et très serrées, égales ; partie
postérieure limitée par une carène obiique aiguë et saillante,
déprimée et ornée de costules irrégulières fines et granuleuses.
Dimensions. — Longueur et largeur, 38 millimètres ; épais-
seur, 28 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (près
Saint-Félix) ; Coustouge (ravin au N.-0. du village).
Observations. — Au point de vue de la forme générale,
notre espèce est comparable à N. Edwardi Desh., du Landé-
100 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
mien, et à NV. semistriatum Desh., du Lutétien, tous deux à côté
postérieur tronqué presque perpendiculairement et un peu
échancré, mais notre espèce a le côté antérieur plus court.
Comme ornementation c’est de N. Hôrnesi Desh., de l'Ypré-
sien, et de N. fraterculus Desh., du Lutétien, que N. corbari-
cum se rapproche le plus, surtout pour la partie postérieure
car la zone antérieure et médiane est plus lisse que dans les
espèces de Deshayes.
Nemocardium sp.
Je ne fais que signaler la présence d’une autre espèce appar-
tenant à ce genre, représentée par un seul échantillon déformé
et dont par conséquent le contour est inconnu. Il est de taille
moyenne, fortement tronqué postérieurement, ses crochets
sont très saillants ; la surface médiane et antérieure est ornée
de très fines stries rayonnantes et la zone anale déprimée, bien
séparée par une petite carène porte des rangées rayonnantes |
serrées de tubercules épineux très fins au voisinage de la
carène et augmentant de iaille en approchant du bord posté-
rieur tronqué.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O,
du village).
Genre CARDIUM Linné
Cardium (Trachycardium) gigas Defrance
î
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|
1
Cardium gigas. — Defrance, 1817, Dict. Sc. nat.,t. V, supplém , p.110,
n° 19, | +
Cardium hyppopœum. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 164,
pl. XXVII, fig. 3, 4.
Cette belle espèce se sépare de toutes les autres par sa
grande taille. C’est une coquille très épaisse, très ventrue, un
peu oblique, inéquilatérale, à crochets très grands, saillants,
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 101
inclinés en avant. Le côté antérieur est arrondi, le côté posté-
rieur tronqué et même un peu échanceré dans le milieu. L’or-
nementation consiste en côtes rayonnantes plates, lisses, plus
larges que leurs intervalles, portant de deux en deux des
tubercules pointus, droits, calleux, généralement absents le
test étant plus ou moins usé, mais qui se montrent encore sur
un de nos spécimens cependant de très grande taille (106 milli-
mètres de large).
Notre plus grand spécimen a 120 millimètres de largeur et
110 millimètres de longueur.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O,
de la métairie Hildevert).
Cardium (Trachycardium) Boriesi nov. sp.
(PI. XII, fig. 5a, 5]
Coquille de très grande taille, globuleuse, extrêmement
renflée au niveau du tiers supérieur, subquadrangulaire, un
peu oblique, peu inéquilatérale, à crochets grands, saillants,
fortement inclinés en avant et très recourbés. Côté antérieur
court, à bord sinueux, tronqué, fortement échancré dans le
milieu ; bord palléal presque droit, légèrement arqué. Côté
postérieur un peu plus prolongé que l’antérieur dans sa partie
supérieure, nettement et obliquement tronqué, presque recti-
ligne jusqu’à sa jonction avec le bord palléal. Ornementation
formée de côtes rayonnantes plates, plus larges que leurs
intervalles, s'élargissant beaucoup sur le côté antérieur, por-
tant de deux en deux des tubercules droits et calleux, irrégu-
lièrement espacés, toutes sont également pourvues de stries
d’accroissement très neltes.
Dimensions. — Longueur, 92 millimètres ; largeur, 98 mili-
mètres ; épaisseur, 88 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (ravin à l'Ouest
de la métairie Hildevert).
Observations. — Cette espèce ne peut être rapprochée que
102 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
de C. gigas Defr., dont elle a l'ornementation, la forme glo-
buleuse, le côté postérieur tronqué et presque rectiligne, mais
elle s’en sépare nettement par sa forme bien plus quadrangu-
laire, son bord antérieur sinueux et échancré, ses crochets plus
forts et son épaisseur bien plus considérable.
»
Cardium /{Trachycardium) porulosum ? Solander
Cardium porulosum. — Solander, in Brander, 1776, Foss. Hant.,
pl. VIII, fig. 99.
Gardium porulosum. — Lamarck, 1805, Ann du Mus., t. VI, n° r,et
1807, t. IX, pl. XIX, fig. 9, a, b.
Cardium porulosum. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. [, p. 169,
pl. XXX, fig. 1-4.
Je ne cite qu'avec doute cette espèce si répandue dans le
bassin de Paris, les échantillons qu'on peut lui rapporter étant
généralement à l'état de moules internes ou avec seulement les
parties profondes du test. Il s’agit d’une coquille d'assez grande
taille (jusqu’à 45 millimètres de largeur), arrondie, globuleuse,
subéquilatérale et peu oblique, à crochets assez grands, sail-
lants, recourbés. L’ornementation était composée de côtes
rayonnantes séparées sur le moule par des intervalles de même
largeur qu’elles et dénuées de toute ornementation.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze; Montlaur (Mala-
coste); Pradelles-en-Val (La Bourdasse). — Lutétien moyen :
Coustouge (route de Jonquières).
Cardium {Loxocardium) quadratum nov. sp.
[Pl XII, fig. 6, 7]
Cardium obliquum. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Cor-
bières orient., p. 360, pl. VI, fig. 9 (non Lk).
Coquille de petite taille, subquadrangulaire, assez renflée,
nullement oblique, presque équilatérale, à côté antérieur un
peu plus court que le postérieur, tronqué presque perpendicu-
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 103
lairement sur plus de la moitié de sa longueur, à côté posté-
rieur également tronqué un peu obliquement jusqu'au bord
palléal et rectiligne. Bord palléal à peine incurvé. Crochets
assez fortement saillants, opposés, inclinés en avant. Région
anale limitée par un angle obtus oblique allant du crochet au
coude du bord palléal et du bord postérieur. Ornementation
composée de côtes rayonnantes en nombre assez variable, de
vingt-sept à trente-six suivant les échantillons, régulières, assez
fortes, séparées par des intervalles un peu plus étroits que les
côtes et. finement striés en travers. Les côtes sont hérissées
d’écailles transverses assez épaisses, bien séparées, triangu-
laires lorsqu'elles sont intactes. Ces écailles, très espacées au
voisinage des crochets, sont de plus en plus serrées en appro-
chant du bord palléal.
Dimensions. — Longueur, 13 millimètres; largeur, 12 mil-
limètres; épaisseur, 8 mm. 5.
Gisement. — Yprésien (sommet) : Coustouge (ruisseau du
Boucha). — Lutétien inférieur : Coustouge (moulin; Nord du
vallon du Scié). — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières).
Observations. — Ce petit Cardium, très voisin de C. obli-
quum Lk, s’en sépare cependant par sa forme plus quadrangu-
laire, plus droite, son côté antérieur tronqué au lieu d’être lar-
gement arrondi, et sa troncature postérieure moins oblique.
C. patruelinum Desh., de l’Yprésien, s’en rapproche davantage
par sa forme quadrangulaire et sa troncalure postérieure plus
perpendiculaire, mais le côté antérieur est arrondi comme
dans- le précédent et les côtes sont plus nombreuses, plus
serrées que dans notre espèce.
Cardium (Loxocardium) Garoli nov. sp.
[PI. XI, fig. 8, 9]
Coquille de petite taille, subarrondie, très peu inéquilatérale,
un peu oblique, assez renflée, à côté antérieur plus court que
104 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
le postérieur et largement arrondi, à côté postérieur oblique-
ment tronqué sur toule sa hauteur et rectiligne; bord palléal
tout à fait courbe. Crochets petits, peu saillants, opposés,
inclinés en avant. Ornementation composée de côtes rayon-
nantes en nombre variant de vingt-cinq à trente et une, régu-
lières, fortes, saillantes, s’élargissant au voisinage du bord
palléal, plus serrées et plus fines sur le côté postérieur, bien
séparées par des intervalles un peu moins larges qu’elles. Les
côtes portent des écailles imbriquées, espacées, fortes, sail-
lantes, en forme d’accents circonflexes.
Dimensions. — Longueur, 15 millimètres ; largeur, 14 mil-
limètres; épaisseur, 8 ln tresl
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairies Charles et
Bellevue ; bergerie des Palais) ; Coustouge (moulin ; ruisseau du
Boucha). — Lutétien inférieur : Coustouge (Nord du vallon du
Scié) ; Thézan (Sud du jardin de Caragulle).
Observations. — Cette espèce, voisine de C. quadratumnob.
comme ornementation et un peu comme forme, s’en distingue
par son côté antérieur arrondi, ses crochets plus petits et
moins saillants, une forme plus oblique et plus inéquilatérale,
ses côtes plus fortes, plus saillantes, moins nombreuses,
plus espacées, plus serrées sur le côté postérieur et à écailles
plus épaisses, en forme d’accents circonflexes et non trian-
gulaires,
Genre CHAMA Linné
Chama custugensis Doncieux
[PI. XV, fig. °6)
Chama Custugensis. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Cor-
bières orient., p. 361, pl. VII, fig. rr.
Je complèterai ainsi la diagnose de cette espèce donnée en
1903, de nouveaux échantillons m'ayant permis d'observer
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 109
certains caractères non connus Jusqu'ici. C'est une coquille de
grande taille, ovale-allongée, épaisse, solide, très convexe aux
deux valves, la gauche plus renflée et à crochet plus saillant
et très contourné; la valve droite a un crochet dépassant très
peu le bord cardinal et également très contourné. La surface
de la valve gauche est couverte de lames concentriques au
nombre d'une trentaine environ, très espacées sur la moitié
supérieure, courtes et dressées, plus serrées, rabattues et
imbriquées sur la partie inférieure, assez épaisses, lisses,
fortement plissées sur le bord libre ; ces lames portent en
outre de longues épines conservées et bien visibles sur le côté
antérieur du crochet et au voisinage du bord palléal dans
l'échantillon figuré en 1903 et préparé avec soin. Les inter-
valles des lames sont lisses. La valve droite (fig. 26) porte des
lames également plissées sur le bord, mais plus courtes et
beaucoup plus serrées et paraissant dépourvues d’épines. Les
intervalles séparatifs des lames, au moins dans la région du
crochet, portent quelques costules rayonnantes. La charnière
de la valve gauche se compose d’une dent cardinale placée
sous le crochet, losangique, très saillante, très épaisse, trans-
verse, en arrière de laquelle est une rainure longue, assez
large, profonde, puis, plus haut et plus en arrière, d’une
seconde dent allongée, mince et peu saillante ; la valve droite
porte une cavité large, ovalaire, limitée en arrière par une
dent longue, robuste, saillante, oblique.
La longueur est de 58 millimètres environ, la largeur pré-
cise inconnue, mais égale probablement à go millimètres ;
l'épaisseur est de 53-55 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières; Sud du vallon du Scié; ravin au S.-O. de la métairie
Hildevert); au Nord d’Albas (point 309); Saint-Laurent-de-la
Cabrerisse (bergerie du Rabet); S.-0. de Jonquières (Saint-
Félix).
106 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Chama late-costata Bellardi
[PI. XIII, fig. «a-1c]
Chama late-costata. — Bellardi, 1852, Catal. raison. des foss. num-
mul. du Comté de Nice {Mém. Soc. géol. de Fr., 2€ sér.,
t. IV, p. 50, pl. XX, fig. 12 (Chama latilamellata in explic.
de la pl. XX). :
Eu égard à la diagnose en deux lignes tout à fait insuffisante
et à la figure encore plus insuffisante données par Bellardi, je
cnserve quelque doute quant à l'attribution à l’espèce de Bel-
lardi des spécimens des Corbières dont je figure ici le meilleur.
Ses caractères sont les suivants : Coquille ovale-arrondie, glo-
buleuse, subéquivalve, la valve gauche cependant plus renflée,
à crochets gonflés très proéminents, très recourbés, enroulés,
celui de la valve gauche dépassant notablement l’autre; les
deux. valves sont couvertes de forts plis lamelleux concen-
triques, épais, très espacés, au nombre de dix-huit sur chaque
valve et assez réguliers. Les intervalles des plis ne montrent
aucune trace de stries ou côtes rayonnantes. Charnière incon-
nue, tous nos spécimens étant bivalves. Les dimensions sont
les suivantes : longueur, 80 millimètres; largeur, 88 milli-
mètres, épaisseur, 65 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Thézan (chemin de Cara-
gulle à Poursan). — Lutélien moyen : S.-0. de Jonquières
(Nord de la Soulanne) ; Coustouge (à l’'E.-N.-E. du village ;
ravin au S.-0. de la métairie Hildevert); Fabrezan (métairie
Bergès).
Chama turgidula Lamarck, var. depressa nov. var.
[PI. XII, fig. 10 a, r0b]
Coquille de petite taille, de forme suborbiculaire un peu
transverse, subéquivalve, peu convexe aux deux valves, la
gauche cependant un peu plus bombée; à côté antérieur très
prolongé en avant, à crochets peu saillants et extrêmement
, - j 1 h,
A ot EL ri
DES CORPIÈRES SEPTENTRIONALES 107
enroulés, celui de la valve gauche qui est le plus long, dépas-
sant peu le bord cardinal. La surface des deux valves est
couverte de lames concentriques très serrées sur la valve
droite, plus écartées, surtout dans la moitié inférieure, sur la
valve gauche, assez minces, longues, imbriquées, onduleuses,
toutes garnies de costules obliques, serrées, irrégulières.
Dimensions. — Longueur, 20 millimètres; largeur, 19 mil-
limètres; épaisseur, 11 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouf-
fet); Fontcouverte (au S.-0O. du village).
Observations. — La diagnose ci-dessus répond au point de
vue de la forme à celle du type, mais dans notre variété les
lames sont plus épaisses, moins papyracées, moins longues,
un peu plus serrées sur les deux valves, et surtout la valve
gauche y est très peu convexe au lieu d'être fortement renflée,
et la droite convexe au lieu d'être plane et operculaire comme
dans le type de Lamarck.
Chama Boriesi nov. sp.
[PI. XIII, fig. 22, 2b, pl. XIV, fig. r et pl..XV, fig. 27]
Coquille de taille moyenne, subquadrangulaire dans le
jeune âge, haute et courte dans l’adulte, peu renflée, à côté
postérieur arrondi, à côté antérieur prolongé au-dessous des
crochets, puis un peu excavé, rétrécie à la partie inférieure,
inéquivalve. Valve gauche médiocrement convexe, pourvue
d'un crochet long et très enroulé dépassant fortement le
bord cardinal, ornée de plis lamelleux concentriques épais,
ondulés, espacés sauf au voisinage du bord palléal où ils
deviennent minces, très serrés et imbriqués. Valve droite
operculaire, presque plane, un peu renflée au niveau du crochet
qui est peu enroulé, petit, court, ne dépassant pas le bord
cardinal, pourvue de plis concentriques assez serrés, peu
proéminents et dressés sur le crochet, saillants, couchés et
imbriqués sur le reste de la coquille; dans les 2/3 infé-
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108 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
rieurs de la valve ces plis lamelleux portent de longues épines
irrégulières, bien visibles sur le petit échantillon figuré à la
planche XV (fig. 27) et sur le dernier pli voisin du bord palléal
dans le grand (pl. XIII, fig. 2h). Sur la valve gauche, tous
les intervalles séparatifs des plis concentriques sont lisses,
et sur la droite les douze ou quatorze silués sur le crochet
portent de fines côtes rayonnantes espacées. Charnière
inconnue.
Dimensions. — Longueur, 50 millimètres; largeur, 63 mil-
limètres; épaisseur, 38 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : au Nord d’Albas (Sud du
point 309).
Observations. — Cette espèce est très comparable : à C. cus-
lugensis nob., comme contour et ornementation, elle s’en
écarte cependant par son côté antérieur plus prolongé et sa
partie inférieure rétrécie, les plis de sa valve gauche bien
plus serrés au voisinage du bord palléal, sa valve droite
beaucoup plus plane, à crochet bien plus court et bien moins
saillant, les plis de cette valve beaucoup plus serrés sur la
moitié supérieure .et pourvus sur toute la partie inférieure
de longues épines, ce qui n’a pas lieu dans C. cuslugensis.
Chama Sicardi nov. sp.
(PI. XIII, fig. 3 a, 3b]
Coquille de taille moyenne, globuleuse, haute, courte,
subéquivalve, à valve gauche seulement un peu plus renflée
que la droite et avec un crochet très long et assez grêle
extrêmement contourné; l’ornementation se compose de lames
ondulées, espacées sur le crochet, et assez serrées sur le reste
de la surface. La valve droite a un crochet très court, dépas-
sant à peine le bord cardinal, peu recourbé, elle est couverte
de lames concentriques très serrées.
Dimensions. — Longueur, 39 millimètres ; largeur, mi
limètres environ : : épaisseur, 33 millimètres.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 109
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-0.
de la métairie Hildevert).
Observalions. — Au point de vue de la forme, du renflement
des valves et de l'inégalité des crochets, C. Sicardi est voisine
de certains échantillons de C. calcarala Lk, mais ses lames
serrées aux deux valves l’en séparent cependant tout à fait.
Chama sp.
Cette espèce, représentée par un seul échantillon à l’état de
moule interne et par conséquent indéterminable spécifique-
ment, s’écarte de toutes les autres formes décrites par son
ornementalion très simple. C’est une coquille ovale, haute,
courte, subéquivalve, médiocrement renflée, à crochet de la
valve gauche très enroulé, assez grêle, et dépassant beaucoup
celui de la valve droite qui est épais et peu recourbé. L’orne-
mentation est composée de lames concentriques paraissant
minces, très espacées, au nombre de huit à la valve gauche.
La largeur est de 45 millimètres, la longueur de 33 mil-
limètres et l'épaisseur de 26 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-0.
du village).
Genre MIOCARDIA H.et À. Adams
Miocardia Gathalaï nov. sp.
[PI. XII, fig. 1ta, 11D]
Coquille de très petite taille, assez fortement convexe,
subquadrangulaire, arrondie et un peu rétrécie en avant,
largement et obliquement tronquée en arrière. Crochets
saillants, très inclinés en avant, placés au tiers antérieur
environ de la longueur totale. Du crochet part une carène
anale descendant obliquement à l’angle postéro-inférieur des
valves, limitant ainsi une région postérieure aplatie, lisse. Le
110 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
reste de la surface des valves est couvert de gros bourrelets
concentriques très irréguliers de taille et d’écartement. La
charnière est inconnue, les spécimens trouvés jusqu'ici étant
tous bivalves.
Dimensions. — Longueur, 11 millimètres; largeur,
10 mm: 5; épaisseur, 7 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (Bouzigues ; le
Grangeot). #:
Observations. — Cette espèce est très voisine de M. isocar-
dioides Desh., de l’Auversien, la forme générale et l’ornemen-
tation diffèrent très peu; l’espèce parisienne est cependant
plus transverse, plus épaisse, un peu plus rétrécie en avant,
a la troncature postérieure moins oblique, ses crochets moins
inclinés en avant et une ornementation plus régulière.
Miocardia triangularis nov. sp.
[PI. XII, fig. 12-14]
Coquille de toute petite taille, globuleuse, très courte, de.
forme triangulaire, à section cordiforme, arrondie, très
rétrécie et déprimée en avant, largement et très obliquement
tronquée en arrière et anguleuse à l'extrémité postéro-infé-
rieure. Crochets très grands, saillants, recourbés et très
inclinés en avant. Du crochet part une carène épaisse et
saillante aboutissant à l'angle postéro-inférieur et limitant
une face postérieure large, très légèrement concave, lisse, au
milieu de laquelle se dresse légèrement le bord postérieur
tronqué de la coquille. Le reste de la surface est orné de six
lames concentriques très saillantes et très espacées, croissant
régulièrement de taille et d’écartement en allant des crochets
au bord palléal, s’arrêtant sur la carène anale où elles déter-
minent de petites nodosités épineuses. Les intervalles des lames
portent des stries rayonnantes très fines et très serrées, con-
servées seulement par places dans un spécimen. La charnière
est malheureusement inconnue.
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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 111
Dimensions. — Longueur, 5 mm. 7; largeur, 5 millimètres;
épaisseur, 4 mm. 8. M
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet).
Observations. — C’est avec M. peclinifera Sow., de Barton,
Wemmel et Valmondois, que cette rare espèce présente le plus
de rapports et spécialement avec le type de Barton, mais elle
s'en sépare par sa forme bien plus trigone, beaucoup moins
transverse et moins oblique, bien plus rétrécie en avant et
moins rostrée à l'angle postéro-inférieur. L'ornementation
rayonnante est aussi bien plus atténuée que dans l'espèce de
Sowerby.
Genre LIBITINA Schumacher
Libitina elongata Leymerie
[PI. XIV, fig. 2 a, 2 b]
Panopæa elongata. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr, à Nummul.
Corbières et Montagne Noire { Mém. Soc. géol. de Fr., 2esér.,
t. I, p. 360, pl. XIV, fig. 8a, 8 b {non Rœmer, 1836).
Panopæa pyrenaïca. — D'Orbigny, 1850, Prodrome,t.Il, p. 321, n° 443.
Cette espèce, dont Leymerie n’a donné qu’une vague dia-
gnose mais une bonne figure, est médiocrement renflée, trans-
verse, oblongue, ‘très étroite, très inéquilatérale. Le côté
antérieur égal au tiers de la longueur totale, est un peu rétréci
et oblus à l'extrémité; le côté postérieur très prolongé est
tronqué obliquement et subarrondi à l’angle postéro-inférieur.
Le bord postéro-supérieur est long et rectiligne, parallèle au
bor dpalléal à peu près recuiligne aussi. Les crochets sont peu
saillants, obliquement inclinés en avant, il en part un angle
obtus aboutissant à la base de la troncature anale, angle assez
prononcé au voisinage des crochets et très atténué à l’extré-
mité opposée. La surface des valves est couverte de plis
d’accroissement concentriques très fins et irréguliers. La
A2 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
charnière est inconnue. L’échantillon figuré mesure 48 milli-
mètres de longueur, 22 millimètres de largeur et 15 milli-
mètres d'épaisseur. La longueur maximum paraît être de
55 millimètres.
Gisement.-— Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O.
du village ; Sud du vallon du Scié ; sentier de Saint-Laurent à
Jonquières); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du
Rabet) ; au Nord d’Albas (point 309).
Libitina inflata nov. sp.
[PL XIV, fig. 3 a, 3b]
Coquille de taille moyenne, extrêmement renflée, trans-
verse, oblongue, étroite, très inéquilatérale les crochets se
trouvant aux 2/5 antérieurs de la longueur totale. Côté anté-
rieur fortement rétréci et obtus à l'extrémité; côté posté-
rieur long, dilaté et arrondi à l’extrémité; bord postéro-supé-
rieur assez long, rectiligne, pas tout à fait parallèle au bord
palléal qui est légèrement incurvé. Crochets grands mais peu
saillants, assez fortement enroulés, inclinés obliquement en
avant. Ilen part un angle postérieur très obtus, bien marqué
sur les crochets, puis s’atténuant et ane eee bien avant
d'alleindre l'extrémité postéro- -inférieure des valves. L’ épais-
seur de la coquille reste égale sur la plus grande partie de la
longueur, tandis qu’elle s’amincit brusquement au voisinage
des bords antérieur et postérieur : la section de la coquille
bivalve, suivant un plan horizontal, donne un hexagone étroit
et très allongé. Surface des valves couverte de plis d’accroisse-
ment fins, serrés et irréguliers. Charnière inconnue.
Dibensiene — Ho oieur, 56 millimètres ; ; largeur, 29 milli-
ètres; épaisseur, 21 millimètres.
Gisement. — Lutétien moÿen : Couslouge (route de Jon-
quières; à l’'E.-N.-E. du village; ravin au S.-O. de la métairie
Hildevert).
Observations. — Cette espèce est bien différente de L, elon-
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.
È
%
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 113
gata Leym. par son inéquilatéralité un peu plus faible, son
côté postérieur large, dilaté et arrondi au lieu d’être étroit et
tronqué, ses crochets plus grands, son épaisseur beaucoup plus
forte, l’amincissement brusque de la coquille en avant et en
arrière, et l'angle postérieur moins marqué el s’atlénuant très
vile.
Libitina Mengeli nov. sp.
[PI. XIV, fig. 4 a, 4 b, 5]
Coquille de taille moyenne, renflée, transverse, subovalaire,
assez étroite, très inéquilatérale les crochets étant placés au
tiers, ou un peu moins, de la longueur totale. Côté antérieur
court, obtus à l'extrémité, un peu rétréci; côté postérieur très
prolongé, plus large que l’antérieur et largement arrondi à
l'extrémité. Bord postéro-supérieur long, à peine incurvé.
Crochets petits, très peu saillants, obliquement inclinés en
avant. L’angle postérieur est à peine indiqué au niveau des
crochets et s’efface complètement en dessous; l'épaisseur de la
coquille, maximum au niveau des crochets, décroît régulière-
ment en arrière de ceux-ci jusqu’au bord postérieur. Surface
des valves couverte de plis d’accroissement irréguliers, fins et
serrés. Charnière inconnue.
Dimensions. — Longueur, 45 millimètres: largeur, 26 milli-
mètres ; épaisseur, 15 millimètres. Il y a des spécimens un peu
plus larges (29 mm.) et un peu plus épais (18 mm.) pour la
même longueur.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières ; Sud du vallon du Scié ; ravin au S.-O. de la mé-
tairie Hildevert); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du
Rabet).
Observations. — Cette espèce se sépare nettement des deux
décrites ci-dessus : de L. elongata par sa forme plus large,
moins rétrécie et plus arrondie en avant, beaucoup plus dilatée
et largement arrondie en arrière, ses crochets beaucoup moins
Univ. ne Lyon, — Doxcrux, Il, 8
114 © DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
saillants et l'absence presque complète d'angle postérieur; de
L. inflala par sa très faible convexité, son côté antérieur au
contour plus arrondi, son côté postérieur moins dilaté, la
décroissance régulière de l'épaisseur aux extrémités antérieure
et postérieure, ses crochets petits, peu gonflés, peu saillants et
l'atténuation presque complète de l’angle postérieur.
? Libitina Gavoyi. nov. sp.
[PI XIV, fig. 6 a, 6 b, 7]
Coquille de taille moyenne, parfois assez forte, médiocre-
ment renflée, transverse, subovalaire, peu large, très inéqui-
latérale les crochets étant placés à un peu plus du tiers anté-
rieur de la longueur totale. Côté antérieur prolongé, obtus,
très rétréci, à bord supérieur fortement concave; côté posté-
rieur bien plus long que l’antérieur,, très élargi, largement
arrondi en arrière, à bord supérieur déclive et rectiligne. Bord
palléal très légèrement incurvé. Crochets petits, peu saillants,
obliquement inclinés en avant. Des crochets part un angle
postérieur peu marqué et disparaissant après avoir dépassé les
crochets. Surface des valves couverte de plis d’accroissement
serrés et fins, irréguliers, plus menu près du bord
postérieur.
Dimensions. — Longueur, 44 millimètres; largeur, 29 milli-
mètres; épaisseur, 18 millimètres. Il y a des spécimens de plus
grande taille (longueur, 5o mm. environ; largeur, 33 mm.).
Gisement. — Lutétien moyen : Conte (Sud du vallon
du Scié; ravin au S.-O. de la métairie Hildevert); au Nord
d’Albas (point 309).
Observations. — Cette espèce que j'attribue au genre Libi-
lina avec doutes, n’en connaissant pas la charnière, s’écarte de
toutes les Libitina connues et je ne vois aucun rapprochement
possible avec d’autres formes.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 115
Genre MERETRIX Lamarck
? Meretrix custugensis Leymerie
Cytherea Custugensis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num-
mul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr..,
2e sér., t. I, p. 361, pl. XV, fig. 14, 1 b, »).
Cette coquille, très abondante dans tout le Lutétien, com-
mence dans l’ Yprésien (et peut-être même dans le Sparnacien)
avec des formes de plus petite taille. Tous les échantillons à
peu près sont bivalves et dans les très rares valves isolées
trouvées dans les grès la charnière n’est pas conservée : la
détermination générique reste donc douteuse.
Cette espèce est d’assez petite taille, ovalaire, épaisse, très
inéquilatérale les crochets se trouvant au tiers antérieur de la
longueur totale, à côté antérieur un peu prolongé, arrondi, à
côté postérieur long, plus ou moins atténué et très légèrement
tronqué sur le bord; contour ventral un peu incurvé; les
crochets sont petits, peu saillants, la lunule est assez grande,
lancéolée, nullement déprimée, à peine indiquée par un très
léger sillon qui disparaît dans les échantillons à test un peu usé,
c’est sans doute ce qui a fait dire à Leymerie qu'il n’y avait
point de lunule. L’ornementation consiste en lignes d’accrois-
sement assezirrégulières de taille, grossières, passant par places
à de véritables plis et souvent un peu enchevêtrées. Les dimen-
sions maximums sont les suivantes : longueur, 28 millimètres ;
largeur, 21 millimètres; épaisseur, 13 millimètres.
Les spécimens de l'Yprésien, extrêmement abondants,
sont constamment de plus petite taille (22 mm. de longueur au
maximum), ont une ornementalion plus grossière et sont
généralement plus épais, ils constituent une mutation que je
désignerai sous le nom de muf. prisca nov. mut. (pl. XIV,
fig. 8, 9).
Ce A A NT ; Dre
116. DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NÜMMULITIQUE
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (métairie Coustalé).
— Yprésien : Montlaur (Colombier); Fabrezan (Clita; la
Gabriole ; métairies Charles et Bellevue) ; Lagrasse (à l'Est);
Coustouge (Nord du vallon du Scié ; vieux moulin ; ruisseau du
Boucha). — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas); Albas
(N.-0. de Pech Agut). — Lutétien moyen : Coustouge (route de
Jonquières ; Sud du vallon du Scié; ravin au N.-O. du village);
sentier de Saint-Laurent à Jonquières; S.-0. de Jonquières
(ravin de la Soulanne). |
? Meretrix rabica Leymerie
Cytherea Rabica. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul. Cor-
bières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol. de Fr., 2e sér.,
t. I, p. 361, pl. XV, fig. 3a, 3b).
C’est une coquille de taille moyenne (31 mm. de longueur au
maximum, 22 mm. de largeur et 11 mm. d'épaisseur) ovale-
allongée, transverse, peu épaisse, très inéquilatérale les cro-
chets étant placés à un peu moins du tiers de la longueur,
arrondie en avant et en arrière, à bord ventral très peu incurvé,
à côté antérieur un peu rétréci; crochets petits, assez peu
proéminents. Le test porte des stries d’accroissement irrégu-
lières assez marquées.
Leymerie a décrit cette espèce, très vaguement d’ailleurs, à
l’aide de mauvais spécimens, je n’ai pas été plus heureux que
cet auteur et bien des détails échappent encore touchant la
._ diagnose de cette espèce dont on ne connaît guère que le
contour ; la charnière est tout à fait inconnue et la détermi-
nation générique même reste incertaine.
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière). —
Lutétien moyen : Coustouge (S.-0. du vallon du Scié: ravin au
S.-0. de la métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet) ; S.-0. de Jonquières (près Saint-
Félix), |
te tt tt
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 117
? Meretrix subpyrenaïca Leymerie
? Venus subpyrenaïca. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num-
mul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr.,
20 sér., &. [, p.361, pl. XV, fig. 5a, 5 b).
Cette espèce n'est connue que par des échantillons bivalves
ne permettant par conséquent pas de voir la charnière, son
altribution au genre Merefrix est donc douteuse, mais plus
probable, je crois, que celle au genre Venus par Leymerie.
Elle est de petite taille, extrêmement transverse et épaisse,
assez inéquilatérale les crochets étant au tiers environ de la
longueur, de forme subquadrangulaire, à côté postérieur long,
subtronqué, à côté antérieur plus court et arrondi. Les crochets
sont assez saillants et assez gros. Le test porte des stries fines
mais marquées et assez régulières. La longueur est de 0 milli-
mètres, pour 14 millimètres de largeur et 11 millimètres
d'épaisseur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière). —
Lutétien moyen : Coustouge {ravin au N.-O. du village; ravin
au S.-0. de la métairie Hildevert); S.-0. de Jonquières (près
Saint-Félix).
? Meretrix conilhacensis nov. sp.
[PI. XIV, fig. 10-12]
Coquille de taille moyenne, extrêmement renflée, oblongue,
transverse, beaucoup plus longue que large, très inéquilatérale ;
côté antérieur égal au tiers de la longueur, obtus, un peu pro-
longé et atténué souvent fortement ; côté postérieur très
prolongé, atténué, à bord supérieur un peu incurvé, à bord
postérieur peu convexe, parfois subtronqué ; bord palléal un
peu incurvé. Crochets gonflés, très proéminents, obtus, obli-
quement inclinés en avant. Lunule grande, à peine concave,
cordiforme, circonscrite par un très léger sillon peu profond
Surface des valves ornée de plis d’accroissement assez grossiers,
LR Lg Ne
118 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
serrés, irréguliers. Charnière inconnue, tous les échantillons
_ étant bivalves.
Dimensions. — Longueur, 24 millimètres ; ; largeur, 19 milli-
mètres ; épaisseur, 14 millimètres.
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (Clita; la Gabriole;
métairies Charles et Bellevue). — Lutétien inférieur : Montlaur
(Colombier). — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières); Conilhac.
Observations. — L'espèce en question est très voisine de
M. humerosa Desh., de l'Yprésien, sous le rapport de
l'épaisseur et de la forme générale, néanmoins on distinguera
toujours l'espèce de Deshayes à sa faible inéquilatéralité, à son
‘bord antéro- supérieur presque droit et franchement déclive,
à ses crochets moins proéminents, à sa lunule lancéolée
extrêmement étroite et longue.
Meretrix (Pitaria) fastidiosa Deshayes
Cytherea fastidiosa. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., &. 1, p. 447,
pl. XXXI, fig. 11-14.
Meretrix de taille moyenne, ovale-obronde, un peu plus
longue que large, assez fortement convexe, très inéquilatérale
le côté antérieur étant égal à un peu moins du tiers de la
longueur, obtus, à bord supérieur déclive, à côté postérieur
long, arrondi en arrière, déclive et incurvé au bord supérieur.
Les crochets sont médiocres, obtus et très obliques ; la lunule
est grande, cordiforme, aplatie, circonscrite par une strie fine
à peine visible. La surface des valves est étagée par des zones
d'accroissement ornées elles-mêmes de stries d’accroissement
assez fines et irrégulières. La longueur est de 19 nullimètres,
la largeur de 16 millimètres et l'épaisseur de ro millimètres.
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (la Gabriole; Clita;
métairies Charles et Bellevue ; bergerie des Palais); Lagrasse
(à l'Est) ; Coustouge (vieux bre.
k
CE TT 2
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 119
Genre MARCIA H. et À. Adams
Marcia (Mercimonia) turgidula Deshayes
Venus turgidula.— Deshayes, 1824, Coq. foss., t, I, p. 143, pl. XXIIT,
fig. 14, 19.
Je rapporte à cette espèce un spécimen de conservation
médiocre mais dont le contour et les caractères externes
correspondent à ceux de M. {urgidula. C’est une coquille
de taille moyenne {27 mm. de longueur, 21 mm. de largeur et
14 mm. d'épaisseur), assez épaisse, ovale ou subquadrangulaire,
transverse, très oblique, extraordinairement inéquilatérale ; le
côté antérieur est presque nul, le postérieur très long et très
largement arrondi; le test est mince avec des stries irrégu-
lières et fines. Crochet petit, peu saillant. Lunule peu nette,
corselet bien marqué, déprimé, limité par un angle saillant.
Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet).
Marcia {Textivenus) texta Lamarck
Venus texta. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus.,t. VII, p. 130, n° 4, et,
1808, t. XII, pl. XL, fig. 7, a, b.
Venus texta. — Deshayes, 1824, Coq. foss, t. I, p. 144, pl. XXII,
fig. 16-18.
Cette jolie pelite coquille ainsi que les deux suivantes se
distinguent facilement par leur ornementation tout à fait parti-
culière. Elle est transverse, ovale-allongée, médiocrement
convexe, très inéquilatérale, à côté antérieur égal au quart de
la longueur totale et un peu rétréci, arrondie en arrière. Les
crochets sont petits, très inclinés en avant; lunule petite,
cordiforme, déprimée, lisse. La surface des valves est couverte
par un élégant réseau de tout petits granules subquadrangu-
PATES ï ; LEA PR ae 2 Pre Aie EN ME ANE er = à
120 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
laires disposés en rangées radiales du sommet au bord palléal,
formant un damier par leur disposition régulière. La charnière
porte à la valve gauche trois dents cardinales divergentes,
l’antérieure assez mince, la médiane forte et triangulaire, la
postérieure longue, bifide et très oblique. Nos plus grands
échantillons ont 24 millimètres de longueur et 18 millimètres
de largeur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (N.-O. de Pech
Agut). — Lutétien moyen : près Albas (point 309; Nord de
a Charette).
Marcia (Textivenus) Lignoni nov. sp.
[PI. XIV, fig. 14 à, 14 b, 15]
Coquille de taille moyenne, ovale, transverse, peu convexe,
extraordinairement inéquilatérale le côté antérieur étant des
plus réduits, obtuse et large en arrière. Crochets petits, très
inclinés en avant, peu saillants. Lunule assez grande, cordiforme,
déprimée, lisse. Surface des valves couverte par un réseau
formé de très petits granules arrondis ou subquadrangulaires
disposés très régulièrement, radialement et concentriquement,
et donnant l'apparence d’un damier. Charnière de la valve
droite composée de trois dents divergentes, l’antérieure petite
et mince, la médiane triangulaire, épaisse, très forte, la posté-
rieure extrêmement oblique, longue, mince et bifide.
Dimensions. — Longueur, 20 nullimètres; largeur, 16 mil-
limètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (Ouest de Pech
Agut). — Lutétien moyen: près Albas {point 309).
Observations. — Cette espèce se distingue de M. texta
par sa forme moins transverse, tout à fait inéquilatérale, son
côté postérieur large et arrondi, les granules de la surface plus.
arrondis, moins franchement subquadrangulaires et les cro-
chets moins saillants.
RAR LE 7
LT ner EN
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 121
Marcia { Texlivenus) scobinellata Lamarck
Venus scobinellata. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. VII, p. 130,
n° 75, et, 1807, t. IX, pl. XXXII, fig. 8, à, b.
Venus scobinellata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., L. I, p. 145,
pl. XXIL, fig. 19-27. à
Jolie petite coquille caractérisée par sa forme subtriangu-
laire, à peine plus longue que large, inéquilatérale, à bord
palléal présentant en arrière une très légère sinuosité, à bord
supérieur très déclive formant avec le bord postérieur une
courbe continue. Le crochet est petit, incliné, la lunule assez
grande, cordiforme, non déprimée. La surface est garnie d’un
réseau de granules arrondis ou quadrangulaires formant un
damier des plus réguliers. La longueur est de 16 millimètres
et la largeur de 15 millimètres.
Gisement.— Lutétien inférieur: Albas (N.-O. de Pech Agut).
— Lutétien moyen : Albas (point 309).
Genre DIPLODONTA Bronn
Diplodonta albasiensis nov. sp.
[PI. XV, fig. 1,2a,2b]
Coquille de taille moyenne, extraordinairement renflée,
allongée, fortement transverse dans le jeune âge, subquadran-
gulaire ou obronde, quoique un peu transverse, dans l’adulte,
à côté antérieur très court et obtus, à côté postérieur prolongé
et tronqué presque perpendiculairement, à bord palléal arrondi
en demi-cercle dans l’adulte, seulement un peu incurvé dans
le jeune. Un angle à peine marqué descend obliquement en
arrière du crochet jusqu’à la base de la troncature postérieure
limitant une région déprimée. Crochets grands, saillants,
très recourbés et très obliques. Corselet long, lancéolé, assez
profond, limité par un angle aigu. Surface des valves couverte
122 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
par de fines stries d’accroissement concentriques, régulières,
peu marquées. Charnière inconnue, tous les échantillons étant
bivalves.
Dimensions. — Longueur, 31 millimètres ; largeur, 27 mil-
limètres ; épaisseur, 21 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (sous le moulin, au
Nord). — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O. du
village).
Observations. — Cette espèce, par sa forte convexité, sa
troncature et sa dépression postérieures, ses crochets grands
et saillantsetson corselet bien marqué est voisine de 1). grigno-
nensis Desh., du Lutétien et de l’Auversien ; cependant elle est
toujours, même dans les échantillons adultes, plus transverse
et plus quadrangulaire, la dépression postéro-supérieure paraît
plus marquée, enfin sa taille est presque triple de celle de
l'espèce parisienne.
Diplodonta Boriesi nov. sp.
[PL. XIV, fig. 16 a, 16 b]
Coquille de taille moyenne, assez renflée, suborbiculaire,
cependant un peu plus longue que large, équilatérale, symé-
trique, à bords également déclives de chaque côté du crochet
qui est médian. Bord antérieur arrondi ; bord postérieur sub-
tronqué ; bord palléal largement incurvé. Crochets courts,
obtus, à peine obliques. [1 y a une dépression anale assez
marquée, limitée par un angle très obtus partant des crochets
pour aboutir à la base de la légère troncature postérieure.
Surface des valves couverte de stries d’accroissement concen-
triques fines et régulières. Charnière inconnue. re
Dimensions. — Longueur, 30 millimètres ; largeur, 28 mil-
limètres ; épaisseur, 17 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Ouest d'Albas (la Charette).
Observations. — D. Boriesi est identique sous le rapport du
contour à D. profunda Desh., de l’Yprésien et du Lutétien,
DÉS TAREE
. "AP TORURT #5
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 123
néanmoins les deux espèces se séparent sous le rapport de la
taille qui est triple, de la convexité bien moins forte et de la
présence d’une dépression anale très marquée, dans notre
espèce. D. cycloidea Bell., de l'Eocène d'Egypte, présente
aussi de grands rapports avec notre espèce mais sa forme est
moins orbiculaire, moins régulière, son côté antérieur un peu
rétréci, ses crochets plus saillants, plus obliques, il n’y a pas de
dépression anale et la convexité est plus forte.
? Diplodonta sphærica nov. sp.
(PL. XV, fig. 3 a,3 b]
Coquille d'assez grande taille, subsphérique, suborbiculaire,
un peu plus large que longue et un peu rétrécie à la partie
inférieure, assez inéquilatérale, oblique, à côté antérieur obtus
et court, à côté postérieur légèrement tronqué ; bord postéro-
supérieur long. Crochets très petits, très peu saillants, peu
recourbés, très obliques. Surface des valves couverte de lignes
d’accroissement fines assez régulières. Charnière inconnue.
Dimensions. — Longueur, 5o millimètres ; largeur, 54 mil-
limètres ; épaisseur, 44 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (rive
gauche de la Soulanne).
Observations. — Je ne connais pas de Diplodonta compa-
rable à cette espèce, sa forme, sa grande taille et sa sphéricité
l’éloignent de tous. Seul, D. inflata Bell., de l’'Eocène égyptien,
atteint une taille comparable et une épaisseur considérable,
quoique bien moins forte encore, mais sa forme est toute
différente, transverse ou franchement orbiculaire.
Genre SOLEN Linné
Solen sp.
Les rares spécimens rencontrés jusqu'ici appartenant à ce
127 DESURIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE £
genre sont tous plus ou moins à l’état de moules internes et
incomplets en avant ou en arrière, par conséquent indétermi-
nables spécifiquement. Par leur forme rectiligne très allongée
et étroite ils ressemblent beaucoup à S. proximus Desh., du
Lutétien et de l’Auversien, mais leur ornementaüuon les en
sépare. Les plus grands échantillons devaient atteindre 65 à
70 millimètres de longueur et 12 millimètres de largeur; le
bord dorsal est parallèle au ventral; le sillon antérieur oblique
est bien net ; la surface est chargée de lignes d’accroissement
irrégulières, épaisses, se transformant parfois en arrière en
véritables plis.
Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (route de Jon-
quières; à l'E.-N.-E. du village); Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet).
Genre CORBULA Bruguière
Corbula pixidicula Deshayÿes
[PL XV, fig. 4,5]
Corbula pixidicula. — Deshayes, 1860, Anim.sans Vert., E. 1, p. 223,
pl. XIT, fig. 18-23.
Corbule de petite taille, transverse, longue, triangulaire,
peu inéquilatérale, obtuse en avant, terminée en arrière par un
angle aigu, à bord palléal très faiblement courbé. Les crochets
sont petits, subégaux, à peine saillants. Du côté postérieur des
crochets part une carène anguleuse, saillante, qui descend
obliquement jusqu’à l'angle postéro-inférieur des valves. La
* valve gauche est à peine plus petite que la droite, le bord des
valves se relève presque perpendiculairement, ce qui donne à
cette coquille l'apparence d’une petite boîte munie de son cou-
vercle. La surface des valves est couverte de stries concentri-
ques fines et régulières. A côté d'échantillons étroits, répon-
dant parfaitement au type, il en est d’un peu plus larges, plus
1 a RO 62 D
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 425
triangulaires, mais inséparables des premiers tous les inter-
médiaires se rencontrant.
Les dimensions sont : longueur, 7 millimètres ; largeur,
4 mm. 5 à {4 mm. 9; épaisseur, 3 millimètres à 3 mm. 3.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet). — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières; ravin au S.-O. de la métairie Hildevert) ; Fabrezan
(métairie Bergès); Saint-Pierre-des-Champs (Ouest de Foro-
donos).
Corbula Lamarcki Deshayes
[PI. XV, fig. 6, 7, 8]
Corbula striata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 53, pl. VIT,
fig. 1-3; pl. IX, fig. 1-5 (fig. 1, var. c; fig 2-5, var b.)
(non Lamarck).
Corbula striarella. — Deshayes, 1824, Coq. foss. t. I, p. 54, pl. VIII,
fig, 12-15.
Corbula Lamarcki. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 221.
Corbula tumida. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. 1, p. 224,
pl. XIII, fig. 9-13.
Cette espèce, comme dans le bassin de Paris, est représentée
dans notre Nummulitique par des spécimens assez variables,
mais répondant tous à la variété b) de Deshayes ou à C. strta-
rella qui n’est que C. Lamarckt var. b) de plus petite taille.
C’est une Corbule d'assez petite taille, transverse, longue et
étroite, ventrue, subéquivalve, la valve droite cependant plus
grande que la gauche, inéquilatérale, arrondie en avant, assez
longuement rostrée et obliquement tronquée en arrière. Les
crochets sont petils, peu saillants, opposés, placés un peu en
avant ; le bord palléal est légèrement incurvé. La surface des
valves est couverte de stries concentriques plus fortes au
voisinage du bord palléal. Le rostre est limité sur les deux
valves par une carène assez aiguë et celte région anale est
fortement striée. Les plus grands spécimens ont 15 millimètres
de long, 9 millimètres de large et 6 à 7 millimètres d'épaisseur.
A côté de cette forme relativement grande, il y en a une
126 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
autre qui n’en diffère que par sa taille plus petite de moitié
environ, son épaisseur parfois un peu plus forte et sa largeur
un peu plus grande proportionnellement à la longueur : elle
répond bien à la variété de petite taille figurée par Deshayes
sous le nom de C. striarella.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières; Sud du vallon du Scié; ravin au S.-0. de la métairie
Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet);
Saint-Pierre-des-Champs (Ouest de Forodonos); S.-0. de
Jonquières (près Saint-Félix).
Corbula (Bicorbula) Vidali Cossmann
Corbula Vidali. — Cossmann, 1897, Estudio de alg. Moluscos eocen.
del Pireneo catalan {Bolelin de la Com. del Mapa geol. de
España, p. x, pl. VE, fig. ro, 11, et pl. VIIL, fig. 39).
Corbula Vidali. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Corbières
orient., p. 359, pl. VI, fig. 72, 7b.
Espèce de taille moyenne, de forme triangulaire, à valves
très différentes : l'inférieure grande, très convexe et rostrée,
la supérieure pew convexe et petite. Crochets submédians,
celui de la valve inférieure très recourbé, très fort et incliné
vers le côté antérieur. Surface de la grande valve ornée de
costules concentriques assez régulières, fortes, saillantes, se
terminant brusquement à la dépression qui occupe le côté
anal. Surface de la petite valve lisse, avec seulement de fines
stries d’accroissement.
Les plus grands spécimens alteignent 22 millimètres de
hauteur (largeur).
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière). —
Lutétien moyen : Coustouge (route de Jonquières; ravin au
S.-O. de la métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse
(bergerie du Rabet); Tournissan (col de Pratx); au Nord
d’Albas (point 309).
| Hire
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 127
Genre TEREDINA Lamarck
Teredina personata Lamarck
(PI. XV, fig 9-11]
Fistulana personata. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. VII, p. 429,
n° 4, et, 1808, t. XII, pl. XLIIT, fig. 6, 7, a, b.
Teredina personata. — Lamarck, 1818, Anim. sans Vert., L. V,p. 438,
NB e
Teredina personata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 18, pl. I,
fig. 23, 26, 28.
Teredina personata. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert.,t.1, p. 128,
pl. I, fig. ro-2r et pl. IV, fig. 1-11.
D'excellents et nombreux moules internes montrant par-
faitement les caractères des valves au point de vue de la forme
el même de l’ornementation, de l’écusson et du bouclier, m'ont
permis d'identifier d’une façon certaine la Térédine des Cor-
bières avec T1. personala du bassin de Paris. À égalité de
conservation, Je n'ai pu trouver aucune différence entre mes
échantillons et ceux de Cuis, Bernon, Chavot, malgré la diffé-
rence d'âge séparant les gisements des deux régions.
Nos spécimens atteignent une assez grande taille (18-19 mm.
de diamètre) ; les tubes sont généralement très contournés,
mais tronqués à peu de distance de l'extrémité antérieure. Les
figures que je donne de cette coquille me dispensent d’en faire
une diagnose qui ne serait d'ailleurs que la reproduction de
celle qu'a donnée Deshayes d’une façon très détaillée.
Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières
(la Charette) ; au Nord d’Albas (point 309).
128 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Genre TEREDO Linné
Teredo Tournali Leymerie
‘Teredo Tournali. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul.
Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr.,
2° sér., &. I, p. 360, pl. XIV, fig. 1-4).
Cette espèce très abondante dans tout le Lutétien n’est
connue que par des fragments de tubes de grande taille
atteignant jusqu'à 13-14 millimètres de diamètre ; la longueur
est inconnue mais devait être considérable, car des fragments
de tubes comprenant l'extrémité antérieure et atteignant
12 millimètres de diamètre et 8o millimètres de longueur, sont
presque cylindriques. Ces tubes sont relativement peu
flexueux, la paroi est mince; l'extrémité antérieure est toujours
recouverte par une calotte convexe et la coquille est inconnue
ainsi que l'extrémité postérieure. La surface est garnie de fines
stries d’accroissement avec quelques plis irréguliers plus
prononcés.
Gisement, — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village); Montlaur (Terro-blanco ; Réquy) ; Fabrezan (métairie
Bouffet) ; Coustouge(cimetière). — Lutétien moyen : Comigne:
Roubia ; Fabrezan (métairie Bergès; sous le Signal de Rou-
deille) ; Coustouge (ravin au S.-0. de la métairie Hildevert) ;
S.-0. de Jonquières (la Charette).
Teredo Burtini Galeotti {nom. mut.)
Teredo navalis ? — Galeotti, 1837 (Burtin, 1784, Oryclogr. des env. de
Bruxelles, p 114, pl. XX VII, fig. 6) (non Linné).
Teredo Burtini. — Deshayes, 1842, Traité élément. de Conchyl., t. I,
P- 59.
Teredo Burtini. — D'Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 374, n° 730.
Teredo parisiensis. — Deshayes, 1860, Anim sans Vert, t. L, p. 115,
pl. If, fig. 1-4.
Je rapporte à cette espèce quelques tubes cylindriques
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 129
fermés en avant par une calotte hémisphérique, absolument
contournés, boursouflés, semblables en tous points aux tubes
de T. Burtini de Belgique. Cette espèce paraît rare.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte {S.-0. du
village); Fabrezan (Fontas).
Teredo parvula nov. sp.
[PI. XV, fig. r2-18]
Tubes de petite taille, étroits, courts, coniques, assez brus-
quement rétrécis à l'extrémité postérieure, fermés à l'extrémité
antérieure par une calotte fortement bombée, un peu flexueux,
simplement ondulés et très exceptionnellement contournés ou
repliés, parfois rectilignes sur la plus grande partie de leur
longueur et coudés à angle droit près de l'extrémité antérieure.
Extrémité postérieure percée d’une ouverture simple et
arrondie. La surface des tubes est souvent un peu irrégulière,
bossuée, alternativement et irrégulièrement rétrécie et dilatée.
Dimensions. — Longueur maximum, 25 millimètres envi-
ron ; diamètre, 3-4 millimètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village); Montlaur (Terro-blanco); Nord de Ribaute (près
Mattes). — Lutétien moyen : Douzens.
Observations. — (Cette espèce paraît assez voisine de
T. modica Desh., du Landénien et de l’Yprésien, qui, comme
elle, est court, claviforme et peu contourné et a l'ouverture
postérieure simple ; néanmoins elle est de plus petite taille,
moins brusquement atténuée, conique et non cylindrique sur la
plus grande partie de sa longueur ainsi que l’est T. modica.
Les Jeunes spécimens de T. norvegica Spengl., de tout le
Tertiaire à partir de l'Oligocène, ressemblent beaucoup aussi
à T. parvula, mais 1l ne peut y avoir identité, nos spécimens
très abondants étant certainement adultes, tous fermés à la
partie antérieure et de taille sensiblement égale.
Univ. DE Lyon. — Donazux, II. ÿ
130 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Teredo annulata nov. sp.
[PI. XV, fig. 19-22]
Tubes de petite taille (6 mm. de diamètre au maxi-
mum). claviformes, probablement assez courts, simplement
incurvés un peu irrégulièrement, fermés à l'extrémité anté-
rieure par une calotte convexe, ornés de bourrelets transver-
saux annulaires, espacés, réguliers, bien marqués, assez sail-
lants dans les grands individus.
Cisement, — Lutétien inférieur : Montlaur (Terro- blanco) :
Fontcouverte (S.-0. du village) ; Fabrezan (Fontas).
Observations. — Je ne connais pas dans l’Eocène de T'eredo
avec une ornementation comparable, tous sont lisses, et je ne
puis rapprocher cette espèce que de T. oligannulata Sacco, du
Tongrien de Carcare, qui montre aussi des cercles ou des
bourrelets annulaires. M. Sacco n’a d’ailleurs fait cette espèce
qu'avec doute, les échantillons étant mauvais et rares.
Genre PHACOIDES Blainville.
Phacoides gratus Defrance
Lucina grata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. 1, p. 101, pl. XVI,
fig. 5, 6.
Cette coquille est assez abondamment représentée dans le
Landénien, mais généralement la conservation des échantillons
_est médiocre. Néanmoins certains laissent bien voir les carac-
tères : forme orbiculaire un peu plus longue que large, dépri-
mée ; crochets petits et pointus ; surface ornée de stries con-
centriques serrées, fines, régulières.
La longueur est de 23 millimètres et la largeur de 22 milli-
mètres.
Gisement. — Landénien : Lagrasse (chapelle du Carla) ;
Tournissan (sentier de Ribaute: Las Vals, près le point 268).
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 131
Phacoides concinnus ? Deshayes
Lucina concinna. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 654,
pl. XL, fig. 4-6.
L'unique spécimen connu est légèrement incomplet à la
partie postéro-supérieure ce qui laisse quelques doutes quant
à la détermination spécifique, néanmoins on y retrouve exac-
tement les caractères de l'espèce. Il est de forme ovale-arron-
die, transverse, très déprimé, presque équilatéral, arrondi en
avant et en arrière ainsi qu'au bord palléal. Le crochet est
extrêmement petit et peu proéminent. La surface est couverte
de stries lamelleuses serrées et très régulières. La longueur est
de 22 millimètres.
Gisement. — Landénien : Tournissan (au Nord).
Phacoides (Pseudomiltha) giganteus Deshayes
Lucina gigantea. — Deshayes, 1824, Coq. foss., &. 1, p. 91, pl XV,
fig. 11, 12.
Cette espèce se distingue facilement des autres par sa forme
orbiculaire très peu inéquilatérale, sa faible épaisseur, ses
crochets petits, pointus, peu saillants et l’absence à peu près
totale de lunule et de corselet. La surface est marquée de lignes
d’accroissement concentriques irrégulières, croisées par des
stries rayonnantes à peine sensibles, visibles quand le test
est intact, plus marquées en avant et en arrière. Les rares
spécimens rencontrés ne dépassent pas 72 millimètres de lon-
gueur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (sous le moulin
ruiné, au Nord; N.-0. de Pech Agut).
132 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU, NUMMULITIQUE
Phacoides /Pseudomiltha) Argus ? Melleville
Lucina Argus. — Melleville, 1843, Mém,. sur les sables Lert. inf., p. 35,
n° 5, pl. VE, fig. x, 2. :
Lucina Argus. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. 1, p. 637,
pl. XXXIX, fig. 5, 6.
Les très rares spécimens connus n'ont pas le contour abso-
lument parfait et le test est très légèrement usé, néanmoins
on y distingue bien les caractères suivants qui sont ceux de
l'espèce de Melleville : forme suborbiculaire un peu irrégulière,
subéquilatérale ; côté postérieur un peu plus long que l’anté-
rieur et un peu plus étroit ; valves peu convexes, ornées
de lamelles concentriques serrées, inégales. Crochets petits,
pointus, peu proéminents. Lunule peu nette sur nos spécimens ;
corselet très étroit et allongé. La longueur est de 52 millimè-
tres, la largeur de 49 millimètres et l'épaisseur de 18 milli-
mètres.
Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (Sud du vallon
du Scié).
Phacoides (Miltha) cf. Guvieri Bayan, (nom. mut.)
Lucina Defrancei. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 644,
pl. XXXIX, fig. 9-11 (non L. Defranciana d'Orb., 1846).
Lucina Guvieri. — Bayan, 1873, Études foss. nouv. ou mal connus coll.
Ec. des Mines, fase. II, p. 128.
Les spécimens assez abondants que je rapporte avec doute
à cette espèce à cause de leur médiocre état de conservation
(ils sont un peu aplalis et déformés), montrent néanmoins assez
bien les caractères principaux et c'est surtout par leur taille
un peu plus forte qu'ils sembleraient pouvoir se séparer de
l'espèce parisienne. Ils sont d'épaisseur très faible, leur forme
est transverse, subtriangulaire, faiblement inéquilatérale ; le
côté antérieur est arrondi, le postérieur obliquement tronqué,
limité par un léger angle oblique descendant des crochets à la
78e
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 133
partie postéro-inférieure des valves. Les crochets sont petits
et peu saillants. La surface des valves est garnie de stries
d’accroissement interrompues par places et non régulièrement
concentriques, assez fortes, écartées et lamelleuses sur le côté
postérieur. L'état du test ne permet pas de savoir exactement
ce qu'elles sont sur la partie antérieure et supérieure des
valves.
Les plus grands spécimens ont 85 millimètres de longueur,
75 millimètres de largeur et une épaisseur de 27 millimètres
environ.
Gisement. — Lutétien inférieur: Albas (N.-0. de Pech
Agut).
Phacoides /Miltha) contortus Defrance
Lucina contorta. — Defrance, 1823, Diction. Sc. nat., t. XXVII, p. 274.
Lucina contorta. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 99, pl. XVI,
So TG De
C’est une coquille de taille moyenne, très déprimée, inéqui-
latérale, transverse, notablement plus longue que large, à côté
antérieur prolongé et obtus, à côté postérieur long, un peu
tronqué, à bord palléal assez fortement incurvé et un peu
irrégulier. Les crochets sont petits, pointus, assez saillants ;
la surface des valves est couverte de stries lamelleuses irré-
gulières, les unes très fines et très serrées, les autres plus
épaisses et surtout plus saillantes. La largeur de nos échantil-
lons est de 35 millimètres environ.
Peut-être faut-1l rapporter à cette espèce des spécimens de
taille supérieure extrêmement abondants dans les calcaires à
Miliolites de la chapelle du Carla, mais tous en trop mauvais
état pour être l'objet d'une détermination précise. Leur orne-
mentation est bien conforme à celle de P. contortus.
Gisement. — Landénien : Tournissan (Las Vals) ; Lagrasse
(chapelle du Carla.
134 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Phacoides ({Gibbolucina) corbaricus Leymerie
Lucina corbarica. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul.
Corbières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol. de Fr.,
2€ sér., t. I, p. 361, pl. XIV, fig. 5 (var. regularis, forme
type), fig. 7 (var. elongata) (excl. fig. 6).
Leymerie n’a donné qu'une diagnose des plus vagues de
cette grande Lucine tout à fait caractéristique du Lutétien des
Corbières et je crois utile dela compléter ainsi d’après de très
bons spécimens.
C’est une coquille de grande taille, convexe, orbiculaire
les deux diamètres étant subégaux, peu inéquilatérale, à côté
antérieur bilobé au voisinage du crochet, à bord palléal régu-
lièrement arrondi, à côté postérieur subtronqué, sinueux, à
bord postéro-supérieur déclive et presque rectiligne. Le cro-
chet est petit, peu saillant, pointu; lunule moyenne, assez
profonde, longue, étroite, lancéolée, bordée par une carène; en
dessous elle est limitée par un sillon allant du crochet au
contour bilobé du bord antérieur. En arrière des crochets est
un corselet très profond, très étroit et très long, auquel cor-
respond la troncature sinueuse du contour postérieur. La sur-
face des valves est couverte de lignes d’accroissement concen-
triques lamelleuses, peu serrées, enoen séparées per des
stries fines et serrées.
C’est de cette forme qui est la forme type, que Leymerie
avait fait, on ne sait pourquoi, la variété regularis, etsa Lucina
corbarica se composait de trois variétés sans une forme type,
ce qui est inadmissible. Le plus grand échantillon que nous
ayons recueil mesure 110 millimètres de large et 51 milli-
mètres d'épaisseur environ.
La variété elongata Leym., dont les formes extrêmes sont
assez rares, est caractérisée par son allongement dans le sens
umbono-ventral et son étroitesse ; l'angle formé par les côtés
supérieurs antérieur et postérieur est bien plus fermé que dans
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 135
le type; le crochet est plus saillant, submédian. Leymerie
donne comme dimensions maxima : longueur, 78 milli-
mètres; largeur, 95 millimètres; épaisseur, 41 millimètres.
Quant à la troisième des variétés de Leymerie, var. qua-
drata, elle mérite de former une espèce distincte, car elle est
totalement différente du type et ne lui est reliée par aucun
intermédiaire.
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (vallon du
Scié ; cimetière); Albas (N.-0. de Pech Agut ; bergerie près le
point 365); Thézan (Caragulle). — Lutétien moyen : Serviès-
en-Val; Coustouge (route de Jonquières; Sud du vallon du
Scié); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet);
S.-0. de Jonquières (Nord de la Charette), etc.
Phacoides {Gibbolucina) quadratus Leymerie
Lucina corbarica var. quadrata. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr.
à Nummul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc.
géol. de Fr., 2° sér., t. I, p. 361, pl. XIV, fig. 6).
Lucina Leymeriei. — D’Orbigny, 1847, Prodrome, t. Il, p. 324,
n° 495.
Cette variété de Leymerie est tellement loin du type, ainsi
que je l’ai dit plus haut, et se présente avec des caractères si
constants qu’elle doit être séparée en tant qu’espèce de P. cor-
baricus. et j'en donnerai la diagnose suivante, Leymerie ne lui
ayant consacré que quelques mots insuffisants.
Coquille de grande taille, assez renflée, subquadrangulaire,
plus longue que large, transverse, complètement inéquilaté-
rale, à crochet latéral, très longue en arrière, à bord supérieur
déchive, très allongé et un peu courbé, à bords palléal et posté-
rieur régulièrement arrondis; côté antérieur un peu bilobé au
voisinage du crochet et franchement tronqué. Crochets petits,
peu saillants, pointus. Lunule moyenne, assez longue, lan-
céolée, étroite, peu profonde, bien limitée par une carène. En
dessous est un sillon allant du crochet au contour bilobé du
136 . DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE |
bord antérieur. Corselet très étroit, long, profond, correspon-
dant à la concavité du bord postéro-supérieur. Surface des
valves couverte de lignes d'accroissement concentriques fortes,
lamelleuses, très irrégulières et irrégulièrement espacées,
séparées par des stries fines et serrées.
Les plus grands spécimens rencontrés ont 105-110 milli-
mètres de longueur et go millimètres environ de largeur.
Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière) ;
Albas (N.-0. de Pech Agut). — Lutétien moyen : Coustouge
(Sud du vallon du Scié); S.-0. de Jonquières (Nord de la
Charette).
Phacoides {Lucinoma) saxorum Lamarck
. Lucina saxorum. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. NII, n° 4, et,
1808, t. XII, pl. XLII, fig. 5, a, b.
Lucina saxorum. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 100, pl. XV,
fig. 5, 6. :
Nos spécimens assez rares sont tous de petite taille (18 mil-
limètres pour la longueur et la largeur au maximum), très peu
ou moyennement renflés, de forme orbiculaire, à bord pos-
térieur sinueux, subtronqué, subanguleux antérieurement,
arrondis au bord palléal. Les crochets sont petits, recourbés;
la lunule et le corselet sont saillants et limités par une dépres-
sion. La surface porte des stries concentriques fines et régu-
hères.
Gisement. — Lutétien moyen : Albas (point 309); S.-0. de
Jonquières (près Saint-Félix ; la Charette); sentier de Saint-
Laurent à Jonquières.
Phacoides {Lucinoma) cf. secundus Deshayées
Lucina secunda. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 650,
pl. XLI, fig. 4-5.
Le médiocre état de conservation des rares échantillons que
j'attribue à celte espèce m’empêche de les y rapporter en
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 437.
toute certitude, mais tous les caractères nettement visibles sur
nos spécimens conviennent entièrement à la coquille décrite
et figurée par Deshayes sous le nom de L. secunda qui, d’après
cet auteur et M. Cossmann, constituerait une variété extrême
de L. proxima Desh. Ne connaissant rien dans le Nummuli-
tique des Corbières qui puisse être rapproché de L. proxima, je
considérerai comme une espèce vraie la forme regardée comme
variété dans le bassin parisien.
Cette coquille est suborbiculaire, un peu plus large que
longue, de convexité moyenne; le côté antérieur est un peu
prolongé, le bord palléal largement incurvé et le côté posté-
rieur tronqué perpendiculairement. Les crochets sont petits,
pointus, très obliques et penchés en avant; il y a une double
lunule dont la supérieure est petite, concave, ovale, et l’autre
beaucoup plus grande, saillante et limitée à la base par un angle
obtus. Le corselet est grand et occupe toute la hauteur de la
large troncature postérieure. Le bord postéro-supérieur est
subhorizontal et s’arrondit pour se raccorder avec la tronca-
ture postérieure. La surface des valves est couverte de stries
régulières, fines, interrompues de temps à autre par des
accroissements plus grossiers.
Des échantillons mieux conservés permettraient peut-être
de séparer comme mutation la forme des Corbières de celle du
bassin de Paris, étant donné leur différence de niveau.
La largeur est de 22 millimètres et la longueur de 20 mm.5.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (sentier de Saint-
Laurent à Jonquières).
Genre TELLINA Linné
Tellina {Macaliopsis) sp.
L’unique échantillon connu dont le test est en partie
conservé et le contour un peu mutilé du côté postérieur n'est
pas en assez bon état pour être décrit, et il ne me paraît
138 {DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
pas pouvoir être rapporté à aucune espèce connue. C’est une
Telline d'assez petite taille, extrêmement plate, très peu iné-
quilatérale, de forme ovale-allongée, correspondant presque
exactement à celle de T. scalaroides Lk, du Lutétien, mais de
taille beaucoup plus faible. Le côté antérieur est long, à
contour arrondi, le postérieur un peu plus long que l’anté-
rieur, légèrement rostré et tronqué; la région postérieure
allant du crochet à la partie inférieure du rostre est à peine
séparée du reste par une légère convexité suivie d’une dépres-
sion; les crochets sont petits et très peu saillants. La surface
des valves porte des stries concentriques régulières, très fines
et très serrées qui n’ont aucun rapport avec les lamelles
écartées de T. scalaroides.
La longueur est de 29 millimètres et la largeur de 22 milli-
mètres.
Gisement. — Lutétien inférieur : près Albas (N.-0. de
Pech Agut). — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet).
Genre BORIESIA nov. gen. Doncieux, 1910
G.-T. : Boriesia Cossmanni Doncieux,
. Coquille de très petite taille à test non nacré, transverse,
légèrement inéquivalve la valve droite étant un peu plus
grande que la gauche, très inéquilatérale, subanguleuse en
avant, fortement rostrée en arrière. Côté antérieur orné de
côtes rayonnantes, milieu et côté postérieur couverts de
stries d’accroissement concentriques. Charnière inconnue, tous
les échantillons étant bivalves. it de
En l'absence des caractères de la charnière qui seuls pour-
raient donner des renseignements précis sur les affinités de ce
genre, on ne peut le rapprocher, par ses caractères externes, que
_des Cuspidariidæ, et spécialement de Cardiomya À. Adams,
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 139
section du genre Cuspidaria caractérisé par son ornementa-
tion rayonnante.
Boriesia Cossmanni nov. sp.
[PI XV, fig. 23, 24]
Coquille de très petite taille, oblongue, transverse, très
étroite, rostrée en arrière, épaisse, très inéquilatérale, les cro-
chets étant placés au tiers de la longueur totale, un peu iné-
quivalve à valve droite, un peu plus grande que la gauche
et la recouvrant légèrement. Côté antérieur court, subangu-
leux ; côté postérieur long, rétréci, obliquement tronqué,
terminé par un rostre à deux angles dont l'inférieur caréné
et très saillant part des crochets pour aboutir à la base de la
troncature, le supérieur moins saillant aboutit au sommet
de la troncature; bord palléal légèrement incurvé, avec un
faible sinus dans la partie antérieure. Bord postéro-supérieur
rectiligne et légèrement déclive. Entre les deux angles supé-
rieurs est une sorte de corselet allongé, lancéolé, concave.
Crochets petits, pointus, peu saillants. Valves à ornemen-
tation dimorphe : le côté antérieur porte sept ou huit côtes
rayonnantes bien séparées, assez saillantes, tandis que tout le
côté postérieur y compris le rostre, est garni de stries d’accrois-
sement fines, irrégulières dont quelques-unes se relèvent légè-
rement en écailles sur les deux carènes. Charnière inconnue.
Dimensions.— Longueur, 12 millimètres; largeur, 5 mm. 8;
épaisseur, 5 millimètres.
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairies Charles et
Bellevue ; Clita).
Genre ARCOMYA Agassiz
Arcomya {Argyromya) elongata nov. sp.
[PI. XV, fig, 25 a, 25 D}
DIE
Coquille de taille moyenne, mince, transverse, très allon-
140. DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
gée, étroite, assez renflée, équivalve, très inéquilatérale les
crochets étant au tiers de la longueur, à côté antérieur court et
obus, nullement bäillant, à côté postérieur très long, tronqué
transversalement, un peu arrondi et fortement bâäillant, à
bâillement ovale-arrondi. Bord dorsal droit, tout à fait paral-
lèle au bord inférieur également rectiligne. La surface des.
valves est chargée de stries d’accroissement très fines entre-
mêlées de lignes beaucoup plus grossières, irrégulières et irré-
gulhièrement espacées. Crochets petits, contigus, à peine sail-
lants. Charnière inconnue. :
Dimensions. — Longueur, 54 millimètres ; largeur, 25 mil-
limètres ; épaisseur, 17 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon
du Scié); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet).
Observations. — (Cette espèce se distingue nettement de
A. margaritacea Lk, du Lutétien, par sa forme bien plus trans-
verse, bien plus inéquilatérale, son bäillement postérieur
moins circulaire, l'absence complète de bâillement antérieur
et sa troncature moins rectiligne en arrière. De plus, on
n’observe pas sur les crochets les lignes granuleuses rayon-
nantes de l'espèce de Lamarck.
Genre PHOLADOMYA Sowerby
Pholadomya nummulitica Frauscher
Pholadomya nummulitica. — Frauscher, 1886, Unter-Eocän der
Nordalpen und seine Fauna, 1"° part., Lamellibranches,
p. 192, pl. XI, fig. 2a, 2b.
Je rapporte à cette espèce quelques échantillons d'assez
grande taille, de forme extrêmement transverse, très étroits,
très renflés, extrêmement inéquilatéraux les crochets se trou-
van! au quart antérieur de la longueur, à crochets courts et
obtus. Le côté antérieur est très court et arrondi, le postérieur
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES tal
très long, également arrondi à son extrémité ; le bord palléal
est presque rectiligne, le bord supérieur également rectiligne
et parallèle au palléal. La coquille est bäillante en avant et en
arrière. La surface des valves est couverte de plis d’accrois-
sement concentriques, irréguliers, grossiers, croisés dans la
partie médiane par quelques stries radiales. La longueur est de
99 millimètres, la largeur de 55 millimètres et l'épaisseur de
42 millimètres environ.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du
Scié; ravin au 9.-0. de la métairie Hildevert); Fabrezan
(Le Grangeot).
Pholadomya Schafhäutli Frauscher
Pholadomya Schafhäutli. — Frauscher, 1886, Unter-Eocän der Nor-
dalpen und seine Fauna, 1"° part., Lamellibranches, p. 194,
pl. XE, fig. ra, 1 b.
Pholadomye d'assez grande taille, transverse, très allongée
el courbée, extrêmement inéquilatérale, le côté antérieur n'est
égal qu'au quart environ de la longueur, très renflée au niveau
et en arrière des crochets, bâällant faiblement en avant et en
arrière. Le bord cardinal est fortement concave, le bord anté-
rieur est arrondi, et le bord palléal fortement incurvé est
parallèle au bord cardinal. Les crochets sont gonflés, saillants,
obtus et peu enroulés. L’ornementation consiste en plis d’ac-
croissement irréguliers, assez grossiers. La longueur est de
80 millimètres environ, la largeur de 50 millimètres et l'épais-
seur de 38-40 millimètres.
Gisement. — Lutétien moyen : ravin au S.-0. de la métairie
Hildevert, près Coustouge; Lézignan (point 108).
Pholadomya sp.
D'autres Pholadomyes tout à fait différentes des précédentes
sont d’une conservation trop défectueuse pour être déter-
£ ji NE, PONS ÉTAT
. : $ era %
142 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
minées avec certitude. Par leur forme transverse et courbée,
extrêmement inéquilatérale, leur épaisseur, et l'ornementa-
tion composée de plis concentriques croisés sur la partie mé-
diane par des côtes radiales, elles paraissent bien voisines de
P. Puschi Goldf., mais leur conservation ne permet pas une
identification certaine.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon-
quières ; à l'E.-N.-E. du village).
ÉCHINODERMES
I. ÉCHINIDES
A. Irréguliers
Genre BRISSOIDES Klein
Brissoides Savini Cotteau {Marelia)
[PI. XVI, fig. 28, 29]
Voir pour cette espèce : Lambert, Nofe sur quelques Echinides éocéniques
des Corbières septentrionales, n° 25.
Maretia Savini. — Cotteau, Pal. francç., Eoc., t.Il, p.637, pl. CCCLIV,
fig. 1-4.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-0.
de la métairie Hildevert) ; Fabrezan {le Grangeot).
ETC,
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 143
Genre HYPSOPATAGUS Pomel
Hyÿypsopatagus Doncieuxi Lambert
[PI. XVI, fig. 30, 31] N
Voir : Lambert, Echin. Corbières sept., n° 27.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge.
Genre STENOPATAGUS Lambert
Stenopatagus aragonensis Cotteau {Marelia)
Voir : Lambert, Echin. Corbières sept., n° 6.
Maretia aragonensis. — Cotteau, Echinides nouv. ou peu connus,
2e sér., p. 93, pl. XI, fig. 9-12, 1887.
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O.
de la métairie Hildevert) ; Fabrezan (le Grangeot).
Genre SAVINIASTER Lambert
Saviniaster Miqueli Lambert
[PI. XVI, fig. 25-27]
Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 24.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze.
Genre SCHIZASTER Agassiz
Schizaster Rousseli Cotteau
Schizaster Rousseli. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 284,
pl. LXXXV, fig. 4-7 etpl. LXXXVI.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val.
14% DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Schizaster Degrangei Cotteau
Schizaster Degrangei. — Cotteau, Pal. franç., Koc., t. I, p. 34,
/p1. CII.
#
Gisement. — Cette espèce a été citée par le colonel Savin
dans ses lettres, entre Monze et Pradelles-en-Val, mais la pré-
sence dans le Lutétien inférieur de l’Alaric de ce Schizaster du
Tongrien de Biarritz paraît fort douteuse et aurait besoin d’être
confirmée.
Schizaster foveatus Desor {Hemiaster)
Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 20.
Schizaster foveatus — Cotteau, Pal. franç., Eoc.,t. I, p. 350, pl. CVI.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse).
Schizaster Alarici Thallavignes {Hemiaster)
Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 21.
Ditremaster Alarici. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., &. KL, p: 412,
pl. CXV, fig. 4, 5.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (Com-
melles ; la Bourdasse). :
Genre BRISSOMA Pomel
Brissoma corbaricum Lambert
[PI1. XVI, fig. 16, 17]
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept,, n° 23.
Gisement.— Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet).
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 145
Genre OPISSASTER Pomel
Opissaster nux Desor {Hemiaster)
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 17.
Ditremaster nux. — Cotteau, Pal franc, Eoc., 1.1, p. 419, pl. CXVII,
fig. 7-12 et pl. CXVIIL, fig. 1-4.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan {le Grangeot).
Opissaster minor Lambert
[PI. XVI, fig. 22-24]
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 18.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot; sous
le Signal de Roudeille).
Genre PRENASTER Desor
Prenaster monzensis Lambert
[PI. XVI, fig. 20, 21]:
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 93.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Capendu (la Ber-
gerie) ; Montlaur (Réquy).
Prenaster alpinus Desor
Prenaster alpinus. — Desor, 1853, Notice sur les Echin. du terr.
nummul. des Alpes { Arch. des Sc. de la biblioth. univers.
de Genève, t. XXIX, p. 143).
Prenaster alpinus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. 1, p. 383, pl. CIX,
fig. 1-9.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze.
Univ. DE Lxon. — Doncieux, II 10
146 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Genre LINTHIA Desor
Linthia Rousseli Cotteau
Linthia Rousseli. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 235, pl. LXXT
et LXXIL.
Gisement. — Lutétien inférieur : Mont Alaric.
Linthia Orbignyi Cotteau (Periaster)
Linthia Orbignyi. — Cotteau, Pal. franç.,Eoc., t. I, p. 257, pl. XXII
fig. 5-7 et pl. LXXIV, fig. 1-3.
Gisement. — Lutétien inférieur : Mens : Pradelles-en-Val.
Linthia Boriesi Lambert
[PI XVI, 18, 19]
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 19.
Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet).
Linthia Gillioti Cotteau
Linthia Gillioti. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 679, pl. CCCLXV
et pl. CCCLXVI, fig. r.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy). —
Lutétien moyen : Comigne.
Linthia Bergeroni Cotteau
Linthia Bergeroni. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 687,
pl CCOLXVI, fig. 2-4; pl. CCCLXVII, fig. 1;
pl. CCCLXVIIL, fig. r ; pl. CCCLXIX, fig. r
Gisement. — Lutéten inférieur : Mont Alaric.
Ra
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 147
Linthia Vilanovæ Cotteau
Linthia Vilanovæ. — Cotleau, Pal. franç., Eoc., L. II, p. 684,
pl. CCCLXVIL, fig. 2-5.
Gisement. — Lutétien inférieur : Mont Alaric; Pradelles-
en-Val (la Bourdasse).
Linthia Savini Cotteau
Linthia Savini.— Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II,p. 687, pl. CCCLXIX,
fig. 2-4.
Gisement. — Lutétien inférieur : S.-0. de Floure (ancien
chemin de Monze) ; entre Monze et Pradelles-en-Val ; Montlaur
(Malacoste).
Linthia dubia Cotteau
Linthia dubia. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., L. 1, p. 247, pl. LXXVII,
fig. 1-4. ;
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse).
Linthia Heberti Cotteau (Periaster)
Linthia Heberti. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 253, pl. LXXIX
et LXXX, fig. 1 et 2.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val.
Genre ECHINANTHUS Breynius
Echinanthus subrotundus Cotteau {Pygorhynchus)
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 12.
Echinanthus subrotundus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 586,
pl. CEXXIIT, fig. 1-4; pl. CLXXIV et CLXXV, fig. 1-3.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy).
148 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Genre EURHODIA Haime
Eurhodia Barroiïisi Cotteau
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 54.
Pygorhynchus Barroisi. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 723,
pl. CCCLXXVI, fig. 5-10.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val
(la Bourdasse).
Genre ECHINOLAMPAS Gray
Echinolampas ataxensis Cotteau
Echinolampas ataxensis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc, t. I, p. 8o,
pl. CCXX VI.
Gisement. — Lutétien inférieur : Sud de Capendu (sommet
de la combe).
Echinolampas Leymeriei Cotteau
Echinolampas Leymeriei. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IL, p. 84,
pl. CCXX VII, fig. 4,5, et pl. CCXXVIIL, fig. 1-4.
Gisement. — Lutétien inférieur : Sud de Capendu ; Montlaur
(Malacoste, Réquy); route de Monze; Pradelles-en-Val. —
Lutétien moyen : Comigne.
Echinolampas ellipsoidalis d'Archiac
Echinolampas ellipsoidalis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t.II, p. 97,
pl. CCXXXII et pl. CCXXXIII.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 149
Echinolampas inæquiflos Lambert
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 13.
Echinolampas inæquiflos. — Lambert, in Doncieux, Calal. descript.
foss.nummul. Aude el Hérault, 1'e part., Montagne Noire
el Minervois, p. 152, pl. V, fig. 10, r1.
Gisement. — Lutétien moyen : Comigne.
Genre EOLAMPAS Duncan
Eolampas Trigeri Coquand {Calopyqus)
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 15.
Pseudopygaulus Trigeri. — Cotteau, Pal, franç., Eoc., t. 1, p. 471,
pl. CXXVI.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot) ;
Coustouge (ravin au S.-0. de la métairie Hildevert).
Genre AMBLYPVGUS Agassiz
Amblypygus dilatatus Agassiz
Amblypygus dilatatus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc.,t, I, p. 488,
pl. CXXX et CXXXI, fig. 1-3.
Gisement. — Lutétien inférieur : Entre Monze et Pradelles-
en-Val ; Montlaur (Réquy ; Malacoste) ; S.-0. de Floure. —
Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du
Rabet).
Genre CONOCLYPEUS Agassiz
Conoclypeus pyrenaicus Cotteau
Conoclypeus pyrenaicus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IT, p. 210,
pl: GCLIX:
Gisement. — Lutétien inférieur : Route de Capendu à
150 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Montlaur à la hauteur dela maison cantonnière (d’après Savin).
Cette citation semble fort douteuse, car le vrai C. pyrenaicus
est à peine une variété de C. Leymeriei Cotteau et appartient
à la faune du Calcaire à Miliolites. Mais il existe en Aragon
une forme assimilée par Cotteau au C. pyrenaicus (Pal. franc.
Bac AMUpE CCLIX), selon moi, différente, plus allongée,
plus rétrécie en arrière et dont les ambulacres sont plus dépri-
més. J'ai proposé de la désigner sous le nom de C. Cotteaui.
C’est elle très probablement que Savin a désignée sous le nom
de C. pyrenaicus.
Gonoclypeus conoiïideus Leske {Clypeus)
GConoclypeus conoïideus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IT, p. 200,
pl. CCLII-CCLVI.
Gisement. — Lutétien inférieur : Mont Alaric (métairie des
Paillasses (d’après Savin). — Lutétien moyen : Fabrezan (le
Grangeot) (d’après Savin).
Conoclypeus marginatus Desor
Gonoclypeus marginatus. Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 196,
DICO ie MEDIUM Apl IC CET
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse) (d’après Savin).
Genre PORPITELLA Pomel
Porpitella Doncieuxi Lambert.
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 1.
Porpitella Doncieuxi. — Lambert, in Doncieux, Catal. descript. foss.
nummul. Aude et Hérault, 1'e part., Montagne Noire et
Minervois, p. 136, pl. V, fig. 18-22. -
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas). —
Lutétien moyen : Saint-Pierre-des-Champs.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 151
B. Réguliers
Genre CODIOPSIS Agassiz
Codiopsis Mortenseni Lambert
{[PI. XVI, fig. ro-12]
Voir : Lambert, Echin. Corb. sepl., n° ro.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse).
Genre BAUERIA Noetling
Baueria Rousseli Cotteau {Cæœlopleurus)
Baueria Rousseli. — Cotteau, Pal. francç., Eoc., t. II, p. 574,
pl. CCCXXXVII.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse) ; Mont Alaric (métairie des Paillasses) ; route de
Capendu à Montlaur (en face de la métairie du Cantonnier);
Montlaur (Réquy).
Genre CIRCOPELTIS Pomel
Circopeltis Bouïillei Cotteau
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n0 8.
Circopeltis Bouillei. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IT, p 513,
pl. CCCXXI.
Gisement. — Lutétien : Fabrezan (recueilli par M. Jean,
d’après Savin).
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152 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
GCircopeltis Cannati Lambert
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° o.
Circopeltis Gannati. — Lambert, in Doncieux, 1905, Catal. descript.
foss. nummul. Aude et Hérault, 1'° part., Montagne Noire
et Minervois, p. 135, pl. V, fig. 1-4.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas).
Genre COPTOSOMA Desor
Coptosoma blanggianum Desor
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 7.
Goptosoma atacicum. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. Il, p. 490,
pl. CCCXIII, fig. 1-6.
Gisement. — Lutétien : Fabrezan (recueilli par M. Jean,
d’après Savin).
Coptosoma Rousseli Cotteau-
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 5.
Coptosoma Rousseli. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. Il, p. 495,
pl. CCCXV. | ;
Coptosoma pentagonale. — Cotteau, op. cit., p. 498, pl. CGCXVI.
Gisement. — Lutélien inférieur : entre Monze et Pradelles-
en-Val. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O. de la
métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie
du Rabet) ; Fabrezan (le Grangeot).
Coptosoma Boriesi Lambert
[PI. XVE, fig. 13-15]
Voir: Lambert, Echin. Corb.sepl., n° 6.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy). —
Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). à
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 153
Coptosoma monzense Cotteau
Coptosoma monzense. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 499,
pl. GCCX VII.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val
(la Bourdasse).
Genre LAMBERTECHINUS Cossmann
Lambertechinus heteroporus Lambert {Actinopsis)
Actinopsis heteroporus. — Lambert, 1897, Note sur quelques Echi-
nides éoc, de l’Aude (Bull. Soc. géol. de Fr., 3° sér.,
t. XXV, p. 5o7, pl. XVIII, fig. 1-4).
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val
(la Bourdasse).
Genre THYLECHINUS Pomel
Thylechinus Pegoti Cotteau {Gagaria)
Voir: Lambert, Æchin. Corb. sept., n° 3.
Gagaria Pegoti. — [Cotteau, Pal franç., Eoc., t. Il, p. 528
pl. GCCXXVI et pl. CCCXXVIL.
1
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au
S.-0. de la métairie Hildevert).
Thylechinus minor Lambert
[PI. XVI, fig. 6-9]
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 4.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas) ; Mont-
laur (Terro-blanco).
154 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Genre SA LENIDIA Pomel
Salenidia Savini Lambert
[PI. XVI, fig. 1-5]
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° ».
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (marnes bleues)
(recueilli par Savin).
Genre RHA BDOCIDARIS Desor
Rhabdocidaris Pouechi Cotteau
Rhabdocidaris Pouechi. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 456,
pl. CCCVIITI et pl. CCCIX.
Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val
(la Bourdasse) ; Montlaur (Réquy ; Malacoste) ; route de
Capendu à Montlaur (bergerie à l’Est de la route) ; Cous-
touge (à l'Ouest). — Lutétien moyen : Comigne.
Rhabdocidaris mespilum Desor {Hemicidaris)
Hemicidaris mespilum. — Desor, 1855, Synopsis, p. 57.
Porocidaris pseudoserrata. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 474,
PACOCXT:
Rhabdocidaris mespilum. — Desor, in Lambert, 1897, Note sur
quelques Echinides éoc. de l'Aude /Bull. Soc. géol. de Fr.,
3e sér., t, XXN, p. 484).
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy; Mala-
coste; le Plô: Terro-blanco ; Ouest de la Fraissinède) ;
Fabrezan (Fontas; métairie Bouffet; ruisseau de Bataille) ;
Fontcouverte (au S.-0. du village) ; Nord de Ribaute ; Cous-
touge (vallon du Scié). — Lutétien moyen : Coustouge (route
Tin Le SON AM ENT
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 155
de Jonquières) ; Fabrezan (métairie Bergès ; le Grangeot) ;
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet); Roubia ;
Douzens ; Conilhac.
Genre CIDARIS Klein
Cidaris sabaratensis Cotteau
Cidaris sabaratensis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 398,
pl. COXCVIT et pl. CCXCVIIL, fig. 1-4.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse) (d’après Savin),
Cidaris Grossouvrei Cotteau
Cidaris Grossouvrei. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. Il, p. 40»,
pl. CCXCVIIL, fig. 7-9 et pl. CCXCIX.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val. —
Lutétien moyen: Comigne (d’après Savin).
Gidaris Baicherei Cotteau
Cidaris Baicherei. — Cotteau, Pal. francç., Eoc., t. Il, p. 752,
pl. CCCLXXXII, fig. 12-16.
Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la
Bourdasse).
Cidaris subularis d’Archiac
Cidaris subularis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. 1, p. 422,
pl. CCCIV, fig. 1-16.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie
Bouffet ; Fontas) ; Montlaur {Terro-blanco ; Le PI6; Mala-
coste ; Ouest de la Fraissinède) ; Fontcouverte (S.-0. du
ART PRET A SAT BA UPS NT RS NS PUS MO PR NN A DU RARES Te PU Æ A
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156 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
village) ; Nord de Ribaute.— Lutétien moyen : au Sud de
Douzens ; Conilhac (S.-0.). .
Cidaris striatogranosa d'Archiac
Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 1.
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Terro-blanco).
II. ASTÉRIDES
Stellérides
Genre GONIASTER Agassiz
Goniaster sp.
Les plaques marginales d’un Goniaster paraissant peu
différent de Goniaster poritoides Desm., sont extrêmement
abondantes dans les marnes bleues de la partie inférieure du
Lutétien. Les faces externes de toutes ces plaques sont cou-
vertes d'un très élégant réseau de ponctuations égales, serrées,
disposées très régulièrement. La forme et la taille des plaques
sont très variées puisqu'elles changent selon la place occupée
dans le revêtement de l'animal, mais l’ornementation est
j
conslanle.
Une plaque oculaire à face supérieure très convexe, fine-
ment granuleuse et échancrée à la face inférieure, appar-
tenant également à un Gontaster a été trouvée dans les mêmes
ju did
pe Ne ur
PET ANT PSS" VOS TRS)
marnes.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village) ; Montlaur (Terro-blanco) ; Fabrezan (Fontas ;
métairie Bouffet); Ribaute (au Nord) ; Coustouge. — Luté-
a EU LE rame Ne eo Med
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 157
tien moyen : Fabrezan (Bouzigues; métairie Bergès); Saint-
Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Tournissan
(col de Pratx) ; Roubia ; Sud de Douzens ; Conilhac.
Genre ASTROPECTEN Linck
Astropecten sp.
Ce genre paraît représenté par des fragments de bras
d'assez petite taille (3 à 4 mm. de diamètre), minces et
longs, formés de pièces articulées, à section triangulaire
dont un côté est courbe, et accolées deux à deux ; la face
externe courbe est garnie de très fines granulations.
L'espèce des Corbières paraît avoir quelques rapports avec
A. Desmoulinsi d'Arch., de l'Éocène de Biarritz, mais les
trois fragments de bras rencontrés jusqu'ici sont tout à fait
insuffisants pour une détermination spécifique.
Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (métairie Bergès).
III. CRINOIDES
Eucrinoides (Articulés)
Genre CONOCRINUS d'Orbiqgny
Conocrinus pyriformis Münster
Eugeniocrinites pyriformis. — Münster, in Goldfuss, 1826, Pelref.
Germ., t. I, p. 165, pl. L, fig. 6a-6c.
Bourgueticrinus Thorénti. — D'Archiac, 1850, Descript. foss. du gr.
nummul, des env. de Bayonne et Dax {Mém. Soc. géol. de
Fr., 2° sér., t. III, p. 418, pl. IX, fig. 27, 27a, 28, 28a, 29,
29a, J0-32) {non d'Archiac 1846).
158 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
Bourgueticrinus Thorenti. — A. Rouault, 1850, Descrip. foss. terr.
éoc. des env. de Pau {Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér.,
t. IT, p. 467, pl. XIV, fig. 13-13 b, 14-14b) (non d'Archiac,
1846).
Conocrinus pyriformis. — Münster, in Meneghini, 1876, I Crinoidi
tertiarii { Atti del Soc. toscana di Sc. nat. in Pisa, t. Il,
p. 46). |
Goniaster sp. — Bellardi, 1852, Catal. raison. foss. nummul. du Comté
de Nice {Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. IV, p. 262,
pl. XXI, fig. 1a, 1b, 2 a, 2b).
Le calice de cette espèce extrêmement abondante, d'une
taille de 5-9 millimètres pour la hauteur, avec un diamètre
de 3 mm. 5 à 6 millimètres, est très variable, pyriforme
el plus ou moins rétréci à la base, ou subcylindrique, ou
bien en forme de tonnelet très bas. D’Archiac dit, avec
raison, qu'il « n’y a pas deux têtes (calices) qui soient identi-
ques ». Le calice tout à fait circulaire au sommet porte à
_cette extrémité une rosette calcaire ; le point d’attache de la
üge est rond et creusé d’un canal central large.
La tige est formée d’articles en forme de barillets courts,
plus ou moins renflés vers le milieu et rétrécis aux extré-
mités, globuleux ou plus allongés suivant le point de La tige
d’où ils proviennent ; réunis deux à deux ils ont la forme de
clepsydres comme le montrent les figures de d'Archiac. Les
facettes articulaires sont elliptiques et le grand axe de l’une
fait avec le grand axe de l’autre un angle voisin du droit ; de
plus il y a des tubercules articulaires latéraux, droits et
très saillants.
Avec ces articles courts et renflés, on en trouve d’autres
cylindriques ou subcylindriques et plus longs, dont les
facettes articulaires présentent les mêmes caractères et qui
sont également munis de tubercules articulaires ; ils peuvent
appartenir soit à la partie supérieure de la tige de cette espèce,
la partie inférieure étant formée des articles courts et renflés,
soit à une des espèces suivantes : il est impossible de se
prononcer car ils n’ont jamais été trouvés en contact avec un
| ES EU
|
‘|
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 159
calice et les trois espèces se rencontrent dans les mêmes gise-
ments. :
Gisement. — Lutétien inférieur: Fontcouverte (S.-0. du
village) ; Montlaur (Terro-blanco ; le PI6 ; Ouest de la Fraissi-
nède) ; Fabrezan (Fontas ; métairie Bouffet ; domaine des
Palais; Nord de Bellevue ; ruisseau de Bataille); Pradelles-en-
Val (la Bourdasse), — Lutétien moyen: Fabrezan (métairie
Bergès).
Conocrinus Thorenti d’Archiac
Bourgueticrinus Thorenti. — D'Archiac, 1846, Descript. des foss.
recueil. par Thorent dans les couches à Nummul. des env.
de Bayonne (Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. II, p 200,
pl. V, fig. 20, 202, 20h) (non d’Archiac 1850; non Rouault
1890).
Conocrinus Thorenti. — D’Archiac, in Meneghini, 1876, I Crinoidi
tertiarii (Atti del. Soc. loscana di Sc. nat. in Pisa, t. II,
p. 5o).
Cette espèce se distingue de la précédente par son calice
claviforme allongé et les cinq grosses dents infléchies vers le
centre qui terminent les pièces radiales. Beaucoup plus rare
que C. pyriformis elle est aussi très variable dans sa lon-
oueur (4-8 mm.) et dans son diamètre maximum au sommet
du calice (1 mm. 5-3 mm.).
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas) ; Font-
couverte (S.-O. du village) ; Pradelles-en-Val (la Bourdasse).
Conocrinus sp.
Quand on a séparé les spécimens se rapportant à C. pyri-
formis et à C. Thorenti, il reste des échantillons très abon-
dants, extrêmement variables quant à la forme et aux dimen-
sions, mais tous relativement très étroits par rapport à la
longueur : e’est le seul caractère qui leur soit commun. Il y en
-a d’un peu claviformes et se rapprochant de C. Thorenti,
quoique toujours plus minces, d’autres pyriformes et plus
160 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE
ou moins rétrécis à la base, d’autres tout à fait cylindriques
sur toute la longueur, d’autres enfin, cylindriques sur la
plus grande partie de la longueur et brusquement rétrécis à
la base. A la partie supérieure le calice est terminé par une-
rosette semblable à celle de C. pyriformis, souvent il est un
peu rétréci au-dessous de la rosette.
La longueur varie de 10 à 15 millimètres, avec un diamètre
de 2 à 4 millimètres et les calices les plus longs sont les plus
minces.
Je ne fais actuellement que signaler ces spécimens si poly-
morphes; peut-être, d’ailleurs, ne constituent-ils que des
variétés extrêmes des deux espèces précédentes.
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village) ; Pradelles-en-Val (la Bourdasse) ; Fabrezan (Fontas) ;
Ribaute (au Nord).
Genre ANTEDON Fréminville
Antedon atacicus nov. sp.
[PI. XV, fig. 28 a, 28b]
Calice inconnu. Pièce centro-dorsale ronde, assez déprimée,
plus large que haute; face inférieure peu étendue, un peu
concave, dépourvue de cirres, marquée de petites. impres-
sions. Face supérieure plane, munie de cinq faibles saillies en
languettes qui rayonnent depuis la cavité centrale jusqu'au
bord qu'elles dépassent légèrement ; elle est déprimée dans les
secteurs séparant les cinq languettes et lisse. Cavité centrale
assez grande, pentagonale. Cirres très nombreux, à facettes
articulaires arrondies un peu irrégulières, grandes et pro-
fondes, légèrement marginées, au nombre de sept disposés
par deux séries verticales irrégulières sur chacun des cinq
secteurs, comprenant l'une trois, l'autre quatre facettes, ce
qui porte à trente-cinq le nombre des cirres.
Dimensions. — Hauteur, 3 mm. 5 ; Diamètre, 5 mm. 3.
Re
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 161
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du
village).
Observations. — Parmi les An{edon tertiaires, cette espèce
n’est comparable qu'à À. téalicus Schlüt., de l’Eocene de
Monte Spilecco, mais ce dernier a la pièce centro-dorsale
bien plus déprimée, subpentagonale et une face inférieure
plus réduite. Les languettes de la face supérieure sont plus
saillantes, plus courtes et la cavité centrale arrondie : ces deux
espèces sont donc nettement différentes.
Univ, DE Lyon. — Doncreux, II 11
+
NOTES
% SUR
| QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
| CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
Par J. LAMBERT
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NOTES
SUR
QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
DES
CORBIÈRES SEPTENTRIONALES
Ces Notes sont simplement la continuation de celles sur
quelques Echinides éocéniques de l'Aude et de l'Hérault,
publiées en 1905 comme annexe à la première partie du Cafa-
logue descriptif des fossiles nummulitiques de l'Aude et de
l’ Hérault par M. L. Doncieux. Celles-ci sont relatives, comme
le titre l'indique, aux Echinides des Corbières septentrionales
et principalement du massif de l’Alaric. Toutes les espèces
étudiées m'ont été communiquées soit par M. Doncieux, soit
par le regretté colonel Savin.
Il m’a paru superflu de reproduire dans ces Notes les men -
tions relatives aux divisions générales de la nomenclature des
Echinides, déjà données dans les précédentes. Je ne m'occupe
d’ailleurs dans les pages qui suivent que des quelques espèces
nouvelles, ou méritant un nouvel examen. Je renvoie pour les
autres, beaucoup plus nombreuses, au grand ouvrage de Cot-
teau, la Paléontologie française, où, dans les deux volumes
des Echinides éocènes, tant d'Echinides ont été complètement
décrits et figurés. La liste dressée par M. Doncieux donne
d’ailleurs les renvois au travail de Cotteau pour toutes les
espèces des Corbières septentrionales qui ne sont pas reprises
dans mes Notes.
Je ne puis en terminant que renouveler à M. Doncieux tous
166 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
mes remerciements pour l'accueil qu'il a bien voulu faire à
mon modeste travail dans son important ouvrage.
N° 1. — CGCidaris striatogranosa d’Archiac, 1850.
Cette espèce n’est connue dans la région étudiée que par
un radiole et même un radiole incomplet : fragment de tige
mesurant 29 millimètres de longueur sur 4 de diamètre, cylin-
drique, allongé, orné de vingt-deux rangs de granules spini-
formes très réguliers, bien distincts entre eux et séparés par
des intervalles moins larges qu’eux-mêmes ; collerette nulle,
anneau strié, peu saillant, facette articulaire lisse. L’extré-
mité de la tige est inconnue.
Ce radiole ne saurait, à mon avis et dans l’état actuel de nos
connaissances, être distingué de ceux du C. striatogranosa du
Tongrien de Biarritz, tel qu’il a été compris par Cotteau. Les
fragments figurés à la planche CCCVI de la Paléontologie
française (fig. 1-4) reproduisent très exactement les orne-
ments du radiole de l’Aude, qui semble intermédiaire entre
eux. L'espèce apparaîtrait à Biarritz dans le Bartonien et se
retrouverait dans le Priabonien, mais la forme typique, avec
tige ornée de nervures plus marquées, est du Tongrien. Peut-
être conviendrait-il de distinguer ces variétés, caractéristiques
de niveaux différents ; je manque malheureusement de maté-
riaux pour opérer cette division. Le radiole de l’Aude res-
semble évidemment à ceux des C. subularis et C. inter-
lineata d'Archiac, mais ce dernier, dont la tige se termine en
fleuron, est plus court et ses granules épaissis au centre sont
très irréguliers. Quant au C. subularis de la côte des Basques,
sa tige est toujours plus grêle, ornée de granules plus espacés,
plus saillants, avec plus larges intervalles chagrinés.
Localité. — Cette espèce serait apparue dans l’Aude un
peu plus tôt que dans les Basses-Pyrénées et M. Doncieux
rapporte au Lutétien inférieur le radiole recueilli par
M. Blanquier à Terro-blanco près Montlaur.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 167
N° 2. — Salenidia Savini Lambert
[PI. XVI, fig. 1-5.]
Petite espèce, mesurant 6 millimètres de diamètre sur 2 de
hauteur, remarquable par son large disque pentagonal, avec
périprocte rejeté un peu à droite, peu éloigné du centre et
entamant fortement la suranale. Tubercules peu nombreux,
crénelés, assez saillants, à scrobicules étroits, avec granules
scrobiculaires mamelonnés, assez écartés et rares, pelites ver-
rues dans la zone miliaire. Les scrobicules presque tangents
entre eux, sont à peine séparés par quelques fins granules.
Ambulacres étroits, à granules rapprochés, laissant à peine
place entre eux à quelques granules miliaires au-dessous de
l’ambitus. Apex presque lisse, irrégulièrement crénelé au bord
par de légères saillies costiformes du disque; des fossettes
ponctiformes aux angles des plaques seulement.
Cette espèce est très voisine du Salenia Pellati Cotteau !,
avec lequel je l'avais d’abord confondue; elle en diffère par sa
forme un peu moins déprimée, par ses granules ambulacraires
plus nombreux, au nombre d’environ douze par série, plus
serrés et correspondant chacun à une seule paire de pores, ce
qui place l'espèce dans un genre différent. Le Salenidia Savini
est d’ailleurs la seule espèce éocénique du genre.
Localité : Recueilli par feu le colonel Savin dans les marnes
bleues de Montlaur. Très rare. Coilection Lambert.
Genre THYLECHINUS Pomel, 1883.
Me voici obligé de reprendre encore l’étude des genres de
Glyphostomes à tubercules imperforés, crénelés et majeures
oligopores (Salmacinæ). J'avais en effet adopté autrefois le
1 Le Salenia Pellati Noetling, des Samlandischen Tertiars (Lief. VI, Taf. III,
fig. 1), bien plus grand, subconique, à granules ambulacraires plus petits, paraît
constituer.une forme différente, mais plus éloignée du S. Savini,
168 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
genre Micropsidia Pomel, mais un examen nouveau du type
et des espèces assimilées m'a démontré que ce genre reposait
sur une méprise et qu'aucune différence générique n'existe
entre l'Echinopsis Leymeriet Cotteau, adulte, et le Micropsis
Desori. Les Micropsidia ne sont en réalité que de jeunes
Micropsis à tubercules secondaires nuls, ou incomplètement
développés et ce sont des polypores (Voir : Echinides de la
Haute-Garonne — Bull. S. G. de F., 4° sér., T. VI, p. 712
et suiv., 1907). Quant aux espèces éocènes que je rapporlais
il y a plus de douze ans au genre Micropsidia ‘ et dont Cotteau
a fait successivement des Gagaria Duncan et des Orthechinus
Gauthier ?, elles diffèrent théoriquement de Thylechinus par
leur apex hémiocyclique. On devrait donc admettre ici un
sous-genre pour ces espèces si l'apex de la plupart n’était
inconnu.
L'apex du Micropsis venustula, type du genre Gagaria, est
dicyclique avec la seule ocellaire I pénétrante ; il appartient
donc au même type que celui de Thylechinus; mais l’apex
d'Orthechinus tunetanus est inconnu ; il en est de même de
celui d'O. Schweinfurthi Gauthier et chez Micropsis Fraast,
que Gauthier déclare être le meilleur type de son genre Orthe-
chinus $. Cette dernière affirmation est d’ailleurs bien faite
pour jeter un doute sur la validité du genre de Gauthier, car
M. Fraasi avec sa grande taille, ses fortes entailles buccales et
ses tubercules interambulacraires très nombreux (10 rangées),
égaux, en séries à la fois transverses et verticales ne ressemble
guère à |’ O. funetanus pourvu d'une seule rangée secondaire
irrégulière et d’un péristome arrondi, à peine entaillé. L’affec-
tion de Gauthier pour son genre Orthechinus, si timidement
présenté en 1889, s'était singulièrement forüfiée en douze ans
1 Note sur quelques Echinides éocènes de l'Aude {Bull. S. G. d.F., 3e sér., t. XXVW,
p. 496, 5oo et suiv., 1897).
2? Paléont. franc., Echin. Eoc., Il, p. 523 et 758.
3 In Fourtau, Notes sur les Echinides fossiles d'Egypte (Bull. Inst. Egypt.,
ser, IV, vol. IL, p. 41, notamment p. 48, 1901).
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 169
et son désir d'en augmenter l'importance l'avait alors assez
mal inspiré. Bittner et Cotteau avaient, selon moi, beaucoup
mieux apprécié les caractères du Micropsis Fraast en le pla-
çant parmi les Triplacidia, où 1l doit rester.
Quant à mes Micropsidia de 1897 (M. Savini, M. Pegoti,
M. Gauthieri, etc.), avec leurs tubercules médiocres, les secon-
daires très petits, leurs zones miliaires finement granuleuses,
leur forme subconique, ils se rapprochent bien plus étroitement
de Gagaria que d'Orthechinus ; mais ce sont des Gagaria
dont l’ocellaire III est seule sans contact avec le périprocte, ce
ne sont pas non plus des Thylechinus types, encore moins des
Orthechinus, et, si je suivais les vues de beaucoup d’'Echinolo-
gues, je proposerais pour eux un genre nouveau, Cenchril-
echinus *, mais j'aime mieux n’en faire qu'une section de
Thylechinus destinée à comprendre les espèces avec apex
hémiocyclique.
Après avoir protesté contre Pomel qui plaçait dans des
genres différents des espèces pourvues ou non de tubercules
secondaires, Gauthier, cédant aux tendances qu’il venait avec
moi de combattre, n’a pas hésité à créer des genres nouveaux,
comme Orthechinus pour des espèces pourvues de tubercules
secondaires sans réfléchir qu'entre son type. portant à peine
une rangée de ceux-ci, et celui des vrais Thylechinus il existait
toute la gamme des espèces pourvues de rares ou très pelits
tubercules secondaires en dessous {Micropsidia Savini), ou re-
montant jusqu'à l’ambitus {Gagaria Gauthieri), parfois un peu
plus développés (G. atacica), et que l’on passait par Orthe-
chinus Schweinfurthi avec tubercules secondaires encore
petits, à Gagaria nummulitica chez lequel ils sont tous égaux.
L’apex dicyclique chezles vrais Thylechinus est hémiocyclique
chez la plupart des autres espèces, mais il ne l’est pas chez Mi-
cropsis venustula. Le mieux dans ces conditions me paraît être
de réunir toutes ces formes si voisines dans un genre Thyl-
3 Keyyonc, couvert de grains de millet et Eyrvos, oursin.
170 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
echinus assez largement compris pour les renfermer toutes.
Les multiplicateurs de genres s’en indigneront et me diront
que ce genre Thylechinus n’est plus celui de Pomel. Voilà un
argument peu fait pour me toucher et dont ceux qui l’emploie-
raient n’ont pas pesé la naïveté. Deux espèces en effet ne
peuvent pas être identiques, et en ajouter une à un genre
établi, c’est strictement modifier la caractéristique de ce genre.
Mais toute diagnose générique comprend un caractère essentiel
seul intangible et des caractères secondaires destinés, au
contraire, à se modifier légèrement chaque fois que le genre
s'enrichit d’une espèce nouvelle.
Gauthier m'a accusé à tort d’avoir modifié Thylechinus
dans sa caractéristique essentielle ; il ne pouvait me reprocher
qu'une chose, d’y avoir ajouté une série d'espèces inconnues de
Pomel, ou mal comprises par lui, mais cela ne pouvait réel-
lement modifier le genre. Pomel en effet, sous une terminologie
personnelle et souvent confuse, a ainsi caractérisé son genre :
1° Apex dicyclique ; 2° pores unisériés, disposés par trois paires
dans une majeure ; 3° péristome à faibles entailles ; 4° tuber-
cules crénelés, les interambulacraires un peu plus gros avec
zones miliaires centrale et latérales : 5° sommet des inter-
ambulacres en gouttière chez les mâles, en marsupium chez les
femelles. Si l’on retranche le 5° caractère purement théorique
et résultant d’une anomalie individuelle du type figuré, on doit
reconnaître que les caractères 2° et 3° s'appliquent également
bien aux formes crétacées et tertiaires. Quant au 4° caractère,
il n’énonce ni l’absence n1 la présence de tubercules secon-
daires, qui souvent ne se développent qu'avec l’âge. En ajou-
tant au genre des espèces à petits tubercules secondaires, je
n'en viole donc pas la diagnose. Sans doute mes espèces
tertiaires diffèrent du type crétacé de Pomel par leur apex ;
mais comme je n'attache pas à ce caractère une valeur géné-
rique, on ne saurait me contraindre à placer dans un genre
nouveau des espèces qui selon moi ne diffèrent pas générique-
ment de Thylechinus.
nn nn (niet ee “et
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 171
Si l’on voulait, avec Gauthier, admettre Orthechinus pour les
formes à tubercules secondaires et apex inconnu, il faudrait
logiquement créer Cenchritechinus pour les formes granu-
leuses à apex hémiocyclique et Acrocircus pour les formes
à apex monocyclique et tubercules égaux, tout en laissant
subsister Gagaria pour le type granuleux à apex dicyclique
et Triplacidia pour les grandes espèces à tubercules égaux
et apex hémiocyclique. Si celte nomenclature compliquée
peut faire le bonheur de certains échinologues, je n'y
vois pas d’inconvénient, mais pour moi Je préfère réunir
Orthechinus, Gagaria et Cenchritechinus à Thylechinus, puis
Acrocircus à Triplacidia, en admettant que dans ce groupe
les mutations secondaires de l’apex de dicyclique à hémio-
cyclique n'ont pas plus d'importance générique que les
mutations d’hémiocyclique à monocyclique. On obtient ainsi
des genres naturels et pratiques, l’un avec apex en principe
dicyclique et tubercules secondaires nuls ou peu développés,
l'autre à apex en principe monocyclique et nombreux tuber-
cules secondaires sériés. Cette manière de voir a seulement
le défaut de ne pas correspondre à des divisions théoriques
et symétriques multiples. Mais je ne considère pas que ce soit
un reproche à lui adresser et je place aujourd’hui dans le
genre l'hylechinus, à côté des formes crétacées typiques, les
espèces éocéniques suivantes :
1. Thylechinus Orbignyi Cotteau (Psammechinus).
— venustulus Duncan (Gagaria).
— Pegoti Cotteau fGagaria).
— Gauthieri Cotteau { Gagar'ia).
— Savini Lambert {Wicropsidia).
mokatlanensis Cotteau { Micropsis).
— Frossardi Cotteau (Micropsis ).
— atacicus Cotteau (Cyphosoma).
— Vilanovæ Cotteau (Micropsis).
— Schweinfurthi Gauthier {Orthechinus).
superbus Dames {Cyphosoma).
© © DID © D
—
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172 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
12. Thylechinus tunetanus Thomas /Orthechinus).
13. — Lusseri Desor (Echinus).
14. — blanggianus Desor /{ Pseudodiadema).
Sont des Triplacidia les espèces suivantes :
15. Triplacidia veronensis Bittner (Micropsis).
16. — Stachei Bittner (Micropsis).
17. — Fraasi de Loriol (Micropsis).
18. — Lorioli Cotteau (Micropsis).
19. — Van-den-Heckei Agassiz {Salmacis).
20. — biarritzensis Cotteau { Micropsis).
Les multiplicateurs de genre pourront d'ailleurs, s'il leur
plaît, faire du numéro 2 un Gagaria, des numéros 3 à 11 des
Cenchritechinus, des numéros 12 et 14 des Orthechinus et du
numéro 20 un Acroctrcus.
N° 3. — Thylechinus Pegoti Cotteau {Gagaria), 1892.
Cette espèce, parfaitement caractérisée par sa taille moyenne,
la rareté de ses tubercules secondaires très petits et relégués à
la face inférieure, est surtout remarquable par le peu de déve -
loppement de ses tubercules ambulacraires en dessus, où ils
semblent atrophiés. Ce caractère, parfaitement indiqué dans la
description de Cotteau, a été assez mal rendu par son dessina-
teur. Il est d’ailleurs susceptible de quelque variation et moins
apparent sur un individu recueilli par Savin aux Garrigues de
Conques que sur celui de la collection Bories.
Ce dernier a conservé son apex conforme à la description
de Cotteau, d’après laquelle les ocellaires, intercalées entre les
génilales, aboutissent tout près du périprocte. D'après la
figure 4 de la planche CCCXXVII de Paléontologie fran-
çaise, l’ocellaire IT est seule externe. L’individu de Coustouge
a, conformément à la règle, son ocellaire III seule nettement
externe, mais 1l semble en être de même des ocellaires IT et IV;
l’ocellaire V atteindrait le périprocte seulement par son extré-
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 173
mité, tandis que I entre largement dans le cadre. On voit que
cel apex se rapproche en réalité beaucoup de celui du Gagaria
venustula Duncan et de ceux des Thylechinus typiques, éta-
blissant un lien de plus entre ces derniers et leurs dérivés
éocéniques.
Localité. — L'espèce, signalée déjà sur divers points de la
Montagne Noire, a été recueillie par M. Bories à la métairie
Hildevert, près de Coustouge (Aude), dans le Lutétien moyen.
N° 4. — Thylechinus minor Lambert
[PI. XVI, fig. 6-9.]
Très petite espèce, mesurant 9 millimètres de diamètre sur
3 de hauteur, subhémisphérique, renflée en dessus, déprimée
en dessous, avec péristome assez large (3 mm.), muni de
scissures assez apparentes. Apex relativement large, subpen-
tagonal, caduc. Ambulacres composés d’environ neuf plaques
majeures, à trois primaires, dont deux soudées portent un
tubercule, l’aborale restant plus libre, granuleuse; ces tuber-
cules, plus petits que les interambulacraires, s’atténuent et
deviennent granuliformes en dessus; à peine quelques granules
intermédiaires vers l’ambitus. Interambulacres portant deux
séries de huit tubercules, proportionnellement assez gros, for-
tement crénelés, imperforés, avec cône assez saillant, mais
scerobicule nul. Il n’y a pas de cercle de granules scrobiculaires,
mais seulement quelques rares granules, épars.
Cette petite espèce, qui ne saurait être confondue avec
aucune autre, est provisoirement rapportée au genre, dont elle
s'éloigne par plusieurs de ses caractères, notamment par la
hauteur de ses plaques porifères et la rareté de ses granules
qui lui imprime une physionomie dénudée très particulière.
Localité. — Le T. minor a été recueilli par M. Bories à
Fontas, près Fabrezan, et par M. Blanquier à Terro-blanco,
près Montlaur, dans le Lutétien inférieur.
UN NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
N° 5. — Coptosoma Rousseli Cotteau, 1892.
Ce Coptosoma est assez abondant dans la région décrite par
M. Doncieux, où le colonel Savin en avait recueilli plusieurs
individus. Certains, et surtout les petits, sont légèrement
subpentagonaux, et Cotteau les avait séparés comme C. pen-
tagonale. J'avais proposé de les réunir au C. Rousseli dès 1897
et l'examen de nouveaux matériaux ne fait que confirmer mon
opinion à ce sujet. Il est évident pour moi que le C. penta-
gonale constitue à peine une variété du C. Rousseli.
L'espèce la plus voisine est C. granulare Lambert, qui en
diffère par la finesse de ses granules dans les zones miliaires et
par la présence de cinq primaires au lieu de six par majeure.
C. monzense Cotteau se distingue du C. Rousselt par ses
tubercules interambulacraires moins serrés, séparés en dessous
par quelques granules, par ses tubercules secondaires plus
petits, granuliformes, par sa zone mihaire plus large, avec
granules plus grossiers, par ses tubercules ambulacraires plus
petits, plus espacés en dessus, et par ses zones porifères moins
onduleuses. C. Pellati a ses tubercules sensiblement plus
développés, moins serrés, et ses zones miliaires plus nues à la
face supérieure".
Localités. — Chemin de Pradelles à Monze; métairie Hilde-
vert près Coustouge; Bergerie du Rabet près Saint-Laurent-
de-la-Cabrerisse; le Grangeot près Fabrezan, dans le Lutétien
moyen. Coll. Bories, Lambert.
-No 6. — Coptosoma Boriesi Lambert
(PL. XVI, fig. 13-15.]
Espèce de moyenne taille, mesurant 27 millimètres de dia-
1 Le Coptosoma Pellati, très voisin du C. Haimei Desor, aurait seulement ses
tubercules secondaires plus atténués et ses zones miliaires un peu moins déprimées
près de l'apex. On arrivera probablement à les réunir.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 175
mètre sur 10 millimètres de hauteur, subpentagonale, à face
supérieure convexe et face inférieure plane. Apex médiocre,
caduc : péristome inconnu. Ambulacres assez larges, portant
des tubercules nombreux, serrés à l’ambitus et en dessous,
plus espacés, atténués et alternes en dessus; zones porifères
onduleuses, tendant à se redresser à la partie supérieure ; cinq
primaires par majeure : une adorale subtrigone, la suivante
allongée, la troisième élargie vers la suture médiane, la qua-
trième réduite à l’état de demi-plaque et l’aborale allongée.
Interambulacres ornés de deux rangs de tubercules serrés,
flanqués en dessous de quelques très petits tubercules secon-
daires. Granules tendant à se disposer en cercle scrobiculaire,
peu nombreux, inégaux, épars.
_ Ce Coptosoma se distingue facilement de ses congénères
par ses petits tubercules ambulacraires atténués et alternes en
dessus. Tous ses tubercules sont d’ailleurs moins développés
que ceux des C. Rousseli, C. Pellati el C. monzense, bien
que leur disposition générale reste peu différente.
Localités. — Réquy, près Montlaur (Lutétien inférieur). —
Le Grangeot, près Fabrezan (Lutétien moyen). Collection
Bories.
N°7. — Coptosoma blanggianum Desor, 1855.
Cette très rare espèce n’était connue en France que par
l'unique individu de la collection Deshayes, décrit et figuré
par Cotteau dans la Paléontologie française (Echin. Eoc. IT,
p- 490, pl. CCCXIIT, fig. 1-6) sous le nom de Coptosoma
alacicum et dont le gisement exact n’était pas connu. J'ai
expliqué, dans ma Note de 1897, comment devait être rectifiée
la synonymie de ce Coptosoma. L'individu communiqué a
été recueilli par M. Jean dans l’Eocène moyen de Fabrezan.
1 Bull. S. G. d. F., 3e sér., t. XXV, p. 504 et 505.
ÉTRPRTNS Ve OR MEN &12 ÿ de n” Pre F74 CR RER RS TR TANMESS à A
176 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
N° 8. — Circopeltis Bouïillei Cotteau, 1892.
J'ai indiqué précédemment qu'à côté des Circopletis typi-
ques, comme C. meridanensis Cotteau, dépourvus de tuber-
cules, secondaires et à apex dicyclique, avec parfois une des
ocellaires postérieures pénétrante, il y avait lieu de placer
d'autres espèces pourvues de rangées secondaires de tuber-
cules, comme C. Baicherei Cotteau. Cette manière de voir
trouve encore sa Justification dans ce fait que le C. Bouillei
présente des tubercules secondaires distincts, mais très faibles.
Cette espèce n’était encore connue que de l’Eocène supérieur
de La Gourèpe (Biarritz); M. Jean vient de la recueillir à
Fabrezan (Aude).
N° 9. — Circopeltis Gannati Lambert, 1905.
Cette petite espèce avait d'abord été rencontrée par
M. Miquel dans l’Eocène de l'Hérault. Elle vient d’être
retrouvée par M. Bories dans le Lutétien inférieur de Fontas,
près Fabrezan, et par M. Blanquier dans celui de Terro-
blanco, près Montlaur (Aude).
N° 10. — Codiopsis Mortenseni Lambert
[PL XVI, fig. 10-12.
Le genre Codiopsis, qui, à ma connaissance, n'a pas encore
été signalé dans l’Eocène, appartient à la famille des Arbacidæ
Gray, 1855. Ce groupe, très bien limité et très intéressant, a,
selon moi, une antique origine et dériverait des Tiarechinidæ
du Carnien, dont la position exacte dans la nomenclature se
trouve ainsi fixée.
Je suis heureux de dédier au savant danois, M. Mortensen,
la curieuse forme éocénique recueillie par le colonel Savin,
comme un faible témoignage de mon admiration pour ses
travaux sur les Echinides vivants. Quelques divergences de
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 177
vues sur des questions secondaires de nomenclature n’enlèvent
rien, en effet, à mon estime pour l’œuvre considérable du
savant Professeur.
Espèce de moyenne taille, mesurant 11 millimètres de dia-
mètre sur 6 de hauteur, déprimée, à face inférieure presque
plane, à face supérieure subconique ; tubercules incré-
nelés et imperforés, égaux dans les deux aires, limités à la
face inférieure. Ambulacres étroits portant deux rangs princi-
paux de tubercules avec très fins et rares granules intermé-
diaires; zones porifères simples. Inlerambulacres ornés de
deux rangées principales de tubercules en V très ouvert, avec
quatre rangées secondaires égales aux principales; ces rangées
comprennent respectivement sept, cinq et trois tubercules jus-
qu'à l'ambitus où elles cessent toutes brusquement; quelques
rares granules intermédiaires, épars. À la face supérieure les
ambulacres sont peu apparents, étroits, aigus vers l’apex,
avec zones porifères simples et très pelits pores peu distincts.
Test d'apparence lisse, finement chagriné sous un fort grossis-
sement et portant seulement des granules caducs qui forment
des rangées verticales nombreuses : deux ambulacraires
alternes au sommet de l’aire et dans les interambulacres deux
externes composées de plus gros granules et quatre internes
plus irrégulières. Aucune de ces rangées n’est d’ailleurs com-
plète et chacune présente des vides plus ou moins étendus
résultant de la chute des granules. Apex solide, paraissant
dicyclique, avec chaque génitale ornée d’un gros granule sem-
blable à ceux des interambulacres. Péristome large, à scissures
interambulacraires bien développées et bords relevés.
Cette espèce, dernier représentant tertiaire du genre
Codiopsis, dont elle reproduit bien les caractères à la face
supérieure, rappelle plutôt à la face inférieure par ses rangées
multiples de tubercules l'aspect des Cælopleurus. Il importe
d'ailleurs de remarquer que le type du genre, Codiopsis doma,
est pourvu à la base de ses interambulacres de rangées secon-
daires de tubercules divergents, mais son péristome étroit ne
Univ. DE Lyon. — Doncæux, II 12
178 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
présente que de très faibles scissures branchiales. C. Lorini,
malgré l'absence de tubercules secondaires, se rapprocherait
de C. Mortensent par son péristome.
Parmi les genres voisins, dont les tubercules ne remontent
pas à la face supérieure, Baueria présente un réseau de costules
très particulier et qui fait défaut chez l'espèce de l'Aude.
Dialithocidaris, vivant, des Galapagos, a ses granules disposés
par petites lignes transverses. Chez ces deux genres d’ailleurs
les tubercules ne présentent pas en dessous la disposition
divergente, caractéristique des Codiopsis. Heteropodia de
Loriol, du Crétacé du Brésil, plus déprimé, à gros tubercules
plus saillants, est accidenté en dessus par les saillies corres-
pondant à l’atrophie des tubercules principaux. En résumé
notre Codiopsis Mortensenit ne saurait donc être confondu
avec aucun autre Echinide.
Localité. — L’unique individu connu a été recueilli par le
colonel Savin dans l’Eocène de la Bourdasse (Aude). Coll.
Lambert.
N° 11. — Porpitella Doncieuxi Lambert, 1905.
Cette espèce a été décrite et figurée dans mes Notes sur
quelques Échinides éocéniques de l'Aude et de l'Hérault (p. 8
(136), pl. V, fig. 18-22). Plus rare dans les Corbières septen-
trionales que dans l'Hérault, elle y atteint une moindre taille,
mais conserve exactement tous les caractères du type.
Depuis 1905, M. Cottreau a décrit une nouvelle espèce de
Porpitella sous le nom de Scutellina Alexati et a négligé de
la comparer au P. Doncieuxi. L'espèce de l’Asie centrale a
ses pétales beaucoup plus ouverts et ressemble ainsi à un jeune
1 Il suffit d'examiner une bonne série du Codiopsis doma Desmarets ({Echinus)
pour reconnaître combien est variable chez une même espèce le développement des
tubercules secondaires et constater que le néotype figuré dans la Paleontologie
française (Crét. Echin., t. VIII, pl. rr9r) est sur ce point exceptionnel, en sorte
que le sous-genre Hemicodiopsis Pomel, est, comme l'a dit Cotteau, absolument
sans valeur,
|
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 179
Echinarachnius; on ne saurait donc la confondre avec
P. Doncieuxi. On peut même se demander si les deux espèces
appartiennent bien au même genre et sil ne serait pas plus
correct de rattacher celle de l’Aude au genre Parmulechinus.
N'ayant pu encore étudier la disposition de ses cloisons, il
m'a paru préférable de ne pas modifier son attribution
générique.
Localité. — Lutétien inférieur de Fontas près Fabrezan où
l'espèce a été recueillie par M. Bories et retrouvée par lui à
Saint- Pierre-des-Champs.
N° 12. — Echinanthus subrotundus Cotteau {Pygorhynchus), 1856.
D’après le colonel Savin cette espèce aurait été rencontrée à
Réquy près Montlaur. Je n’ai malheureusement plus cet indi-
vidu sous les yeux et je le regrette d'autant plus vivement que
cet Echinide est une des espèces caractéristiques du Calcaire à
Miliolites de la Haute-Garonne, inférieur selon moi aux véri-
tables couches éocènes. J'ai dit par erreur dans ma note de
1905 qu'elle appartenait à la fois à la faune du Garumnien et à
celle des Calcaires inférieurs à Mihiolites. Je suis persuadé
aujourd’hui que le banc de Calcaire à Mihiolites intercalé dans
le Garumnien (— Danien) au pont de Biholoup constitue un
simple accident tectonique. Réellement plus récentes que les
marnes à Micrasler lercensis, ces couches à Echinanthus et à
Plesiolampas forment la base de l’Eocène et correspondraient
au Montien.
Après avoir parcouru les gisements de la Haute-Garonne et
recueilli moi-même un grand nombre d'Echinanthus du Cal-
caire à Miliolites, je crois devoir modifier la synonymie que
javais proposée en 1909 pour l’Échinanthus subrolundus et
je ne rapporte plus à l'espèce que l’Æ. Cotteaut Cotteau {non
{ Lambert, Notes sur quelques Echinides de la Haute-Garonne (Bull. S. G.d F.,
4° sér., t. VIII, p. 365, 870 et suiv. et tableau de la page 374, 1908).
180 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
Hébert). Je maintiens donc comme espèces séparées les
E. ataxensis Cotteau, comprenant l'E. rayssacensis du même
auteur et Æ. pyrenaicus Cotteau avec sa variété E. Roussel.
Sans doute les ÆE. arizensis, E. Pouechi, E. ataxensis,
E. pyrenaicus et E. Archiact sont des formes très voisines du
E. subrotundus, mais je ne vois pas d’inconvénient à les en
séparer au moins provisoirement.
N°13. — Echinolampas inædquiflos Lambert, 1905.
Je rappelle seulement ici que le type de l'espèce, décrit et
figuré dans mes Notes de 1905, avait été recueilli par Savin au
Mont Alaric, près de Comigne. (Voir 1" partie, p. 152 (24),
DE Neo y)
Genre EURHODIA Haime, 18583.
Forme générale de Plagiopyqus avec rostre sous-anal bien
prononcé; ambulacres à pétales courts, mais bien développés,
inégaux, l’impair plus étroit que les autres; péristome nette-
ment allongé, entouré d’un floscelle bien prononcé; zone ster-
nale étroite; périprocte supère, transverse. Type : E. Morrisi
d’Archiac, de l'Eocène de l’Inde.
Duncan a dit à Lort que, dans ce genre, l’ambulacre impair,
différent des autres, n'était pas pétaloïde : {he anterior not
petaloid (Revision of the Echinoidea, p. 184). Il suffit de se
reporter à la description de l'espèce type dans les Echinoidea
of Western Sind, p.70, et aux figures 1-5 de la planche XVIII,
pour s’assurer que l’ambulacre impair, moins large que les
autres, reste pétaloïde. Il en est de même chez l’espèce de
l'Aude, Æ. Barroisi. Duncan, en rapprochant Eurhodia de
Cassidulus, me paraît d’ailleurs avoir bien mieux compris les
caractères vrais et naturels de ce genre que Pomel qui le
plaçait dans ses Pyguriens.
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 181
N° 14. — Eurhodia Barroisi Cotteau {Pygorhynchus), 1894.
Cotteau disait de cette espèce qu’elle constituait un type
particulier se distinguant de tous ses Pygorhynchus, mes
Plagiopyqus. J'ai sous les yeux plusieurs de ces Echinides
recueillis par Savin à Monze (Aude) : ils sont tous remar-
quables par leur apex très excentrique en avant, leur rostre
sous-anal, la largeur de leur périprocte, leur péristome allongé
et leur zone sternale finement piquetée, non granuleuse. Tous
ces caractères éloignent évidemment l'espèce des Plagiopyqus
et je n'hésite pas à la placer dans le genre Eurhodia, considéré
jusqu'ici comme spécial au terrain nummulitique de l'Inde.
La belle planche XVIII des Æchinoidea of Western Sind
nous permet de parfaitement apprécier l'E. Morrisi, type du
genre, dont l'espèce de l'Aude ne diffère que par des caractères
spécifiques, comme le développement un peu moindre des
protubérances péribuccales, ses pétales plus courts, plus
homogènes, dont l’impair est à peine plus étroit que les pairs:
l'inégalité ne devient sensible que chez des individus très
adultes. La présence dans l’Eocène de l'Aude de ce genre du
Nummulitique de l'Inde est d'autant plus intéressante à
constater qu'il ne s’agit pas d’un fait isolé, puisque j'ai déjà
montré l’analogie si étroite qui existe entre Thylechinus ata-
cicus et T. venustulus, et que l’on ne saurait nier les rapports
qui s’observent entre Plagiopyqus Savini et le Rhynchopyqus
Calderi Haime (Eurhodia).
Genre EOLAMPAS Duncan et Sladen, 1882.
Cotteau a déclaré que ce nom de genre devait passer en
synonymie de celui de Pseudopyqaulus Coquand, 1862. Je
ne puis partager cel avis. Il est certain que les auteurs anglais
ont créé, décrit et parfaitement figuré leur nouveau genre; il
est, au contraire, inexact de prétendre que Coquand ait établi,
182 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
en 1862, le genre Pseudopyqaulus. Sans doute il a inscrit au
bas de la planche XXXI de la Géologie et Paléontologie de la
province de Constantine, pour l'explication des figures 14-16,
cette mention : Pseudopyqaulus Trigeri H. Coquand. Mais,
si l’on se reporte au texte publié après le dessin des planches,
puisque celles-ci y sont indiquées, on trouve (p. 274) comme
correspondant à ces figures la description du Catopyqus Tri-
gerti dans laquelle nulle mention n’est faite de l’hétérogénéité
des ambulacres. Coquand donne comme caractère essentiel à
son espèce la présence d’un sillon à la face inférieure, caractère
d’ailleurs imaginaire et que ne reproduisent pas les figures.
S'étant imaginé que son espèce était pourvue d’un sillon anté-
rieur, que Coquand ait eu l'intention d’en faire le type d’un
nouveau genre, on peut l’admettre, mais cette intention n’a
même pas été complètement réalisée, puisque l’on ne trouve
aucune trace de ce nouveau genre, n1 à l'Errata, ni au Supplé-
ment publié en décembre 1862.
On a prétendu que Coquand aurait inscrit au bas de la
planche le nom de Pseudopyqaulus après l'impression du texte
et avoir procédé à un nouvel examen du type décrit. C’est là
une affirmation sans preuve, formulée par Gauthier en 1885,
mais démentie par le renvoi du texte à la planche et surtout par
les publications successives de Coquand. Si ce dernier avait
cru à la validité de Pseudopygaulus, comment expliquer qu’il
ne l’ait pas mentionné dans son Supplément où 1l consigne ses
opinions nouvelles sur les espèces précédemment étudiées,
où 1l fait notamment de son Pseudodiadema batnensis un
Pygaster ? L'évidence, c'est qu'après avoir attaché à la présence
d'un prétendu sillon antérieur une importance générique et
voulu fonder sur ce caractère le genre Pseudopyqaulus,
Coquand en a lui-même reconnu la fragilité, l’inexistence
même chez son type figuré. Il a alors renoncé à la création de
son nouveau genre et inscrit l'espèce parmi les Catopyqus,
mais la correction n’a pu être faite sur la planche déjà tirée.
Sans recourir d’ailleurs à toutes ces hypothèses, 1l faut
4
o
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 183
constater qu'en 1862, avec la description et les figures de
Coquand, personne ne pouvait se faire une idée du genre
Pseudopyqaulus tel que Gauthier l’a imaginé vingt-trois ans
plus tard en le fondant sur l'hétérogénéité de son ambulacre
impair. Jusqu'à cette époque Pseudopyqaulus est resté un
nomen nudum, en contradiction avec les énonciations du texte
de son auteur. Il était donc sans aucune valeur. Ni Duncan et
Sladen, en 1882, ne pouvaient considérer Eolampas comme
formant double emploi avec Pseudopygaulus, ni Cotteau,
en 1884, regarder ce dernier comme identique à Petalaster.
Que Gauthier, en relations avec Coquand qui lui fournissait
de nombreux matériaux, ait cru pouvoir donner au prétendu
genre de son ami une existence rétroactive, et que Cotteau ait
consenti à lui sacrifier son Petalaster, cela n’enlève rien à la
légitimité de la protestation de Duncan et Sladen.
Il est nécessaire, selon moi, de revenir à la réalité des faits,
de constater que Pseudopyqaulus ne fut, jusqu'en 1885, qu'un
nomen nudum, paraissant inscrit par erreur pour un genre
fondé sur un caractère imaginaire et, en conséquence, de
réintégrer dans la Méthode le genre Eolampas.
Gauthier a tenté de rapprocher Eolampas d'Archiacia, mais
j'estime que ce faisant il en a mal interprété les caractères et
a attaché à l’hétérogénéité des ambulacres une importance
qu'elle n'a pas. Cette hétérogénéité apparaît comme une con-
séquence de la tendance primitive des Exocysta à la bilaté-
rahité; elle est la règle ordinaire pour les Spatangoida et
quelques genres seulement s'y sont soustraits'; elle est, au
contraire, exceptionnelle chez les Cassiduloida, mais s’y est
manifestée à diverses reprises et dans divers groupes, d’ailleurs
assez éloignés par l’ensemble de leurs caractères. On l’observe
en effet également chez des formes très évoluées à floscelle
bien développé, comme Archiacia, et chez des Echinobrissidæ
à faible floscelle. On trouve dès le Séquanien, à Tonnerre, un
1 Tels sont Hypsasler adète, Gibbasler prymnodesme et surtout Helerolampas
pétalodesme,
184 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
Pygurus à ambulacre impair simple, Pseudopyqurus!; puis
le Sénonien de l'Algérie fournit un Cliopyqus montrant la
même disposition, Heteronucleus?, qui diffère d'Eolampas
par ses ambulacres plus simples, ouverts, mais paraît bien en
être la souche.
N° 15. — Eolampas Trigeri Coquand {Catopygus), 1862.
Les individus que j'ai sous les yeux ne m'ont pas paru pou-
voir être distingués du type algérien ÿ. Leur péristome semble
un peu plus central et leur périprocte un peu plus marginal,
mais tous les autres caractères, la forme générale, la saillie
antérieure du test, la disposition des pétales, sont semblables.
C'est à M. Bories que revient le mérite de la découverte
dans l’Aude de cette espèce jusqu'ici inconnue dans l’Eocène
d'Europe. Elle se distingue du Æ. Toucasi Cotteau (Pseudo-
pygaulus) de l'Ariège, par sa forme plus allongée, plus rétrécie
et gibbeuse en avant et sa face inférieure plus déprimée.
Localités. — Le type français a été recueilli au Grangeot, près
Fabrezan; d'autres individus proviennent de la métairie Hil-
devert, près Coustouge (Lutétien moyen). Collection Bories.
{ Le type du genre, P. Lelteroni, est très voisin du Pygurus Blumenbachi jeune
et en diffère par son ambulacre impair simple, tandis que cet ambulacre est nette-
ment pétaloide chez des individus du P. Blumenbachi de même âge el de même
taille. Pour tous les autres caractères, on croirait être en présence dlun Pygurus
Blumenbachi et il semble réellement que l'on assiste ici à la genèse d’une forme
nouvelle dont les différences, encore indécises, en s'accentuant au cours des âges,
conduiront aux Arechiacia du Crétacé.
2 Le type de ce sous-genre est H. Peroni, de Djeffa (province d'Alger). Il est de
petite taille (19 X 17 X 8 millimètres), subquadrangulaire, rétréci en avant, arrondi
en arrière, déprimé, avec face supérieure cependant gibbeuse du côté antérieur,
creusée du côté postérieur par ‘un sillon où s'ouvre le périprocte: face inférieure
subconcave, pulvinée, à péristome mal connu, excentrique en avant. Apex égale-
ment excentrique en avant, à quatre pores génitaux et madréporide en bouton
central. Pétales pairs assez longs, étroits, ouverts, à pores elliptiques, les externes
un peu plus allongés, séparés par un granule ; pores de l’ambulacre impair micro-
scopiques, par paires très rapprochées, en série simple.
3 Voir Coquand, Mem. Soc. Emul. de la Provence, t. II, p. 274, pl. XXXI,
fig. 14-16, et aussi Cotteau, Péron et Gauthier, Echin. foss. de l'Algérie, t. IL,
fase. I, p. 7v, pl. VI, fig. 2-7.
CPU ER EN : S
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 185
N° 16. — Plesiolampas Michelini Cotteau {Amblypygus), 1856.
Je crois devoir revenir sur cette espèce en raison de son
importance stratigraphique et bien qu’elle n'ait pas été
retrouvée, à ma connaissance, dans les Corbières septentrio-
nales.
Le type est l'individu d’Ausseing figuré dans la Paléon-
tologie française (Eoc. I, planche CXXXV, fig. r'et 2 et
planche CXXXVI, fig. 1); mais ni Cotteau, ni Leymerie ne
nous indiquent s’il a été trouvé plutôt dans le Nummulitique
que dans le Calcaire à Miliolites. Nous ne savons pas davantage
si le grand individu de Montardit (Ariège) (planche CXXX V,
fig. 3-5, et planche CXXX VI, fig. 2) provient du Calcaire à
Miliolites où du Nummulitique. Quant aux individus de
Louer (Landes), figurés aux planches CXXXIII et CXXXIV,
ils appartiendraient à la partie la plus inférieure du terrain
tertiaire et auraient été rencontrés au-dessous de la couche à
Xanthopsis Dufourei et Orbitolites papyracea..
Le type est remarquable par sa forme subconique, son apex
faiblement excentrique en avant et ses ambulacres longs, assez
larges. Les individus de Louer en diffèrent seulement par leur
forme bombée, moins haute, et leurs bords plus renflés.
J'ai sous les yeux un bon individu d’Aurignac qui provient
du Calcaire à Mihiolites; 1l atteint presque la taille de celui de
Montardit (83 >< 73 >< 32 mm.), mais ses ambulacres sont
sensiblement moins larges. Un autre, du Calcaire à Miliolites
du Fréchet, a aussi ses ambulacres un peu plus étroits que le
type; ces différences sont toutefois trop faibles pour permettre
une distinction spécifique. J’en tire cette conclusion que les
couches de Louer, comme celles de Montardit et d'Ausseing,
doivent être attribuées au Calcaire inférieur à Mihiolites plutôt
qu'au Nummulitique proprement dit. Cette hypothèse est
confirmée par la présence à Louer de Plesiolampas Heberti
qui se retrouve précisément dans le Calcaire à Miliolites du
Fréchet et du Pont de Biholoup.
186 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
Comme je l’ai dit dans mes Nofes précédentes sur quelques
Echinides éocéniques de l’Aude et de l'Hérault (p. 150, 22),
les individus rencontrés par Savin aux Caunettes-Hautes et à
La Vernède ont été recueillis à la base du Nummulitique et il
est intéressant de constater que l’un d’eux provient préci-
sément d’un Calcaire à Miliohites. Ils sont donc très probable-
ment comme ceux de la Haute-Garonne de l’Infra-éocène.
Je n'aurais d’ailleurs pas à revenir ici sur le Plesiolampas
Michelini si je ne devais rectifier le terme générique adopté
en 1905. J'émettais déjà à cette époque des doutes sur la légi-
timité du genre Oriolampas; j'ai acquis, depuis, la conviction
que ce genre est identique à Plesiolampas et, grâce à la bien-
veillante communication de M. Holland, j'ai pu trancher la
question de priorité en faveur de Plesiolampas proposé par
Duncan et Sladen et publié le 22 février 1882, tandis qu'Orio-
lampas n’a été publié par Munier Chalmas qu'en août de la
même année. Je ne puis d’ailleurs à ce sujet que renvoyer à
ma « Note sur quelques Echinides de la Haute-Garonne »
(Bull. S. G. de F., 4° série, t. VIII, 1908, p. 363).
N° 17. — Opissaster nux Desor (Hemiaster), 1853.
La forme typique de cette espèce du Nummulitique des
Alpes a été pour la première fois figurée par Ooster (Syn.
Echin. foss. des Alpes Suisses, p. 107), pl. 26, fig. 2, d’après
le moule V, 70. en l'absence du type qui a été perdu. L'espèce
se retrouve assez abondante dans l'Éocène des Alpes-Mari-
times, mais elle ne doit pas être confondue, comme l’a fait
Cotteau, avec celle du Tongrien du Phare à Biarritz. Ce der-
nier plus subglobuleux, plus renflé en avant et à zones inter-
porifères plus étroites, doit conserver le nom de O. Pellati
Cotteau {Hemiaster). J'estime que l’on a aussi confondu à tort
avec O. nux la forme du Vicentin pour laquelle j'ai rétabli
O. corculum Laube (Hemiaster).
O. nux, qui appartient comme O. Pellati et O. corculum à
om
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 187
la section ou sous-genre Üifremasler, caractérisée par
l'absence de sillon antérieur échancrant le bord, se distingue
facilement du Hemiaster Alarici Tallavignes dont Cotteau a
voulu faire un Ditremaster par sa forme plus renflée, ses
pétales pairs plus flexueux, moins divergents.
Localité. — Le Grangeot près Fabrezan (Lutétien moyen).
Collection Bories.
- <
N° 18. — Opissaster minor Lambert
[PI. XVI, fig. 22-24.]
Très petite espèce, mesurant 12 millimètres de longueur sur
10 de largeur et 7 de hauteur, ovalaire, élargie et sinueuse en
avant, subtronquée en arrière. Face supérieure assez renflée,
à apex faiblement excentrique en avant, sillon antérieur peu
profond et carène postérieure atténuée : face postérieure étroite,
obliquement tronquée, à périprocte ovale, élevé; face infé-
rieure avec plastron peu saillant et péristome subcirculaire,
un peu transverse, très excentrique en avant. Ambulacre
impair étroit, avec quelques paires de pores séparés par un
granule ; pétales pairs très inégaux, les antérieurs à peine
flexueux très courts, très larges et peu profonds ; les posté-
rieurs encore plus courts, à peine plus longs que larges. Apex
à deux pores génitaux seulement. Fasciole péripétale relati-
vement large, très distinct; aucune trace d’un latéro-sous-
anal.
Chez un second individu de Roudeilles, à la taille de
o millimètres, les ambulacres postérieurs sont presque com-
plètement atrophiés, ce qui me paraît le résultat d’une ano-
malie individuelle, et le péristome est encore subpentagonal.
Le petit Hemiaster Covazit Taramelli, de l'Eocène de
l'Istrie, qui est probablement aussi un Opissas{(er, présenteune
forme polygonale et des zones ambulacraires déprimées très
différentes ; ses pélales pairs sont beaucoup plus étroits.
Linthia Reinachi Oppenheim, de l’Oligocène (Stampien) du
RTE
Se RME VERRONT PRES MENU
188 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
Vicentin, est plus allongé, avec pétales pairs moins déprimés, et
doit être pourvu d'un fasciole latéral puisque son auteur le
place parmi les Linthia. Le petit Linthia montecchiana
Oppenheim, qui pourrait bien, lui, être un Opissaster, est plus
large et bien plus globuleux.
Quant au Linthia pseudoverticalis Oppenheim, du Priabo-
nien, globuleux, sans fascioles visibles, et dont l’ambulacre
impair est semblable aux autres, on ne saurait le confondre
avec O.minor'. O: Gregoirei Cotteau (Ditremaster), plus
renflé, a ses pétales antérieurs plus longs et plus flexueux.
Localité. — Le Grangeot et sous le Signal de Roudeilles
près Fabrezan (Lutétien moyen, deuxième niveau à Turritelles).
Collection Bories.
N° 19. — Linthia Boriesi Lambert
[PI. XVI, fig. 18, 19.)
Cette espèce n’est malheureusement représentée que par
des individus en assez médiocre état. Le type de Caunes est
remarquable par sa forme assez large, déprimée, sa taille
médiocre (24><23><11 mill.), son apex subcentral, son sillon
assez profond en dessus, s’atténuant vers l’ambitus, son péri-
procte transversalement ovale, ses ambulacres faiblement iné-
quipétales, assez larges, avec zone interporifère lisse.
La physionomie générale de cette espèce rappelle un peu
celle du L. pyrenaica Cotteau, mais elle en diffère par ses
pétales, surtout les postérieurs, bien plus développés. Ce
caractère me l'avait fait confondre autrefois avec L. Heberti
Cotteau, plus grand, à pétales antérieurs paraissant plus
divergents et dont les zygopores sont plus espacés. L. dubia
1 Comme je l'ai déjà fait remarquer (Revue Paleozool., t. V, 1901, p. 172), le
prétendu Linthia pseudoverticalis Oppenheim, n'est ni un Zinthia, ni un Opis-
saster; ce n’est pas davantage un Zsaster, ni un Hypsaster, dont il n'a pas le péri-
stome, ni un Gibbasler prymnodesme et je propose pour lui le genre nouveau
Isopetalum. |
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 189
Cotteau, de l’Eocène de Biarritz, plus renflé, a son sillon
antérieur plus profond et qui échancre davantage l'ambitus.
Localités. — Caunes: Éocène moyen d’après Savin. L’espèce
a été également recueillie par M. Bories à la Bergerie du
Rabet près Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse : Lutétien moyen,
deuxième niveau à Turritelles. Collections Bories, Lambert.
N° 20. — Schizaster foveatus Desor (Hemiaster), 1847.
Savin m'avait communiqué une série d'individus de cette
espèce provenant de La Bourdasse, plusieurs assez mal
conservés, mais tous se rapportant bien au type figuré par
Cotteau (Paléont. franç., Echin. Eoc., I, p.350, pl. CVI). Leur
petite taille, leur forme large et renflée, très inéquipétale,
l’atténuation de leur sillon antérieur vers l’ambitus, le peu de
développement des pétales, sont autant de caractères qui
distinguent à première vue ce Schizaster de ses congénères.
L'espèce ressemble beaucoup à certains petits Opissaster
globuleux, comme ©. nux, mais ne saurait être confondue avec
eux en raison de ses quatre pores génitaux et de son fasciole
latéro-sous-anal.
Cotteau et de Loriol ont attribué la création de cette espèce
à Agassiz, mais 1l me paraît impossible de les suivre sur ce
point. Le nom simplement inscrit dans le Cataloqus systema-
ticus (p. 3) pour une espèce de la craie d'Essen est sans aucune
valeur: c'est un simple nom de collection destiné à accom-
pagner un moulage. Le nom qui accompagne un simple moule
ne saurait avoir plus de valeur que celui qui accompagne la
distribution parfois très étendue de bons individus d'une
espèce. Il reste un simple nomen nudum. Sans doute Desor en
1847 a maintenu le terme fovealus, mais en l’appliquant à un
prétendu Hemiaster du Nummulitique de Dax dont il donna
une diagnose et en le faisant suivre de son nom. Cette publi-
cation est donc réellement la première en date, la seule dont
il y ait lieu de tenir compte; le nom du Cataloqus syslematicus
190 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
ne peut être rappelé qu’à titre de souvenir, le souvenir d’une
erreur considérable sur le gisement de l’espèce. En effet le
moule S. 20 ne provenait évidemment pas d'Essen, mais de
quelque localité des Landes ou des Pyrénées.
N° 21. — Schizaster Alarici Tallavignes { Hemiaster), 1847.
Savin m'a communiqué une dizaine de petits Schizaster de
La Bourdasse, à test mince, fragile, et de médiocre conser-
vation. Leur physionomie générale aurait pu les faire prendre
pour des Opissaster et explique que Cotteau ait voulu en faire
un Ditremaster alors qu'il n'en connaissait pas les fascioles,
ni exactement l’apex. Ils correspondent bien par tous leurs
caractères à l’Hemiaster Alarici Tallavignes.
Comme l’a dit Cotteau, cette espèce se distingue facilement
de ses congénères par sa forme presque aussi large que longue,
par son sillon étroit, sensiblement excavé en dessus, nul vers
l’ambitus, par sa face supérieure subcarénée en arrière,
légèrement déclive sur les côtés, par sa face postérieure verti-
calement tronquée, par ses pétales pairs inégaux, les antérieurs
presque droits. La présence de quatre pores génitaux à l’apex
et surtout celle d’un double fasciole, péripétale et latéro-
sous-anal, que j'ai pu observer sur plusieurs individus de la
collection Savin m'obligent à reporter l'espèce dans le genre
Schizaster. Les pétales antérieurs pairs ne sont pas aussi droits
que ceux de la figure 5, de la planche 115 de la Paléontologie
française, et la branche porifère antérieure s'infléchit légère-
ment au voisinage de l’apex, en sorte que l’espèce ne saurait
être reportée parmi les Linthia.
N° 22. — Brissoma corbaricum Lambert
[P1. XVI, fig. 16, 17.)
Espèce de moyenne taille, mesurant 25 millimètres de lon-
gueur, sur 22 de largeur et 13 de hauteur, ovalaire, faiblement
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 191
échancrée en avant, à face supérieure peu convexe, déclive
d’arrière en avant. Apex à quatre pores génitaux, légèrement
excentrique en arrière. Sillon antérieur étroit, droit, peu pro-
fond, s’atténuant vers l’ambitus. Ambulacres pairs à pétales
assez larges et profonds, très inégaux, les antérieurs relative-
ment courts, peu divergents, presque droits, arrondis à leur
extrémité, les postérieurs très courts, en cuilleron, bien
séparés par l'interambulacre impair. Face postérieure oblique-
ment tronquée, à périprocte ovale. Face inférieure mal conser-
vée et fascioles peu distincts.
Cette espèce, en raison de ses ambulacres postérieurs diver-
gents, rentre bien dans le genre Brissoma de Pomel et ne
saurait être confondue avec aucun des Brissopsis décrits par
Cotteau dans la Paléontologie française. Je ne connais d’ail-
leurs aucune espèce aussi inéquipétale et ce caractère lui
donne une physionomie qui, à première vue, pourrait la faire
prendre pour un Schizaster ou un Hemiaster, mais elle n'a
n1 la forme générale de ceux-c1, n1 les pétales antérieurs pairs
toujours plus flexueux vers l’apex du premier, ni le périprocte
plus petit du second. Il faut espérer que de nouvelles décou-
vertes permettront d'en reconnaître plus exactement les
fascioles et d'en préciser plus certainement la position géné-
rique.
Localités. — Coustouge, Bergerie du Rabet près Saint-
Laurent-de-la-Cabrerisse : Lutétien moyen, deuxième niveau
à Turritelles. Collection Bories.
N° 23. — Prenaster monzensis Lambert
HALL ME bo, bre]
Test de petite taille, mesurant 24 nullimètres de longueur,
sur 19 de largeur et 15 de hauteur, allongé, médiocrement
renflé en dessus, où une carène peu saillante, presque droite,
s'étend de l’apex jusqu'au périprocte, infléchie vers ce dernier
sans former de rostre ; sommet postérieur ; dessous faiblement
192 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
convexe ; face postérieure verticalement tronquée, arrondie,
avec périprocte bien développé, ovale. Apex très excentrique
en avant et ambulacres pairs à pétales courts, à peu près
égaux, presque superficiels, les antérieurs très divergents, un
peu arqués, les postérieurs droits, très peu écartés. Péristome
réniforme, excentrique en avant, à lèvre sternale peu saillante.
Granulation homogène, seulement quelques tubercules un peu
plus gros aux bords de l’ambulacre impair. Fasciole marginal,
émettant un semipéripétale en arrière.
Cette espèce est évidemment très voisine du P. alpinus
Desor, mais elle en diffère par sa forme plus allongée, plus
déprimée, moins acuminée en arrière, par son apex plus
excentrique en avant, sa carène dorsale plus droite, ne se ter-
minant jamais en rostre suranal. Tous ces caractères séparent
en somme assez nettement le P. monzensis de certains indi-
vidus du plateau de La Sesquière (Aude) que je rapporte
encore au P. alpinus. Le P. Jutieri Schlumberger {Brissus)
a la même forme que le P. alpinus et j'avoue n'avoir jamais pu
comprendre en quoi il en diffère. Peut-être la variété allongée,
signalée par Cotteau, est-elle différente, mais, comme elle n’a
pas été figurée, il est difficile de s’en faire une idée précise et
de dire en quoielle diffère du P. monzensis. P. Desori Cotteau,
des Landes, a ses pétales pairs, surtout les antérieurs beaucoup
plus longs.
La plupart des auteurs, notamment Ooster, de Loriol et
Cotteau ont pensé que le P. birostratus Sorignet (Hemiaster)
de la glauconie de Fours (Eure) n'était qu'une variété du
P. alpinus. C’est là une erreur que je suis en mesure de rectifier
ayant sous les yeux le tÿpe unique de Sorignet. La description
donnée par cet auteur (Oursins foss. du département de
l'Eure, p.57, 1850) est très exacte et je ne puis qu y renvoyer.
L'espèce diffère certainement du P. a/pinus par sa forme plus
globuleuse, son apex plus excentrique en avant, ses pétales
antérieurs pairs plus profonds, les postérieurs plus courts, son
plastron plus saillant, rostré en arrière, par son périprocte
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 193
transverse comme celui des Anisasler et par son fasciole margi-
nal plus relevé en arrière, plus rapproché du périprocte,
P.paradozus Bittner de l'Eocène de la Dalmatie, par sa forme
birostrée et la position de son fasciole serait peut-être plus voisin
du P. birostratus qui en diffère cependant par sa taille plus
petite, sa forme plus globuleuse, son rostre sous-anal moins
saillant, son apex plus excentrique en avant, ses pétales anté-
rieurs pairs moins longs, son périprocte sublransverse et
l'absence absolue de sillon antérieur, même en dessus.
P. birostratus, qu'il est superflu de comparer à mon P. mon-
zensis, consuüitue done une espèce bien distincte de ses congé-
nères et qui doit être maintenue parmi les Echinides du
Lutétien des environs de Paris.
Localité. — Tous les exemplaires de cette espèce que j'ai pu
examiner avaient été recueillis, au nombre d’une quinzaine,
par le colonel Savin, dans l’Eocène de Monze. Le type et quel-
ques autres font aujourd’hui partie de ma collection.
Genre SAVINIASTER Lambert
Test très mince, papyracé, un peu plus long que large,
arrondi en avant, subtronqué en arrière. Face supérieure
bombée, ayant son sommet un peu en arrière de l’apex qui
est très excentrique en avant; face inférieure convexe, déprimée
vers le péristome qui est nettement excentrique, semilunaire.
Ambulacre impair différent des autres, à pores microscopi-
ques, indistincts. Ambulacres pairs à pétales très étroits, com-
posés de pores arrondis, ou légèrement allongés dans les ran-
gées externes, séparés par un granule, à fleur de test et sans
zone interporifère distincte; les antérieurs subflexueux ont
leurs pores très petits, près de l’apex, dans leurs branches
d'avant. Apex très excentrique en avant, ethmolyse, à quatre
pores génitaux. Périprocte postérieur grand, ovale. Tuber-
cules petits, épars, dans une granulation irrégulière, peu
Univ. pe Lyon, — Doncreux, Il 13
SARA EURS MOU PAET R
194 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
serrée. Fasciole marginal bien distinct, très bas, passant en
avant à la face inférieure et s'infléchissant vers le péristome,
se relevant progressivement en arrière pour traverser la face
postérieure entre le périprocte et le bord. Un fasciole semi-
péripétale très étroit (et que le dessinateur n’a pas su recon-
naître) s'en détache au milieu des interambulacres latéraux,
monte verlicalement, puis s’infléchit en arrière pour doubler
les pétales postérieurs.
Par ses pétales très étroits, à fleur de test, ce genre s'éloigne
théoriquement de tous les Brissidæ. Ce n’est cependant ni un
Toxasteridæ, ni un Prospatangidæ et il doit, par l’ensemble
de ses caractères, la disposition de ses pores et de ses fascioles,
rester dans le voisinage de Prenaster, dont il est d’ailleurs
suffisamment distinct par ses pétales superficiels. A
Pomel a créé pour une toute petite espèce vivante, consi-
dérée par Al. Agassiz comme un jeune Agassizia excentrica,
son genre Balhyspalus, et a donné au type le nom de B. confu-
sus?. Ce petit Echinide a ses ambulacres à fleur de test comme
Saviniaster, mais ses pores sont bien différents : ce sont de
simples petits trous ronds, ouverts dans de hautes plaques
hexagonales et l’'ambulacre impair est semblable aux autres.
On ne saurait donc, malgré ses fascioles, sérieusement rap-
procher Bathyspatus de Saviniaster, le premier paraissant
être un Homæasteridæ, tandis que le second reste un Brissideæ
du groupe des Prenasterinæ auquel le relie Prenaster Desori à
pétales presque superficiels et fasciole semipéripétale très étroit.
Tandis cependant que, chez Prenastler, il y a des pétales plus
ou moins superficiels, mais bien délimités, avec paires de
pores séparés par des bandes granuleuses, chez Sawiniaster les
pores s'ouvrent à la surface du test et de la granulation générale ;
1 Il importe de ne pas confondre avec cette espèce le Prenaster ‘excentricus
Wright, de Malte, qui paraît être un Heterobrissus.
2? Ilne faut pas confondre avee cette espèce le Anisaster confusus Pomel, simple
synonyme, comme l'a démontré Cotteau, du Anisaster gibberulus Michelin
(Hemiaster).
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 195
quelques tubercules envahissent même l’ambulacre qui rap-
pelle plutôt celui d'un Holasteridæ qu'un ambulacre de Bris-
sidæ.
Je suis heureux de pouvoir dédier ce nouveau genre à la
mémoire du regretté colonel Savin, le savant échinologue qui a
exécuté tant de fructueuses recherches dans la région de
l’'Alaric et recueilli l'espèce type.
N° 24. — Saviniaster Miqueli Lambert
[PI. XVI, fig. 25-27.
Le type jusqu'ici unique de cette rare espèce mesure 29 mil-
limètres de longueur sur 25 de largeur et 18 de hauteur. Son
test mince, subquadrangulaire, un peu allongé, arrondi en
avant, subtronqué en arrière, a sa face supérieure convexe,
complètement dépourvue de sillon antérieur. Les autres carac-
tères sont ceux du genre et l'espèce ne saurait être confondue
avec aucune autre.
_ Localité. — Eocène de Monze (Aude). Collection Lambert.
N° 25. — Brissoides Savini Cotteau {Marelia), 1893.
(PI: XVI, fig. 28, 29.
Cette espèce assez exactement décrite par Cotteau dans la
Paléontologie française (Eoc. II, p. 637) sous le nom de
Marelia Savini, aurait été fort inexactement figurée d’après un
individu très défectueux à la planche CCCLIV. Mon excellent
et si regretté ami Savin m'en a donné un individu recueilli par
lui à la localité même de la vallée du Trapel et conforme à la
description de Cotteau, mais ce néotype que je fais figurer,
diffère beaucoup de la figure précédemment donnée et il per-
mel de constater que l'espèce n'a n1le péristome, ni le plastron
hisse des Marelia ; elle n'en a pas non plus les gros tubercules
profondément scrobiculés. Enfin, ce qui est décisif, elle est
pourvue d'un fasciole péripétale situé très bas, étroit, peu
A 14 AE. HET : ae
pe te. à
Se ci É < he CLR S
196 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
apparent, mais distinct, et qui entraîne le classement de l’es-
pèce dans le genre Brissoides. Sur la figure 28, M. Gauthier a
trop relevé en avant le fasciole péripétale, qui passe à l’am-
bitus.
Comme l'avait déja remarqué Cotteau, ce Brissoides est
surtout voisin du B.acuminatus, mais 1l en diffère par sa forme
plus étroite et acuminée en arrière, surtout par ses pétales
pairs moins larges, les postérieurs plus longs, par son sinus
antérieur plus accentué et par son fasciole situé plus bas. Un
autre caractère, d’ailleurs d’une importance fort relative, dis-
tingue encore le B. Savini de son congénère, je veux parler
de la légère dépression de ses pétales, surtout des antérieurs
pairs. Cette dépression, variable avec les individus, s’atténue
chez les jeunes et n’a pas selon moi l'importance que lui à.
attribuée M. Fourtau en créant sur ce caractère son genre Peri-
spatanqus (non KoϾhler). Brissoides Meijerei Lambert, qui
serait pour M. Fourtau un autre Perispatanqus", est très voisin
du B. Savini; 1l semblait devoir en être séparé en raison de
son fasciole très net, mais ce caractère perd la plus grande
partie de sa valeur depuis que j'ai constaté la présence d’un
fasciole péripétale chez B. Savini et il me paraît aujourd'hui
préférable de rejeter mon B. Meijerer dans la synonymie de ce
dernier.
Localités. — Le type et le néotype que je fais figurer ont été
recueillis par le colonel Savin à la vallée du Trapel, mais
M. Bories a retrouvé l'espèce à la métairie Hildevert près
Coustouge et au Grangeot près Fabrezan (Lutétien moyen,
deuxième niveau à Turritelles). La plupart de ces individus
sont d’ailleurs en très fâcheux état.
1 Le sous-senre proposé par M. Fourtau ne pouvant conserver son nom, j'ai
proposé pour lui le terme Koilospatangus. L'étroitesse des ambulacres serait un
caractère que l’on pourrait ajouter à sa diagnose, bien qu'il me paraisse préférable
de ne pas le séparer de Brissoides,
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 197
N° 26. — Stenopatagus aragonensis Cotleau {Marelia), 1887.
Cette espèce a tout à fait la physionomie d’un Brissoides,
mais elle est dépourvue de fasciole péripétale et Cotteau, qui
l’a parfaitement décrite dans tous ses détails avec de bonnes
figures (Échin. nouv. ou peu connus, 2° sér., p. 93, pl. XI,
fig. 9-12), constatait qu'elle s'éloigne très nettement de tous
les Maretia. Elle n’a en elfet n1 la forme générale, ni le péri-
stome, n1 le plastron en grande partie lisse, ni les larges
pétales des espèces de ce genre. Le fasciole sous-anal, le plus
souvent difficile à distinguer, est cependant bien net, en
anneau bilobé, chez un individu de Pobla de Roda de ma
collection.
Dans ces conditions le mieux m'a paru être de créer pour ce
type un genre nouveau, S{enopalagus, voisin à la fois de plu-
sieurs genres et surlout du théorique Pseudopalaqus Pomel,
qui en diffère notamment par la largeur de ses pétales pairs.
Mais Pseudopataqus a été essentiellement créé pour le Spatan-
qus crucialus Pomel, et Gauthier a démontré que cette espèce
avait en réalité son plastron tuberculé et était pourvue d'un
fasciole péripétale, en sorte que Pseudopalaqus reste un sim-
ple synonyme de Brissoides. Stenopataqus diffère de Prospa-
{angqus par sa forme générale et la disposition de ses gros
tubercules disposés comme ceux de Marelia dont il n’a mile
plastron, ni les pétales. Il se rapprocherait davantage sous ce
dernier rapport de Manzonia ; mais Manzonia a comme Pros-
palanqus ses tubercules scrobiculés uniformément répartis sur
toutes les aires interambulacraires. Très voisin, comme phy-
sionomie générale, de Brissoides et surtout des espèces du
groupe à pétales très étroits (Korlospatanqus), 1l en diffère
nettement par l'absence de son fasciole péripétale.
Lorsqu'on a affaire à des individus de conservation médiocre,
on pourrait donc assez facilement confondre S{enopataqus
aragonensis avec certains Prissoides à fasciole péripétale peu
198 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES
apparent et pétales étroits, comme B. Savini. On distinguera
cependant, même alors, ce dernier à ses dépressions ambula-
craires des pétales pairs, dont les antérieurs sont subflexueux
et, comme les postérieurs, plus longs, à sa forme plus allongée,
plus retrécie et subcarénée en arrière.
Localités. — Métairie Hildevert près Coustouge ; le Gran-
geot près Fabrezan (Lutétien moyen, deuxième niveau à Turi-
telles). Collection Bories.
N° 27. — Hypsopatagus Doncieuxi Lambert
(PI. XVI, fig. 30, 3r.]
Espèce de moyenne taille, mesurant 30 millimètres de lon-
gueur sur 27 de largeur et 16 de hauteur, assez large, subcordi-
forme, rétrécie en arrière el présentant en avant un sinus large
et peu profond, correspondant au sillon antérieur, qui s’atté-
nue et disparaît en dessus. Face supérieure peu renflée, à apex
excentrique en avant et ayant sa plus grande hauteur à moitié
de la longueur de la carène postérieure, légèrement déclive sur
les côtés. Face inférieure subplane, avec plastron peu saillant,
paraissant tuberculé et péristome faiblement excentrique en
avant. Périprocte grand, ovale, enfoncé dans une légère dépres-
sion de la face postérieure. Pétales pairs droits, étroits, les
postérieurs à peine plus longs que les autres ; zone interpori-
fère, moins large que l’une des zones porifères, paraissant por-
ter à la fois des granules et des petits tubercules. Gros tuber-
cules scrobiculés rares, épars, descendant très bas, beaucoup
plus petits sur l’aire postérieure. Un fasciole péripétale étroit,
assez distinct en arrière, passant très bas en avant et circons-
crivant les gros tubercules ; pas de fasciole sous-anal visible.
En raison de l’étroitesse de ses pétales pairs, je ne vois dans
le genre Hypsopalanqus aucune espèce qui puisse être confon-
due avec mon A, Doncieuxt.
Localité.— Coustouge (Lutétien moyen, deuxième niveau à
Turritelles). Collection Bories.
x
:
3
7
à
TR
2
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 199
Je viens de passer en revue dans ces Notes vingt-sept espèces
d’Echinides éocéniques des Corbières septentrionales, dont dix
sont nouvelles. J’ai cru devoir, en outre, revenir sur une espèce
de l'Aude étrangère à la région étudiée : Plesiolampas Miche-
lint Cotteau.
L'examen de ces espèces m'a également conduit à rétablir
dans la Méthode et rappeler les caractères d’une espèce du
Lutétien du bassin de Paris, omise dans la Paléontologie fran-
çaise, Prenaster birostratus Sorignet.
Pour préciser la position générique de plusieurs espèces,
jai dû en outre, revenir sur les caractères des genres sui-
vants :
Thylechinus Pomel, avec ses sous-genres Gagaria et Orthe-
chinus auxquels j'ajoute Cenchritechinus.
Eurhodia Haime.
Eolampas Duncan et Sladen. L'étude de ce dernier genre et
de la structure de l’ambulacre impair des Exocysla m'a engagé
à en établir deux autres, d’ailleurs assez éloignés: Pseudopy-
gurus du Séquanien et Heteronucleus du Sénonien.
Enfin J'ai dû créer trois genres nouveaux : Saviniaster, Sle-
nopalagus et Isopetalum, ce dernier d’ailleurs pour une espèce
étrangère aux Corbières septentrionales.
Plusieurs de mes espèces nouvelles se rattachent plus ou
moins aux formes déjà connues et viennent simplement enri-
chir certains genres. Quelques autres toutefois présentent
un véritable intérêt zoologique, comme Codiopsis Mor-
lensent, Hypsopalaqus Doncieuxi à pétales étroits, et surtout
le curieux Saviniaster Miqueli qui constitue un type singu-
lier et étrange parmi les Spatangides prénastériques.
\
PE
LATE
”
PLANCHE I
_ Fic. 1,2 Ostrea bellovacensis Lamarck, spécimens vus par la valve
D | sauche — Landénien: Nord de Tournissan (sentier de Ri-
baute). — p. 2.
Ostrea uncifera Leymerie. — Sparnacien. — p. 4.
3a Spécimen vu par la valve gauche. — Ribaute (Cicéron).
3b Le même vu par la valve droite.
4 Valve gauche moins élargie, vue par l’intérieur. — Au N.-N.-O.
ë de Coustouge, près le point 248.
5 Valve droite, vue par l’intérieur. — Au N.-N.-O. de Coustouge,
près le point 248.
+
FrG. 1a-rd
ie
1b
1C
1d
Frc. 2
Fi. 3a-9b
3a
4-7
- 8
94
PLANCHE IT
Ostrea subresupinata nov. sp., réduite de 1/3. — Landé-
nien : Nord de Tournissan, près Las Vals. — p. 9.
Echantillon bivalve, vu par la valve droite.
Le même, vu de profil par le côté postérieur.
Valve gauche du même, vue par l’intérieur.
Valve droite du même, vue par l'intérieur.
Ostrea perangusta nov. sp., valve gauche, vue par l’exté-
rieur. — Sparnacien : Camplong (au Nord). — p. s1.
Ostrea (Alectryonia) Boriesi nov. sp. — Lutétien inférieur.
— p. 26.
Echantillon vu par la valve gauche. — Fabrezan (métairie
Bouffet).
Le même, vu par la valve droite.
Autres échantillons, vus pàr la valve gauche. — Fabrezan (mé-
tairie Bouffet).
Autre échantillon, variété de grande taille, peu plissée, vu
par la valve gauche. — Fontcouverte (au 5.-0. du village).
Autre échantillon, à plis très saillants, vu par la valve gauche.
Fontcouverte (au S.-0. du village).
Le même, vu par la valve droite.
L'DONCIEUX. — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PLATE
PLANCHE III
Ostrea perangusta nov. sp. — = Sparnacien : Camplong (au
Nord). — p. 11.
Valve gauche (la même que pl. Il), vue par l'intérieur.
Autre valve gauche, vue par l’intérieur.
Ostrea rarilamella Mellev. mut. prisca nov. mul. — Spar-
_ nacien : Fabrezan (Cérèze). — p. 14.
Valve gauche, vue par l’extérieur.
_ La même, vue par l'intérieur.
Ostrea Sicardi nov. sp.., valve gauche, vue par l'intérieur,
_ réduite de 1/3.— Sparnacien : Fabrezan (Cérèze). — p. 17.
L'HÉRAULT.
Fic. 1a-1d
Frc. 2a-8
Univ, pe Lyon. — Donareux, Il 15
PLANCHE IV
Ostrea Sicardi nov. sp., réduite de 1/3. — Yprésien : Cau-
nettes-en-Val. — p. 17.
Echantillon vu par la valve gauche.
Le même, bivalve, de profil, vu par le côté antérieur.
Valve gauche du même, vue par l'intérieur.
Valve droite du même, -vue par l'intérieur.
. Ostrea (Pycnodonta) Oppenheimi nov. sp. — p. 27.
Spécimen vu par la valve droite. — Lutétien inférieur : Fabrezan
(métairie Bouffet).
Le même, vu par la valve gauche.
Autre spécimen, vu de profil par le côté antérieur.
Autre spécimen, vu par la valve droite.
Valve gauche, vue par l’intérieur.
Valve droite, vue par l’intérieur.
Autre spécimen, forme large, vu par la valve gauche. — Luté-
tien moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié).
Le même vu par la valve droite.
Autre spécimen, var. gibbosa, vu de profil. — Fabrezan (mé-
tairie Bouffet).
IPPAINE
’HÉRAULT.
…_ DONCIEUX. — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE
PLANCHE V
Ostrea Tournali nov. sp. — Yprésien : Fabrezan (métairie
Bellevue). — p. 23.
Spécimen vu par la valve gauche.
Autre spécimen bivalve, vu par la valve droite.
Valve gauche d’un autre spécimen, vue par l’intérieur.
Valve droite du même, vue par l’intérieur.
Ostrea (Pycnodonta) perirregularis nov. sp. — Lutétien
inférieur. — p. 29.
Echantillon vu par la valve droite. — Fabrezan (Fontas).
Autre échantillon, vu par la valve gauche.
Autre échantillon, vu par la valve droite, — Montlaur (Terro-
blanco).
7, 8 Autres échantillons, vus par la valve droite. — Fabrezan
(Fontas).
9 Autre échantillon, vu par la valve gauche. — Montlaur (Terro-
blanco).
10 Valve droite d’un autre, vue par l'intérieur.
Fi. 11-17 Ostrea (Exogyra) eversa Melleville. — p. 30.
11, 12 Spécimens bivalves, vus par la valve droite. — Lutétien
inférieur : Fontcouverte (S.-0. du village).
13 Valve droite d’un autre spécimen, vue par l'extérieur. — Luté-
tien moyen : Sud de Lagrasse (Borde Rouge).
14 Autre spécimen, vu par la valve gauche. — Lutétien moyen :
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet).
15 Autre spécimen, vu de profil par le côté postérieur. — Ber-
gerie du Rabet.
16,17 Valves droites, vues par l'intérieur. — Lutétien inférieur :
Montlaur (Terro-blanco).
F1G. 18-20 Ostrea (Exogyra) Boussaci nov. sp. — p. 3.
18 Echantillon bivalve, vu par la valve droite. — Lutétien moyen :
Fabrezan (Bouzigues).
19 Autre échantillon, vu par la valve gauche, — Lutétien infé-
rieur : Fabrezan (métairie Bouffet).
20 Autre échantillon bivalve, vu par la valve droite, — Métairie
Bouffet.
PE DONCIEUX.-— NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. JL We
Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône
‘
Fic. 1-6
2-4
5, 6
F1G. 7a, 7b
ÆFrc. 82-r1
8a
8b
94
9b
PLANCHE VI
Ostrea {Exogyra) Boussaci nov. sp. —- p. 32.
Echantillon de grande taille, vu par la valve gauche, incomplet
à la partie inférieure. — Lutétien inférieur : Fontcouverte
(S.-0. du village).
Autres échantillons, vus par la valve gauche. — Lutétien infé-
rieur : Fabrezan (métairie Bouffet).
Valves droites d’autres échantillons, vues par l'intérieur. —
Lutétien moyen : Sud de Lagrasse (Borde Rouge).
Dimya Richei nov. sp., grossie une fois. — Lutétien infé-
rieur : près Pradelles-en-Val (sous la tour du moulin au Sud
de la Bourdasse). — p. 34.
Spécimen vu par la valve inférieure.
Le même, vu par la valve supérieure.
Plicatula inæquivalvis nov. sp. — Lutétien moyen : Fa-
brezan (Bouzigues). — p. 34.
Spécimen vu par la valve gauche, grossi une fois.
Le même, vu par la valve droite, grossi une fois.
Autre spécimen, vu par la valve gauche, grandeur naturelle.
Le même, vu par la valve droite, grandeur naturelle.
10, 11 Autres spécimens, vus par la valve gauche, grandeur natu-
relle.
FrG. 124, 12b, 13 Spondylus hispanicus nov. sp. — p. 37.
124
Spécimen vu par la valve inférieure. — Lutétien : La Pobla de
Roda (Espagne).
12h Le même, vu par la valve supérieure.
13 Autre spécimen, vu par la valve inférieure. — Lutétien infé-
rieur : Pradelles-en-Val (La Bourdasse).
Fic. 14a, 14b Spondylus Blanquieri nov. sp. — Lutétien inférieur :
Pradelles-en-Val (la Bourdasse). — p. 38.
14a Echantillon vu par la valve inférieure
14b Le même, vu par la valve supérieure.
Fic. 152,15b Spondylus paucispinosus nov. pu
Pradelles-en-Val (la Bourdasse). — p. 39.
152 Echantillon vu par la valve inférieure.
15b Le mie, vu par la valve supérieure.
fie. 5%, 16b,17 Spondylus Boriesi nov. sp. Lutétien inférieur :
Fontcouverte (S.-0. du village). — p. De
16a Echantillon vu par la valve inférieure.
16b Le même, vu de profil.
17 Autre RE vu par la valve supérieure.
M
ENDONCIEUX: — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PIPAAUIE
Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône
F1G. 1a, 1h
Fic. 5a-5c, 6
ba
Fic. 8a-8c
Sa
- 8b
oc
PLANCHE VII
Spondylus peradherens nov. sp. —- Lutétlien inférieur
Thézan (Caragulle, au Sud du jardin). — p. 41.
12 Spécimen vu par la valve inférieure.
1b Le même, vu par la valve supérieure.
F1G. 2a, °b, 3 CGChlamys pradellensis Doncieux. — Lutétien inférieur :
Fontcouverte (S.-O. du village). — p 43.
2a Echantillon vu par la valve gauche.
2h Le même, vu par la valve droite.
3 Autre échantillon, jeune, vu par la valve droite.
F1G. 4a, 4b Pseudoheligmus dubius nov. sp , grossi une fois. — Lulé-
tien moyen : Sud de Douzens. — p. 45.
4a Echantillon vu par la valve droite.
4b Le même, vu de profil, par la face postérieure.
Vulsellopsis Douvillei nov. sp. — Lutétien moyen. —
p. 46.
Spécimen vu de face par la valve gauche. — Corbières méri-
dionales : Rivel (moulin de l'Evèque). -
Le même, vu de profil par le côté antérieur.
Le même, vu en dessus.
Autre spécimen (en partie moule interne), vu de face par la
valve droite. — Minervois : Bize (le mont Cayla).
Vulsellopsis fabrezanensis nov sp. — Lutétien moyen :
Fabrezan (le Grangeot). — p. 47.
Spécimen vu de face par la valve gauche.
Le même, vu de profil par le côté postérieur.
Le même, vu en dessus.
Vulsellopsis Senessei nov. sp. — Lutétien moyen — Cor-
bières méridionales : Rivel (moulin de l’Evèque). — p. 48.
Spécimen vu de face par la valve droite.
Le même, vu de profil par le côté antérieur.
Le même, vu en dessus.
Fi. 9, 10 Vulsella falcata Münster. — p. Pr ; D SRUÈ te
9 Spécimen vu de face par la valve gauche. — Lutétien Fan €
Fontcouverte (S.-0. du village). , ES
S 10 Autre spécimen plus grand, vu par la valve droite. — uieten
Rre moyen : Fabrezan (le Grangeot). te PAS
Fi. 114, 11, 12 Vulsella ægyptiaca Oppenheim.— Lutétien inférieur :
Fontcouverte (S.-0. du village). — p. 50.
“A 112 Echantillon vu de face par la valve gauche.
se 11b Le même, vu de profil par le côté postérieur.
sn 12 Autre échantillon, vu de face par la valve droite.
Fe
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; PLANCHE VIII
FiG. 1a-1c, 2 Vulsella corbarica nov. sp. — Lutétien moyen. — p. do.
14 1a Spécimen vu de face par la valve droite. — Saint-Laurent-de- A
E la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). %
1h Le mème, vu de profil par le côté postérieur. Et
1c Le même, vu en dessus.
Fe. > Autre spécimen, vu en dessus. — Coustouge (Sud du vallon
L du Scié).
_ Fic, 3a-5 Vulsella Leymeriei nov. sp. — Lutétien moyen. — p. 52.
3a Spécimen vu de face par la valve gauche. — Coustouge (Sud :
du vallon du Scié).
3b Le même, vu de profil par le côté antérieur.
3c Le même, vu en dessus. “4
4 Autre valve gauche, vue par l'intérieur. — Saint-Laurent-de-la-
Cabrerisse. — Bergerie du Rabet.
ÿ 5 Autre valve droite, vue par l’intérieur. — Bergerie du Rabet.
_ Fic. 6 Mytilus inflatus nov. sp., vu de face par la valve droite,
réduit de 1/3. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-0. x
4 de la métairie Hildevert). — p. 56. AE
Fi. 7 Mytilus subrimosus nov. sp., vu de face par la valve droite.
— Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie
À du Rabet). — p. 57.
_ Fig. 8a-8c Arca perangusta nov. sp. — Lutétien inférieur : Albas (N -O.
E. de Pech Agut). — p. 6. Æ
8a Echantillon vu de face par la valve gauche.
8h Le même, vu de face par la valve droite à ornementation mieux
conservée.
8c Le même, vu en dessus.
JÉCACINE Arca minuata Deshayes, vue de face par la valve droite,
| grossie une fois. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie “+
Bouffet). —- p. 62.
“ Fic. 10-11 Arca {Barbatia) modioliformis Deshayes. — Yprésien :
k Fabrezan (métairie Charles). — p. 64.
Univ. DE lyon. — Doxcreux. !I 16
REED PR DR OS UU
= : = @
10 Spécimen conforme au type, vu de face par la valve droite.
, 11a Autre spécimen, variété b) Deshayes, vu de face par la valve
Dre droite.
Ets 11 Le même vu en dessus.
G. 124, 12b Arca /Barbalia) Fagesi nov. sp. — Lutétien inférieur : Albas
(N.-0. de Pech Agut). — p. 65.
12a Spécimen vu de face par la valve droite.
12h Le même, vu en dessus.
F1G. 13-14b Arca (Acar) lamellosa Deshayes. — Lutétien inférieur :
Fabrezan (métairie Bouffet). — p. 66.
13 Spécimen de petite taille, un peu écrasé, vu par la valve gau-
che, grossi une fois.
14a Autre spécimen un peu incomplet, vu par la valve gauche.
14b Le même, vu en dessus.
F1G. 154, 15b Arca (Acar) custugensis nov. sp. -- Lutétien inférieur :
Coustouge {vallon du Scié). — p. 67.
19a Spécimen vu de face par la valve gauche.
15b Le même, vu en dessus.
F1G. 16,17 Limopsis altera Deshayes, grossi une fois. — Lutétien infé-
rieur: Fabrezan (métairie Bouffet). — p. 68:
16 Spécimen vu de face par la valve gauche.
17 Autre valve gauche, vue par l'intérieur.
FiG. 18, 19 Nucula Bouffeti nov. sp. — Lutétien inférieur : Fabrezan
(métairie Bouffet). — p. 69.
18 Spécimen vu de face par la valve droite.
% 19 Valve gauche, vue par l’intérieur.
3 F16. 20-22 Nucula angusta nov. sp. — p. 70.
20 Spécimen vu de face par la valve gauche. — Lutétien inférieur :
Fabrezan (métairie Bouffet).
1 Autre valve gauche, vue par l'intérieur. — Métairie Bouffet.
2 Autre spécimen, vu de face par la valve gauclie. — Lutétien
moyen. — oustouge (Sud du vallon du Scié).
Ge —
EL. DONCIEUX. — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT.
PL. VII.
FrG. 2, 3
2,
3
_ Fr. 4a-6
4a
4b
5
6
FiG. 7-9b
7
8
à ME)
gb
FrG. 10
Fi. 1ra, 11b
114
11
PLANCHE IX
Cardita ({ Venericardia) vicinalis Leymerie, vue de face par la
valve droite. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre-
risse (bergerie du Rabet). — p. 73.
Cardita { Venericardia) subminuta d'Orbigny. — p. 74.
Echantillon vu de face par la valve gauche, grossi une fois. —
Lutétien moyen : S.-O. de Conilhac.
Autre échantillon, vu de face par la valve droite, — Lutétien
moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié).
Gardita ( Venericardia) squamosissima nov. sp. — Spar-
nacien. — p. 79.
Echantillon vu de face par la valve gauche. — Fabrezan
(métairie Coustalé).
Le même, vu de profil par le côté antérieur.
Autre échantillon de grande taille, incomplet en arrière, vu par
la valve gauche. — Fabrezan (Ouest de Bellevue, sur le chemin
de Las Vals).
Valve droite, vue par l’intérieur. — Camplong (au Nord).
Cardita (Venericardia) albasiensis nov. sp. — Sparnacien.
TJ 74e
Spécimen vu de face par la valve gauche, — Albas.
Valve droite d’un autre spécimen, variété à ornementation fine.
— Fontcouverte (Las Vals).
Valve gauche d’un autre spécimen, variété à ornementation
grossière, vue par la face externe. — Nord de Camplong.
La même, vue par l’intérieur.
Cardita (Venericardia) Lignoni nov. sp., vue par la valve
droite, grossie une fois. — Lutétien moyen: S.-0. de Jon-
quières (Nord de La Charette). — p. 78.
Cardita ( Venericardia) Boriesi nov. sp. — Lutétien moyen :
Coustouge (ravin au S.-0. de la métairie Hildevert). — p. 78.
Spécimen vu de face par la valve droite.
Le même, vu de profil par le côté antérieur.
Fire. 14
F1. 17,
FrG. 19
FrG. 20
12a, 12b, 13 Gardita (Venericardia) formosa nov. sp. — Lutétien
moyen : S.-0 de Conilhac. — p. 79.
12a Spécimen vu de face, par la valve droite.
12b Le même, vu de profil par le côté antérieur.
13
»
Autre spécimen, variété à côtes moins nombreuses, vu par la
valve droite.
Cardita (Venericardia) Miqueli nov. sp., vue par la valve
gauche. -- Lutétien inférieur : Coustouge (vallon du Scié),
— p. 80.
Crassatella securis Leymerie. — Lutétien moyen : Cous-
touge (Sud du vallon du Scié). — p. 81.
Spécimen vu de face par la valve gauche.
Autre spécimen, vu en dessus.
Crassatella minima Leymerie. — Lutétien moyen : Cous-
touge (ravin au S.-O. de la métairie Hildevert). — p. 82.
Spécimen vu de face par la valve droite. |
Autre spécimen, vu de face par la valve gauche.
CGrassatella caunettensis nov. sp., vue de face par la valve
droite. — Sparnacien : Caunettes-en-Val (Sud de Cazal del
Ritou). — p. 86.
Crassatella subsalsensis nov. sp., vue de face par la valve
gauche. — Sparnacien : Caunettes-en-Val (Sud de Cazal del
Ritou). — p. 87. ;
a Ke LE
n!
Fic. 1
_ Feu
Fre. 3a, 3b
3a
3b
Fr. 4a, 4h
4a
4b
Fre.
Fr. 6
Fire. 7, 8a, 8b
7
8a
8b
PLANCHE X
Crassatella caunettensis nov. sp., même échantillon que
pl. IX, vu en dessus. — p. 86.
Crassatella subsalsensis nov. sp., même échantillon que
pl. IX, vu en dessus. — p. 87.
: Crassatella depressa nov. sp.— Lutétien moyen : Coustouge
(Sud du vallon du Scié). — p. 88.
Echantillon vu de face par la valve droite.
Le même, vu en dessus.
Grassatella brevis nov. sp. — Lutétien moyen : Coustouge
(ravin à l'Ouest du village). — p. 89.
Echantillon vu de face par la valve droite.
Le même, vu en dessus.
Crassatella custugensis nov. sp., vue de face par la valve
gauche.— Lutétien moyen : Coustouge (route de Jonquières).
—— P: 92.
Crassatella rabetensis nov. sp., vue de face par la valve
gauche. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse
(bergerie du Rabet). — p. 93.
Grassatella Senessei nov. sp. — Lutétien inférieur : Fabrezan
(métairie Bouffet). — p. 98.
Echantillon vu de face par la valve gauche.
Autre échantillon, vu de face par la valve droite.
Le même, vu en dessus.
RARES
DONCIEUX. — NuMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PIX
|
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Det.
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D 1h
F1G. 2a, 2h
2a
2b
4
CS :
PLANCHE XI
Crassatella angusta nov. sp., réduile de 1/4. — Lutétien
moyen : Coustouge (route de Jonquières), — p, 90.
Spécimen vu de face par la valve droite.
Le même, vu en dessus.
Crassatella corbarica nov. sp., réduile de 1/4. — Lutétien
moyen : Montazels (Corbières méridionales). — p. 91.
Spécimen vu de face par la valve droite.
Le même, vu en dessus.
Crassatella Thallavignesi Deshayes, vue de face par la
valve gauche, réduite de 1/4. — Lutétien moyen: Saint-Lau-
rent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). — p. 83.
Crassatella plumbea Chemnitz, forme courte, vue de face
par la valve gauche. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-
la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). — p. 84.
Spondylus eocenus Leymerie, vu par la valve inférieure, —
Lutétien moyen : Coustouge. — p. 36.
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DB DONCIEUX: — NüuMMULITIQUE DE L'AUDE
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PLANCHE XII
Crassatella subequilateralis nov. sp., vue de face par la
valve droite, réduile de 1/4. — Lutétien moyen: Coustouge
(Sud du vallon du Scié). — p. 96.
“ Fi a, 2b,3 Crassatella Baicherei nov. sp. — Lutétien moyen. — p. 97.
24
2b
3
É Fic. 42, 4b
4a
4b
mFic. 52, 5b
*
5a
À 5b
Fi. 6, 7
6
| Îl
Fic. 8, 9
Fig, 19-14
12
13
14
Echantillon vu de face par la valve droite. — Corbières méri-
dionales : Montazels.
Le même, vu en dessus,
Autre échantillon, vu par la valve gauche. — Saint-Laurent-de-
la-Cabrerisse (Sud de la bergerie du Rabet).
Nemocardium corbaricum nov. sp. — Lutétien moyen :
S.-0. de Jonquières (près Saint-Félix). — p. 99.
Echantillon vu par la valve gauche.
Le même, vu en dessus.
Cardium ({Trachycardium) Boriesi nov. sp., réduit de 1/3.
— Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O. de la métairie
Hildevert), — p. 101.
Spécimen vu de face par la valve droite.
Le même, vu en dessus.
Cardium (Loxocardium) quadratum nov. sp. — Lutétien
inférieur : Coustouge (vallon du Scié). — p. 102.
Spécimen vu de face par la valve droite, grossi une fois.
Autre spécimen, vu de face par la valve gauche.
Cardium {Loxocardium) Garoli nov. sp., vus par la valve
gauche, — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles). — p. 103.
UG. 10a, 10b Chama turgidula Lamarck, var. depressa nov. var. —
Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet)., — p. 106.
102 Echantillon vu de face par la valve gauche.
10h Le même, vu par la valve droite.
FiG. 114, 11 Miocardia Gathalaï nov. sp., grossie une fois. — Lutétien
moyen : Fabrezan (Bouzigues). — p. 109.
112 Spécimen vu de face par la valve droite.
11 Le même, vu en dessus.
Miocardia triangularis nov. sp., grossi une fois. — Luté-
tien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet). — p. 110.
Echantillon vu de face par la valve gauche.
Autre échantillon, vu de profil par le côté antérieur.
Autre échantillon, vu en dessus,
Univ. DE Lyon, — Doncreux, II 17
DE L'HÉRAULT. PAL IUT
Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône
PLANCHE XIII
HG. 12-10 Ghama late-costata Bellardi, réduite de 1/3. — Lutétien
1 moyen : S.-0. de Jonquières (Nord de la Soulanne). — p. 106. ns Ex
12 Spécimen vu de face par la valve gauche. Ep
1b Le même, vu de face par la valve droite. Fe
ic Le même, vu de profil par le côté antérieur. É
G, °a,°b Chama Boriesi nov. sp. — Lutétien moyen : Nord d’Albas nie
(Sud du point 309). — p. 107. one “
sa Echantillon vu de face par la valve gauche. ee.
2b Le même, vu de face par la valve droite. * » LE
3a,3b Chama Sicardi nov. sp. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin > “1 É,
| au S.-O. de la métairie Hildevert). — p. 108. |
3a Spécimen vu de face par la valve gauche, as
3b Le même, vu de profil par le côté antérieur.
PR
DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. (PALIN,
Fic. 1
FiG. 2a, 2b
2a
2b
Fi. 3a, 3h
- 46 3a
3b
Fic. 4a-5
4a
4b
5
FiG. 6a-7
6a
F1G. 10-12
10
11
12
PLANCHE XIV
Chama Boriesi nov. sp., même spécimen que pl. XIII, vu de
. profil par le côté antérieur, — p, 107.
Libitina elongata Leymerie. — Lutétien moyen : Coustouge
(Sud du vallon du Scié). — p, 111,
Spécimen vu par la valve gauche.
Le même, vu en dessus,
Libitina inflata nov. sp. — Lutétien moyen: Coustouge (route
de Jonquières). — p. 112.
Spécimen vu par la valve gauche.
Le même, vu en dessus.
Libitina Mengeli nov. sp. — Lutétien moyen. — p. 113.
Echantillon vu de face par la valve droite. — Saint-Laurent-de-
la-Cabrerisse (bergerie du Rabet).
Le même, vu en dessus.
Autre échantillon plus étroit, vu de face par la valve droite, —
Coustouge (route de Jonquières).
? Libitina Gavoyi nov.sp. — Lutétien moyen. — p. 114.
Echantillon vu de face par la valve gauche. — Au Nord d’Albas
(point 309).
Le même, vu en dessus.
Autre échantillon, vu de face par la valve gauche. — Coustouge
(ravin au S.-O. de la métairie Hildevert).
? Meretrix custugensis mut. prisca nov. mut. — Ypré-
sien : Fabrezan (métairie Charles). — p. 115.
Spécimen vu de face par la valve droite.
Autre spécimen, un peu plus étroit, vu par la valve gauche.
? Meretrix conilhacensis nov. sp. — p. 117.
Spécimen vu de face par la valve gauche, — Lutétien moyen :
S.-0. de Conilhac. |
Autre spécimen, vu de face par la valve droite. — Yprésien :
Fabrezan (métairie Charles).
Autre spécimen, plus étroit, vu de face par la valve droite,
— Métairie Charles,
PE
Fic. 13 Meretrix custugensis mut. prisca nov. mut. (même spé-
cimen que fig. 8, inexactement détouré, refiguré par erreur).
Fic. 14a-15 Marcia {Textivenus) Lignoni nov. sp. — Lutétien moyen
près Albas (Ouest de Pech Agut). — p. 120.
142 Valve gauche, vue par l'extérieur.
14b La même, vue par l'intérieur.
15 Autre valve gauche, vue par l'extérieur, montrant l'ornemen-
tation. | :
Fc. 16a, 16b Diplodonta Boriesi nov. sp. — Lutétien moyen : Ouest
d’Albas (la Charette). — p. 122.
16a Echantillon vu de face par la valve droite.
16b Le même, vu en dessus.
HN
DONCIEUX. — NOMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PILEXINVR
Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône
PLANCHE XV
F1G. 1, 2a, 2b Diplodonta albasiensis nov. sp. — Lutétien inférieur
x Albas (sous le moulin ruiné, au Nord).— p. 121.
I
2a
2h
F1ic. 3a, 3b
br
3h
vmmmmpommtEnmer clients er eu nn
10
Fi. 12-18
F1G. 19-22
3a.
fie
Spécimen vu de face par la valve droite.
Autre spécimen jeune, vu de face par la valve droite.
Le même, vu en dessus.
? Diplodonta sphæriçca nov. sp. — Lutétien moyen : S.-0.
de Jonquières (rive gauche de la Soulanne). — p. 123.
Spécimen vu de face par la valve gauche.
Le même, vu en dessus.
Corbula pixidicula Deshayes, grossi une fois. — Lutétien
moyen : Coustouge (route de Jonquières). — p. 124,
Spécimen vu de face par la valve gauche.
Autre spécimen, vu de face par la valve droite.
Corbula Lamarcki var. b) Deshayes. — Lulétien moyen.
— jo on
Spécimen vu de face par la valve droite. — S.-0. de Jonquières
(près Saint-Félix).
Autre spécimen, vu de face par la valve gauche, — S.-0. de
Jonquières (près Saint-Félix).
Autre spécimen de petite taille, vu de face par la valve gauche,
grossi une fois. — Coustouge (route de Jonquières).
Teredina personata Lamarck. — Lutétien moyen : S.-0, de
Jonquières (La Charette). — p. 127. ;
Extrémité antérieure d'un échantillon, vue par le côté ventral
montrant le bouclier qui ferme l'intervalle séparatif des
valves.
Extrémilé antérieure d’un autre échantillon, vue du côté dorsal,
les crochets étant recouverts par l’écusson.
Autre échantillon, vu par le côté et la valve gauches.
Teredo parvula nov. sp. — Lutétien inférieur : Fontcouverte
(S.-O. du village). — p. 129.
Teredo annulata nov. sp. — Lutétien inférieur : Fontcou-
verte (S.-0. du village). — p. 130.
F1G. 28, 4 Boriesia Coca nOV. Sp., grossi une 1 — présien : ds
Fabrezan (métairie Charles). — p. 139.
23 Echantillon vu de face par la valve droite.
4. Autre échantillon, vu en dessus.
F1G. 25a,25b Arcomya (Aigyromya) elongata nov. sp.— Lutétien moyen : ;
Coustouge (Sud du vallon du Scié). — p. 139.
25a Echantillon vu de face par la valve droite.
25b Le mème, vu en dessus. : !
F1G. 26 Chama custugensis Doncieux, valve droite vue par l’exté-
rieur, — Lutétien moyen : Coustouge (ous de Jonquières).
— p. 104.
Fic. 27 Chama Boriesi nov. sp., vue par la valve dote — Lutétien
moyen : Au Nord d’Albas (Sud du point 309). — p. 107.
Fic. 28a, 28b Antedon atacicus nov. sp., grossi une fois. — Lutétien
inférieur : Fontcouverte (S.-0. du village). — p. 160.
28a Spécimen vu par la face supérieure.
28b Le même, vu par le côté.
DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PEN E
56
ne de me + 4 a me 000 ee he ge Pete À 000 104 Métmmnet bee dont + mme mms un 0 0 TE ont VO be té ve mu me Le A 0e me ue 00 me Dame ee de ee
- Frc.
1,
2.
9.
4.
21.
22,
Ux
PLANCHE XVI
Salenidia Savini Lambert, des marnes de Montlaur, vu en dessus.
— p. 167.
Le même, grossi.
Apex du même, grossi.
Autre individu de la même espèce et du même gisement, vu en
dessous.
Le même, grossi.
Thylechinus minor Lambert, de Fontas, près Fabrezan, vu en
dessus. — p. 173.
Le même, grossi.
Le même, vu de profil.
Le même, vu en dessous.
Codiopsis Mortenseni Lambert, de La Bourdasse, près Monze,
vu en dessus. — p. 176.
Le même, vu de profil.
Le même, vu en dessous.
Coptosoma Boriesi Lambert, du Grangeot, près Fabrezan, vu de
profil. — p. 174.
Le même, vu en dessus.
. Plaques ambulacraires du même prises à l’ambitus et grossies.
Brissoma corbaricum Lambert, de Coustouge, vu en dessus. —
P. 190.
Le même, vu de profil.
Linthia Boriesi Lambert, de Caunes, vu en dessus. — p. 188.
Le même, vu de profil.
. Prenaster monzensis Lambert, de Monze, vu en dessus. —
P: 191.
Le même, vu de profil.
Opissaster minor Lambert, du Grangeot, près Fabrezan, vu en
dessus. — p. 187.
IV. DE Lyon. — Doncreux, II. 18
23. Le même, vu de profil.
24. Le même, vu en dessous.
25. Saviniaster Miqueli Lambert, de Monze, vu de profil. fe de
nateur a omis d'indiquer le fasciole semi-péripétale très étroit,
filiforme.) — p. 195.
26. Le même, vu en dessus.
27. Le mème, vu en dessous.
28. Brissoides Savini Cotteau {Maretia), néotype de la vallée du
Trapel, vu en dessus. (Le dessinateur a beaucoup trop relevé en
avant le fasciole, qui passe à l’ambitus.) — p. 195.
. Le même, vu de profil. -
5 Hypsopatagus Doncieuxi Lambert, de Coustouge, vu de profil.
p. 198.
Le même, vu en dessus,
del & HEh À
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
| PÉLÉCYPODES
Genre OsrreA Linné
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea
Ostrea.
Ostrea.
stricliplicala Raulin et Delbos .
bellovacensis Lamarck
uncifera Leymerie .
CHNLOSOMDESR AVES EEE NT TEEN Ce
medianensis Carez .
subresupinata nov. sp.
perangusta nov. sp.
subroncaensis nov. sp. CNE or EN
rarilamella Melleville, mut. prisca nov. mul. .
rarilamella Melleville, var. fabrezanensis nov. var. .
Sicardi nov. sp.
præcrassissima nov. Sp. .
pterophora nov. sp.
Tournali nov. sp. .
Senessei nov. sp. ro
(Alectryonia) Boriesi nov. sp. . .
(Pycnodonta) Oppenheimi nov. sp. .
(Pycnodonta) perirregularis nov. sp.
(Exogyra) eversa Melleville .
(Exogyra) Boussaci nov. sp.
Genre Dimya A. Rouault .
_ Dimya Richei nov. sp. .
Genre Pricarura Lamarck
Plicatula inæquivalvis nov. sp.
Genre Sponpyzus Linné
Spondylus atacicus Doncieux .
Spondylus eocenus Leymerie .
Spondylus hispanicus nov. sp. .
Spondylus Blanquieri nov. sp. .
Spondylus paucispinosus nov. sp. .
Spondylus Boriesi nov, Sp. .
Spondylus peradherens nov. sp.
Genre Cnramys Bolten -
Chlamys pradellensis Doncieux .
238 ; TABLE DES MATIÈRES
Genre MereTrix Lamarck . . . . . . . .
? Meretrix custugensis Leymerie . . . . .
? Meretrix rabica Leymerie … -… à: - à
? Meretrix subpyrenaïca Leymerie . . . . .
? Meretrix conilhacensis nov. sp. . . . . .
Meretrix (Pitaria) fastidiosa Deshayes : . .
Genre Marcia H. et A. Adams . . . . . …
Marcia (Mercimonia) turgidula Deshayes .
Marcia (Textivenus) texta Lamarck . . .
Marcia (Textivenus) Lignonti nov. sp. . . . .
Marcia (Textivenus) scobinellata Lamarck .
Genre DrrcopontA Bronn . . . . . . . . .
Diplodonta albasiensis nov. sp. . . . . . .
Diplodonta Boriesi nov. sp. . . .: . . . .
? Diplodonta sphærica nov. sp. . . . .… .
Genre SoLENVEINN EM MEME EN TA RC
SOLER ASPIRE MEN RE CRNE RE SR EN RER
Genre CorBuLA Bruguière . .° . . . .… .… .
Corbula pixidicula Deshayes … . . … … … .
Corbula Lamarcki Deshayes . . . . . . .
Corbula (Bicorbula) Vidali Cossmann .
Genre TereDiNa Lamarck . . . . . . . .
Teredina personata Lamarck . : . . . .
Genre TEREDONINNE ENT TE
Teredo Tournali Leymerie. . :
Teredo Burtini Galeotti (nom. muts) RO
Teredo parvula nov. sp. . . . . . . . .
TercdoMannula tan Oo SD ER PC
Genre Pxacoines Blainville . . . . . . . .
Phacoides gratus Defrance … . . . . . .
Phacoides concinnus? Deshayes . . c
Phacoides (Pseudomiltha) giganteus Dssnares É
Phacoides (Pseudomiltha) Argus? Melleville
Phacoides (Miltha) cf. Cuvieri Bayan (nom. mut.)
Phacoides (Miltha) contortus Defrance
Phacoides (Gibbolucina) corbaricus Leymerie
Phacoides (Gibbolucina) quadratus Leymerie
Phacoides (Lucinoma) saxorum Lamarck .
Phacoides (Lucinoma) cf. secundus Deshayes
Genre MDELLINAMEINPÉ EC EE
Tellina (Macaliopsis) sp. à à … … … .
Genre BoriEstA nov. gen. Doncieux, 1910
G. T. Boriesia Cossmanni Doncieux . . .
Boriesia Cossmanni nov. sp. . . . . . .
Genre ARCOMYA Agassiz . . . CR A
Arcomya are) dongle nov. Sp. . .
Genre ProrApomya Sowerby . . . . . .
Pholodomya nummulitica Frauscher . . . .
Pholadomya Schafhäutli Frauscher . . .
PhOlUIOMYC SD IEEE EE TER
.
TABLE DES MATIÈRES
ECHINODERMES.
I. ECHINIDES .
A. IRRÉGULIERS .
Genre BRISSOIbES RÉ
Brissoides Savini Cotteau (Muretia)
Genre Hypsoparacus Pomel , ;
Hypsopatagus Doncieuxi Lambert .
Genre STENoPATAGUS Lambert .
Stenopatagus aragonensis Cotteau | (Maretia)
Genre SAVINIASTER Lambert .
Saviniaster Miqueli Lambert .
Genre SCœmizASTER Agassiz
Schizaster Rousseli Cotteau
Schizaster Degrangei Cotteau .
Schizaster foveatus Desor (Hemiaster)
Schizaster Alarici Thallavignes (Hemiaster).
Genre Brissoma Pomel :
Brissoma corbaricum Lambert
Genre OpissasTEr Pomel . ROLE
Opissaster nux Desor (Hemiaster) .
Opissaster minor Lambert .
Genre PreNAsTER Desor
Prenaster monzensis Lambert
Prenaster alpinus Desor
Genre LinrarA Desor
Linthia Rousseli Cotteau 6
Linthia Orbignyi Cotteau (Ph en)
Linthia Boriesi Lambert 2
Linthia Gillioti Cotteau
Linthia Bergeroni Cotteau
Linthia Vilanovæ Cotteau .
Linthia Savini Cotteau .
Linthia dubia Cotteau . :
Linthia Heberti Cotteau Peninsier)
Genre Ecxmantaus Breynius
Echinanthus subrotundus Cotteau (Praerhynehus) -
Genre Eurxopra Haime
Eurhodia Barroisi Cotteau
Genre EcamoLampas Gray
Echinolampas atatensis Cotteau .
Echinolampas Leymeriei Cotteau
Echinolampas ellipsoidalis d’Archiac .
Echinolampas inæquiflos Lambert .
Genre Eorampas Duncan .
Eolampas Trigeri Coquand ( Catopygus) -
Genre. AMBLyPyGUS Agassiz :
Amblypygus dilatatus Agassiz
Genre ConocLypeus Agassiz .
Conoclypeus pyrenaicus Cotteau
Conoclypeus conoideus Leske Cine).
239
142
142
142
142
142
143
143
145
143
143
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146
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147
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148
148
148
148
149
149
149
149
1/9
149
1/19
150
Cultes militaires de Rome. Les Enseignes, par
Uh: RENEL, professeur adjoint à la Kaculte des
Lettres dé Lyon, ec 61 gravures dans le texte.
QUE, JR GS SIN NNPRSSRNEENREE 7 fr. 50
Sophocle. — Etude sur les ressorts dramatiques de
- son théâtre et la composition de ses tragédies,
par #. ALLÈGRE, prolesseur à l'ÜUniversite de
VOIES LENS TON. Lie LL, (Sfr,
Daos : tableau de la Comédie grecque pendant la pé-
- riode dite nouvelle (Kopowtôta Néc), par Ph.-E,.
LEGRAND, prolesseur à la aculte des Lettres de
Universite de Lyon. (11, Fase. 22). . 15 tr.
Ernest LEROUX, 28, rue Bonaparte.
Phonétique historique et comparée du sanscrit et
du zend, par P. REGNAUD, protesseur: à la Maculle
des Lettres. (Fasc. 19) . . . , . Dar
L'évolution d'un Mythe. Acvins et Dioscures, par
Charles RENEL, maitre de conferences a la Faculte
des Lertres de Besaucon (Kasc. 24) . . 6 fr.
—…ftudes védiques et post Vediques, par Paul REGNAUD,
prolesseur de sauscrit et de grammaire comparee
à l'Universite de Lyou.(AMusc. 38). . "7 fr. 50
Bhäratiya-Natya-Çastram, Traité de Bharata sur le
theatre, texte sauscril, avec les variantes tirées
de quatre manuscrits, uue table aualytique et des
notes parJoanny Grosse’, ancien boursier d'etudes
pres la Naculié des Lettres (use. 40). 45 tr.
Recherches sur l’Origine de l’Idee de Dieu, d’apres le
Rig-Véuda, par A. GuexiNor, docteur és letires.
QUE, use; Si) MONNIER 7 fr. 50
Dictionnaire étymologique du latin, et du grec dans
ses rapports avec le latin. d'après la méthode
évolutionniste (Linguistique 1ndo -européenne
appliquee), par Paul REGNAUD, proiesseur de
Sauscril et de Grammaire comparee à l'Umver-
site de Lyon. (I, Kasc. 19) 40 tr.
GAUTHIER-VILLARS, 55, quai Gis-Augustins.
Sur la théorie des équations difiérentielles du
premier ordre et du premier degré, par Leon
AUTONNE, lngeuieur des Ponts eb Chaussees, charge
de cours à la Faculté des Sciences. (Fusc 6) 9 fr.
Recherches sur l'équation personnelle dans les
observations astronomiques de passages, par
—….…F. Gonnassiar, aide-Astronome à l'Observatoire,
charge d'un Cours complementaire à la Faculte
M ESS TIeNCES (ASC) EME 0 0. 5 fr.
— Recherches sur quelques derivés surchlorés du
phenol et du benzène, par létieune BarRaz, prof,
agrégé à la Faculte de medecine.(Fasc. 17) 5 fr.
Sur la representation des courbes gauches algé-
— briques, par L. AUTUNNE, iugenieur des Ponts et
Chaussées, maître de conferences à la Faculté
MES SCIENCES (asc 20) NN ON. 3 fr.
Sur le residu electrique des condensateurs, par
“mL. HOULILE\IGUE, maître de confer. à la Faculte
Mdés Sciences A (Hasc. 32). 0. 5. : 3 fr.
Synthèse d'aldéhydes et d'acetones dans la série du
naphtalène au moyen du chlorure w’aluminium, par
L. Rousser, docteur es sciences, chef des trav.
de chimie géuer. à la Faculte des Sciences,
MAS C SON. … à: MS ROM à A1
Recherches expérimentales sur quelques actino-
metres électro-chimiques, par H. RicoLLor, doc-
teur es sciences, chet des travaux de physique à
la Faculté des Sciences. (Fasc. 29). Sir.
De la constitution des alcaloïdes végétaux, par
—_X. Causse, docteur es sciences, chef ues Travaux
de Chimie organique à la Faculte de Médecine
— de l'Université de Lyon. (I, Fasc. 2) . 3 tr.
m…Etude sur les occultations d'amas d’etoiles par la
— lune, avec un catalogue normal des pléiades, par
— Juanny LaaruLA, docteur es sciences, préparateur
—. d'astronomie à la Faculte des Sciences de Lyon.
GS 5), TL. 5 fr.
—…_Surles combinaisons organomagnésiennes mixtes et
leur application à des synthèses d'acides, d’al-
cools et d'hydrocarbures, par Victur GRrioNarn
docteur és sciences. (1, Æasc. 6) . 3 fr. 50
Sur la décomposition d’une substitution linéaire, réelle
et orthogonale en un produit d'inversions, par Leon
AUTONNE, ingenieur des Ponts ét Chaussees, maître
de couferences de mathematiques à l'Université
de Lyon. (1, Fusc. 12) SR SE à 6 ir.
Quelques considérations sur les groupes d'ordre fini
et les groupes finis continus, par LE VAVASssEUR,
maître de contérences de mathematiques à la Fa-
culté des Sciences de l'Université de Lyon. (I,
US CLONE EIRE RAR RE er tir,
Sur les Formes mixtes, par Léon AuUïronne, Inge-
nieur des Ponts et chaussees, Maître de Coufé- |
rences de Mathématiques à la Faculte des Sciences |
de l'Uriversité de Lyon. (I, “asc. 16). 8 tr. |
Recherches expérimentales sur les contacts liquides, f
par A.-M. CHANOz, docteur es sciences physiques, |
docteur en medecine, ex-preparateur de Puysique
à la Faculte des Sciences de Lyon, chef des Tra-
vaux de Physique a la Faculte de Medecine et de
Pharmacie de Lyou (1, Fasc, 18). . . Or
Quelques démonstrations relatives à la théorie des
nombres entiers complexes cubiques. — Pro-
p'iétés de groupes d'ordre fini, par Raymond
Le Vavasseur. professeur à la Faculté des Scieu—
ces de l'Université de Lyon (I. Fasc. 21). 8 fr.
Sur les Groupes de matrices hnéaires non invertibles,
par Léon AUTONNE, Ingenieur en Chef des Ponts l
et Chaussees, Professeur-adjoiit honoraire à la
Faculle des Sciences de l'Université de Lyon.
OL Mas 26)4% 6 à 5 tr. |
J.-B BAILLIÈRE et Fils, 19, rue Hautefeuille. |
Recherches anatomiques et expérimentales sur la
métamorphose des Amphibiens anoures, par |
E. BATAILLON, professeur à la Faculte des Scien-
ces de l’Umrversite de Dijon, avec 6 pl. hors
texte (RSC) MT MENT 4 fr.
Anatomie et Physiologie comparées de la Pholade L
dactyle. Structure, locomolion, tact, olfaction,
gustation, action Cr OpouRe photogenie, avec
une théorie generale des sensations, par le
Dr Raphaël Dugois, protesseur à la Faculte des
Sciences, 68 fig. daus le texte et 15 pl. hors
texte. (Fasc. 3) . PS NT NT NE de 48 fr.
Sur le pneumogastrique des oiseaux, par E. Cou-
VREUR, docteur es sciences, chef des travaux de
physiologie à la Faculté des Sciences, avec 3 pl.
hors texie et 40 fig. dans le texte (Fasc. 4). fr.
Recherches sur la valeur morphologique des ap-
pendices superstaminaux de la fleur des Aris-
toloches, par Mle A. Mayoux, élève de la Faculté
des Sciences, avec 8 pl. horstexte. (Fusc.5). & fr.
Etude stratigraphique sur le Jurassique inférieur du
Jura méridional, par Attale Ricue, docteur es
sciences, chef des travaux de géologie, 2 pl. hors
texte HAS CAO) NE NE PC EL 2 fre
Etude expérimentale sur les propriétés attribuées à
la tuberculine de M. Koch, faite au laboratoire de !
médecine expérimentale et comparée de la Faculté
de Médecine, par M. le professeur ArLo1NG, M. le
D: Roper, agrégé, et M. le D'CourMonr,ayrége, |
avec 4 planches en couleurs. (Fasc. 11). 10 tr.
Histologie comparée des Ebénacées dans ses rap- |
ports avec la Morphologie et l’histoire généalogique
de ces plantes, par Paul PARMENTIER, professeur
de l'Université, avec4 pl. hors t.(Fasc. 12)4 fr.
Recherches sur la production et la localisation du
Tanin chez les fruits comestibles fournis par la
famille des Pomacées, par Mile A. Mavoux, élève
de la Faculté des Sciences, 2 planches hors texte.
CHOSC LS) NE NON AE SE Er:
Etude surle Bilharzia hæmatobia et la Biharziose,
par M. Lorrer, doyen de la Faculté de médecine,
et M. VrazLeron, professeur à la Faculté de me-
decine de l’Université de Montpellier, 8 plan- :
ches hors texte et 8 figures dans le texte. |
:
:
,
.
Ê
Re tt
LAUSCRLON ENTRE MERE TE 40 tr.
Monographie de la Faune lacustre de l'Eocène
moyen. par Frédéric Roman.docteur ès sciences,
préparat. de géologie à l'Université de Lyon.avec
3 fig. et3 pl. horstexte. (I, Æasc. 1er) Sur
Etudes sur le Polymorphisme des Champignons, in-
fluence du milieu,par Jean B£AUVERIE, docteur ès
sciences, prépar.de botan. Faculté des Sciences de
Lyon, avec Togr.danslettxte.(l, Fasc. 3). 7 tr.50
L'Homme dquaternaire dans le Bassin du Rhône,
Etude géologique et anthropologique, par
Ernest CHANTRE, docteur ès sciences, sous-
directeur En Museum, avec 74 figures dans le
texte (1, Æasc. 4) 6 fr.
La ts à Lyon avant la Révolution et l’histoire
du Jardin botanique municipal de cette ville, par
M. GÉRARD, professeur à la Faculté des Sciences,
avec 9 fig. dans le texte et 4 pl. hors texte.
(F'asc. 23) : 3 fr. 50
Physiologie comparée de la Marmotte, par le Dr Ra-
phaël Dugois, professeur à la Faculté des Sciences.
avec 119 fig. et125 pl. hors texte (asc. 25). 45 fr.
Etudes sur les terrains tertiaires du Dauphiné, de
la Savoie, et de la Suisse occidentale, par
H. DouxaMi, docteur ès sciences, professeur au
Lycée de Lyon, avec 6 RAGE hors texte et
31 figures. (Fasc. 27) G fr.
Recherches physiologiques sur J appareil respiratoire
des oiseaux, par J.-M. Soum, docteur es sciences,
professeur au Lycée de Bordeaux, avec 40 figures
dans le texte. (Fasë. 28) 3 fr. 50
Résultats scientifiques de la campagne du « Caudan»
dans le golfe de Gascogne (août-septembre 1895),
par R. KœuLer, professeur de zoologie à la
Faculté des Sciences. (Fasc. 26).
Fascicule I. 1 vol. in-80 avec 6 pl. . . . . 6 fr.
Fascicule II. 1 vol. in-&o avec 11 |. G tr.
Fascicule III. { vol. in-8° avec 21 pl. 20 fr.
Auatomie pathologique du système lymphatique
dans la sphère des néoplasmes malins, par le
Dr G. Recaup, chef des travaux, et le Dr F. Bar-
JON, préparateur d'anatomie générale et d'histo-
logie a la Faculté de médecine (Mémoire couronné
par l’Académie de médecine), avec 4 pl. hors
texte. (Masc. 33) . . Ti
Recherches stratigraphiques et paléontologiques
dans le Bas-Languedoc, par Frédéric ROMAN,
docteur ès sciences, préparateur de géologie à la
Faculté, avec 40 figures dans le texte et 9 plan-
ches hors texte. (Fasc. 34). . 8 tr.
Etude du champ électrique de l'atmosphère, par
Georges Le CApzr, docteur és sciences, assistant
à l'Observatoire de Lyon, 3 fig. et 10 pl. dans le
texte. (Fasc. 35) . . 6 fr.
Les Formes épitoques et l'Évolution ‘des Cirratuliens
par Mauñice Cauzcery, maître de confér. à la
Faculté des Sciences, et Félix MEsnir, chef de
- Laboratoire à l’Institut Pasteur, 6 pl. hors texte.
(Fasc. 39). 7 fr. 50
Etude géologique et paléontologique du Carbonifère
inférieur du Mâäconnais, par À. Varrier. docteur
en médecine et docteur ès sciences, avec {1 fizures
et 12 planches hors texte. (I, Fasc. 7). 8 fr.
Contributions à l’Embryologie des Nématodes, par
A. Cowre, docteur ès sciences, prépar. de Zoo-
logie à |° Université de Lyou. (I, Fusc. 8). 5 fr.
Contributions à l'étude des larves et des métamor-
phoses des diptères, par C. Vaney, docteur és
sciences, agrégé des sciences naturelles, chef des
travaux de Zoologie à l'Université de Lyon
(I, Fase. 9). . HOT
Contribution à l'étude de la classe des Nymphéinées,
par J.-B.-J. Cairrcor, docteur ès sciences natu-
relles, licencié ès sciences physiques, chef des
Travaux de Botanique à la Faculté des sciences,
sous-directeur du Jardin botanique de la Viile,
214 figures dans le texte. (1, Fasc. 10). "7 fr. 50
Monographie géologique et paléontologique des Cor-
bières orientales, par Louis Doncreux, docteur
és sciences, Collaboratenr auxiliaire au service de
Ja carte géologique de France, avec 69 figures
dans le texte, 7 planches hors texte et une carte
géologique. (I, Fasc. 11) . . 8 fr.
Contribution à l’étude des composés diazoamidés, par
Louis Meunier, docteur es sciences, chel des tra-
Lyon. — Imprimerie À.
REY, 4,rue Gentil — 57161.
vaux de chimie à la Faculté des sciences de l'Uni-.
versité de Lyon. (I, Fasc. 13) Sfr
Etude stratigraphique et paléontologique sur Ja
Zone à Lioceras concavum du Mont d'Or lyonnais,
par Attale Rice, docteur és sciences, charge “
d’un cours complémentaire de Géologie à la Fa-
culté des sciences de l'Université de Lyon, avec
7 figures dans le texte et 11 planches hors texte
(1, Fasc. 14) . 7 fr. 50
Catalogue descriptif des Fossiles nummulitiques de
l'Aude et de l'Hérault — PREMIERE PARTIE :
Montagne Noire et Minervois, per Louis DoNGIEUX,
es sciences, preparateur-adjoint au La-
docteur
boratoire de geoloyie de la Faculté des sciences
de Lyon ; en collaboration avec MM J. Mrquez
et J. LAMBERT, avec 3 figures dans le texte et.
5 planches hors texte (I, Fasc. 17) . 6 fr.
Deux1ÈME PARTIE (fasc. [) Corbières septentrio-
nales, par Louis Doncieux, docteur ès Sciences,
préparateur-adjoint au Laboratoire de Geologie de
la Faculié des Sciences de Lyon; en collaboration
avec M. Maurice Lericme, maître de Conferences
de Géologie à l'Universite de Lille, avec 1 fig. daus
le texte et 13 pl. hors texte. (1, Fasc. 22). " fr. 50
DeuxiÈME PARTIE (fase. 11) Corbières septen-
trionales, par Louis De docteur ès scien-
ces, charge d’un cours complémentaire de Geéolo-
gie à la Faculte des sciences de l'Université de
Lyon ; en collaboration avec M. J. LAMBERT. avec
el figures dans le texte et 16 planches hors texte
(I, Fascicule A) A to 7 {r.50
Minéralogiedes départements du Rhône et de la Loire,
par Ferdinand GonNarp, ingenieur des Arts et
Manufactures, avec 3L figures intercalées dans
lertexte (l; Fascieule to) ARR AIS
Recherches sur l’anatomie comparée et le dévelop-
pement des Ixodidés, par Amédée Bonnzr, docteur
es <ciences, rene de zoologie à la Faculté
des Sciences de l'Uaiversite de Lyon, avec 104 fis.
dans le texte et 6 pl. hors texte (1, Fuse. 20). 8 fr.
Les Oiseaux des phosphorites du Quercy, par GC.
GaïLLARD, docieur es sciences, chef des travaux
au Museum de Lyon, avec 27 figures dansle texte
et 3 planches hors texte (I, Fasc. 28). . Gr.
Etude des Mammifères miocènes des Sables de l'Or-
léanais et des Faluns de la Touraine, par le D: Lu-
cien MAyET, ancien interne des Hôpitaux de Lyon;
docteur en médecine, docteur ès sciences, avec
100 firures dans le texte et 12 planches hors texte
connrenant 184 figures. (1, Fasc. 24) . 10 fr.
Etude sommaire des Mammifères fossiles des faluns.
de la Touraine proprement dite (Bossée, Le Lou-
roux, Manthelan, La Chapelle-Blanche, Sainte
Maure, Paulmy, Ferrière-Larçon, Savigné-sur
Lathan, par le D' Lucien MayzT, ancien interne
des Hôpitaux, docteur ès sciences, chargé de
cours à l'Universilé de Lyon; en collaboration
avec la comtesse Pierre LecoiNrre, avec 30:65
‘ intercalées dans le texte. (I, Fasce. 26) 3 {r.
Contribution à l'étude de l'Hibernation chez les Inver:
tébrés: recherchesexpérimentalessur l'hibernation
de l'Escargot (Helix pomatia L), par Marguerite
BEL110N, docteur ès Sciences, assistante au LabO=
ratoire de Physiologie de la Facullé des Sciences.
de Lyon, avec 18 granhiques et 5 figures dans Jen
texte (1, Fasc. 27). . Bite
Contribution à l'étude des Pupipares, par Emil
Massonxar, docteur ès sciences, préparateur de
zoologie à la Faculté des Sciences de Lyon, avec
112 figures dans le texte et 7 planches hors texte.
(LEGS 28)x, 10 fi
Contribution à l’etude des Perles fines, de la nacr
et des Animaux qui les produisent, par le D'R
phaël Dugots, Professeur de Physiologie sénera
et comparée à l'Université de Lyon, Directeu
fondateur du Laboratoire maritimede Biologie
Tamaris-s/-Mer (Var). Avec 10 figures dans le.
texte et 4 Mr hors texte dont { en couleu
(I, Fasc: 29) NON ERP PIE
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